DeletedUser
Guest
Bonjour,
Je vais poster ici mon premier RP seul. N'hésitez pas à commenter !
Myrina
Je vais poster ici mon premier RP seul. N'hésitez pas à commenter !
Erin ne sut pas ce qu'il lui était arrivé. Elle avait du s'évanouir. Ses paupières s'entrouvrirent. Des formes vacillantes dansaient dans son champ de vision. Bientôt, elle s'aperçut qu'elle était couchée sur un sol dur, dans un endroit obscur. Elle était dans une sorte de grotte. Une source de lumière cramoisie ondulait sur un mur.
Elle se releva et vit qu'elle était enfermée dans une sorte de geôle aux parois lisses et humides. Une torche était accrochée au mur, près de ce qui semblait être une petite porte en bois.
Elle tenta de la pousser, s'attendant à ce qu'elle soit fermée. Il n'en était rien. Au lieu de cela, elle se déroba aussi facilement que si elle n'avait aucun poid. La lueur rougeâtre de la torche révela un long corridor. Ses parois semblaient toujours être celles de cavernes ruisselantes d'eau.
Erin s'apprêtait à prendre la torche et à s'aventurer dans les ténèbres quand le doute l'assaillit. Où était-elle ? Que faisait-elle ici ? Que l'attendait-elle dans l'ombre sinistre du couloir ? Elle se figea sur place, sa nuque se hérissa, elle eut envie de retourner en arrière. Elle resta sur immobile un moment, puis, décidant que la meilleure solution était de ne pas rester dans la cellule, elle prit son courage à deux mains et s'enfonça dans l'obscurité.
La lumière du flambeau éclairait le tunnel. Bientôt, la jeune femme arriva à un croisement avec un autre corridor, au sol couvert d'humus et de boue. La lueur fluorescente de champignons phosphorescents ponctuait le chemin terreux comme autant de lucioles luisantes. Elle n'avait pas la moindre idée de comment de la terre avait pu se retrouver dans ces couloirs creusés dans la roche. Quelqu'un - ou quelque chose - en avait ammené dans le tunnel ? Pourquoi ? De toute façon, elle ne chercha pas plus longtemps à élucider ce mystère. Elle décida de continuer son trajet dans le passage au sol couvert d'humus, malgré la présence de flaques d'eau boueuse.
Les carrefours et les corridors se succédèrent. Certains d'entre eux débouchaient sur des impasses. D'autres étaient couverts de mousses et de lichens. Pourtant, les doux rayons du soleil ne pouvaient pénétrer dans les ténèbres angoissantes de ce qui semblait être un labyrinthe souterrain. Erin frissonnait déjà à l'idée de ne peut-être jamais sortir du dédale de pierre ; maintenant, l'étrange mystère de cette végétation troglodyte la torturait.
Elle continua sa route. A un tournant, elle vit que l'extrémité du couloir était éclairé par une lumière bleuâtre, froide, artificielle. Arrivée à la source de cette lueur maladive, la jeune femme vit qu'elle émanait de plusieurs néons accrochés aux parois. De la lumière ultraviolette. Pourquoi des lampes à ultraviolets s'étaient-elles retrouvées ici ?
Erin n'eut pas le temps de formuler des hypothèses. Soudain, elle vit une tache vert fluorescent bouger sur le sol. Ce n'était nullement un champignon. C'était quelque chose de plus volumineux, quelque chose de mobile, et, qui plus est, se dirigeait lentement vers elle.
Elle se releva et vit qu'elle était enfermée dans une sorte de geôle aux parois lisses et humides. Une torche était accrochée au mur, près de ce qui semblait être une petite porte en bois.
Elle tenta de la pousser, s'attendant à ce qu'elle soit fermée. Il n'en était rien. Au lieu de cela, elle se déroba aussi facilement que si elle n'avait aucun poid. La lueur rougeâtre de la torche révela un long corridor. Ses parois semblaient toujours être celles de cavernes ruisselantes d'eau.
Erin s'apprêtait à prendre la torche et à s'aventurer dans les ténèbres quand le doute l'assaillit. Où était-elle ? Que faisait-elle ici ? Que l'attendait-elle dans l'ombre sinistre du couloir ? Elle se figea sur place, sa nuque se hérissa, elle eut envie de retourner en arrière. Elle resta sur immobile un moment, puis, décidant que la meilleure solution était de ne pas rester dans la cellule, elle prit son courage à deux mains et s'enfonça dans l'obscurité.
La lumière du flambeau éclairait le tunnel. Bientôt, la jeune femme arriva à un croisement avec un autre corridor, au sol couvert d'humus et de boue. La lueur fluorescente de champignons phosphorescents ponctuait le chemin terreux comme autant de lucioles luisantes. Elle n'avait pas la moindre idée de comment de la terre avait pu se retrouver dans ces couloirs creusés dans la roche. Quelqu'un - ou quelque chose - en avait ammené dans le tunnel ? Pourquoi ? De toute façon, elle ne chercha pas plus longtemps à élucider ce mystère. Elle décida de continuer son trajet dans le passage au sol couvert d'humus, malgré la présence de flaques d'eau boueuse.
Les carrefours et les corridors se succédèrent. Certains d'entre eux débouchaient sur des impasses. D'autres étaient couverts de mousses et de lichens. Pourtant, les doux rayons du soleil ne pouvaient pénétrer dans les ténèbres angoissantes de ce qui semblait être un labyrinthe souterrain. Erin frissonnait déjà à l'idée de ne peut-être jamais sortir du dédale de pierre ; maintenant, l'étrange mystère de cette végétation troglodyte la torturait.
Elle continua sa route. A un tournant, elle vit que l'extrémité du couloir était éclairé par une lumière bleuâtre, froide, artificielle. Arrivée à la source de cette lueur maladive, la jeune femme vit qu'elle émanait de plusieurs néons accrochés aux parois. De la lumière ultraviolette. Pourquoi des lampes à ultraviolets s'étaient-elles retrouvées ici ?
Erin n'eut pas le temps de formuler des hypothèses. Soudain, elle vit une tache vert fluorescent bouger sur le sol. Ce n'était nullement un champignon. C'était quelque chose de plus volumineux, quelque chose de mobile, et, qui plus est, se dirigeait lentement vers elle.
Poussée par une irrésistible curiosité, Erin s'approcha de la tache fluorescente.
Il s'agissait d'un énorme rat. Il était totalement dépourvu de poils, laissant ainsi sa peau à nu. Mais il y avait bien pire. Sur le dos du rongeur était greffé une oreille humaine.
Erin ne put s'empêcher de hurler. Elle paniqua. Etait-elle sur le terrain de jeu d'un savant fou ? La jeune femme, affolée, se retourna et courut. Elle n'avait plus qu'une envie : fuir cet endroit sordide. Elle s'enfonça dans un tunnel aux murs tapissés de plantes et au sol couvert de plusieurs centimètres d'eau. Erin posa son pied sous ce qui ressemblait à une épaisse racine et trébucha. Elle s'affala dans l'eau stagnante. Sa torche s'éteignit. Maintenant plongée dans une obscurité quasi totale, la jeune femme terrifiée se releva avec difficulté et avança à tâtons. Elle se guida en suivant la paroi de sa main trempée.
Après quelques mètres hésitants, elle sentit quelque chose frôler sa main. Elle la retira aussitôt en poussant un petit cri. Qu'est-ce qui pouvait bien habiter cet endroit ? une araignée ? peut-être un mille-pattes ? Erin était de plus en plus anxieuse. Elle ne supportait pas les bestioles. Ce boyau moite risquait de devenir un enfer pour elle si elle s'y attardait. Mieux valait ne pas traîner.
Elle se mit à courir de manière hasardeuse dans l'ombre glauque du passage. Bientôt, le niveau de l'eau sembla baisser. Bientôt, les pas précipités d'Erin se heurtèrent à un sol de pierre glissant. La jeune femme dérapa sur la roche, tomba, se releva et tenta de reprendre sa course. Mais bientôt, ce fut un visqueux tapis d'algues qui se mit en travers de son chemin. Il était difficile de progresser rapidement sans choir. Erin fut forcée de ralentir son rythme.
A un tournant, elle aperçut une vive lumière jaunâtre qui éclairait le sol. La jeune femme s'approcha de cette lueur réconfortante. Elle filtrait à travers une porte de métal et de verre. La vitre laissait paraître une luxuriante forêt tropicale inondée de lumière. La jeune femme ne se posa aucune question. Elle poussa la porte.
Cette jungle n'était autre que la végétation d'une immense serre placée au coeur du labyrinthe. La voûte de la cavité minérale était couverte d'une multitude de néons lumineux. Partout résonnaient des bruissements de feuilles, des chants d'oiseaux, des cris de singes. Le son d'une cascade se faisait entendre au loin. Devant Erin se trouvait une passerelle métallique qui s'enfonçait dans le forêt.
La jeune femme avança sur le chemin de tôles. Il valait mieux pour elle s'aventurer au sein de cette serre, au risque de croiser quelqu'un qui pourrait lui nuire, que de vagabonder dans l'obscurité des tunnels.
Soudain, alors que la jeune femme progressait sur le chemin, une voix retentit derrière elle.
- "Vous êtes perdue, n'est-ce pas ?"
Il s'agissait d'un énorme rat. Il était totalement dépourvu de poils, laissant ainsi sa peau à nu. Mais il y avait bien pire. Sur le dos du rongeur était greffé une oreille humaine.
Erin ne put s'empêcher de hurler. Elle paniqua. Etait-elle sur le terrain de jeu d'un savant fou ? La jeune femme, affolée, se retourna et courut. Elle n'avait plus qu'une envie : fuir cet endroit sordide. Elle s'enfonça dans un tunnel aux murs tapissés de plantes et au sol couvert de plusieurs centimètres d'eau. Erin posa son pied sous ce qui ressemblait à une épaisse racine et trébucha. Elle s'affala dans l'eau stagnante. Sa torche s'éteignit. Maintenant plongée dans une obscurité quasi totale, la jeune femme terrifiée se releva avec difficulté et avança à tâtons. Elle se guida en suivant la paroi de sa main trempée.
Après quelques mètres hésitants, elle sentit quelque chose frôler sa main. Elle la retira aussitôt en poussant un petit cri. Qu'est-ce qui pouvait bien habiter cet endroit ? une araignée ? peut-être un mille-pattes ? Erin était de plus en plus anxieuse. Elle ne supportait pas les bestioles. Ce boyau moite risquait de devenir un enfer pour elle si elle s'y attardait. Mieux valait ne pas traîner.
Elle se mit à courir de manière hasardeuse dans l'ombre glauque du passage. Bientôt, le niveau de l'eau sembla baisser. Bientôt, les pas précipités d'Erin se heurtèrent à un sol de pierre glissant. La jeune femme dérapa sur la roche, tomba, se releva et tenta de reprendre sa course. Mais bientôt, ce fut un visqueux tapis d'algues qui se mit en travers de son chemin. Il était difficile de progresser rapidement sans choir. Erin fut forcée de ralentir son rythme.
A un tournant, elle aperçut une vive lumière jaunâtre qui éclairait le sol. La jeune femme s'approcha de cette lueur réconfortante. Elle filtrait à travers une porte de métal et de verre. La vitre laissait paraître une luxuriante forêt tropicale inondée de lumière. La jeune femme ne se posa aucune question. Elle poussa la porte.
Cette jungle n'était autre que la végétation d'une immense serre placée au coeur du labyrinthe. La voûte de la cavité minérale était couverte d'une multitude de néons lumineux. Partout résonnaient des bruissements de feuilles, des chants d'oiseaux, des cris de singes. Le son d'une cascade se faisait entendre au loin. Devant Erin se trouvait une passerelle métallique qui s'enfonçait dans le forêt.
La jeune femme avança sur le chemin de tôles. Il valait mieux pour elle s'aventurer au sein de cette serre, au risque de croiser quelqu'un qui pourrait lui nuire, que de vagabonder dans l'obscurité des tunnels.
Soudain, alors que la jeune femme progressait sur le chemin, une voix retentit derrière elle.
- "Vous êtes perdue, n'est-ce pas ?"
Erin se retourna vivement et fit face à son interlocuteur. Il s'agissait d'un homme d'une cinquantaine d'années, aux cheveux grisonnants, portant une blouse blanche et une paire de lunettes. Il ressemblait à un scientifique. Néanmoins, il n'avait absolument pas l'air d'être fou.
- "Qui êtes-vous et où suis-je ?" s'exclama la jeune femme.
- "Je suis un mauvais rêve et vous êtes enfermée dans un cauchemard."
Face la mine ahurie d'Erin, le scientifique se mit à éclater de rire d'une manière à faire froid dans le dos. Malgré les apparences, cet étrange personnage n'était décidément pas bien dans sa tête. La jeune femme commença à être agacée par le ricanement de l'homme. Elle répliqua, visiblement énervée :
- "Je répète : qui êtes-vous et où suis-je ?"
Le scientifique s'arrêta de rire et se mit à regarder Erin d'une manière bien plus amicale.
- "Je suis généticien et zoologue", dit-il. "Quant à l'endroit où vous vous êtes égarée...il se trouve que vous vous êtes retrouvée dans un lieu que l'on nomme le Flux, et plus précisément dans sa partie souterraine, le Labyrinthe. Le Flux est un monde parallèle dans lequel sont entreposées toutes les Idées créees par l'homme. En ce qui concerne le Labyrinthe en lui-même..."
Il afficha un sourire ironique.
- "...c'est l'endroit où l'ont trouve toutes les Idées nuisibles ou sujettes à critiques. Donc...faites attention."
Erin avait du mal à croire cet homme. Un monde parallèle ? Des Idées ? C'était absolument farfelu. Ce personnage ne devait être qu'un malade mental enfermé dans son délire. Mieux valait ne pas faire attention à lui.
La jeune femme croisa les bras. Soudain, une grande plaque rectangulaire d'un blanc éblouissant apparut sur son avant-bras. La plaque était attachée à elle par des lanières nacrées et émanait un halo de lumière.
Erin sursauta et recula devant cette apparition.
- "Qu...qu'est-ce que c'est ?"
L'objet se volatilisa à ces paroles.
- "Ceci, jeune demoiselle, est un bouclier idéel. Il se matérialise spontanément lorsque vous refusez d'accepter une Idée, en l'occurence, moi-même," dit le généticien avec un air amusé. "Il est constitué de la force de votre esprit. Evidemment, lorsque vous avez été saisie de doute devant l'apparition de l'objet, toute puissance dans votre âme s'est évanouie et l'Idée s'est dissolue."
La plaque rayonnante se matérialisa de nouveau, alors qu'Erin toisait, incrédule, le scientifique. Elle jeta un coup d'oeil en direction du rectangle de lumière. Elle allait devoir admettre ce que lui disait cet homme, aussi incroyable que cela puisse paraître. De plus, si l'on pouvait faire pousser des plantes dans l'obscurité, on pouvait s'attendre à tout. Alors que la jeune femme formulait mentalement cette pensée, le bouclier se dissipa.
- "Comment suis-je arrivée ici et comment puis-je faire pour rentrer chez moi ?" demanda-t-elle après quelques instants.
- "Si vous vous êtes directement téléportée dans le Labyrinthe - ce qui semble être le cas - , il est possible que vous ayez été victime d'une Idée nuisible. C'est relativement rare, mais cela arrive. Pour rentrer chez vous, il vous suffira de traverser une des portes situés dans les cités du Flux. Mais il vous faut d'abord atteindre la surface, et c'est à partir de là que les choses se compliquent. Le Labyrinthe possède plusieurs sorties, mais le problème est qu'elles changent constamment de position. Je crains qu'il ne vous faille tâtonner longtemps avant de trouver l'une d'entre elles. De plus, de nombreuses Idées nuisibles rôdent dans les couloirs. La plupart du temps, il est aisé de se prémunir contre eux, mais, d'après ce que je peux voir de votre tempérament, cela pourrait ne pas être aussi simple..."
Erin fronça les sourcils. Cet homme était-il en train de se moquer d'elle ?
- "Je risque de mourir ?" continua-t-elle néanmoins.
- "Absolument pas. Dans les cas les plus extrêmes, vous sombrerez dans la folie. Vous pourriez également, pour une raison quelconque, vous faire suffisamment mal pour vous évanouir. Mais mourir...non, c'est strictement impossible."
- "Pouvez-vous m'aider ?" demanda Erin, qui commençait à faire confience au généticien.
- "Je peux vous en apprendre plus sur le Flux. Mais ce sera vous seule qui devrez vous échapper du Labyrinthe. Je ne pourrais pas vous accompagner."
La jeune femme accepta.
- "Qui êtes-vous et où suis-je ?" s'exclama la jeune femme.
- "Je suis un mauvais rêve et vous êtes enfermée dans un cauchemard."
Face la mine ahurie d'Erin, le scientifique se mit à éclater de rire d'une manière à faire froid dans le dos. Malgré les apparences, cet étrange personnage n'était décidément pas bien dans sa tête. La jeune femme commença à être agacée par le ricanement de l'homme. Elle répliqua, visiblement énervée :
- "Je répète : qui êtes-vous et où suis-je ?"
Le scientifique s'arrêta de rire et se mit à regarder Erin d'une manière bien plus amicale.
- "Je suis généticien et zoologue", dit-il. "Quant à l'endroit où vous vous êtes égarée...il se trouve que vous vous êtes retrouvée dans un lieu que l'on nomme le Flux, et plus précisément dans sa partie souterraine, le Labyrinthe. Le Flux est un monde parallèle dans lequel sont entreposées toutes les Idées créees par l'homme. En ce qui concerne le Labyrinthe en lui-même..."
Il afficha un sourire ironique.
- "...c'est l'endroit où l'ont trouve toutes les Idées nuisibles ou sujettes à critiques. Donc...faites attention."
Erin avait du mal à croire cet homme. Un monde parallèle ? Des Idées ? C'était absolument farfelu. Ce personnage ne devait être qu'un malade mental enfermé dans son délire. Mieux valait ne pas faire attention à lui.
La jeune femme croisa les bras. Soudain, une grande plaque rectangulaire d'un blanc éblouissant apparut sur son avant-bras. La plaque était attachée à elle par des lanières nacrées et émanait un halo de lumière.
Erin sursauta et recula devant cette apparition.
- "Qu...qu'est-ce que c'est ?"
L'objet se volatilisa à ces paroles.
- "Ceci, jeune demoiselle, est un bouclier idéel. Il se matérialise spontanément lorsque vous refusez d'accepter une Idée, en l'occurence, moi-même," dit le généticien avec un air amusé. "Il est constitué de la force de votre esprit. Evidemment, lorsque vous avez été saisie de doute devant l'apparition de l'objet, toute puissance dans votre âme s'est évanouie et l'Idée s'est dissolue."
La plaque rayonnante se matérialisa de nouveau, alors qu'Erin toisait, incrédule, le scientifique. Elle jeta un coup d'oeil en direction du rectangle de lumière. Elle allait devoir admettre ce que lui disait cet homme, aussi incroyable que cela puisse paraître. De plus, si l'on pouvait faire pousser des plantes dans l'obscurité, on pouvait s'attendre à tout. Alors que la jeune femme formulait mentalement cette pensée, le bouclier se dissipa.
- "Comment suis-je arrivée ici et comment puis-je faire pour rentrer chez moi ?" demanda-t-elle après quelques instants.
- "Si vous vous êtes directement téléportée dans le Labyrinthe - ce qui semble être le cas - , il est possible que vous ayez été victime d'une Idée nuisible. C'est relativement rare, mais cela arrive. Pour rentrer chez vous, il vous suffira de traverser une des portes situés dans les cités du Flux. Mais il vous faut d'abord atteindre la surface, et c'est à partir de là que les choses se compliquent. Le Labyrinthe possède plusieurs sorties, mais le problème est qu'elles changent constamment de position. Je crains qu'il ne vous faille tâtonner longtemps avant de trouver l'une d'entre elles. De plus, de nombreuses Idées nuisibles rôdent dans les couloirs. La plupart du temps, il est aisé de se prémunir contre eux, mais, d'après ce que je peux voir de votre tempérament, cela pourrait ne pas être aussi simple..."
Erin fronça les sourcils. Cet homme était-il en train de se moquer d'elle ?
- "Je risque de mourir ?" continua-t-elle néanmoins.
- "Absolument pas. Dans les cas les plus extrêmes, vous sombrerez dans la folie. Vous pourriez également, pour une raison quelconque, vous faire suffisamment mal pour vous évanouir. Mais mourir...non, c'est strictement impossible."
- "Pouvez-vous m'aider ?" demanda Erin, qui commençait à faire confience au généticien.
- "Je peux vous en apprendre plus sur le Flux. Mais ce sera vous seule qui devrez vous échapper du Labyrinthe. Je ne pourrais pas vous accompagner."
La jeune femme accepta.
Erin fit face à la porte de la serre. Il était temps pour elle de quitter ce lieu. Le généticien avait apprit à Erin les règles de base du Flux ainsi que le nom des divers territoires de la surface. Chaque zone du Labyrinthe était correllée à l'un des trois districts du Flux ainsi qu'à un département. La cavité souterraine était située sous le district de Scientia-Tekhnê - communément nommé Scientia - et plus précisément dans le département de Bios, où se trouvait toutes les connaissances de l'homme en biologie, en génétique et en médecine.
La jeune femme posa une main un peu hésitante sur la poignée de la porte. Elle enclancha celle-ci, puis, surmontant sa légère intimidation, posa le pied sur le sol du Labyrinthe. Comme elle s'y attendait, la serre s'était déplacée au sein du territoire souterrain ; le tapis algueux n'était plus là.
Une lampe frontale idéelle apparut sur le front de la jeune femme. Elle sourit. Sa confiance et son savoir vis-à-vis du Labyrinthe s'était matérialisée en une source de lumière. Elle n'aurait pas à tâtonner dans le noir le plus total.
Le Labyrinthe était en perpétuel mouvement. Chaque salle, chaque couloir changeait de place une fois le dos tourné. C'était la raison pour laquelle il était impossible de réaliser une carte de l'endroit. Curieuse de voir si ce principe s'était bien appliqué à la serre troglodyte, Erin jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule. La porte vitrée avait disparu.
Commença alors un long trajet. Parfois, la jeune femme était prise de doute et sa lampe frontale faiblissait. Mais à chaque fois, elle reprenait courage, et la lueur de sa lampe idéelle se revigorait.
Parfois, Erin rencontrait une créature. Son bouclier idéel se matérialisait alors sur son bras et l'Idée préférait fuir. C'était ce qui arrivait quand elle rencontrait des Idées relativement faibles. Mais il en existait de beaucoup plus puissantes, qui nécessitaient un véritable combat.
Alors que la jeune femme marchait dans l'un des innombrables tunnels du Labyrinthe, elle entendit le son d'une machine. Un puissant bruit d'ordinateur entrecoupé de bips et de crépitements. Avec un peu de chance, c'était une entrée d'informations, une porte permettant de voyager entre les divers lieux du Flux. Ces portes pouvaient déboucher sur n'importe où, y compris sur la surface. Erin, sentant une lueur d'espoir naître en elle, se mit à courir en direction du son.
Au tournant d'un couloir, elle aperçut l'entrée. Elle ressemblait à un calculateur de quelques mètres de long. A côté la machine, un énorme tube verdâtre sortait du mur avant s'enfoncer dans le sol, quelques mètres plus loin. Le tuyeau était transparent et lassait apercevoir un flux de...quelque chose qui ressemblait à de l'eau. Une porte y était découpée pour permettre de se glisser à l'interieur. Le tube était relié à la machine par un cadre métallique ainsi que par de nombreux cables.
Erin se jeta vers la machine et se mit à inspecter les boutons qui s'y trouvaient. Elle se remémora les instructions que lui avait donné le généticien de la serre souterraine. D'abord, appuyer sur le bouton bleu pour interrompre le flux de données qui circulait dans le conduit. Enfoncer le bouton vert pour confirmer. Ensuite, attendre que le tuyeau se vide, puis enfoncer le bouton rouge pour ouvrir la porte pratiquée dans le tube. Confirmer de nouveau avec le bouton vert. Appuyer sur la flèche verte pour signaler que l'on est prêt à emprunter l'entrée d'informations. Confirmer une ultime fois.
Une fois ces manoeuvres effectuées, la jeune femme se glissa à l'intérieur du tube. Celui-ci était juste assez grand pour lui permettre de s'y allonger. Ensuite, Erin referma la porte de l'intérieur. Bientôt, elle entendit le bruissement lointain de l'eau. Ce son s'intensifia de plus en plus, jusqu'à ce que plusieurs centaines de litres d'un liquide non identifié la submerge totalement et l'entraîne dans les entrailles de la terre.
Elle ne sentait pas le liquide sur sa peau. Tout ce qu'elle ressentait, c'étaient les informations qui lui traversaient la tête. Elle tenta de saisir en quoi ces informations consistaient. Les informations qui circulaient dans ce genre de tubes renseignaient systématiquement sur l'endroit où le tuyeau allait déboucher. Cependant, c'était en général assez difficile de les intercepter si l'on n'avait pas les équipements nécessaires. Ce matériel se constitue, entre autres, d'ordinateurs ou de livres.
Erin réussit à capturer au sein de ce flux les termes "couleur", "saveur" et "fromage blanc". Visiblement, elle allait partir pour une zone culinaire du Flux.
Après quelques minutes de voyage au sein du tube, Erin se sentit projetée vers l'avant. Elle fut éjectée du flux d'informations et atterrit violemment sur un sol bétonné. Une fois la douleur dissipée, la jeune femme regarda autour d'elle. Il y avait deux mauvaises nouvelles.
Premièrement, elle était toujours dans le Labyrinthe.
Deuxièmement, vu les fils électriques qui pendaient un peu partout, il y avait peu de chances pour qu'elle soit sous un territoire gastronomique...
La jeune femme posa une main un peu hésitante sur la poignée de la porte. Elle enclancha celle-ci, puis, surmontant sa légère intimidation, posa le pied sur le sol du Labyrinthe. Comme elle s'y attendait, la serre s'était déplacée au sein du territoire souterrain ; le tapis algueux n'était plus là.
Une lampe frontale idéelle apparut sur le front de la jeune femme. Elle sourit. Sa confiance et son savoir vis-à-vis du Labyrinthe s'était matérialisée en une source de lumière. Elle n'aurait pas à tâtonner dans le noir le plus total.
Le Labyrinthe était en perpétuel mouvement. Chaque salle, chaque couloir changeait de place une fois le dos tourné. C'était la raison pour laquelle il était impossible de réaliser une carte de l'endroit. Curieuse de voir si ce principe s'était bien appliqué à la serre troglodyte, Erin jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule. La porte vitrée avait disparu.
Commença alors un long trajet. Parfois, la jeune femme était prise de doute et sa lampe frontale faiblissait. Mais à chaque fois, elle reprenait courage, et la lueur de sa lampe idéelle se revigorait.
Parfois, Erin rencontrait une créature. Son bouclier idéel se matérialisait alors sur son bras et l'Idée préférait fuir. C'était ce qui arrivait quand elle rencontrait des Idées relativement faibles. Mais il en existait de beaucoup plus puissantes, qui nécessitaient un véritable combat.
Alors que la jeune femme marchait dans l'un des innombrables tunnels du Labyrinthe, elle entendit le son d'une machine. Un puissant bruit d'ordinateur entrecoupé de bips et de crépitements. Avec un peu de chance, c'était une entrée d'informations, une porte permettant de voyager entre les divers lieux du Flux. Ces portes pouvaient déboucher sur n'importe où, y compris sur la surface. Erin, sentant une lueur d'espoir naître en elle, se mit à courir en direction du son.
Au tournant d'un couloir, elle aperçut l'entrée. Elle ressemblait à un calculateur de quelques mètres de long. A côté la machine, un énorme tube verdâtre sortait du mur avant s'enfoncer dans le sol, quelques mètres plus loin. Le tuyeau était transparent et lassait apercevoir un flux de...quelque chose qui ressemblait à de l'eau. Une porte y était découpée pour permettre de se glisser à l'interieur. Le tube était relié à la machine par un cadre métallique ainsi que par de nombreux cables.
Erin se jeta vers la machine et se mit à inspecter les boutons qui s'y trouvaient. Elle se remémora les instructions que lui avait donné le généticien de la serre souterraine. D'abord, appuyer sur le bouton bleu pour interrompre le flux de données qui circulait dans le conduit. Enfoncer le bouton vert pour confirmer. Ensuite, attendre que le tuyeau se vide, puis enfoncer le bouton rouge pour ouvrir la porte pratiquée dans le tube. Confirmer de nouveau avec le bouton vert. Appuyer sur la flèche verte pour signaler que l'on est prêt à emprunter l'entrée d'informations. Confirmer une ultime fois.
Une fois ces manoeuvres effectuées, la jeune femme se glissa à l'intérieur du tube. Celui-ci était juste assez grand pour lui permettre de s'y allonger. Ensuite, Erin referma la porte de l'intérieur. Bientôt, elle entendit le bruissement lointain de l'eau. Ce son s'intensifia de plus en plus, jusqu'à ce que plusieurs centaines de litres d'un liquide non identifié la submerge totalement et l'entraîne dans les entrailles de la terre.
Elle ne sentait pas le liquide sur sa peau. Tout ce qu'elle ressentait, c'étaient les informations qui lui traversaient la tête. Elle tenta de saisir en quoi ces informations consistaient. Les informations qui circulaient dans ce genre de tubes renseignaient systématiquement sur l'endroit où le tuyeau allait déboucher. Cependant, c'était en général assez difficile de les intercepter si l'on n'avait pas les équipements nécessaires. Ce matériel se constitue, entre autres, d'ordinateurs ou de livres.
Erin réussit à capturer au sein de ce flux les termes "couleur", "saveur" et "fromage blanc". Visiblement, elle allait partir pour une zone culinaire du Flux.
Après quelques minutes de voyage au sein du tube, Erin se sentit projetée vers l'avant. Elle fut éjectée du flux d'informations et atterrit violemment sur un sol bétonné. Une fois la douleur dissipée, la jeune femme regarda autour d'elle. Il y avait deux mauvaises nouvelles.
Premièrement, elle était toujours dans le Labyrinthe.
Deuxièmement, vu les fils électriques qui pendaient un peu partout, il y avait peu de chances pour qu'elle soit sous un territoire gastronomique...
La jeune femme se releva et jeta un coup d'oeil agacé vers l'endroit où était sensé se trouver l'entrée d'informations. Bien évidemment, celle-ci s'était évanouie dans la nature.
Erin jetta un autre coup d'oeil en direction des murs du Labyrinthe. Ceux-ci étaient bétonnés. Ils étaient couverts de câbles électriques multicolores. Des néons sales éclairaient l'endroit.
Devant l'agacement et l'incompréhension de la jeune femme, la lampe idéelle s'éteignit brusquement. Erin essaya tout de même de garder son calme. Elle se mit à observer avec attention les parois du Labyrinthe. Leur apparence renseignait toujours sur le département du Flux dans lequel on se situe. L'abondance de fils électriques faisait penser à l'électricité, donc à l'électronique, donc à la physique...
Est-ce que cela pouvait être un autre territoire que Phusys, département des physiciens ? "Non", pensa la jeune femme après quelques instants.
Or, si l'on se trouve sous Phusys, comment est-il possible que le tube d'informations ait indiqué un territoire culinaire ? Ce genre de truc ne se trompait jamais, à la connaissance d'Erin du moins.
De toute façon, mieux valait ne pas rester plantée là. La jeune femme s'aventura dans un des corridors qui s'offraient à elle.
A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle sentit un souffle sur son visage. Cela aurait pu être totalement anodin. Pourtant, elle était sûre que c'était de mauvaise augure. Par sécurité, elle fit apparaître son bouclier idéel sur son bras, puis scruta les environs.
Plusieurs secondes passèrent sans que rien ne trouble le silence du couloir. Bientôt, des sortes de discrètes bandes scintillantes se mirent à virvoleter dans les airs, quelques mètres devant Erin. En quelques instants, les bandes devinrent opaques et nacrées. Un visage féminin sembla se sculpter au coeur d'elles.
- "Qui êtes-vous ?" demanda la jeune femme.
- "Je suis l'approche positiviste," répondit une voix douce et synthétique. "Pour moi, l'état de superposition du chat de Schrödinger n'est que le reflet de notre ignorance."
- "Etat de superposition ? Chat de Schrödinger ?" demanda Erin en désactivant son bouclier idéel.
- "Lorsque l'on enferme un chat dans une chambre et que l'on fait reposer son destin - vie ou mort - sur la désintégration ou non d'un atome, il y a deux solutions. Soit l'atome se désintègre, et c'est la mort du chat, soit il ne se désintègre pas, et le chat survit. Cependant, pour diverses raisons, on pense que l'atome peut être à la fois intact et désintégré...dans ce cas, le félin est en état de superposition : à la fois vivant et mort. On pense qu'au moment de la mesure, l'état de superposition disparaît et le chat apparaît soit vivant, soit mort. Je pense que de telles affirmations sont non scientifiques."
Erin avait du mal à suivre les propos de l'Idée. Le principe des états de superposition était trop difficile à comprendre pour elle. Un atome, à la fois intact et désintégré ? c'est absurde ! et pourtant, si une Idée l'affirmait, il y avait des chances pour que ça soit vrai.
Alors qu'elle était en train de se tergiverser sur le sujet, elle vit une paire d'yeux émeraude étinceler à sa droite. Sans crier gare, un chat à la fourrure brune sortit de l'ombre en feulant et se jeta sur l'Idée. Cette dernière s'écarta brutalement et préféra fuir sans demander son reste. Le félin cracha en direction de l'Idée, puis se tourna vers Erin.
- "Sale approche positiviste..." murmura l'animal.
Erin jetta un autre coup d'oeil en direction des murs du Labyrinthe. Ceux-ci étaient bétonnés. Ils étaient couverts de câbles électriques multicolores. Des néons sales éclairaient l'endroit.
Devant l'agacement et l'incompréhension de la jeune femme, la lampe idéelle s'éteignit brusquement. Erin essaya tout de même de garder son calme. Elle se mit à observer avec attention les parois du Labyrinthe. Leur apparence renseignait toujours sur le département du Flux dans lequel on se situe. L'abondance de fils électriques faisait penser à l'électricité, donc à l'électronique, donc à la physique...
Est-ce que cela pouvait être un autre territoire que Phusys, département des physiciens ? "Non", pensa la jeune femme après quelques instants.
Or, si l'on se trouve sous Phusys, comment est-il possible que le tube d'informations ait indiqué un territoire culinaire ? Ce genre de truc ne se trompait jamais, à la connaissance d'Erin du moins.
De toute façon, mieux valait ne pas rester plantée là. La jeune femme s'aventura dans un des corridors qui s'offraient à elle.
A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle sentit un souffle sur son visage. Cela aurait pu être totalement anodin. Pourtant, elle était sûre que c'était de mauvaise augure. Par sécurité, elle fit apparaître son bouclier idéel sur son bras, puis scruta les environs.
Plusieurs secondes passèrent sans que rien ne trouble le silence du couloir. Bientôt, des sortes de discrètes bandes scintillantes se mirent à virvoleter dans les airs, quelques mètres devant Erin. En quelques instants, les bandes devinrent opaques et nacrées. Un visage féminin sembla se sculpter au coeur d'elles.
- "Qui êtes-vous ?" demanda la jeune femme.
- "Je suis l'approche positiviste," répondit une voix douce et synthétique. "Pour moi, l'état de superposition du chat de Schrödinger n'est que le reflet de notre ignorance."
- "Etat de superposition ? Chat de Schrödinger ?" demanda Erin en désactivant son bouclier idéel.
- "Lorsque l'on enferme un chat dans une chambre et que l'on fait reposer son destin - vie ou mort - sur la désintégration ou non d'un atome, il y a deux solutions. Soit l'atome se désintègre, et c'est la mort du chat, soit il ne se désintègre pas, et le chat survit. Cependant, pour diverses raisons, on pense que l'atome peut être à la fois intact et désintégré...dans ce cas, le félin est en état de superposition : à la fois vivant et mort. On pense qu'au moment de la mesure, l'état de superposition disparaît et le chat apparaît soit vivant, soit mort. Je pense que de telles affirmations sont non scientifiques."
Erin avait du mal à suivre les propos de l'Idée. Le principe des états de superposition était trop difficile à comprendre pour elle. Un atome, à la fois intact et désintégré ? c'est absurde ! et pourtant, si une Idée l'affirmait, il y avait des chances pour que ça soit vrai.
Alors qu'elle était en train de se tergiverser sur le sujet, elle vit une paire d'yeux émeraude étinceler à sa droite. Sans crier gare, un chat à la fourrure brune sortit de l'ombre en feulant et se jeta sur l'Idée. Cette dernière s'écarta brutalement et préféra fuir sans demander son reste. Le félin cracha en direction de l'Idée, puis se tourna vers Erin.
- "Sale approche positiviste..." murmura l'animal.
- "Vous êtes le chat de Schrödinger ?" demanda Erin.
- "En effet. J'ai fait partir cette horrible Idée parce qu'elle pense que je peux être SOIT mort, SOIT vivant ! Elle est persuadée que je ne peux pas être les deux à la fois..."
Le félin fit une moue dégoûtée. Après quelques instants, la jeune femme lui dit :
- "J'aimerais bien vous demander quelque chose. Je n'ai pas très bien compris cette histoire de 'principe de superposition'. Est-ce que vous pourriez m'expliquer ?"
- "Bien sûr," répondit l'Idée en souriant. "Lorsque l'on mesure les caractéristiques d'un objet macroscopique - un caillou, par exemple - le résultat est toujours déterminé et prédictible. Par exemple, si le caillou est plus dense que l'eau, on peut prédire avec certitude qu'il coulera toujours dans l'eau. En revanche, quand on essaye de mesurer les caractéristiques d'une particule quantique, c'est une autre affaire. Les résultats des mesures sont totalement aléatoires. C'est comme si l'on jouait à pile ou face. La pièce a autant de chances de tomber du côté "pile" que du côté "face". Il est impossible de prédire à l'avance de quel côté elle va tomber. C'est la même chose avec des particules quantiques : elles sont totalement imprévisibles. Jusqu'à là, me suivez-vous ?"
- "Ca va pour l'instant."
- "Bien. Pendant que la particule n'est pas observée, elle est dans un état de superposition. Pour revenir à l'exemple de la pièce, c'est comme si elle était à la fois du côté "pile" et du côté "face". Cependant, dès que l'on regarde cette pièce, l'état de superposition se brise. Elle apparaîtra donc posée sur un seul côté."
- "OK...C'est super troublant, mais j'essaye d'admettre ça."
- "C'est normal que cela soit troublant. Le monde quantique est étrange. Maintenant, prenons un atome qui a une chance sur deux de se désintégrer au bout de cinq minutes. Tant que l'on ne regarde pas si cet atome est désintégré ou non, il sera en état de superposition. Par conséquent, je serais également en état de superposition."
- "Ah...D'accord...Je comprends mieux maintenant."
- "Une autre question ?"
Erin eut un bref moment d'hésitation, puis dit subitement :
- "Ah, oui, euh, je voulais vous demander un autre truc. Je suis arrivée ici en passant par une porte d'informations. J'ai recueilli les termes 'couleur', 'saveur' et 'fromage blanc' dans le flux de données. Ce genre de trucs devrait indiquer qu'on va vers un territoire culinaire. Dans ce cas, comment ça se fait que je sois arrivée sous Phusys ?"
- "Hmmm...La couleur est une caractéristique des particules quantiques. Je précise que cela n'a rien a voir avec la couleur comme on l'entend communément. Quant à la saveur des quarks...Les quarks sont des particules qui constituent, entre autres, les protons et les neutrons. Il existe six 'variétés' différentes de quarks ; on appelle ces variété des 'saveurs'. Le terme de 'saveur' est également utilisé pour caractériser d'autres particules, les 'leptons', dont fait partie l'électron. Et enfin, concernant cette étrange histoire de fromage blanc..."
L'animal se mit à réflechir, le regard songeur. Un instant plus tard, il miaula :
- "Je pense que c'est un bug. Cela arrive de temps en temps dans les entrées d'information. En allemand, "fromage blanc" se dit "quark". Il y a peut-être eu une erreur de traduction lors des transferts d'information. Celle-ci est particulièrement flagrante, mais bon..."
- "Un bug ?" s'exclama Erin. "Je croyais qu'il ne pouvait pas y en avoir ! Je croyais que les flux de données correspondaient systématiquement à leur destination !"
- "Ils correspondent bien à leur destination. Il peut juste y avoir des accrocs lors de la transmission des données."
- "OK. Merci de m'avoir renseigné," remercia la jeune femme. "Excusez-moi, je dois y aller maintenant, il faut que je sorte du Labyrinthe."
Erin s'apprêtait à tourner le dos quant le chat l'interpella :
- "Avant de partir, sachez une chose : ce secteur est, avec le département philosophique de Sophia et le territoire religieux de Theos, l'un des plus dangereux du Labyrinthe. C'est dans cet endroit que l'on rencontre certaines des Idées les plus troublantes. Vous avez déjà eu affaire au principe de superposition. Sachez que ce n'est pas grand chose par rapport à ce que vous pourriez découvrir ici. Je peux essayer de vous guider pour que vous ne soyez pas trop troublée."
La jeune femme hésita à peine. Si c'était pour être totalement déstabilisée par les Idées qui y étaient tapies, mieux valait ne pas s'aventurer seule au sein du Labyrinthe.
- "J'aimerais bien que vous m'aidiez," dit-elle.
- "Bien. Suivez-moi," répondit le félin avant de s'enfoncer dans l'obscurité d'un couloir.
- "En effet. J'ai fait partir cette horrible Idée parce qu'elle pense que je peux être SOIT mort, SOIT vivant ! Elle est persuadée que je ne peux pas être les deux à la fois..."
Le félin fit une moue dégoûtée. Après quelques instants, la jeune femme lui dit :
- "J'aimerais bien vous demander quelque chose. Je n'ai pas très bien compris cette histoire de 'principe de superposition'. Est-ce que vous pourriez m'expliquer ?"
- "Bien sûr," répondit l'Idée en souriant. "Lorsque l'on mesure les caractéristiques d'un objet macroscopique - un caillou, par exemple - le résultat est toujours déterminé et prédictible. Par exemple, si le caillou est plus dense que l'eau, on peut prédire avec certitude qu'il coulera toujours dans l'eau. En revanche, quand on essaye de mesurer les caractéristiques d'une particule quantique, c'est une autre affaire. Les résultats des mesures sont totalement aléatoires. C'est comme si l'on jouait à pile ou face. La pièce a autant de chances de tomber du côté "pile" que du côté "face". Il est impossible de prédire à l'avance de quel côté elle va tomber. C'est la même chose avec des particules quantiques : elles sont totalement imprévisibles. Jusqu'à là, me suivez-vous ?"
- "Ca va pour l'instant."
- "Bien. Pendant que la particule n'est pas observée, elle est dans un état de superposition. Pour revenir à l'exemple de la pièce, c'est comme si elle était à la fois du côté "pile" et du côté "face". Cependant, dès que l'on regarde cette pièce, l'état de superposition se brise. Elle apparaîtra donc posée sur un seul côté."
- "OK...C'est super troublant, mais j'essaye d'admettre ça."
- "C'est normal que cela soit troublant. Le monde quantique est étrange. Maintenant, prenons un atome qui a une chance sur deux de se désintégrer au bout de cinq minutes. Tant que l'on ne regarde pas si cet atome est désintégré ou non, il sera en état de superposition. Par conséquent, je serais également en état de superposition."
- "Ah...D'accord...Je comprends mieux maintenant."
- "Une autre question ?"
Erin eut un bref moment d'hésitation, puis dit subitement :
- "Ah, oui, euh, je voulais vous demander un autre truc. Je suis arrivée ici en passant par une porte d'informations. J'ai recueilli les termes 'couleur', 'saveur' et 'fromage blanc' dans le flux de données. Ce genre de trucs devrait indiquer qu'on va vers un territoire culinaire. Dans ce cas, comment ça se fait que je sois arrivée sous Phusys ?"
- "Hmmm...La couleur est une caractéristique des particules quantiques. Je précise que cela n'a rien a voir avec la couleur comme on l'entend communément. Quant à la saveur des quarks...Les quarks sont des particules qui constituent, entre autres, les protons et les neutrons. Il existe six 'variétés' différentes de quarks ; on appelle ces variété des 'saveurs'. Le terme de 'saveur' est également utilisé pour caractériser d'autres particules, les 'leptons', dont fait partie l'électron. Et enfin, concernant cette étrange histoire de fromage blanc..."
L'animal se mit à réflechir, le regard songeur. Un instant plus tard, il miaula :
- "Je pense que c'est un bug. Cela arrive de temps en temps dans les entrées d'information. En allemand, "fromage blanc" se dit "quark". Il y a peut-être eu une erreur de traduction lors des transferts d'information. Celle-ci est particulièrement flagrante, mais bon..."
- "Un bug ?" s'exclama Erin. "Je croyais qu'il ne pouvait pas y en avoir ! Je croyais que les flux de données correspondaient systématiquement à leur destination !"
- "Ils correspondent bien à leur destination. Il peut juste y avoir des accrocs lors de la transmission des données."
- "OK. Merci de m'avoir renseigné," remercia la jeune femme. "Excusez-moi, je dois y aller maintenant, il faut que je sorte du Labyrinthe."
Erin s'apprêtait à tourner le dos quant le chat l'interpella :
- "Avant de partir, sachez une chose : ce secteur est, avec le département philosophique de Sophia et le territoire religieux de Theos, l'un des plus dangereux du Labyrinthe. C'est dans cet endroit que l'on rencontre certaines des Idées les plus troublantes. Vous avez déjà eu affaire au principe de superposition. Sachez que ce n'est pas grand chose par rapport à ce que vous pourriez découvrir ici. Je peux essayer de vous guider pour que vous ne soyez pas trop troublée."
La jeune femme hésita à peine. Si c'était pour être totalement déstabilisée par les Idées qui y étaient tapies, mieux valait ne pas s'aventurer seule au sein du Labyrinthe.
- "J'aimerais bien que vous m'aidiez," dit-elle.
- "Bien. Suivez-moi," répondit le félin avant de s'enfoncer dans l'obscurité d'un couloir.
Myrina
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