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Enfin, ô miséricorde, j'aperçois la frontière par delà quelques collines qui se dressent sur notre route! Nous ne sommes plus qu'à quelques lieux de ma libération, celle de mon corps et celle de mon âme, je vais enfin pouvoir renaître!
Mais avant cela, nous devons nous arrêter dans un petit village pour y faire changer nos chevaux car ils ne tiendront plus longtemps. Nous entrâmes dans le petit patelin, mais je ne voyait pas de calèche! "OU est donc le relais?" criais je au cocher qui ne me répondit. Je regardait par la fenêtre et je vis avec horreur que mon cocher venait d'être transpercé par une épée, un soldat du roi se tenait la debout et la retira du cœur de cet homme innocent! Pour moi, c'était sans doute le commencement de la fin, comment ai je pu échouer aussi près du but, alors que en à peine une demi heure j'aurais quitté la France, comment? Je suis abattu par une si grande détresse que de savoir que ma chute inévitable et douloureuse commence alors que ces gardes m'emmènent à Chambéry. Le voyage fut sombre pour moi, sombre de toutes ces pensées si noir, de toutes ces hypothèses de ce qui allait m'arriver qui me hantaient l'esprit, je redoutais d'affronter cette société, d'affronter la pauvreté qui m'attendais. Nous arrivâmes enfin au palais, et la, je fus accueilli pas d'autres gardes, encore et toujours, ils m'emmenèrent au deuxième étage alors que je les suivais comme un mort vivant, j'étais vide, complètement blanc et je ne pensais plus, je marchais sans but, automatiquement.
La les gardes me laissèrent dans une grande pièce ou je ne vis personne! Il y avait un grand bureau, des sculptures, des fresques au mur somptueuse, un palais comme j'en avais vu des dizaines. Puis, un homme entra, il me sembla que ce fut d'abord un juge mais de plus près je vis que ce n'était qu'une sorte de préfet, au service de sa majesté. Son habit noir m'avait trompé! Il commença à me parler, m'expliquant pourquoi j'étais la, pourquoi il était la surtout, pendant de longues minutes. Il rabâcha incessamment que j'avais fait une traîtrise en sauvant ma bien aimé et qui du coup avait empêché le bateau de partir et qui permit à plus de 500 personnes embarqués de force de s'échapper, que j'étais celui qui avait fait honte à la région. Il arrêta quelques instants, chercha dans ses papiers et me donna l'amende qui s'élevait à plus de trois cents louis d'or ce qui est une véritable fortune et qui me vouerait à une pauvreté immédiate suite à une ruine encore plus immédiate!
J'étais effondré, j'avais une bonne semaine pour payer ma dette avant que l'on me prenne tous mes biens! Ah, que le destin est impitoyable envers ceux qu'il à désigner comme ses victimes, moi qui avait été tant épargné, je me retrouve maintenant dans une impasse ou la mort pour moi homme de qualité approche à grands pas. Je regretta alors de n'avoir choisi pour solution que de me pendre dans ce bureau avant que j'eus cette idée qui me donna de faux espoirs, des illusions uniquement. Que vais je maintenant faire? Je sais déjà que je ne pourrais payer cette amende du fait du manque cruelle d'argent en ces temps si difficile, alors que faire? Retenter un exil sachant que si j'échouerai à nouveau, cette fois ci se serait bel et bien la prison et non l'amende, ou, me résigner à cette pauvreté et cette vie de tristesse qui m'attend?
Mon esprit était torturé lors de chacun de mes pensées qui devenaient de plus en plus nombreuses, je ne pouvais rien arrêter, je pensais à tous ce qui m'étais arrivé, au destin, à ce qui m'arriverait, à des solutions, je ne suis pus que l'esclave de ma tête. L'amour est impitoyable, il vous fait prendre des décisions instantanées et vous pousse à des actes qui causeront votre perte, il vous torture jour et nuit jusqu'à ce que vous ayez fait le faux pas qui vous mènera à votre perte, il vous éloigne même de ce que vous aimez, quel paradoxe si affreux. Je n'ai pas été épargné, mais en plus de cela, maintenant que je suis conspué par cette bonne société faite d'ingrats, d'hypocrites et d'immoralité, je ne suis reconnu par personne et ma chute en sera d'autant plus lourde.
Deuxième texte plus aéré!