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Me pliant aux nouvelles règles en vigueur, voici donc ma ptite bibliothèque 
On commence donc par Les Chroniques Zarkîs, un récit fantastique (univers fantastiques médiéval avec magies et races non humains
)
On enchaîne avec Varthak le marteau du Theryn (même type d'univers que précédent
)
Je m’appelle Helgorath, je suis prêtre de Tempus, le Roi des Batailles barbare ! Aujourd’hui, enfin, je vais quitter ce monde de chair, cette vallée de larmes. Aujourd’hui, je vais connaître l’élévation pour rejoindre mon Dieu et festoyer à ses côtés ! Mais avant de partir, je me dois d’accomplir une dernière mission. J’ai 130 ans, je suis très vieux selon les critères de mon peuple, je sens le poids des ans peser de plus en plus lourd sur mes frêles épaules ! Quelle malédiction que la vieillesse, elle apporte la sagesse, mais également la décrépitude… Je me rappelle encore avec bonheur de mes longues courses dans la toundra, du vent mordant et des flacons de neige autour de moi, de cette sensation de liberté partout présente ! Et pourtant, à l’époque, cette liberté n’était qu’illusoire… Je n’oublierai jamais cette époque honnie durant laquelle les tribus barbares étaient dominées par les Eredaks, et plus particulièrement par le Gorgoth, le soi-disant Seigneur du Nord ! Aujourd’hui, la légende est connue, mais je me dois pour les générations futures de narrer l’histoire de Varthak, le Marteau de Theryn telle que je l’ai vécue ! Je laisse cet héritage à ce monde afin que la légende vive mais que la vérité ne soit pas non plus oubliée.
En l’an 3406, le monde de Myrtal tombe définitivement sous la domination des Eredaks avec la conquête du dernier bastion des peuples libres : Arvindar, domaine ancestral des Elfes. Mais, en cette année-là, naquit également celui qui était destiné à devenir le Fléau des Eredaks. Au Nord, dans le territoire conquis du Theryn, demeure ancestrale des fières tribus barbares, naquit le Marteau de Theryn. Au cœur de la tribu barbare du Loup, dans le petit village de Trak, naquit Varthak, fils de Longar ! Celui qui n’était alors qu’un nouveau-né, était en fait destiner à incarner tous les espoirs des peuples libres ! Myrtal fut béni lorsque ce jour arriva, mais en ce jour, personne n’aurait pu prédire quel avenir ce nourrisson avait devant lui ! Ma propre naissance intervint deux hivers avant celle de Varthak.
En ces temps reculés, le Theryn était gouverné par le Gorgoth, seigneur Eredak vil, cruel et sans pitié. Toute cette maudite race est vile, mais le Gorgoth poussait le vice bien plus loin que ses congénères ! Cette engeance démoniaque asservissait, torturait et tuait sans aucun remords. A cette époque, les fiers barbares du Nord subissaient les brimades continues, les famines et les viols de leurs femmes ! Les révoltes étaient réprimées de façon sanglante et sans merci, et, les tribus barbares, victimes de leur fierté, refusaient même la simple idée d’une alliance entre tribu pour contrer cet envahisseur, et, en finir avec cet âge noir !
Le Theryn avait été conquis 100 années plus tôt, malgré leur courage et leur force, leurs dissensions avaient coûté leur liberté aux tribus barbares, jadis, tout comme aujourd’hui ces luttes intestines nous empêchaient de recouvrer notre liberté !
Mon histoire commence donc un soir d’hiver, le blizzard se déchaînait en de hors de la hutte de Longar, barbare aux larges épaules et au courage plus large encore ! Celui-ci était, à ce moment-là, occupé à prodiguer encouragement et réconfort à sa femme de voix grave à la fois douce et envoûtante. En ce soir de tempête, le climat n’importait pas à Longar, seul comptait son fils à naître d’ici quelques heures… Volta, la sage-femme était assise au côté de son épouse, la belle Ertona à la chevelure aussi blonde que les blés au printemps, le dos tourné, elle s’adresse à lui :
-Quel nom as-tu choisi pour ton fils Longar, fils de Berumd ?
-Il sera Varthak, Volta, Varthak, fils de Longar. C’était le nom de mon grand-père.
-J’ai connu ton grand-père mon enfant, c’était un grand homme, espérons que ton fils le devienne également.
Elle s’emmura de nouveau dans le silence, laissant Longar seul avec ses pensées… Il ne s’offusquait plus depuis longtemps que Volta l’appelle « mon enfant », elle faisait cela avec tous les hommes et les femmes du village, quelque soit leur âge.
Un cri d’Ertona ramena Longar vers le présent, il se précipita aussitôt au chevet de sa femme afin de tenter de lui faire passer une parcelle de son immense force. La langue de Volta l’interrompit immédiatement dans son élan.
-Ta femme n’a pas besoin de toi Longar, juste de moi, va donc couper du bois !
Longar hésita…
-Tu ne voudrais quand même pas que ton fils meurt de froid barbare ? dit Volta en tournant vers lui son regard bleu acier.
Longar déposa un baiser sur la joue de sa femme et partit dans le blizzard…
Trois heures plus tard, la hache de Longar chantait toujours dans les airs avant de s’abattre sur un tronc dont même ses bras puissants n’auraient pu faire le tour. Il en était à son troisième arbre déjà, mais le travail l’empêchait de s’abîmer dans des réflexions interminables. Pour un barbare, Longar était plutôt bizarre, toujours à nourrir réflexions et pensées, parfois considérées comme bien trop philosophiques par ses pairs.Alors qu’il abattait sa hache une fois encore, il entendit les vagissements puissants d’un nouveau-né percer le vacarme lancinant des vents. Aussitôt Longar ramassa une partie du fruit de son travail, et se dirigea à pas pressés vers sa hutte. Il entra, déposa sa gerbe de bois à l’entrée, et se dirigea vers le lit de sa femme d’un pas solennel… Ertona l’attendait, son fils dans les bras et l’ébauche d’un sourire fatigué sur le visage. Longar s’accroupit aux côtés de sa femme qui lui présenta son enfant.
-Voici ton fils Longar, puisse-t-il t’apporter bonheur et fierté !
Longar prit son fils dans ses bras, ses yeux d’un bleu si profond rencontrant ceux, marron, de son fils. En cet instant Longar eut l’intuition que son fils allait incarner l’avenir de son peuple si déchiré. Puis il se tourna vers sa femme, prêt à partager son bonheur avec elle, comme il l’avait fait ces quatre dernières années.
Voilà mes deux principaux écrits en cours
. Vient ensuite un truc écrit dans le cadre d'un devoir de français
, enjoy :
Et pour finir cette ptite bibli, mes poèmes :
On commence donc par Les Chroniques Zarkîs, un récit fantastique (univers fantastiques médiéval avec magies et races non humains
Je suis Terreur Vagabonde, je peux voir la peur dans vos yeux à l’annonce de mon nom ! Je peux voir le sang quitter votre visage, je peux voir vos membres trembler, votre voix se fêler et votre courage vous abandonner ! Vous me craignez, vous avez raison, je ne suis que sang, mort, douleur et terreur ! Je me nourris de ce sang, je m’abreuve de votre peur, elle est telle un nectar dans ma bouche !
Je me nourris de vos angoisses et de votre désespoir, l’espoir est le lot des esprits faibles ! La vie n’est que sang, mort, vice et pêché !
Aujourd’hui je vais vous conter une nouvelle partie de notre histoire !
Occupé à torturer des démons mineurs dans les abysses, je fus perturbé par un appel pressant. Reconnaissant la marque de mon maître de mon esprit, je décapitais le diablotin à mes pieds et m’élançais en direction de l’appel. Les crevasses, la lave et la roche en fusion défilaient sous mes pieds, ma vivacité était telle que je ne sentais même pas leur morsure. Partout sur mon chemin, je percevais des démons mineurs qui se terraient dans l’ombre à mon passage. L’idée d’infliger quelque châtiment à ces parasites m’effleura l’espace d’un instant, mais l’appel se fit plus pressant, reléguant mes pulsions… Le temps et l’espace n’ont que peu de sens dans les abysses, mais je sentis peu de temps après que mon maître était proche, et je percevais à ses côtés les auras sanglantes et maléfiques de mes semblables. Au détour d’un piton rocheux en fusion, je découvris mon maître, assis sur un champignon, entouré de six de mes compatriotes. Machinalement, je pris note que Satan avait alors pris la forme d’un Istiàn, un démon majeur maître du feu. Il salua mon arrivée par une longue langue de flammes, qui mit en fuite tous les diablotins curieux… Ceux-ci fuirent sur quelques mètres avant d’être consumés par un cercle de feu invoqué par l’Istiàn. Il prit alors la parole :
-Vous voici tous arrivés, selon mon désir. Mes fidèles Zarkîs, je vous ai réunis afin de vous confier une mission d’une importance capitale.
Je pris alors le temps d’observer les marques de mes compagnons, tous étaient des maîtres et j’en reconnus quelques-uns, parmi lesquels les deux membres de mon Aired, mon unité, les Zarkîs étant formés dès leur plus jeune âge au combat en trio. La perspective de perpétrer de nouveaux massacres avec mes frères m’emplit d’une joie vicieuse et malsaine.
-Mon maître, dis-je, que pouvons-nous accomplir pour votre volonté ?
-Un accès a été ouvert sur le niveau supérieur…
Cette nouvelle nous emplit tous d’extase, l’ouverture vers le niveau supérieur étant synonyme de nouvelles escarmouches avec les elfes, les nains et les humains. Cette expédition pourrait en outre permettre à mon maître de revenir sous le soleil de Luxiàn, cette Terre d’où il fut banni il y a de longues années par les dieux des races luxianiques. Voyant nos réactions, notre maître s’empressa de préciser sa pensée.
-Je compte sur vous tous pour me permettre de me venger de ces dieux luxianiques impotents ! Malheureusement pour moi, je ne peux envoyer mon armée au complet, les dieux ont perçu la faille et sont parvenus à la diminuer avant que je ne parvienne à procéder au passage. Ils doivent cependant procéder par le truchement de leurs sujets pour la refermer complètement ! Voici donc vos missions : l’Aired de Terreur Vagabonde aura pour charge de rechercher la Pierre de Milera, qui me permettra d’affaiblir les dieux luxianiques et de passer. L’autre Aired devra garder la porte à tout prix, le temps que Terreur Vagabonde et ses confrères reviennent de leur mission.
Pêché Sanglant prit alors la parole…
-Maître, avez-vous quelques précisions sur la localisation de la Pierre ?
-Non, vous devrez chercher par vous-mêmes, les dieux ont réussi à la soustraire à ma vue, mais méfiez-vous, les Frùnos seront contre vous !
Ce seul nom éveillé la haine en moi, les Frùnos se prenaient pour notre penchant sur Luxiàn… La perspective de pouvoir les affronter éveilla en moi une envie de sang, que je réprimais difficilement, l’heure n’était pas arrivée de se laisser porter par une rage sanguinaire.
-La faille débouche dans les mines du clan nain de Varin, elle est sûrement gardée à cette heure-là, mais je doute que cela soit réellement un obstacle pour vous, mes fidèles Zarkîs, allez donc, accomplissez ma volonté, amenez la ruine sur Luxiàn !
Nous partîmes donc, plus vifs que le vent luxianique, plus mortels que le venin le plus virulent, plus furtifs encore que n’importe quel voleur. Nul ne pouvait se vanter d’avoir aperçu un Zarkî et d’être encore vivant hormis nos propres semblables et notre maître. Nous n’avions pas d’équivalent, fin magiciens, et meilleurs combattants encore, et les Frùnos allaient bientôt l’apprendre !
J’ordonnais une halte peu de temps après, laissant l’autre Aired continuer son chemin sans prononcer de paroles. Notre Aired était unie par un lien télépathique permanent, aussi mes compagnons s’arrêtèrent-ils en même temps que moi. Des volutes de fumée noire s’échappaient des crevasses autour de nous, nous cachant aux yeux d’éventuels démons trop curieux, bien que notre réputation nous assure souvent un calme relatif ! Douleur Souriante prit la parole :
-Ainsi nous voici de nouveau réunis pour de nouveaux massacres !
Nous perçûmes son désir manifeste, et ses pulsions à peine réprimées.
-Réjouissez-vous mes frères, déclarais-je alors, de nombreux mythes Zarkîs évoquent le doux goût du sang des peuples luxianiques ! L’occasion nous est donnée d’y goûter, un nouveau festin arrive !
-Ne laissons pas la rage sanguinaire s’emparer de nous au point d’en oublier notre mission, rappela Pêché Sanglant. Cependant, rien ne nous oblige à ne pas jouir de quelques massacres d’innocents sur le chemin de la Pierre, conclut-il avec un sourire torve et en tout point pervers.
-Certes, notre mission a un caractère prioritaire, c’est évident, mais le sang luxianique est un nectar à nul autre pareil ! Il est maintenant l’heure mes amis, mais nous avons besoin de cartes et de renseignements avant d’entamer nos recherches, je propose donc de nous rappeler au bon souvenir de Désespoir Limpide, notre ancien mentor !
Mes compagnons hochèrent la tête, nous prîmes donc la route de la demeure de Désespoir Limpide ! De nombreux cycles abyssaux nous séparaient de celle-ci, nous nous remîmes donc en route sur le chant ! Bientôt nos légères foulées avalèrent les lieues, le paysage défilait autour de nous, nul ne nous voyait, mais tous nous percevaient clairement, car la simple perception d’un Zarkî suffit à effrayer la plupart des habitants des abysses hormis les démons majeurs ! La perception est le sens le plus aiguisé chez les habitants des abysses, et avec elle venait la peur pour les démons mineurs, et même le respect pour les démons majeurs ! Nous croisâmes également de nombreux compatriotes, ceux-ci s’écartant et s’inclinant sur notre passage, l’Aired du Châtiment de la Rose était la plus réputée parmi les Zarkîs, et tous connaissaient les emblèmes gravés sur nos masques ! Seuls de jeunes Zarkîs en quête de gloire pouvaient encore oser parfois nous défier ! La règle du défi chez les Zarkîs était que le nombre devait être égal, notre race n’était pas dépourvue d’honneur et de grandeur ! Aussi, en notre temps, avions-nous chassé de nombreuses Aireds de vétérans avant de faire croître notre réputation. En dehors de la réputation, le simple bon sens écartait les importuns de notre chemin : la marque de la mission était clairement visible sur nos plastrons. Quiconque s’opposait à nous encourait donc la colère du maître ! Ce signe garantissait une certaine protection… Surtout pour les écervelés, qui alors se persuadaient de nous éviter, ce qui leur évitait également une mort rapide !
Mais, alors que nous arrivions en vue du manoir, une Aired de jeunes combattants visiblement nous tendit une embuscade ! L’effet de surprise était total, le lieu propice et la victoire assurée… Trois secondes plus tard, trois cadavres gisaient au milieu du chemin. L’un avait la carotide tranchée, un autre était décapité, et le dernier avait mes deux cimeterres plantés entre les omoplates. Malgré leur camouflage psychique, qui ne nous permit pas de les repérer par la pensée, Douleur Souriante avait perçu le danger, et immédiatement lancé un de ses shurikens, pièce de métal lourde, tranchante et dentelée. Celui-ci fouailla les chairs du Zarkî posté sur le piton rocheux proche du chemin, il s’effondra, le sang jaillissant de sa carotide tranchée. Simultanément, un deuxième Zarkî s’élança de l’arche qui enjambait le chemin, et fondit sur Pêché Sanglant.Celui-ci inversa l’effet de surprise en effectuant un saut périlleux avant qui se termina avec ses pieds dans l’abdomen du Zarkî, complètement pris au dépourvu. Il mordit la poussière, littéralement, puisque Pêché Sanglant le décapita proprement d’un léger revers de cimeterre avant de retoucher terre. Le dernier candidat au suicide prit alors la fuite sur quelques mètres, quelque peu refroidit par le rythme d’exécution de ses amis, il reçut pour cadeau mes deux cimeterres entre les omoplates, je les récupérai en poursuivant ma route vers la demeure, et les rengainait d’un geste fluide. Notre course ne s’interrompit même pas, et nous arrivâmes donc en vue de la demeure. Conformément au code de l’honneur Zarkî, j’ouvris alors mon esprit afin de prévenir les habitants de la demeure de mon arrivée. Sitôt que nous approchâmes de la porte, une voix mécanique retentit :
-Seule la mort vous attend étrangers, repartez !
-Je vois que la sénilité vous atteint finalement révéré mentor ! Nul doute que le grand âge a altéré vos capacités à tel point que vous ne puissiez reconnaître la marque d’un de vos anciens disciples !
La porte s’ouvrit alors sur un Zarkî âgé, vêtu de robes longues et sombres en tisse-ombre bordées de runes incandescentes. Désespoir Limpide passait pour le meilleur magicien Zarkî de notre temps, tout dans son apparence indiquait la présence d’un haut-mage, parfait maître de son art ! Il m’avait formé auparavant, comme nombre de jeunes Zarkîs, et il était encore un puits sans fond de connaissances pour quiconque en recherchait !
-Jeune coq ! Je pourrais te tuer bien avant que tu n’arrives sur mes terres, la pensée est la plus rapide et la plus léthale des armes, ne l’oublie jamais.
Je m’inclinais alors devant lui.
-Comme toujours, vous avez raison ! Heureuse rencontre Désespoir Limpide !
-Heureuse rencontre pour moi effectivement, mais malheureuse pour mes gardes je pense.
-Ces insectes ont en effet tenté l’espace d’un instant de nous arrêter, ils ont maintenant l’éternité pour le regretter, mais ce n’est pas une grosse perte pour vous, ils étaient médiocres !
-Ces jeunes sots étaient même incapables de distinguer leurs supérieurs…
-Cependant, l’avantage tactique qu’ils vous conféraient par le sentiment de supériorité qu’ils pouvaient entraîner chez un éventuel ennemi est nul dorénavant.
-Tu as toujours su mettre à jour mes plus vastes ruses, Terreur Vagabonde, je vois que ton cerveau marche toujours, j’en suis heureux !
-Nul doute que votre formation n’est pas pour rien dans ce trait de caractère…
-Sans nul doute, mais je me doute que vous ne venez pas pour une visite de courtoisie, qu’attend de moi le Châtiment de la Rose en mission ? Peut-être des cartes pour Luxiàn, glissa-t-il finement.
Sa perspicacité n’étonna aucun d’entre nous, nous étions tous passés entre ses mains expertes à l’académie ! Il nous invita donc à entrer, et nous mena vers la bibliothèque. Le hall était baigné d’une lueur bleue tamisée provenant du laboratoire situé sur la gauche du hall. Le reste de la demeure était éclairé par des Osculns, ces champignons luminescents qui proliféraient dans les abysses. Désespoir Limpide avait choisi des Osculns pourpres pour éclairer sa demeure, ce qui donnait une lueur sanguinolente partout dans la maison. La bibliothèque était située à l’autre bout de la demeure, et nous traversâmes de nombreux couloirs auxquels étaient accrochés de nombreuses peintures Zarkîs. Nous étions une race à la fois capable de la plus grande cruauté mais également de la plus grande beauté… Nous arrivâmes enfin à la bibliothèque, c’était une vaste salle, dont on ne voyait pas le plafond entièrement remplie de grimoires, de baguettes magiques, de capes d’ombres, d’armes et de toutes sortes de trésors.
Je me nourris de vos angoisses et de votre désespoir, l’espoir est le lot des esprits faibles ! La vie n’est que sang, mort, vice et pêché !
Aujourd’hui je vais vous conter une nouvelle partie de notre histoire !
Occupé à torturer des démons mineurs dans les abysses, je fus perturbé par un appel pressant. Reconnaissant la marque de mon maître de mon esprit, je décapitais le diablotin à mes pieds et m’élançais en direction de l’appel. Les crevasses, la lave et la roche en fusion défilaient sous mes pieds, ma vivacité était telle que je ne sentais même pas leur morsure. Partout sur mon chemin, je percevais des démons mineurs qui se terraient dans l’ombre à mon passage. L’idée d’infliger quelque châtiment à ces parasites m’effleura l’espace d’un instant, mais l’appel se fit plus pressant, reléguant mes pulsions… Le temps et l’espace n’ont que peu de sens dans les abysses, mais je sentis peu de temps après que mon maître était proche, et je percevais à ses côtés les auras sanglantes et maléfiques de mes semblables. Au détour d’un piton rocheux en fusion, je découvris mon maître, assis sur un champignon, entouré de six de mes compatriotes. Machinalement, je pris note que Satan avait alors pris la forme d’un Istiàn, un démon majeur maître du feu. Il salua mon arrivée par une longue langue de flammes, qui mit en fuite tous les diablotins curieux… Ceux-ci fuirent sur quelques mètres avant d’être consumés par un cercle de feu invoqué par l’Istiàn. Il prit alors la parole :
-Vous voici tous arrivés, selon mon désir. Mes fidèles Zarkîs, je vous ai réunis afin de vous confier une mission d’une importance capitale.
Je pris alors le temps d’observer les marques de mes compagnons, tous étaient des maîtres et j’en reconnus quelques-uns, parmi lesquels les deux membres de mon Aired, mon unité, les Zarkîs étant formés dès leur plus jeune âge au combat en trio. La perspective de perpétrer de nouveaux massacres avec mes frères m’emplit d’une joie vicieuse et malsaine.
-Mon maître, dis-je, que pouvons-nous accomplir pour votre volonté ?
-Un accès a été ouvert sur le niveau supérieur…
Cette nouvelle nous emplit tous d’extase, l’ouverture vers le niveau supérieur étant synonyme de nouvelles escarmouches avec les elfes, les nains et les humains. Cette expédition pourrait en outre permettre à mon maître de revenir sous le soleil de Luxiàn, cette Terre d’où il fut banni il y a de longues années par les dieux des races luxianiques. Voyant nos réactions, notre maître s’empressa de préciser sa pensée.
-Je compte sur vous tous pour me permettre de me venger de ces dieux luxianiques impotents ! Malheureusement pour moi, je ne peux envoyer mon armée au complet, les dieux ont perçu la faille et sont parvenus à la diminuer avant que je ne parvienne à procéder au passage. Ils doivent cependant procéder par le truchement de leurs sujets pour la refermer complètement ! Voici donc vos missions : l’Aired de Terreur Vagabonde aura pour charge de rechercher la Pierre de Milera, qui me permettra d’affaiblir les dieux luxianiques et de passer. L’autre Aired devra garder la porte à tout prix, le temps que Terreur Vagabonde et ses confrères reviennent de leur mission.
Pêché Sanglant prit alors la parole…
-Maître, avez-vous quelques précisions sur la localisation de la Pierre ?
-Non, vous devrez chercher par vous-mêmes, les dieux ont réussi à la soustraire à ma vue, mais méfiez-vous, les Frùnos seront contre vous !
Ce seul nom éveillé la haine en moi, les Frùnos se prenaient pour notre penchant sur Luxiàn… La perspective de pouvoir les affronter éveilla en moi une envie de sang, que je réprimais difficilement, l’heure n’était pas arrivée de se laisser porter par une rage sanguinaire.
-La faille débouche dans les mines du clan nain de Varin, elle est sûrement gardée à cette heure-là, mais je doute que cela soit réellement un obstacle pour vous, mes fidèles Zarkîs, allez donc, accomplissez ma volonté, amenez la ruine sur Luxiàn !
Nous partîmes donc, plus vifs que le vent luxianique, plus mortels que le venin le plus virulent, plus furtifs encore que n’importe quel voleur. Nul ne pouvait se vanter d’avoir aperçu un Zarkî et d’être encore vivant hormis nos propres semblables et notre maître. Nous n’avions pas d’équivalent, fin magiciens, et meilleurs combattants encore, et les Frùnos allaient bientôt l’apprendre !
J’ordonnais une halte peu de temps après, laissant l’autre Aired continuer son chemin sans prononcer de paroles. Notre Aired était unie par un lien télépathique permanent, aussi mes compagnons s’arrêtèrent-ils en même temps que moi. Des volutes de fumée noire s’échappaient des crevasses autour de nous, nous cachant aux yeux d’éventuels démons trop curieux, bien que notre réputation nous assure souvent un calme relatif ! Douleur Souriante prit la parole :
-Ainsi nous voici de nouveau réunis pour de nouveaux massacres !
Nous perçûmes son désir manifeste, et ses pulsions à peine réprimées.
-Réjouissez-vous mes frères, déclarais-je alors, de nombreux mythes Zarkîs évoquent le doux goût du sang des peuples luxianiques ! L’occasion nous est donnée d’y goûter, un nouveau festin arrive !
-Ne laissons pas la rage sanguinaire s’emparer de nous au point d’en oublier notre mission, rappela Pêché Sanglant. Cependant, rien ne nous oblige à ne pas jouir de quelques massacres d’innocents sur le chemin de la Pierre, conclut-il avec un sourire torve et en tout point pervers.
-Certes, notre mission a un caractère prioritaire, c’est évident, mais le sang luxianique est un nectar à nul autre pareil ! Il est maintenant l’heure mes amis, mais nous avons besoin de cartes et de renseignements avant d’entamer nos recherches, je propose donc de nous rappeler au bon souvenir de Désespoir Limpide, notre ancien mentor !
Mes compagnons hochèrent la tête, nous prîmes donc la route de la demeure de Désespoir Limpide ! De nombreux cycles abyssaux nous séparaient de celle-ci, nous nous remîmes donc en route sur le chant ! Bientôt nos légères foulées avalèrent les lieues, le paysage défilait autour de nous, nul ne nous voyait, mais tous nous percevaient clairement, car la simple perception d’un Zarkî suffit à effrayer la plupart des habitants des abysses hormis les démons majeurs ! La perception est le sens le plus aiguisé chez les habitants des abysses, et avec elle venait la peur pour les démons mineurs, et même le respect pour les démons majeurs ! Nous croisâmes également de nombreux compatriotes, ceux-ci s’écartant et s’inclinant sur notre passage, l’Aired du Châtiment de la Rose était la plus réputée parmi les Zarkîs, et tous connaissaient les emblèmes gravés sur nos masques ! Seuls de jeunes Zarkîs en quête de gloire pouvaient encore oser parfois nous défier ! La règle du défi chez les Zarkîs était que le nombre devait être égal, notre race n’était pas dépourvue d’honneur et de grandeur ! Aussi, en notre temps, avions-nous chassé de nombreuses Aireds de vétérans avant de faire croître notre réputation. En dehors de la réputation, le simple bon sens écartait les importuns de notre chemin : la marque de la mission était clairement visible sur nos plastrons. Quiconque s’opposait à nous encourait donc la colère du maître ! Ce signe garantissait une certaine protection… Surtout pour les écervelés, qui alors se persuadaient de nous éviter, ce qui leur évitait également une mort rapide !
Mais, alors que nous arrivions en vue du manoir, une Aired de jeunes combattants visiblement nous tendit une embuscade ! L’effet de surprise était total, le lieu propice et la victoire assurée… Trois secondes plus tard, trois cadavres gisaient au milieu du chemin. L’un avait la carotide tranchée, un autre était décapité, et le dernier avait mes deux cimeterres plantés entre les omoplates. Malgré leur camouflage psychique, qui ne nous permit pas de les repérer par la pensée, Douleur Souriante avait perçu le danger, et immédiatement lancé un de ses shurikens, pièce de métal lourde, tranchante et dentelée. Celui-ci fouailla les chairs du Zarkî posté sur le piton rocheux proche du chemin, il s’effondra, le sang jaillissant de sa carotide tranchée. Simultanément, un deuxième Zarkî s’élança de l’arche qui enjambait le chemin, et fondit sur Pêché Sanglant.Celui-ci inversa l’effet de surprise en effectuant un saut périlleux avant qui se termina avec ses pieds dans l’abdomen du Zarkî, complètement pris au dépourvu. Il mordit la poussière, littéralement, puisque Pêché Sanglant le décapita proprement d’un léger revers de cimeterre avant de retoucher terre. Le dernier candidat au suicide prit alors la fuite sur quelques mètres, quelque peu refroidit par le rythme d’exécution de ses amis, il reçut pour cadeau mes deux cimeterres entre les omoplates, je les récupérai en poursuivant ma route vers la demeure, et les rengainait d’un geste fluide. Notre course ne s’interrompit même pas, et nous arrivâmes donc en vue de la demeure. Conformément au code de l’honneur Zarkî, j’ouvris alors mon esprit afin de prévenir les habitants de la demeure de mon arrivée. Sitôt que nous approchâmes de la porte, une voix mécanique retentit :
-Seule la mort vous attend étrangers, repartez !
-Je vois que la sénilité vous atteint finalement révéré mentor ! Nul doute que le grand âge a altéré vos capacités à tel point que vous ne puissiez reconnaître la marque d’un de vos anciens disciples !
La porte s’ouvrit alors sur un Zarkî âgé, vêtu de robes longues et sombres en tisse-ombre bordées de runes incandescentes. Désespoir Limpide passait pour le meilleur magicien Zarkî de notre temps, tout dans son apparence indiquait la présence d’un haut-mage, parfait maître de son art ! Il m’avait formé auparavant, comme nombre de jeunes Zarkîs, et il était encore un puits sans fond de connaissances pour quiconque en recherchait !
-Jeune coq ! Je pourrais te tuer bien avant que tu n’arrives sur mes terres, la pensée est la plus rapide et la plus léthale des armes, ne l’oublie jamais.
Je m’inclinais alors devant lui.
-Comme toujours, vous avez raison ! Heureuse rencontre Désespoir Limpide !
-Heureuse rencontre pour moi effectivement, mais malheureuse pour mes gardes je pense.
-Ces insectes ont en effet tenté l’espace d’un instant de nous arrêter, ils ont maintenant l’éternité pour le regretter, mais ce n’est pas une grosse perte pour vous, ils étaient médiocres !
-Ces jeunes sots étaient même incapables de distinguer leurs supérieurs…
-Cependant, l’avantage tactique qu’ils vous conféraient par le sentiment de supériorité qu’ils pouvaient entraîner chez un éventuel ennemi est nul dorénavant.
-Tu as toujours su mettre à jour mes plus vastes ruses, Terreur Vagabonde, je vois que ton cerveau marche toujours, j’en suis heureux !
-Nul doute que votre formation n’est pas pour rien dans ce trait de caractère…
-Sans nul doute, mais je me doute que vous ne venez pas pour une visite de courtoisie, qu’attend de moi le Châtiment de la Rose en mission ? Peut-être des cartes pour Luxiàn, glissa-t-il finement.
Sa perspicacité n’étonna aucun d’entre nous, nous étions tous passés entre ses mains expertes à l’académie ! Il nous invita donc à entrer, et nous mena vers la bibliothèque. Le hall était baigné d’une lueur bleue tamisée provenant du laboratoire situé sur la gauche du hall. Le reste de la demeure était éclairé par des Osculns, ces champignons luminescents qui proliféraient dans les abysses. Désespoir Limpide avait choisi des Osculns pourpres pour éclairer sa demeure, ce qui donnait une lueur sanguinolente partout dans la maison. La bibliothèque était située à l’autre bout de la demeure, et nous traversâmes de nombreux couloirs auxquels étaient accrochés de nombreuses peintures Zarkîs. Nous étions une race à la fois capable de la plus grande cruauté mais également de la plus grande beauté… Nous arrivâmes enfin à la bibliothèque, c’était une vaste salle, dont on ne voyait pas le plafond entièrement remplie de grimoires, de baguettes magiques, de capes d’ombres, d’armes et de toutes sortes de trésors.
On enchaîne avec Varthak le marteau du Theryn (même type d'univers que précédent
Chapitre 1
Je m’appelle Helgorath, je suis prêtre de Tempus, le Roi des Batailles barbare ! Aujourd’hui, enfin, je vais quitter ce monde de chair, cette vallée de larmes. Aujourd’hui, je vais connaître l’élévation pour rejoindre mon Dieu et festoyer à ses côtés ! Mais avant de partir, je me dois d’accomplir une dernière mission. J’ai 130 ans, je suis très vieux selon les critères de mon peuple, je sens le poids des ans peser de plus en plus lourd sur mes frêles épaules ! Quelle malédiction que la vieillesse, elle apporte la sagesse, mais également la décrépitude… Je me rappelle encore avec bonheur de mes longues courses dans la toundra, du vent mordant et des flacons de neige autour de moi, de cette sensation de liberté partout présente ! Et pourtant, à l’époque, cette liberté n’était qu’illusoire… Je n’oublierai jamais cette époque honnie durant laquelle les tribus barbares étaient dominées par les Eredaks, et plus particulièrement par le Gorgoth, le soi-disant Seigneur du Nord ! Aujourd’hui, la légende est connue, mais je me dois pour les générations futures de narrer l’histoire de Varthak, le Marteau de Theryn telle que je l’ai vécue ! Je laisse cet héritage à ce monde afin que la légende vive mais que la vérité ne soit pas non plus oubliée.
En l’an 3406, le monde de Myrtal tombe définitivement sous la domination des Eredaks avec la conquête du dernier bastion des peuples libres : Arvindar, domaine ancestral des Elfes. Mais, en cette année-là, naquit également celui qui était destiné à devenir le Fléau des Eredaks. Au Nord, dans le territoire conquis du Theryn, demeure ancestrale des fières tribus barbares, naquit le Marteau de Theryn. Au cœur de la tribu barbare du Loup, dans le petit village de Trak, naquit Varthak, fils de Longar ! Celui qui n’était alors qu’un nouveau-né, était en fait destiner à incarner tous les espoirs des peuples libres ! Myrtal fut béni lorsque ce jour arriva, mais en ce jour, personne n’aurait pu prédire quel avenir ce nourrisson avait devant lui ! Ma propre naissance intervint deux hivers avant celle de Varthak.
En ces temps reculés, le Theryn était gouverné par le Gorgoth, seigneur Eredak vil, cruel et sans pitié. Toute cette maudite race est vile, mais le Gorgoth poussait le vice bien plus loin que ses congénères ! Cette engeance démoniaque asservissait, torturait et tuait sans aucun remords. A cette époque, les fiers barbares du Nord subissaient les brimades continues, les famines et les viols de leurs femmes ! Les révoltes étaient réprimées de façon sanglante et sans merci, et, les tribus barbares, victimes de leur fierté, refusaient même la simple idée d’une alliance entre tribu pour contrer cet envahisseur, et, en finir avec cet âge noir !
Le Theryn avait été conquis 100 années plus tôt, malgré leur courage et leur force, leurs dissensions avaient coûté leur liberté aux tribus barbares, jadis, tout comme aujourd’hui ces luttes intestines nous empêchaient de recouvrer notre liberté !
Chapitre 2
Mon histoire commence donc un soir d’hiver, le blizzard se déchaînait en de hors de la hutte de Longar, barbare aux larges épaules et au courage plus large encore ! Celui-ci était, à ce moment-là, occupé à prodiguer encouragement et réconfort à sa femme de voix grave à la fois douce et envoûtante. En ce soir de tempête, le climat n’importait pas à Longar, seul comptait son fils à naître d’ici quelques heures… Volta, la sage-femme était assise au côté de son épouse, la belle Ertona à la chevelure aussi blonde que les blés au printemps, le dos tourné, elle s’adresse à lui :
-Quel nom as-tu choisi pour ton fils Longar, fils de Berumd ?
-Il sera Varthak, Volta, Varthak, fils de Longar. C’était le nom de mon grand-père.
-J’ai connu ton grand-père mon enfant, c’était un grand homme, espérons que ton fils le devienne également.
Elle s’emmura de nouveau dans le silence, laissant Longar seul avec ses pensées… Il ne s’offusquait plus depuis longtemps que Volta l’appelle « mon enfant », elle faisait cela avec tous les hommes et les femmes du village, quelque soit leur âge.
Un cri d’Ertona ramena Longar vers le présent, il se précipita aussitôt au chevet de sa femme afin de tenter de lui faire passer une parcelle de son immense force. La langue de Volta l’interrompit immédiatement dans son élan.
-Ta femme n’a pas besoin de toi Longar, juste de moi, va donc couper du bois !
Longar hésita…
-Tu ne voudrais quand même pas que ton fils meurt de froid barbare ? dit Volta en tournant vers lui son regard bleu acier.
Longar déposa un baiser sur la joue de sa femme et partit dans le blizzard…
Trois heures plus tard, la hache de Longar chantait toujours dans les airs avant de s’abattre sur un tronc dont même ses bras puissants n’auraient pu faire le tour. Il en était à son troisième arbre déjà, mais le travail l’empêchait de s’abîmer dans des réflexions interminables. Pour un barbare, Longar était plutôt bizarre, toujours à nourrir réflexions et pensées, parfois considérées comme bien trop philosophiques par ses pairs.Alors qu’il abattait sa hache une fois encore, il entendit les vagissements puissants d’un nouveau-né percer le vacarme lancinant des vents. Aussitôt Longar ramassa une partie du fruit de son travail, et se dirigea à pas pressés vers sa hutte. Il entra, déposa sa gerbe de bois à l’entrée, et se dirigea vers le lit de sa femme d’un pas solennel… Ertona l’attendait, son fils dans les bras et l’ébauche d’un sourire fatigué sur le visage. Longar s’accroupit aux côtés de sa femme qui lui présenta son enfant.
-Voici ton fils Longar, puisse-t-il t’apporter bonheur et fierté !
Longar prit son fils dans ses bras, ses yeux d’un bleu si profond rencontrant ceux, marron, de son fils. En cet instant Longar eut l’intuition que son fils allait incarner l’avenir de son peuple si déchiré. Puis il se tourna vers sa femme, prêt à partager son bonheur avec elle, comme il l’avait fait ces quatre dernières années.
Voilà mes deux principaux écrits en cours
Ô mes lecteurs avides de sensations, je m'en vais vous narrer la chute de ma passion !
Tout cela se passa, un beau soir de mai. Ma belle de nuit et moi étions invités à une soirée... Nous avions été conviés par des amis, de jeunes gens comme moi, en costumes bien taillés et en robes de soirée. Les maîtres de maison étant absents, nous avions le champ libre pour toute sorte d'amusements. La soirée se passait, moyennement arrosée ; l'atmosphère restait bon enfant et agréable à souhait !
Les sujets de discussion varièrent, allant de la politique à l'écologie, du dernier attentat à l'éternel débat sur les forces antagonistes élémentaires que sont le Bien et le Mal. Bien sûr, ces notions sont abstraites, tout étant affaire de perspective... Mais je m'égare ! Tous les éléments étaient donc réunis pour que la soirée soit des plus réussies. Cependant le clou de la soirée promettait d'être encore plus riche en gaieté, puisque ma belle de nuit m'avait proposé une nuit douce et enchantée, à ses côtés vous vous en doutez ! Cela a donc grandement contribué à ce que je m'attende à une belle soirée... Cependant la fête fut gâchée, et ce bien avant le clou de la soirée.
Avec un groupe d'amis je discutais théologie ,lorsque ma belle de nuit m'informa de son ennui quant à nos propos. Galant homme et compréhensif, je lui proposais qu'elle aille enrichir de sa présence un autre groupe d'amis situé non loin de nous. Bien que d'apparence triste à l'idée de me laisser, elle s'en alla se divertir auprès d'eux. L'espace de quelques instants, mes pensées l'oublièrent et furent accaparées par le débat auquel j'avais daigné participer. Cependant, je doute que celui-ci soit de ceux qui vous intéressent, aussi vais-je reprendre mon propos.
Bien que le débat eut été passionnant, mes pensées dérivèrent inconsciemment et automatiquement vers la belle enfant qui m'avait quitté auparavant. Logiquement je dirigeais mes pas vers le groupe d'amis duquel elle s'était approchée dans mon souvenir. Je demandais donc après elle, voyant qu'elle n'était plus parmi eux. Ils me renseignèrent avec célérité, et d'une parole empressée m'indiquèrent la direction supposée vers laquelle elle s'en était allée. Ainsi donc je repris ma quête... Bien que n'étant pas de nature soumis à l'anxiété, je me mis à la chercher avec diligence. Ma quête me conduisit jusqu'à la maison même, où soudain j'entendis la voix de ma bien-aimée. Mes pas se dirigèrent donc dans la direction supposée...
Soudain je la vis à travers une baie vitrée. Je fus soulagé et heureux de l'avoir trouvée, mais mon bonheur fut de courte durée... En effet, deux pas plus loin, un angle de vue plus dégagé m'offrit une vision honnie et maintes fois cauchemardée. Elle ne me vit pas, bien trop occupée à se terrer dans les bras d'un jeune coq dénué de tout intérêt. Un coup de poignard au cœur m'aurait fait moins d'effet que cette vision que je qualifierais d'apocalyptique ! Bien que n'étant pas de nature à céder au désespoir, je ressentis cette trahison comme une blessure béante au sein de ma poitrine. L'effet fut des plus déplaisants, je restais même un moment immobile, incapable de produire le moindre mouvement.
Mon cœur se desséchait sur place tel un fruit trop mûr ! Les sensations me revinrent à la fin de leur baiser, et je choisis de m'enfuir, meurtri et trahi. Malgré tout je réussis à faire bonne figure, et je repris le débat avec mes amis laissés là quelques instants plus tôt. On ne me posa pas de questions, en cela je fus chanceux .
Quelle ne fut pas ma surprise quand je la vis revenir vers moi, souriante et avenante ! Si je n'avais pas vu de mes yeux ce qu'il s'était passé, jamais je n'aurais pu la soupçonner ! Je restais naturel et courtois, c'était de bon aloi, et comptais bien me venger sans jamais lui laisser soupçonner que je l'avais surprise derrière cette baie vitrée. La soirée se passa, mais peu après elle s'amenda auprès de moi de devoir me quitter de nouveau, sous un prétexte quelque peu fallacieux ! Bon prince je la laissais partir, avec dans l'idée de la suivre.
Faisant fi de mes appréhensions, j'entamais mon travail d'espion, et cette méfiance fut récompensée. De nouveau je la vis au bras de ce faux-ami. Ils s'esquivèrent ensemble, et, sûrs de leur solitude, s'embrassèrent avec passion. Mon sang bouillonna et je fus empli d'une rage froide. Mais la vengeance est une chose qui se déguste, et je décidais d'attendre afin de mieux pouvoir les surprendre !
Tout cela se passa, un beau soir de mai. Ma belle de nuit et moi étions invités à une soirée... Nous avions été conviés par des amis, de jeunes gens comme moi, en costumes bien taillés et en robes de soirée. Les maîtres de maison étant absents, nous avions le champ libre pour toute sorte d'amusements. La soirée se passait, moyennement arrosée ; l'atmosphère restait bon enfant et agréable à souhait !
Les sujets de discussion varièrent, allant de la politique à l'écologie, du dernier attentat à l'éternel débat sur les forces antagonistes élémentaires que sont le Bien et le Mal. Bien sûr, ces notions sont abstraites, tout étant affaire de perspective... Mais je m'égare ! Tous les éléments étaient donc réunis pour que la soirée soit des plus réussies. Cependant le clou de la soirée promettait d'être encore plus riche en gaieté, puisque ma belle de nuit m'avait proposé une nuit douce et enchantée, à ses côtés vous vous en doutez ! Cela a donc grandement contribué à ce que je m'attende à une belle soirée... Cependant la fête fut gâchée, et ce bien avant le clou de la soirée.
Avec un groupe d'amis je discutais théologie ,lorsque ma belle de nuit m'informa de son ennui quant à nos propos. Galant homme et compréhensif, je lui proposais qu'elle aille enrichir de sa présence un autre groupe d'amis situé non loin de nous. Bien que d'apparence triste à l'idée de me laisser, elle s'en alla se divertir auprès d'eux. L'espace de quelques instants, mes pensées l'oublièrent et furent accaparées par le débat auquel j'avais daigné participer. Cependant, je doute que celui-ci soit de ceux qui vous intéressent, aussi vais-je reprendre mon propos.
Bien que le débat eut été passionnant, mes pensées dérivèrent inconsciemment et automatiquement vers la belle enfant qui m'avait quitté auparavant. Logiquement je dirigeais mes pas vers le groupe d'amis duquel elle s'était approchée dans mon souvenir. Je demandais donc après elle, voyant qu'elle n'était plus parmi eux. Ils me renseignèrent avec célérité, et d'une parole empressée m'indiquèrent la direction supposée vers laquelle elle s'en était allée. Ainsi donc je repris ma quête... Bien que n'étant pas de nature soumis à l'anxiété, je me mis à la chercher avec diligence. Ma quête me conduisit jusqu'à la maison même, où soudain j'entendis la voix de ma bien-aimée. Mes pas se dirigèrent donc dans la direction supposée...
Soudain je la vis à travers une baie vitrée. Je fus soulagé et heureux de l'avoir trouvée, mais mon bonheur fut de courte durée... En effet, deux pas plus loin, un angle de vue plus dégagé m'offrit une vision honnie et maintes fois cauchemardée. Elle ne me vit pas, bien trop occupée à se terrer dans les bras d'un jeune coq dénué de tout intérêt. Un coup de poignard au cœur m'aurait fait moins d'effet que cette vision que je qualifierais d'apocalyptique ! Bien que n'étant pas de nature à céder au désespoir, je ressentis cette trahison comme une blessure béante au sein de ma poitrine. L'effet fut des plus déplaisants, je restais même un moment immobile, incapable de produire le moindre mouvement.
Mon cœur se desséchait sur place tel un fruit trop mûr ! Les sensations me revinrent à la fin de leur baiser, et je choisis de m'enfuir, meurtri et trahi. Malgré tout je réussis à faire bonne figure, et je repris le débat avec mes amis laissés là quelques instants plus tôt. On ne me posa pas de questions, en cela je fus chanceux .
Quelle ne fut pas ma surprise quand je la vis revenir vers moi, souriante et avenante ! Si je n'avais pas vu de mes yeux ce qu'il s'était passé, jamais je n'aurais pu la soupçonner ! Je restais naturel et courtois, c'était de bon aloi, et comptais bien me venger sans jamais lui laisser soupçonner que je l'avais surprise derrière cette baie vitrée. La soirée se passa, mais peu après elle s'amenda auprès de moi de devoir me quitter de nouveau, sous un prétexte quelque peu fallacieux ! Bon prince je la laissais partir, avec dans l'idée de la suivre.
Faisant fi de mes appréhensions, j'entamais mon travail d'espion, et cette méfiance fut récompensée. De nouveau je la vis au bras de ce faux-ami. Ils s'esquivèrent ensemble, et, sûrs de leur solitude, s'embrassèrent avec passion. Mon sang bouillonna et je fus empli d'une rage froide. Mais la vengeance est une chose qui se déguste, et je décidais d'attendre afin de mieux pouvoir les surprendre !
Et pour finir cette ptite bibli, mes poèmes :
Esprit
Une douce lumière berce son corps.
Il flotte vers sa source, attiré par sa pureté,
Ce doux halo est empreint de beauté.
Mais il ne peut réagir, son esprit est mort.
Son âme reste vivante, pleine de souhaits inachevés,
Alors il vogue, tel un pantin inanimé;
Guidé par son âme, seul lien vers la vie,
Mais celle-ci n'est pas libre, enchaînée par son esprit.
Il est hanté par ses échecs passés,
Seul signe visible de ce qu'il peut chercher.
La mort, malheureusement, n'est qu'un léger palier,
Il subsiste encore en lui de nombreux regrets.
Sa seule recherche est celle du pardon,
Il est toujours, aujourd'hui, en quête de rédemption.
Larmes
Une douce rivière coule sur mon visage.
Et ces larmes volages, jamais ne se sont taries,
Cette rivière s'écoule, symbole de la vie.
On dit que la vie est un long fleuve tranquille,
Mais que dire des rivières qui coulent sur mon visage ?
Auxquelles succède une peine sans âge.
Aujourd'hui, encore, la vie a été injuste,
Et mes larmes coulent, témoins de ma peine juste.
Ce long fleuve tranquille devient déchaîné,
Maintenant la vie est une longue quête de gués.
Les rivières sur mon visage s'écoulent toujours,
Car mon chagrin est grand, et mon fardeau est lourd.
Comment échapper au poids de mes remords ?
Puis-je enfin espérer qu'ils me quittent à ma mort ?
Douleur
Le résultat d'un mal-être absolu,
Que beaucoup, déjà, ont vécu.
Synonyme de chagrin et de peine,
Elle conduit toujours à la haine.
Et pourtant on y résiste,
Mais toujours en nous, elle persiste.
Aujourd'hui, encore, elle m'envahit,
Est-ce donc cela la vie ?
Pourquoi sommes-nous obligés de la subir ?
Pourquoi devons-nous obligatoirement souffrir ?
Aujourd'hui j'ai connu cette douleur,
Des tréfonds de mon âme aux tréfonds de mon cœur.
Aujourd'hui j'ai connu la peur,
Car ces deux sensations sont sœurs.
Elles me rongent comme de l'acide,
En moi, maintenant, subsiste un vide,
Que ne ferai-je pas pour l'oblitérer ?
J'ai cru que tu pourrais me sauver,
Mais toi aussi tu m'as terrassé.
Malgré tout je ne puis t'oublier,
Car en te voyant, je ne puis qu'espérer !
Amour
Mes yeux se perdent dans la profondeur des tiens,
Noyés dans une beauté à couper le souffle,
Perdus, mais heureux au fond du gouffre.
Tout en toi irradie la beauté,
Tout en toi n’est que splendeur inégalée,
Mon cœur vibre de passion réprimée !
Tu me libères de mes démons,
Qui pourtant sont légion.
Mon être n’est qu’amour pour toi,
Tu ne m’apportes que la joie !
Des années je fus perdu,
Aujourd’hui, mon ange, tu m’as secouru.
Tu as capturé mon cœur il y a longtemps,
Maintenant mon âme est toute à toi, amoureusement !
Changement
Perturbation des habitudes,
Perturbation des traditions,
Il entraîne toujours une répulsion.
Brusque élément perturbateur de l'existence,
Fragilisant les piliers de la vie.
Pourtant sans lui nous serions tels des zombies,
Empêtrés dans la médiocrité,
Éternels sujets d'une inévitable vacuité.
C'est pourquoi il nous faut l'accepter,
Pour pouvoir vivre, et enfin : EVOLUER.
Marasme
Quand tout semble vain,
Quand tout ce qui arrive semble malsain.
Quand toute ma vie n'est qu'un immense bourbier,
Dans lequel je ne peux que m'empêtrer.
Tel une bouteille à la mer,
Je suis ballotté par la vie.
Telle celle d'un misérable ver de terre,
Ma vie n'est que subie.
Nulle échappatoire ne s'offre à moi,
Nulle alternative, nul choix.
Je ne suis qu'un pantin désarticulé,
Je ne suis qu'une marionnette sans cesse manipulée.
O combien désagréable est cette sensation !
Celle de n'avoir aucune solution,
Afin de sortir de ce bourbier,
Qu'est devenue ma vie inachevée...
Beauté
Une chevelure douce flottant dans le vent,
Se plonger dans deux yeux tels des puits sans fond,
Tantôt bleu azur, vert malachite ou marron profond.
Une bouche sensuelle esquissant un sourire mutin,
Des lèvres douces, avenantes et pleines de promesses,
Promesse de joie, de plénitude et d'éternelle tendresse.
Une peau soyeuse, douce et tendre à la fois,
Une poitrine généreuse qui me tend les bras.
La courbure suivie nous emmène vers un puits,
Promesse de bonheur et d'extase infinie.
Des jambes brillantes, glabres et élancées,
Pur fruit de fantasmes et de rêves éveillés.
Incarnation sensuelle et réelle de la beauté,
De cela on ne peut tous que rêver !
Nature
Je suis le chant des oiseaux porté par le vent,
Je suis le léger frémissement d’arbres centenaires,
Doucement ballottés par une brise printanière.
Je suis un doux zéphyr vivifiant,
Je suis le doux crépitement apaisant d’une rivière de printemps,
Qui, gracieusement, s’écoule vers un lac d’argent.
Je suis la paix, la douceur, la grâce et la beauté,
Je suis la quiétude, l’enchantement et la tranquillité.
Vous êtes la luxure, l’envie et l’âpreté,
Vous êtes l’avarice, la jalousie et la cruauté.
Je vous apporte nourriture, bien-être et volupté,
Vous ne m’apportez plus que destruction, mépris et rejet.
Je suis la Nature, éternelle entité,
Vous êtes l’Humanité, cafards sans intérêt.
Froideur hivernale
De cette forêt ne sort plus aucun son,
De ces arbres centenaires ne sort plus d’être vivant,
Car ils sont recouverts d’un épais manteau blanc.
Les brins d’herbes oscillant sous une brise d’été,
Ne sont plus que nombreuses congères, aujourd’hui figés.
Ce calme et cette sérénité ont des accents d’éternité.
Un doux halo blanc entoure tout élément,
Parant toute chose d’un poignant enchantement.
Nul ne souhaite troubler cette sérénité,
Inégalable et intouchable est cette majesté.
Une aurore boréale apparaît dans le ciel étoilé,
Seulement saluée par les hurlements de loups émerveillés.
Les cieux et la terre sont empreints d’une terrible beauté,
Devant laquelle on ne peut que s’incliner.
Voyage
Dans l’air s’élève un doux parfum
Celui de délicieux embruns.
Ici, seule la nature est reine,
Ici, nul chagrin, nulle peine.
Du tréfonds des océans surgit le courant,
Guidé par un doux zéphyr, paresseusement.
A l’approche des écueils apparaît l’écume,
Caressant les remous, semblable à une plume.
Des gerbes d’eau salée percutent les falaises,
Rongeuses perpétuelles qui sans cesse pèsent.
A l’horizon, de lourds nuages s’amoncellent,
Noirs annonciateurs d’une tempête mortelle.
Porté par ses larges ailes, un albatros fuit
L’océan en colère et les flots en furie.
Ballotté par les remous, un homme dérive,
Pantin déformé projeté vers la rive.
Jouet dérisoire de forces supérieures,
Sentant que sa mort est proche, il attend son heure.
Au plus profond des ténèbres un rai de lumière
Transperce les nuages, plonge vers la mer.
L’homme, vers la lumière se laisse porter,
Attiré par cette incroyable pureté.
Baigné par la lumière il est transfiguré.
Il entame l’ascension, il s’est échappé.
De misère, douleur, chagrin et pauvreté.
Il rejoint la joie, les rires et l’amitié !
Guidé par ce halo, voguant vers une paix
Au cœur de la tempête un éternel souhait !
Une douce lumière berce son corps.
Il flotte vers sa source, attiré par sa pureté,
Ce doux halo est empreint de beauté.
Mais il ne peut réagir, son esprit est mort.
Son âme reste vivante, pleine de souhaits inachevés,
Alors il vogue, tel un pantin inanimé;
Guidé par son âme, seul lien vers la vie,
Mais celle-ci n'est pas libre, enchaînée par son esprit.
Il est hanté par ses échecs passés,
Seul signe visible de ce qu'il peut chercher.
La mort, malheureusement, n'est qu'un léger palier,
Il subsiste encore en lui de nombreux regrets.
Sa seule recherche est celle du pardon,
Il est toujours, aujourd'hui, en quête de rédemption.
Larmes
Une douce rivière coule sur mon visage.
Et ces larmes volages, jamais ne se sont taries,
Cette rivière s'écoule, symbole de la vie.
On dit que la vie est un long fleuve tranquille,
Mais que dire des rivières qui coulent sur mon visage ?
Auxquelles succède une peine sans âge.
Aujourd'hui, encore, la vie a été injuste,
Et mes larmes coulent, témoins de ma peine juste.
Ce long fleuve tranquille devient déchaîné,
Maintenant la vie est une longue quête de gués.
Les rivières sur mon visage s'écoulent toujours,
Car mon chagrin est grand, et mon fardeau est lourd.
Comment échapper au poids de mes remords ?
Puis-je enfin espérer qu'ils me quittent à ma mort ?
Douleur
Le résultat d'un mal-être absolu,
Que beaucoup, déjà, ont vécu.
Synonyme de chagrin et de peine,
Elle conduit toujours à la haine.
Et pourtant on y résiste,
Mais toujours en nous, elle persiste.
Aujourd'hui, encore, elle m'envahit,
Est-ce donc cela la vie ?
Pourquoi sommes-nous obligés de la subir ?
Pourquoi devons-nous obligatoirement souffrir ?
Aujourd'hui j'ai connu cette douleur,
Des tréfonds de mon âme aux tréfonds de mon cœur.
Aujourd'hui j'ai connu la peur,
Car ces deux sensations sont sœurs.
Elles me rongent comme de l'acide,
En moi, maintenant, subsiste un vide,
Que ne ferai-je pas pour l'oblitérer ?
J'ai cru que tu pourrais me sauver,
Mais toi aussi tu m'as terrassé.
Malgré tout je ne puis t'oublier,
Car en te voyant, je ne puis qu'espérer !
Amour
Mes yeux se perdent dans la profondeur des tiens,
Noyés dans une beauté à couper le souffle,
Perdus, mais heureux au fond du gouffre.
Tout en toi irradie la beauté,
Tout en toi n’est que splendeur inégalée,
Mon cœur vibre de passion réprimée !
Tu me libères de mes démons,
Qui pourtant sont légion.
Mon être n’est qu’amour pour toi,
Tu ne m’apportes que la joie !
Des années je fus perdu,
Aujourd’hui, mon ange, tu m’as secouru.
Tu as capturé mon cœur il y a longtemps,
Maintenant mon âme est toute à toi, amoureusement !
Changement
Perturbation des habitudes,
Perturbation des traditions,
Il entraîne toujours une répulsion.
Brusque élément perturbateur de l'existence,
Fragilisant les piliers de la vie.
Pourtant sans lui nous serions tels des zombies,
Empêtrés dans la médiocrité,
Éternels sujets d'une inévitable vacuité.
C'est pourquoi il nous faut l'accepter,
Pour pouvoir vivre, et enfin : EVOLUER.
Marasme
Quand tout semble vain,
Quand tout ce qui arrive semble malsain.
Quand toute ma vie n'est qu'un immense bourbier,
Dans lequel je ne peux que m'empêtrer.
Tel une bouteille à la mer,
Je suis ballotté par la vie.
Telle celle d'un misérable ver de terre,
Ma vie n'est que subie.
Nulle échappatoire ne s'offre à moi,
Nulle alternative, nul choix.
Je ne suis qu'un pantin désarticulé,
Je ne suis qu'une marionnette sans cesse manipulée.
O combien désagréable est cette sensation !
Celle de n'avoir aucune solution,
Afin de sortir de ce bourbier,
Qu'est devenue ma vie inachevée...
Beauté
Une chevelure douce flottant dans le vent,
Se plonger dans deux yeux tels des puits sans fond,
Tantôt bleu azur, vert malachite ou marron profond.
Une bouche sensuelle esquissant un sourire mutin,
Des lèvres douces, avenantes et pleines de promesses,
Promesse de joie, de plénitude et d'éternelle tendresse.
Une peau soyeuse, douce et tendre à la fois,
Une poitrine généreuse qui me tend les bras.
La courbure suivie nous emmène vers un puits,
Promesse de bonheur et d'extase infinie.
Des jambes brillantes, glabres et élancées,
Pur fruit de fantasmes et de rêves éveillés.
Incarnation sensuelle et réelle de la beauté,
De cela on ne peut tous que rêver !
Nature
Je suis le chant des oiseaux porté par le vent,
Je suis le léger frémissement d’arbres centenaires,
Doucement ballottés par une brise printanière.
Je suis un doux zéphyr vivifiant,
Je suis le doux crépitement apaisant d’une rivière de printemps,
Qui, gracieusement, s’écoule vers un lac d’argent.
Je suis la paix, la douceur, la grâce et la beauté,
Je suis la quiétude, l’enchantement et la tranquillité.
Vous êtes la luxure, l’envie et l’âpreté,
Vous êtes l’avarice, la jalousie et la cruauté.
Je vous apporte nourriture, bien-être et volupté,
Vous ne m’apportez plus que destruction, mépris et rejet.
Je suis la Nature, éternelle entité,
Vous êtes l’Humanité, cafards sans intérêt.
Froideur hivernale
De cette forêt ne sort plus aucun son,
De ces arbres centenaires ne sort plus d’être vivant,
Car ils sont recouverts d’un épais manteau blanc.
Les brins d’herbes oscillant sous une brise d’été,
Ne sont plus que nombreuses congères, aujourd’hui figés.
Ce calme et cette sérénité ont des accents d’éternité.
Un doux halo blanc entoure tout élément,
Parant toute chose d’un poignant enchantement.
Nul ne souhaite troubler cette sérénité,
Inégalable et intouchable est cette majesté.
Une aurore boréale apparaît dans le ciel étoilé,
Seulement saluée par les hurlements de loups émerveillés.
Les cieux et la terre sont empreints d’une terrible beauté,
Devant laquelle on ne peut que s’incliner.
Voyage
Dans l’air s’élève un doux parfum
Celui de délicieux embruns.
Ici, seule la nature est reine,
Ici, nul chagrin, nulle peine.
Du tréfonds des océans surgit le courant,
Guidé par un doux zéphyr, paresseusement.
A l’approche des écueils apparaît l’écume,
Caressant les remous, semblable à une plume.
Des gerbes d’eau salée percutent les falaises,
Rongeuses perpétuelles qui sans cesse pèsent.
A l’horizon, de lourds nuages s’amoncellent,
Noirs annonciateurs d’une tempête mortelle.
Porté par ses larges ailes, un albatros fuit
L’océan en colère et les flots en furie.
Ballotté par les remous, un homme dérive,
Pantin déformé projeté vers la rive.
Jouet dérisoire de forces supérieures,
Sentant que sa mort est proche, il attend son heure.
Au plus profond des ténèbres un rai de lumière
Transperce les nuages, plonge vers la mer.
L’homme, vers la lumière se laisse porter,
Attiré par cette incroyable pureté.
Baigné par la lumière il est transfiguré.
Il entame l’ascension, il s’est échappé.
De misère, douleur, chagrin et pauvreté.
Il rejoint la joie, les rires et l’amitié !
Guidé par ce halo, voguant vers une paix
Au cœur de la tempête un éternel souhait !