Nalec de Pilmaldur

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Né humain, Nalec reçut à sa naissance un autre nom et un destin différent. Fils d'une famille de charpentier de père en fils, il ne souffrit pas de la pauvreté et put grandir de corps et d'esprit. Sa vie de mortel était semblable à de nombreuses autres, il était prompt au rire et imprévisible dans ses colères. Il se plaisait à se croire bon forestier, là où les autres jeunes hommes de son age passaient leur temps dans les champs ou les fermes, lui parcourait la forêt sans peur. Il travailla pour son père comme bucheron et apprenti, jusqu'à ce que la guerre fut déclarée. A partir de ce moment sa vie bascula. Il vit la plupart des jeunes hommes de son age partir à la guerre, à son père on ordonna de faire des lances, mais lui étant trop jeune pour connaitre ce métier, il fut enrolé comme soldat avec tous les autres.

Son père lui confectionna une lance et ce fut tout ce qu'il reçut comme entrainement et équipement. On l'envoya après ça dans la mélée. Mais voyant l'horreur de la bataille, il ne put vaincre sa peur et se lancer à l'assaut. Combattre pour peut être mourir, ou pour alors à nouveau risquer sa vie. Le sang volait tout autour de lui. Les morts se faisaient piétiner. Les agonisants hurlaient. Il esquiva les coups et se tint à distance, déployant toute son énergie à rester en vie, la confusion était telle que même des soldats alliés se combattirent entre eux. La feu dégageait une fumée noire qui couvrait le ciel. A la fin ils ne furent plus qu'une dizaine, au milieu des milliers de morts et des centaines d'agonisants. Ils se battirent, Nalec aussi. La bataille à laquelle il assista fut là seule qu'il connut de sa vie d'homme, car c'est ici que la mort le prit. Pour un temps du moins.

Le gout du sang sur les lèvres, un rale rauque et guturale, et enfin il chuta, blessé à mort. Mais alors, ce qu'il pensait être sa dernière vision, vint à lui. Il vit un Phoénix,flamboyant, lumineux, magnifique, de toute beauté. Il le contempla, sans se soucier de la mort, tellement sa beauté et son élégance le subjuguait. Et la vie lui fut redonné, et la mort elle même, dut faire demi-tour. Nalec se releva, seul debout parmi les milliers couchés au sol. Tous avait combattu jusqu'à la mort. Braves hommes. Mais le Phénix l'avait fait renaitre, lui. Pourquoi lui? Pourquoi était-il apparut en cet instant? Nalec ne le sut jamais. En tout cas, c'est depuis ce jour qu'il est l'elf que nous connaissons tous.

Une carrure et des traits semblables aux autres elfs, il apparaissait cependant comme un être singulier dès qu'on le regardait. Une posture de guerrier absolument pas naturelle mais qui se voulait avantageuse. Des habits de chevaliers ou d'assassins selon les occasions et ses buts, il ne cachait pas sa manière de gagner sa vie. La poignée d'une épée rougeoyante dépassant de son dos. Tout celà lui conférait une certaine originalité mais rien de menaçant dans ce monde en guerre où tous sont habitués aux armes. Souvent exclus parmi les siens à cause de son air de guerrier elf, chose peu appréciée de son peuple. Cependant il avait pour toute chose et pour tout être un regard bienveillant. Toujours prompt au rire et à la colère, avec une mine impassible entre les deux, il apparaissait parfois comme difficile à approcher, malheureusement pour l'elf qui supportait mal la solitude. Il ne tolérait guère les injustices et haissait la méchanceté gratuite et le manque de compassion. Ses pensées et ses raisonnements restaient secrets sauf pour ceux qui le connaissaient depuis longtemps. Il ne donnait que peu de preuves d'affection. Certains disaient que c'était parce qu'il était insensible, ce qui en faisait un meilleur guerrier. Les plus perspicace eux pensaient qu'il ne savait surtout pas donner d'autre preuve que celle qui consiste à risquer sa vie pour ceux qu'il aime.


Nalec portait des bottes très serrés aux pieds, afin de se déplacer avec aisance, qu'il cachait derrière un pantalon dont la couleur initiale était indiscernable, c'eut put être du brun comme du vert. Ses jambes étaient protégées chacune par deux pièces de son armure, une au mollet et une à la cuisse. Guère très grande pour éviter qu'elles se touchent l'une-l'autre elles étaient cependant suffisamment large pour recouvrir le tour de la jambe. Elles étaient également très serrés afin de ne pas géner les déplacements de l'elf, de fait elles se trouvaient être difficile à mettre ou à enlever. Une ceinture de cuir avec pour seule particularité de posséder de nombreuses boucles pour accrocher des objets ou des étuis.

Sa veste ne dépassait guère sa ceinture, elle cachait un veston faite de lamelles de cuir entremélées où Nalec dissimulait dagues et poignards. Cette accumulation ajoutait énormément à la carrure de Nalec. En dessous encore il portait une chemise rouge, à peine visible derrière tout le reste. Ses bras étaient couverts de pièces de son armure. Aucune de se touchaient, mais elles recouvraient presque la totalité des membres. Les brassards et les épaulières ajoutaient un superbe effet à la carrure standard de l'elf. Toutes ces pièces se trouvaient maintenus par des sangles, toujours serrés et donc inconfortables. Encagé dans du métal, il disposait cependant de tous ses mouvements, grace à l'habileté des forgerons elfs.

Nalec avait un visage anguleux, ovale, de fines lèvres pour une fine machoire, un nez qui avait du être cassé au moins une fois et de grands yeux verts. Sa chevelure dorée glissait en ondulant de tout coté, telle qu'elle était au réveil. De grandes oreilles pointues en sortaient comme pour rompre cette uniformité. Il possédait des traits fins, qui auraient presque pu paraitre doux si le sang n'avait pas autant taché sa peau.
 

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Bataille en Pilmaldur 1

C'était une nuit noire sans étoile. Il ne faisait pas froid. Le camp entier était plongé dans une fraicheur agréable que les feux éloignaient brutalement. Ervinn se rassit parmi le groupe de soldats qui partageait sa tente, son second bol de soupe dans les mains.

On était légèrement plus à gauche, par là.Dit-il en agitant vaguement le bras vers le sud-est. Son compagnon Dagorias acquiesça. Conscient que son compagnon aimait discuter avec les autres il ajouta.
Je nous préférais sur les remparts, au moins on avait un avantage sur ceux d'en face et puis derrière on avait la sécurité des casernes, on a beau dire ça fait du bien le grand air . . .

Il laissa sa phrase en suspens, et Ervinn acquiesça à son tour. Leur deux autres compagnons suivaient la conversation sans rien dire. Ervinn était un jeune homme, propre sur lui, amicale et avenant, garde de la ville de Bey depuis six ans. Dagorias lui dépassait les 40 ans, sa barbe lui mangeait la moitié du visage et lui donnait un air sombre, il était plus rodé que son compagnon, un vieux soldat sans histoire apparemment.

De toute manière on rentrera bien vite chez nous. La chasse est finie.Ce soir le roi les avait prévenu que la bataille finale aurait lieu demain. Pendant deux jours Nalec avait mené son armée et avait poursuivit l'armée adverse. Jusqu'à hier matin où l'ordre avait été donné de faire demi tour. Après une petite escarmouche l'armée de l'elf s'était installé au même endroit que la nuit précédente.

Je connais pas grand chose en stratégie mais on savait tous qu'on pourchassait une armée deux fois nombreuses, alors pourquoi les suivre si c'est pour fuir dès qu'on leur tombe dessus? Ca n'a aucun sens.
Ca peut être le terrain, la position de l'armée adverse. Peut être qu'ils voulaient juste qu'on attaque le convoi de ravitaillement, ou le bout de la fil et qu'on est mal tombé.
Ervinn haussa les épaules.
Tu te souviens de ce qu'il a dit?Demanda le jeune homme.
A quel moment?
Quand il a parlé de ces hommes assoiffés de sang, nourris par les démons tout ça et qui étaient venus prendre nos vies et que maintenant on avait l'occasion de se venger.Dagorias hocha la tête.Je sais pas toi mais ça m'a fouetté le sang. Je revoyais certaines scènes des semaines passées pendant qu'il parlait. Mon sergent, celui qui m'a tout appris, transpercé avec une lance et attiré de l'autre coté des remparts. Tout plein de gens que j'aimais bien et . . . bref à la fin j'étais comme il a dit, j'avais envi de me venger. Tu crois que c'est pour ça qu'il nous a pris nous plutot que le dragon?

Le siège de Bey avait duré trois semaines, le comte de la ville, un grand homme puissamment bati nommé David avait rassemblé 7000 hommes, gardes, soldats, réservistes et volontaires pour faire aux armées d'Angband, on ignorait leur nombre exact mais au départ ils étaient au moins trois fois plus nombreux que les défenseurs. On racontait que les dirigeants de cette armée avait pactisé avec des démons pour leur assurer la victoire en échange de rituels sanglants, et celà s'était confirmé lorsque plusieurs démons à peau rouge ou grise avait été aperçu marchant au milieu du camp ou tentant de grimper sur les remparts. La tête de l'un d'eux avait fini en trophée dans la caserne. La victoire n'était qu'une histoire de temps jusqu'à ce que Nalec arrive à la ville assiegiée à la tête du dragon, sa troupe d'élite composé des meilleurs guerriers du royaumes, ainsi qu'une troupe allié d'environ un millier de nains. Après ça les généraux d'Angband avait décidé que prendre la ville s'avèrerait trop couteux en vie et en ressources pour que ça en vaille la peine et s'était retiré malgré les 10 000 hommes qui leur restaient..
Plutot que de leur donner la chasse avec le dragon, le roi Nalec avait emmené avec lui les nains, la moitié du dragon, et les défenseurs de la cité, ne laissant que 1000 hommes derrière lui pour garder Bey.


Comme tu le dis mon garçon,répondit Dagorias en se grattant la barbe,la seule raison que je vois pour qu'il nous prenne nous plutot que sa précieuse troupe, c'est que nous on est plus motivés. On a vu des amis mourir, on a été sous pression longtemps, et ça joue sur le moral. Nalec est un bon stratège, et il comprend beaucoup de choses sur nous malgré qu'il ait les oreilles taillées en pointe. Je veux dire regarde autour de toi.Joignant le geste à la parole, Dagorias enveloppa d'un geste ample du bras les feux de camp en face de lui.Tout ceux que tu vois là ont survécu à trois semaines de siège, ils ont fait leur preuve et sont donc de bons combattants ou sont très chanceux, ce qui revient au même au final. La seule différence concrète avec le dragon, c'est qu'on est plus motivés et moins bien habillés.
Moins riche aussi, j'ai entendu dire que leur solde était la double de la notre.Ervinn gloussa et tourna son regard vers Dagorias. Il se souvint que celui-ci avait été officier pendant quelques années, jusqu'à ce que par malchance il ne puisse plus se payer une armure et du revenir à la vie de simple soldat. Il reporta son regard face à lui sans rien vraiment regarder.
Mais un final ce n'est que des artifices non? On est toujours à deux contre un. Peut être même moins si on se fie à la taille des nains là bas.
Ne t'y fie pas mon garçon.Répondit le vieux soldat. La lueur du feu éclairait son visage.
 
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