Titre : Le Lion de Macédoine &
Le Prince Noir (incluant aussi le final,
L'Esprit du Chaos).
Série : Éponyme.
Auteur : David Gemmel.
Editions : Mnémos.
Couverture :
Illustrateur France : Alain Brion.
Traducteur France : Éric Holweck, revisité par Thomas Day.
Pages : 781, en grand format. Mais ça reste relativement condensé.
Biographie auteur [lien]: David Gemmell est né à Londres en 1948. Il a collaboré à divers journaux anglais avant de publier son premier roman, Légende, dont le succès lui a permis de devenir écrivain à plein temps dès 1986. Après plus de dix-sept romans, il est aujourd'hui devenu l'un des best-sellers internationaux de fantasy, et un auteur culte en Grande-Bretagne. Un don exceptionnel pour la narration et une érudition solide permettent à l'auteur de nous offrir Le Lion de Macédoine, une fresque aux multiples personnages étendue sur plusieurs générations, alliant avec succès réalisme historique et sens du merveilleux, à l'instar de Marion Zimmer Bradley dans Les Dames du lac. Son dernier roman publié chez Mnémos, Renégats, est déjà une référence. Depuis reconnu comme le maître incontesté de l'heroïc fantasy, il est décédé le 28 juillet 2006 au matin à l'âge de 57 ans.
Synopsis "Le Lion de Macédoine" : Quatre cents ans avant Jésus-Christ. Sparte l’orgueilleuse, la cité guerrière, célèbre ses victoires… Son nom est Parménion, il n’est qu’un paria, un sang-mêlé qui doit affronter le mépris de l’orgueilleuse jeunesse de Sparte. Pourtant, son destin a été tracé par des forces obscures qui feront de lui le plus terrible seigneur de guerre que le monde ait connu…
Synopsis "Le Prince Noir" : Deux âmes pour un seul corps, ombre et lumière… Telle est la malédiction du prince Alexandre, qui doit lutter pour ne pas succomber à l’Esprit du chaos, comme a déjà succombé son père Philippe de Macédoine. Lancés à sa recherche après son enlèvement par les serviteurs du Dieu noir, le général Parménion et l’assassin Attalos poursuivent leur quête jusqu’au royaume des dieux et des héros…
Avis personnel : J'ai vu qu'il y avait la fiche d'un autre roman de Gemmel, Légende, que je n'ai pas eu l'occasion de lire. Avec en plus ce cycle du Lion de Macédoine, l'auteur sera bien représenté ici !
Dans un contexte spatio-temporel finalement assez peu représenté, à savoir la Grèce Antique, l'auteur a réussi à conjuguer avec brio un fond historique bien réel (Parménion, et de nombreux autres protagonistes ont bel et bien existé) aux ombres épaisses des trous temporels, qui ne sont couverts par aucun écrits antiques. J'ai franchement dévoré cette première partie, où se mêle avec parcimonie stratégie militaire, scène plus ou moins sanglantes, et soirées jambes-en-l-air. Ces deux dernières sont d'ailleurs plutôt crues et bien écrites, certes pas avec le génie d'un Martin, mais ça reste drôlement poignant. La parti divination que présente la synospis plane un peu sur tout le livre, et je ne vous cache pas que c'était quand même les passages les plus chiants. Néanmoins, ça passe assez vite, et on se retrouve en deux-trois soirées aux portes du la deuxième partie du cycle.
Et c'est là au pour moins ça coince. Pourtant, ça partait bien, on retrouvait Parménion en Macédoine, accompagné de Philippe et d'Alexandre. Mais l'auteur a dû partir dans un délire paranoïaque, et nous voilà dans une Grèce parallèle. Là où ça coinçe, c'est que l'auteur a tenté un pari encore plus risqué que le premier : refaire à sa sauce les mythes grecs. Et cette fois, il a complètement perdu le pari de mon point de vue. Etant un grand fan des mythes grecs, que j'arpente depuis que j'suis haut comme trois pommes, je n'ai pas du tout apprécié de retrouver du Gorgone, du Brontès, du centaure mélangé avec un univers fantastique où des démons volent dans le ciel et un navire se fait conduire par des marins noyés. Si je voulais tout ça, j'aurai joué à Titan Quest. Bref, cette deuxième partie reste tout de même relativement fournie en rebondissement, malgré l'aspect magique qui m'a un peu gavé.
L'ultime partie, basée sur les conquêtes d'Alexandre, je vous la laisse lire, parce que je pense avoir déjà bien spolié, malgré moi, l'intrigue. A vous les studio !