d'âmes en âmes

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Tristesse… détresse


Tu parles et l’on ne t’entend pas ?
Tristesse !
Tu marches et l’on ne te voit pas ?
Détresse !

Tu portes le fusil vers ta tempe ?
Détresse !
Tu te jettes du haut d’une rampe ?
Tristesse !

Mais qui en a à faire maintenant que tu crèves ?
Tu voudrais que pour toi, une âme se lève
Et vienne te soulager avant que vienne le trépas.
Mais rien ne bougera, personne n’ira sur tes pas.

Tu hurles et personne ne te répond ?
Tristesse !
Tu penses, de la vie, avoir touché le fond ?
Détresse !

Dans ta baignoire, l’eau se rougit de son sang ?
Détresse !
Dans le gaz qui te tue tu cherches un firmament ?
Tristesse !

La Mort s’approche et ton visage caresse
Car elle seule a répondu à tes pauvres S.O.S.
Pour qu’aujourd’hui détresse et tristesse cessent
Dernier geste d’amour d’une infinie tendresse !
 

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L’autre route

Nous marchions sur un chemin
Balisé pour nous depuis notre venue
Guidés par nos parents nous tenant la main
Aveugles des autres lieux inconnus.

Nous vivions sur ces chemins
Avec famille et amis heureux, unis
Nous regardions droit vers demain
Inconscients des mondes que l’on renie

Et puis nous avons quitté la route
Pourquoi, comment ? Qui le sait ?
Écorchés, le cœur et l’âme en déroute
Nous nous accrochions à un hier dépassé

Mais le passé n’est qu’une image, un souvenir
De ce qui est mort, de ce que nous ne sommes plus
Alors, nous nous tournons vers les êtres à chérir
Vers nos familles, nos amis, nos chères tribus

Malgré eux, ils ne nous reconnaissent pas
Cherchant à faire revivre ceux qui s’en sont allés
Refusant qu’aujourd’hui nos pieds, pas à pas
Ne foulent plus leurs belles rues asphaltées

Ils ne savent pas que d’un monde à l’autre
On peut encore se donner la main
Que des ponts bâtis par d’anciens apôtres
Nous relient à eux, s’ils le veulent bien

Nous marchons sur un chemin
Redessiné par un nouveau destin
Aimez nous malgré notre déclin
Tous nous restons des êtres humains !​
 
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La peur



Elle naît au sein de tes entrailles
Se nourrissant de ton sang figé.
Souriante, vénéneuse, elle fait ripaille
Et pisse dans ta sueur fustigée !

Elle s’accroche sur ton dos douloureux
De ses crocs acérés de vampire ;
Elle jouit quand tu es malheureux
Et veut que ton mal, plus vite, empire !


Sur ton cœur de mortel, tétanisé,
Elle plante ses griffes empoisonnées
Et rit à chacun de tes râles brisés :
Elle raffole des âmes malmenées !

Tu voudrais pouvoir la chasser,
La tirer hors de ton corps annihilé,
De tes talons meurtriers la transpercer
Et enfin, très loin d’elle, t’en aller !

Mais tel un phénix furieux, elle revient,
Car cette sale putain est Immortelle.
En bavant, elle s’accroche à ton sein :
De toutes les plaies, c’est la plus cruelle !

Qui peut gagner ce combat acharné
Pour rester seul maître de ta raison ?
Bats toi encore plus fort enfant bâillonné
Jusqu’au bout de cette maudite chanson !​
 

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bravo c'est comment dire..... magnifique splendide
 
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~C'est très bien écrit et très joli,
J'espère que tu continueras
De nous emerveiller comme ci,
A dire de belles choses comme ça.~
 

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Oua :eek:C'est vraiment splendide, je ne sais pas si tu mets du temps à les écrire mais continue, avec tes poèmes tu nous émerveilles j'ai une petite préference pour le premier vraiment magnifique:):D
 

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A nos morts !


Peau contre peau
Mots contre mots
Sur les rives des maux
Nous construisons nos hameaux

Pierre contre pierre
Fer contre fer
Sur les rives de l’enfer
Nous préparons nos guerres

Larmes pour larmes
Armes contre armes
A coup de petits drames
Meurt la chartreuse de parme

Egorgez le jeune enfant
Etouffez vite l’innocent
Que nous offre à goutter le vent
Le goût de tout ce sang

Et si la pierre tue les mots
Et si les maux brisent le fer
Comment construirons nous l’enfer
Sans vider nos hameaux ?

Mort pour mort
Sort pour sort
Sur les rades des ports
Nous déposons vos corps

Camps contre camps
Sans pour sang
Sur les berges du temps
Nous marchons, agonisants

Epées contre épées
Tués pour tués
Sur les berges des damnés
Nous nous sommes fourvoyés​
 

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toujours aussi magnifique splendide j'adore des poémes ils sont tres beaux et remplis d'émotion:)
 

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La Dame !


Sur les marches de la cathédrale
Elle vient pour ouvrir le bal.
Elle sait jouer de son instrument
Depuis la nuit des temps.

Les pieux font leurs prières,
Cœurs repentants et âmes fières ;
Le prêtre fustige et pardonne
Puis la cloche sonne, sonne.

Elle approche de la grande porte,
Avançant sans aucune escorte,
Reine pour chacun rien qu’un instant,
Maîtresse de nos plus vieux tourments.

A l’office, l’heure de la communion
Appelle l’assemblée à la réunion
Des cœurs rebelles, désemparés,
De ceux qui se croient condamnés.

Mais alors que la chair du fils
Sort tout juste du calice,
Les premiers corps sont écrasés
Par la porte qui a explosée.

Elle investit le royaume,
Ne retire pas son heaume,
Mais jette un regard amusé
Sur cette foule terrorisée.

De son instrument sacré,
Elle s’en vient les massacrer
Pour que leurs âmes terrorisées
Puissent enfin se reposer.

Ils ne le savent pas encore,
Mais au sol s’étalent leurs corps ;
De la Dame dépendra leur sort :
Ils la suivent lentement dehors.

Sur les marches de la cathédrale,
Elle vient de fermer le bal.
Elle sait jouer de son instrument
Depuis la nuit des temps.

Les pieux sont au cimetière,
Cœurs repentant et âmes fières ;
Le prêtre les bénit et pardonne,
Puis la cloche sonne, sonne.

Elle s’éloigne de la grande porte,
Avançant avec son escorte,
Reine des oubliés d’autres temps,
Maîtresse de nos plus vieux tourments.

 

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allez, complètement différent^^

Pic et Piques

Am stram gram
J'ai volé la dame
Pic et pic
Dans une boutique
Et colégramme
Pour un peu de cam.

Am stram gram
J'ai posé ma lame
Pic et pique
Sur sa panique
Et colégramme
Oui, là c'est le drame.

Am tram gram
Pourquoi elle se pâme
Pic et pic
Tiens voilà les flics
Et colégramme
Je snife toute la came.

Am stram gram
Maintenant je rame
Pic et pique
Leurs balles me piquent
Et colégramme
Priez pour mon âme !​
 

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un grand bravo, c'est pas mal du tout... ca pourrait aussi se mettre en musique je pense ;)
 

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Magnifique!
Tes poemes ressemblent a ceux de "Raymon Queneau" (que j'apprécie bcp) avec des répétitions et une musicalité qui ressemble a des comptines. Je ne dit pas que tu le plagis ou que tu écris des comptines hein? xP'

Bonne continuation! ;)
 

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Tes nouveaux poèmes excellents aussi le dernier est marrant :p
 

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La vérité assassinée


Ces faux serments
Que tu déments
Que tu oublies
Sans alibi

Ces mots cachés
Dans l'ombre couchés
Ces pieux mensonges
De pauvres songes

Et puis la vie
Qui bientôt sévit
Qui vous appelle
Vers le réel

L'absolue vérité
Une pensée hantée
Par les non dits
Qui se dédient

Et tous les rêves
Qui soudain crèvent
Comme des poissons
Dans ma prison

En moi se meurt
Un être qui pleure
Mon équilibre
De trous se crible

Se reconstruire
Se redéfinir
En mon âme planter
D'autres vérités.
 

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Le mal d’amour


Quand l’amour vous assaille soudainement
Qu’il vous emprisonne dans ses filets
Vous vous retrouvé perdu, sans raisonnement
Vous oubliez ce qui avant semblait vous mener.

Et vous souffrez autant quand l’âme sœur s’en va
Que vous exultez quand elle revient dans vos bras
C’est un manège qui vous emporte du plus bas
Vers le plus haut comme on marche vers le trépas.

L’amour est un mal qu’on endure pour quelques instants
De pur bonheur, de pur plaisir, un enchantement
Il met votre âme à nue, constellée de firmaments
Qui en elle se sont fichés et vous mettent le cœur en sang.

L’amour est une douleur continuelle, teintée de miracles
Que vous ne savez pas gérer : au vent, il claque.
Impossible à analyser, vous ne pouvez que tenter alors
De ne pas tomber, vous qui hier encore, vous croyez si fort !

Quand l’amour s’installe dans chaque fibre de votre corps
Comment le combattre pour retrouver la sérénité, le confort ?
On me dit qu’il faut se laisser aller encore et encore
Mais où m’emporte cette tourmente que je hais et que j’adore ?

Je suis moi et je suis autre, une inconnue devant mon miroir
A qui je demande si elle peut me répondre, sans trop y croire :
Dis moi, où partons nous sur ce navire qui nous vêt de désespoir
Puis nous emporte vers les plus exaltants et enivrants des espoirs ?

Mal d’Amour, je t’aime de me faire découvrir ma fragilité
Je sais enfin que je suis humaine, un être de la réalité
Non pas, comme je le croyais, un elfe fait de rêves éthérés
Je suis souffrance et exaltation, une âme sous une chair déchirée.​
 

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Mots-dits

Quand les mots ne sont plus fait pour nous plaire
Quand ils se transforment en aigreur vulgaire
Quand ils font mal, eux qui aiment tant aider,
Comment peut-on encore tenter de leur échapper ?

Quand les mots vous assaillent, pleins de rage
Quand ils ne pensent qu’à pousser au carnage
Peut-on encore les aimer, avec leur âme ravagée,
Sans vouloir se sauver très loin pour se protéger ?

Maudits soient les mots qui font mal, juste pour le plaisir !
Maudits soient ceux qui, de tout temps, osent les écrire !
Je les plaints de ne pas savoir autrement s’en servir
Que pour déchirer, rejeter, annihiler ou pervertir !

Quand d’autres mots reviennent nos cœurs fleurir,
Quand ils nous bercent de l’illusion d’un sourire,
Quand ils posent leur baume sur ceux qui font souffrir
On cherche le chemin, pour de nos terriers, pouvoir sortir.

Quand le mot redevient un point d’ancrage
Un radeau qui flotte sur le bleu d’une page
On voudrait croire qu’il n’y aura plus d’orage
Et ouvrir à nouveau de beaux livres d’images.
 

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Maman m'a dit...

Maman m'a dit de ne pas avoir peur
Qu'il n'y a rien dans le noir que la nuit
Qui vient se poser sur mes yeux à l'heure
Où je dois m'endormir sans faire de bruit

Et pourtant j'ai peur
Et je sais que j'ai raison
Et pourtant j'ai peur
Comment taire cette chanson

Maman m'a dit que les portes sont fermées
Qu'elle a rabattu tous les volets de la maison
Elle me lit une histoire, un joli conte de fées
Elle me donne des câlins et s'en va sans façon

Et pourtant j'ai peur
Et je sais que j'ai raison
Et pourtant j'ai peur
Comment en dire la raison

Maman m'a dit qu'ici tout va bien
Que les méchants sont loin de notre nid
Qu'ils ne peuvent pas rompre le lien
Qui protège ma chambre et mon petit lit

Et pourtant j'ai peu
Et je sais que j'ai raison
Et pourtant j'ai peur
Car c'est là dans ma maison

Maman m'a dit des grands tout et des riens
Mais elle ne sait pas lorsqu'elle s'en va
Ce qui me ronge l'âme et le corps un à un
Faisant de moi l'enfant que vous voyez là

Et pourtant j'ai peur
Et je sais que j'ai raison
Et pourtant j'ai peur
Mais vous connaissez la chanson

 
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Au secours

J'ai peur, papa, j'ai peur
Dans ma chambre de Terreur
Où le loup vient s'inviter
A dîner de mon corps torturé !

J'ai peur, papa, j'ai peur !
Dans mon petit monde de l'horreur
Je ne peux que me recroqueviller
Attendant que le jour veuille s'éveiller !

Pourquoi faut-il que je subisse
Encore et encore le fil qui se tisse
Et m'emprisonne de mots et de gestes
Qui me révulsent bien plus que la peste ?

Pourquoi dois-je pleurer, lové contre toi,
En te racontant que le loup contre moi,
Voulait s'abreuver de mon âme solitaire
Et briser mon Être pour me faire taire ?

J'ai peur, papa, j'ai peur !
Mon cœur n'est que frayeur !
Pourras-tu me protéger toi si fort
Et jeter le mal loin de nous, dehors ?

J'ai peur, papa, j'ai peur !
Je ne suis qu'un puis de pleurs
Et je m'accroche à ton cou papa,
Je me cache dans tes bras, PAPA !​
 
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Tes poèmes sont fort d'émotions
Comme ma télévision.....

Ouai, bon, bref en tout cas magnifique poème ;)
 
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