Le soleil revint aussitôt la montagne noire étant retombée sur les barbares. Les chevaux tombèrent au sol et les cavaliers violemment projetés à terre se remirent sur pied difficilement, aucuns dangers ni blessures ne pouvait les arrêter. La première salve de flèches barbare arriva en plein vers les murailles. Des flèches dont les pointes étaient aiguisées dans la roche. Certaines ricochèrent sur la muraille mais celles qui atteignirent leurs cibles firent des ravages. Plusieurs Grecs se virent transpercer le torse et tomber dans le champ devant la muraille où les cannibales les dévorèrent en quelques minutes.
Ce carnage était une horreur dont seul la vue était insupportable, les plus sensibles vacillèrent. Les tours de sièges apparurent au loin, O’llu avait le ventre noué, l’espoir ne leur souriait pas. Quelques assaillants hardis essayaient d’escalader la muraille mais les archers transpercèrent leurs doigts ensanglantées avec les pointes des flèches. Ceux qui commençaient à escalader se ravisèrent immédiatement en voyant ce qu’il en coûtait.
- O’llu ! Hurla une voix.
Le Grec tourna la tête d’où provenait la voix. La partie gauche de la muraille avait été annexé par les soldats des ténèbres. Ragnarok se défendait avec son épée mais les nombreux barbares le mettait en bien mal point. Le jeune héros rangea son arc, brandit son katana et accourut vers le point de conflit. Ragnarok était en bien mauvaise posture. Il se trouvait à genoux et les trois lames des barbares étaient contre la sienne, il luttait de toute ses forces mais il se sentait affaibli. La lame de O’llu transperça les ligaments du premier barbare qui hurla de douleur, ses jambes se dérobèrent sous lui et il tomba sur le sol rocailleux. Il faisait encore plus de bruit que des porcs que l‘on égorgeait, les deux Grecs éprouvaient presque de la pitié pour la victime mais lui n’aurait pas hésiter à les tuer. Ragnarok, soulager d’un ennemi repoussa les autres et acheva le troisième homme d’un rapide coup d’épée dans le crâne, le sang coulait doucement et lentement..
Le massacre ne faisait que commencer..
O’llu planta son épée dans la hanche de son adversaire, mais un autre lui écorcha la jambe d‘un coup de hache vif . Il souffrait atrocement mais contre-attaqua, attrapa par les bras de son agresseur, et le lança vulgairement comme un objet. Le héros Grec arracha son le tissu qui entourait sa blessure, en l’occurrence son pantalon. Il sortit sa dague et la planta dans la gorge du guerrier le plus proche. Une salve de grappin s’accrochèrent aux murs, les combattants adverses s’y agrippèrent et avançaient dangereusement vers les murailles . O’llu sentait son énergie se dérobait de son corps. Du sang coulait de sa veine qui était gravement atteinte. Il avait peur pour sa vie.. C’est une des rares fois où il approuvait ce sentiment de vide et de solitude. Le Grec s’appuya sur son katana et se redressa fièrement, le brandit promptement et par un cri de guerre perçant il se jeta aux milieu des guerriers adverses. Son arme transperça le poitrail des ennemis comme le couteau effile le beurre. Les tours de sièges touchèrent bientôt le mur de défense. Plusieurs soldats en sortirent et les citoyens, attaqués très vite s’écroulèrent dans le sang.
- GRECS, RETRAIT AU PREMIER NIVEAU ! Annonça Achilles.
Dès que les Jaulirins entendirent cet ordre tout les hommes se retirèrent, le seul qui était derrière le groupe était O’llu, blessait à la jambe il boitait. Quand soudain il trébucha et s’écrasa le genou sur le sol. Il hurla de douleur, tous les ennemis arrivaient vers lui. Il se plongea dans ses pensées, tentant de reculer le moment fatidique aussi tard qu’il le pouvait.
- C’est mon heure, ah ! Dieux, je vois que vous n’avez plus besoin de moi sur ce monde..
Il ferma les yeux.
- Vous n’avez plus besoin de mon épée, de mon soutien et ma loyauté tel en soit mon sort, mais protégez Jaulir. La cité des seigneurs ne doit pas tomber.
Une larme lui coula de son iris, une douce larme salée, piquante, fougueuse comme l’aura été O’llu.
- Ma vie s’arrête ici..
- Non, O’llu tant que tu veux nous vivons !
Achilles lui prit le bras et l’aida à se relever. Tandis que Ragnarok luttait contre les barbares mais la centaine d’hommes sur lui était trop même pour un général d’armée aussi vaillant et reconnu dans le monde.
- Où sont les citoyens ?
- Tu parles, tous ces poltrons t’ont vu tomber mais aucuns ne pensaient à ta vie mon ami.
O’llu ria, mais Ragnarok quand à lui grimaçait de douleur.
- Eh les filles, peut-être pourriez-vous accélérer le mouvement de mon côté je commence à faiblir.
Le blessé et le seigneur grimpèrent les marches, bien que O’llu se frappait les pieds contre celles-ci, il ne se plaigna de rien au monde car il savait que son seigneur ne se gênerait pas de le laisser au milieu des escaliers. O’llu se tourna et regarda le visage d’Achilles, un homme qui essayait de ne laisser paraître aucunes émotions sur son visage mais il se trahissait très souvent. Un grand seigneur au cœur aussi grand que son règne..
La jambe du Grec lui fit terriblement mal, l’hémorragie redoubla enfin plus de force et du sang en plus grand quantité coula de sa blessure. Quand soudain son esprit le quitta, il ne pensait plus à rien.. O’llu s’était évanoui.