Nom du personnage : Plume
Sexe : féminin
Race : elfe adoptée par des Orxiens…
Age : 100 années elfiques
Lieu de naissance : sur les souches d'un arbre millénaire
Description physique : Une chevelure mi longue, couleur feuilles d'arbres à l'automne, encadrant un visage d'où ressortent des yeux bleus dessinés sur une peau d'opale. Sa démarche souple est caractéristique de ceux de sa race, qui sont habitués à évoluer sans être vus, dans les bois et forêts.
Description caractère : Paisible quand la paix est synonyme de vie, Plume tente toujours de concilier les mots et les êtres de toutes races. Mais si la vie se transforme en une guerre acharnée, elle peut oublier que le partage se fait dans l'amour, pour défendre les siens, aux prix du sang, le sien ou celui des autres.
Son passé (histoire) :
Quand suis-je née ? Nul ne le sait. Tout ce qu'on a pu me conter pendant mon enfance, c'est que ce fut parmi les bêtes que l'on me trouva, un soir d'été, hurlant au vent avec les loups. Je devais avoir dans les 2 ans.
On m'emmena loin de la forêt qui m'avait donné la vie, loin de ce qui avait été mon nid, pour me conduire chez les sœurs qui furent chargées de mon éducation.
Mais personne ne leur avait appris comment répondre aux grognements, aux griffures, aux morsures. Elles avaient beau être bonnes, elles désespérèrent très vite de pouvoir me ramener, psychologiquement à la civilisation.
Pourtant, Sœur Cassie comprit bientôt que, plus que de cours de maintien, d'écuelle ou de cuillère, l'enfant famélique avait besoin d'amour. Elle s'allongea donc sur le sol avec moi, me lovant contre sa robe de bure. Elle me fit découvrir le plaisir d'un câlin avant de s'endormir, celui d'un bras chaud enserrant mon corps au réveil ; elle m'ouvrit le cœur sous un baiser, l'âme de tendres paroles qui furent comme autant de mélodies.
Au fil des jours, son odeur devint celle du réconfort, de ce qui fait du bien. Ainsi, grâce à elle, j'appris à me laver, à manger assise, à accepter la toile rêche d'un vêtement, à écouter, puis à parler. En fait, elle me fit naitre une seconde fois.
C'est elle qui me choisit mon nom : Plume, car, disait elle, ce que je savais le mieux faire, était de glisser le bout de l'une d'elles dans un encrier, pour dessiner sur les murs, des lettres qui se mélaient les unes aux autres.
Elle mourut sans rien dire, sans avoir été malade, quand j'avais 10 ans. Un matin, elle ne se réveilla pas ; ce fut tout. Je pense que si elle avait vécu, j'aurais suivi son chemin et serais entrée dans les ordres. Mais sans elle, rien n'était plus pareil. J'avais perdu une mère, une confidente, la seule âme capable de me comprendre et de m'aimer.
J'ai profité d'un soir de prières pour me sauver. Courir dans le jardin, sauter par dessus le mur d'enceinte fut chose aisée. J'ai marché quelques temps avant de trouver une ferme dans laquelle je volais des vêtements moins visibles et de quoi me nourrir quelques jours.
C'est ainsi que je suis arrivée chez les Orxiens. Je ne comptais pas m'y installer. Je n'avais, d'ailleurs, aucune idée de ce que je désirais faire, me sentant surtout seule et triste.
C'est une boutique qui attira mon attention. On y vendait des plantes qui sentaient bon. Ces odeurs me rappelaient quelque chose sans que je puisse dire quoi. Je restais là, ne sachant plus bouger, fermant les yeux et humant le parfum qui m'offrait des perles de bonheur.
L'herboriste qui tenait boutique me vit. Peut être a-t-il eu pitié de cette jeune fille sale et visiblement perdue. Ce qui est certain, c'est qu'il vint à moi avec un quignon de pain qu'il me tendit en souriant. Il me fit entrer à l'intérieur et me fit découvrir une autre pièce : la cuisine, où sa femme préparait à manger. Elle avait les plus beaux yeux de la terre. Ils pétillaient, semblant vouloir illuminer votre âme d'un seul regard.
Je n'ai pas pu repartir.
C'est pourquoi, encore à ce jour, c'est ici que je vis, attendant, en aidant à la boutique de cette famille de cœur, que le destin vienne frapper à ma porte.