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Le Prince Noir, Thierryc, Txabix n'ayant pas rendu leurs récits, la battle se déroulera sans eux
Thème : Le futur
Participants : DECAPITOR ; NameriF ; gandalflerouge ; alkomba
Arbitre : Superman
Nombre de caractères : Au choix.
Thème : Le futur
Participants : DECAPITOR ; NameriF ; gandalflerouge ; alkomba
Arbitre : Superman
Nombre de caractères : Au choix.
Ando venait de finir sa journée de travail à son lycée Lymkah. C'était la seule institution dans la ville de Lunacy's City. C'était ici où tous les élèves étaient formés avant de se diriger ensuite dans les branches de leurs futurs métiers. Tout ses cours se passaient dans une unique salle de classe dans laquelle il passait quatre heures par jour, de dix heures à midi puis de quatorze heures à seize heures, avec son professeur Wilson. C'était un robot automatisé qui avait un sens de l'humour très prononcé. Il n'avait jamais connu un enseignant si bien. Celui-ci avait une moustache grise qui se retroussait sur les bords, le visage violet avec des yeux marrons et un nez aplati ainsi que des cheveux oranges. On aurait pu lui donner dans la trentaine d'années alors qu'il travaillait ici depuis déjà plus de cinquante ans sans n'avoir jamais eu un poil de plus ou de moins qu'à son arrivée.
Les cours étaient autant pratique que théorique et la classe pouvait atteindre plus de deux cents élèves. Toute l'aide qu'on pouvait leur fournir était à leur disposition de telle sorte que les questions étaient rares. Le bruit était inexistant, ce n'était pas l'heure de s'amuser !
Ando avait rendez-vous avec sa petite amie Anaïs, pour l'accompagner s'acheter quelques affaires.
Ils sortaient ensemble depuis peu, ayant rompu avec son ex car elle avait un caractère trop fort à son goût. De toute manière, les filles étaient toutes identiques ou presque. Le caractère, c'était l'unique caractéristique, désormais, qui assurait une différence. La chirurgie esthétique était utilisée chez toutes les petites filles de cinq-six ans pour toutes sortes de défaut : le nez, la poitrine, le ventre, le visage, les fesses …
Elles étaient toutes belles et c'en était de mêmes pour les hommes.
Ils se dirigèrent vers le centre ville en empruntant la voie du tapis roulant. C'était un des meilleurs moyens pour se déplacer et surtout un des plus rapides. Pour plus de sécurité, des barres pour se tenir avaient été mises en place. En une minute, ils parcoururent le trajet qu'ils auraient fait en vingts minutes à pied. Puis ils montèrent dans une voiture robot, très classe et très petite qui les menèrent à un magasin de vêtements sans que nul n'ait besoin de la conduire. Il suffisait d'indiquer la direction où vous souhaitiez aller pour vous y retrouver, quelques minutes plus tard. L'entrée était gardée par deux robots, grands et forts comme de la pierre. On pouvait voir toute sorte de vêtements et cela à perte de vue.
Ando était né dans cette ville et y avait vécu toute son existence. Celle-ci était protégée de la pollution par un champ de force qui l'entourait et que l'on ne pouvait pas traverser. L'air à l'intérieur était ainsi pur et traité de telle sorte que l'on puisse respirer sans s'intoxiquer. La pollution était aspirée par de grands tuyaux qui la rejetait à l'extérieur. Dehors, l'atmosphère était extrêmement toxique et il n'y avait aucun espoir d'y revivre un jour ou l'autre.
Au total, moins d'une dizaine de bulles existaient sur le globe et permettaient un mode de vie tranquille, sain. Les dômes n'avaient pas pu accueillir tous les habitants de la Terre et un bon nombre avait dû émigrer sur d'autres planètes en abandonnant tout ce qu'ils avaient.
Depuis, plus personne n'était allé de l'autre côté et c'est à peine si on pouvait imaginer ce qu'il y avait.
Les deux amoureux continuèrent de se balader en ville pendant une heure, ils firent le tour dans plusieurs boutiques puis Ando décida de rentrer chez lui. Il se faisait tard, le soleil se couchait déjà. Après s'être embrassés, ils se séparèrent. En quelques minutes, Ando fut chez lui. Il ouvrit le portail donnant l'accès sur le jardin en appuyant sa main pour que la machine puisse reconnaître son empreinte digitale. La porte d'entrée de la maison était surveillée par deux robots. Il y en avait trois de plus qui faisaient la garde, à l'intérieur de l'enceinte. Les vols étaient fréquents et le nombre de crime n'avait jamais été plus haut cette année. Fort heureusement, les vraies personnes n'étaient que très rarement blessées, tuées mais le nombre de robot détruit était lui, très important.
Pour ouvrir la porte d'entrée, il fallait que la sécurité reconnaisse la personne grâce à une caméra de vidéo surveillance.
Une fois chez lui, Ando monta dans sa chambre, y déposer ses affaires. Il habitait assez loin du centre ville, dans une très grande maison. Sa mère était avocate tandis que son père était développeur de systèmes informatiques. Quand on entrait dans la pièce, on aurait pu se croire à la plage avec la mer, les cocotiers. Toute la décoration était faite en 3D. Dès qu'Ando bougeait dans une direction, le plan de vue s'adaptait. Il mit de la musique : du metal grâce à un ordinateur perfectionné. Il lui suffisait de mettre un casque sur ses oreilles et il lui suffisait de penser pour faire ce qu'il souhaitait. Ando était un vrai professionnel en graphisme et sans utilisait sa souris, il pouvait faire une création magnifique en quelques heures. Tous les détails était abordé et s'effectuait au fil de sa pensée.
Bientôt sa mère rentra, il en fut averti par une alerte sur son ordinateur. Il descendit en bas pour lui dire bonjour et ils attendirent quelques minutes que le père rentre à son tour pour passer à table.
Des robots étaient programmés pour mettre la table à une heure précise, chaque jour. Puis le repas fut servi, tout préparé.
Le planning était établi au début de la semaine et les robots passaient commande auprès d'un fournisseur qu'il leur livrait les ingrédients dans la journée même.
Ando veilla jusqu'à quatre heures du matin à parler à des amis. L'ordinateur prenait les deux personnes devant leur écran pour les transportait dans un monde imaginaire où ils pouvaient se parler comme s'ils étaient à côté pour de vrai.
Puis il s'installa dans une machine qui le faisait dormir jusqu'à une heure précise, tout reposé. Il ne lui suffisait que de deux heures de sommeil par jour dans cette machine pour être d'aplomb pour la journée.
Le matin, après avoir prit le petit-déjeuner dans sa chambre, il partit à son lycée. Son père l'emmena avec sa voiture volante. Les voix d'accès aux airs était très clairement définies par des tunnels qui assurait ainsi une sécurité maximale.
Tandis qu'il allait démarrer la journée, après être arrivé, une alarme de la ville se déclencha.
« Alerte générale, alerte générale ! La pollution à l'extérieur est trop néfaste et commence déjà à nuire au bouclier ! Veuillez stopper vos activités pour vous rendre dans vos navettes respectives, prévues à cet effet ! »
Les cours étaient autant pratique que théorique et la classe pouvait atteindre plus de deux cents élèves. Toute l'aide qu'on pouvait leur fournir était à leur disposition de telle sorte que les questions étaient rares. Le bruit était inexistant, ce n'était pas l'heure de s'amuser !
Ando avait rendez-vous avec sa petite amie Anaïs, pour l'accompagner s'acheter quelques affaires.
Ils sortaient ensemble depuis peu, ayant rompu avec son ex car elle avait un caractère trop fort à son goût. De toute manière, les filles étaient toutes identiques ou presque. Le caractère, c'était l'unique caractéristique, désormais, qui assurait une différence. La chirurgie esthétique était utilisée chez toutes les petites filles de cinq-six ans pour toutes sortes de défaut : le nez, la poitrine, le ventre, le visage, les fesses …
Elles étaient toutes belles et c'en était de mêmes pour les hommes.
Ils se dirigèrent vers le centre ville en empruntant la voie du tapis roulant. C'était un des meilleurs moyens pour se déplacer et surtout un des plus rapides. Pour plus de sécurité, des barres pour se tenir avaient été mises en place. En une minute, ils parcoururent le trajet qu'ils auraient fait en vingts minutes à pied. Puis ils montèrent dans une voiture robot, très classe et très petite qui les menèrent à un magasin de vêtements sans que nul n'ait besoin de la conduire. Il suffisait d'indiquer la direction où vous souhaitiez aller pour vous y retrouver, quelques minutes plus tard. L'entrée était gardée par deux robots, grands et forts comme de la pierre. On pouvait voir toute sorte de vêtements et cela à perte de vue.
Ando était né dans cette ville et y avait vécu toute son existence. Celle-ci était protégée de la pollution par un champ de force qui l'entourait et que l'on ne pouvait pas traverser. L'air à l'intérieur était ainsi pur et traité de telle sorte que l'on puisse respirer sans s'intoxiquer. La pollution était aspirée par de grands tuyaux qui la rejetait à l'extérieur. Dehors, l'atmosphère était extrêmement toxique et il n'y avait aucun espoir d'y revivre un jour ou l'autre.
Au total, moins d'une dizaine de bulles existaient sur le globe et permettaient un mode de vie tranquille, sain. Les dômes n'avaient pas pu accueillir tous les habitants de la Terre et un bon nombre avait dû émigrer sur d'autres planètes en abandonnant tout ce qu'ils avaient.
Depuis, plus personne n'était allé de l'autre côté et c'est à peine si on pouvait imaginer ce qu'il y avait.
Les deux amoureux continuèrent de se balader en ville pendant une heure, ils firent le tour dans plusieurs boutiques puis Ando décida de rentrer chez lui. Il se faisait tard, le soleil se couchait déjà. Après s'être embrassés, ils se séparèrent. En quelques minutes, Ando fut chez lui. Il ouvrit le portail donnant l'accès sur le jardin en appuyant sa main pour que la machine puisse reconnaître son empreinte digitale. La porte d'entrée de la maison était surveillée par deux robots. Il y en avait trois de plus qui faisaient la garde, à l'intérieur de l'enceinte. Les vols étaient fréquents et le nombre de crime n'avait jamais été plus haut cette année. Fort heureusement, les vraies personnes n'étaient que très rarement blessées, tuées mais le nombre de robot détruit était lui, très important.
Pour ouvrir la porte d'entrée, il fallait que la sécurité reconnaisse la personne grâce à une caméra de vidéo surveillance.
Une fois chez lui, Ando monta dans sa chambre, y déposer ses affaires. Il habitait assez loin du centre ville, dans une très grande maison. Sa mère était avocate tandis que son père était développeur de systèmes informatiques. Quand on entrait dans la pièce, on aurait pu se croire à la plage avec la mer, les cocotiers. Toute la décoration était faite en 3D. Dès qu'Ando bougeait dans une direction, le plan de vue s'adaptait. Il mit de la musique : du metal grâce à un ordinateur perfectionné. Il lui suffisait de mettre un casque sur ses oreilles et il lui suffisait de penser pour faire ce qu'il souhaitait. Ando était un vrai professionnel en graphisme et sans utilisait sa souris, il pouvait faire une création magnifique en quelques heures. Tous les détails était abordé et s'effectuait au fil de sa pensée.
Bientôt sa mère rentra, il en fut averti par une alerte sur son ordinateur. Il descendit en bas pour lui dire bonjour et ils attendirent quelques minutes que le père rentre à son tour pour passer à table.
Des robots étaient programmés pour mettre la table à une heure précise, chaque jour. Puis le repas fut servi, tout préparé.
Le planning était établi au début de la semaine et les robots passaient commande auprès d'un fournisseur qu'il leur livrait les ingrédients dans la journée même.
Ando veilla jusqu'à quatre heures du matin à parler à des amis. L'ordinateur prenait les deux personnes devant leur écran pour les transportait dans un monde imaginaire où ils pouvaient se parler comme s'ils étaient à côté pour de vrai.
Puis il s'installa dans une machine qui le faisait dormir jusqu'à une heure précise, tout reposé. Il ne lui suffisait que de deux heures de sommeil par jour dans cette machine pour être d'aplomb pour la journée.
Le matin, après avoir prit le petit-déjeuner dans sa chambre, il partit à son lycée. Son père l'emmena avec sa voiture volante. Les voix d'accès aux airs était très clairement définies par des tunnels qui assurait ainsi une sécurité maximale.
Tandis qu'il allait démarrer la journée, après être arrivé, une alarme de la ville se déclencha.
« Alerte générale, alerte générale ! La pollution à l'extérieur est trop néfaste et commence déjà à nuire au bouclier ! Veuillez stopper vos activités pour vous rendre dans vos navettes respectives, prévues à cet effet ! »
- Papa, est-ce vrai qu’un jour les hommes vivaient sur de la terre ?
La question me fit sourire, et je fus surpris que ma fille de dix ans me demande une telle chose. Mais tout père se doit de guider ses enfants, même en dépit de sa propre ignorance.
- Et bien… Vois-tu, ce n’est probablement qu’une légende. On parle d’immenses étendues de terre, avec des plantes gigantesques poussant par milliers, des tonnes de rochers plus haut et plus large que notre navire… Sans parler des créatures, comme les poissons, mais avec des jambes et des poils. Oui, certains originaux prétendent que les hommes n’ont pas toujours vécus sur des Stonebergs.
Stonebergs. Les icebergs de pierre. Nos immenses rochers troglodytes flottants sur les océans, notre lieu de naissance et notre lieu de mort. Je n’avais jamais remis en cause leur existence passée – les histoires de « terre » étaient pour nous des légendes – mais les mots de ma filles avaient quelque chose de perturbant. Nous étions tous les trois, en famille, à déguster un plat de baleine dans joli restaurant, en face d’un magnifique coucher de soleil qui inondait la mer de rouge, d’orange et de rose. Au centre de la terrasse, un duo de musiciens jouait une musique douce avec des percussions en peau de requin et une flûte de coquillage au son cristallin. Lorsqu’un vent violent s’abattit sur le restaurant, on décida de rentrer, et on eut quelques difficultés à emprunter les petits escaliers tortueux creusés dans la roche.
Ce n’est qu’après avoir couché ma fille dans notre bloc familial, et avoir rejoint ma femme dans notre lit que l’idée me tortura l’esprit. Et si… non. J’aurais voulu lui en parler, mais elle dormait déjà, et elle ne m’aurait jamais pardonné de la réveiller pour de pareilles raisons. Alors je fixai le hublot, la mer… partout la même mer calme qui reflétait à présent les rayons d’argent de la lune. Mon esprit se remplissait progressivement d’hypothèses idiotes et impossibles, jusqu’à ce que le sommeil me quitte complètement.
N’y tenant plus, je remis en vitesse un pantalon, une chemise froissée et j’enfilai de légères espadrilles. Je sorti du bloc familial sur la pointe des pieds, et arrivai devant la barrière qui me séparait de la mer. J’avais l’impression de me faire emporter par un typhon, et je perdis l’équilibre de nombreuses fois avant d’arriver devant l’escalier principal. Il menait au sommet de notre Stoneberg, et durant l’ascension, on pouvait s’arrêter à un « bloc magasin », « bloc cinéma », « bloc cybercafé », « bloc bar » où autre établissement indispensable à la vie sociale : de l’extérieur, cela ressemblait à un amas de roche brute percée de hublots d’où filtraient quelques lumières tamisées la nuit, contrastant avec l’agitation du jour.
Mon but se trouvait justement au sommet. Au bout d’une demi-heure d’ascension solitaire, je parvins à une plateforme où s’élevait une fontaine distribuant l’eau à toute la cité. Je me dirigeai vers un impressionnant bâtiment doté de colonnes qui lui donnait un aspect spirituel. A l’intérieur, devant une bibliothèque vertigineuse se trouvait un vieil homme en robe de chambre assis à un bureau recouvert de papiers, de plans, de dessins, de livres et surmontés de quelques bougies, donnant à la scène un aspect fantomatique.
- Qu’est-ce qui vous amène à cette heure tardive, cher concitoyen ? fit-il avec une voix enrouée.
- Je n’arrive plus à dormir, il me faut des réponses sur l’histoire de l’humanité. Je parle bien de l’Avant, et vous êtes la personne la plus apte à me répondre.
Le visage de l’ancien s’illumina. Enfin quelqu’un qui ne prenait pas ses recherches pour de simples histoires de bonne femme, devait-il se demander… Il m’offrit une infusion de champignons bleus et on s’assit sur de vieux fauteuils dans un coin de la bibliothèque.
- Si vous avez un jour douté des étendues de terre appelées «continents », et des merveilles qu’ils recelaient, n’en doutez plus. Mes études sur les fonds marins en témoignent, entre mille preuves évidentes que les hommes ne veulent pas voir en face. La seule question c’est… pourquoi sommes-nous ici ?
J’étais si avide de réponses que je dégustais chacun de ses mots comme pour un poème.
- Nos ancêtres étaient des créatures étranges. Voulant se protéger et dominer la nature, ils ont construit des maisons, des villages, des villes : voulant se protéger et dominer leurs semblables, ils ont construits des armes. Et au fur et à mesure des siècles, chaque invention devenait plus efficace, plus puissante, plus dangereuse : la science était devenue une drogue, elle avait deux visages, un bon et un mauvais. L’humanité était droguée à la science, ce qui provoqua sa chute : l’invention d’une arme capable de détruire la planète fut l’overdose. Après tout, s’il n’y avait plus rien, il n’y avait plus de problème !
- Mais c’est complètement idiot !
- C’est ce qu’ont pensé les quelques idéalistes survivants qui ont construits nos Stonebergs. A nous maintenant de tirer leçon du passé.
Nous discutâmes ainsi une bonne partie de la nuit. Lorsque je me décidai à rentrer, j’étais encore dans mes pensées. Ma curiosité était apaisée, et je promis d’en reparler à ma fille au plus tôt. Cependant, une certaine rancœur était présente : oui, j’en voulais à mes ancêtres, à leur égoïsme et à leur inconscience.
La question me fit sourire, et je fus surpris que ma fille de dix ans me demande une telle chose. Mais tout père se doit de guider ses enfants, même en dépit de sa propre ignorance.
- Et bien… Vois-tu, ce n’est probablement qu’une légende. On parle d’immenses étendues de terre, avec des plantes gigantesques poussant par milliers, des tonnes de rochers plus haut et plus large que notre navire… Sans parler des créatures, comme les poissons, mais avec des jambes et des poils. Oui, certains originaux prétendent que les hommes n’ont pas toujours vécus sur des Stonebergs.
Stonebergs. Les icebergs de pierre. Nos immenses rochers troglodytes flottants sur les océans, notre lieu de naissance et notre lieu de mort. Je n’avais jamais remis en cause leur existence passée – les histoires de « terre » étaient pour nous des légendes – mais les mots de ma filles avaient quelque chose de perturbant. Nous étions tous les trois, en famille, à déguster un plat de baleine dans joli restaurant, en face d’un magnifique coucher de soleil qui inondait la mer de rouge, d’orange et de rose. Au centre de la terrasse, un duo de musiciens jouait une musique douce avec des percussions en peau de requin et une flûte de coquillage au son cristallin. Lorsqu’un vent violent s’abattit sur le restaurant, on décida de rentrer, et on eut quelques difficultés à emprunter les petits escaliers tortueux creusés dans la roche.
Ce n’est qu’après avoir couché ma fille dans notre bloc familial, et avoir rejoint ma femme dans notre lit que l’idée me tortura l’esprit. Et si… non. J’aurais voulu lui en parler, mais elle dormait déjà, et elle ne m’aurait jamais pardonné de la réveiller pour de pareilles raisons. Alors je fixai le hublot, la mer… partout la même mer calme qui reflétait à présent les rayons d’argent de la lune. Mon esprit se remplissait progressivement d’hypothèses idiotes et impossibles, jusqu’à ce que le sommeil me quitte complètement.
N’y tenant plus, je remis en vitesse un pantalon, une chemise froissée et j’enfilai de légères espadrilles. Je sorti du bloc familial sur la pointe des pieds, et arrivai devant la barrière qui me séparait de la mer. J’avais l’impression de me faire emporter par un typhon, et je perdis l’équilibre de nombreuses fois avant d’arriver devant l’escalier principal. Il menait au sommet de notre Stoneberg, et durant l’ascension, on pouvait s’arrêter à un « bloc magasin », « bloc cinéma », « bloc cybercafé », « bloc bar » où autre établissement indispensable à la vie sociale : de l’extérieur, cela ressemblait à un amas de roche brute percée de hublots d’où filtraient quelques lumières tamisées la nuit, contrastant avec l’agitation du jour.
Mon but se trouvait justement au sommet. Au bout d’une demi-heure d’ascension solitaire, je parvins à une plateforme où s’élevait une fontaine distribuant l’eau à toute la cité. Je me dirigeai vers un impressionnant bâtiment doté de colonnes qui lui donnait un aspect spirituel. A l’intérieur, devant une bibliothèque vertigineuse se trouvait un vieil homme en robe de chambre assis à un bureau recouvert de papiers, de plans, de dessins, de livres et surmontés de quelques bougies, donnant à la scène un aspect fantomatique.
- Qu’est-ce qui vous amène à cette heure tardive, cher concitoyen ? fit-il avec une voix enrouée.
- Je n’arrive plus à dormir, il me faut des réponses sur l’histoire de l’humanité. Je parle bien de l’Avant, et vous êtes la personne la plus apte à me répondre.
Le visage de l’ancien s’illumina. Enfin quelqu’un qui ne prenait pas ses recherches pour de simples histoires de bonne femme, devait-il se demander… Il m’offrit une infusion de champignons bleus et on s’assit sur de vieux fauteuils dans un coin de la bibliothèque.
- Si vous avez un jour douté des étendues de terre appelées «continents », et des merveilles qu’ils recelaient, n’en doutez plus. Mes études sur les fonds marins en témoignent, entre mille preuves évidentes que les hommes ne veulent pas voir en face. La seule question c’est… pourquoi sommes-nous ici ?
J’étais si avide de réponses que je dégustais chacun de ses mots comme pour un poème.
- Nos ancêtres étaient des créatures étranges. Voulant se protéger et dominer la nature, ils ont construit des maisons, des villages, des villes : voulant se protéger et dominer leurs semblables, ils ont construits des armes. Et au fur et à mesure des siècles, chaque invention devenait plus efficace, plus puissante, plus dangereuse : la science était devenue une drogue, elle avait deux visages, un bon et un mauvais. L’humanité était droguée à la science, ce qui provoqua sa chute : l’invention d’une arme capable de détruire la planète fut l’overdose. Après tout, s’il n’y avait plus rien, il n’y avait plus de problème !
- Mais c’est complètement idiot !
- C’est ce qu’ont pensé les quelques idéalistes survivants qui ont construits nos Stonebergs. A nous maintenant de tirer leçon du passé.
Nous discutâmes ainsi une bonne partie de la nuit. Lorsque je me décidai à rentrer, j’étais encore dans mes pensées. Ma curiosité était apaisée, et je promis d’en reparler à ma fille au plus tôt. Cependant, une certaine rancœur était présente : oui, j’en voulais à mes ancêtres, à leur égoïsme et à leur inconscience.
Extraits des aventures d'un grand abruti.
Il était une fois dans le futur un grand guerrier plat d'esprit mais bigrement musclé, qu'on nommait couramment François-Xavier Foulques Jéricho du Grand Fleuve sans Fin, mais que sa carte d'identité préférait appeler FXFJdGFsF ou bien Agent Danube. On disait de lui qu'il tirait sa célèbre loyauté et son incroyable courage de son abyssale niaiserie. Mais en pleine bataille comme ce jour-ci, on ne se souciait que très peu de l'absolue nécessité d'intelligence, tant il fallait de la chair à canon à envoyer au front.
Il rampait, l'air de rien, la tête abreuvée par les idées de son Roi, qu'il pensait sages et raisonnables tout comme son roi était pour lui magnanime et voluptueux. Quelques centimètres au-dessus de son exosquelette d'airain couraient les filandreux éclairs laser ennemis, dont la verte course étendait les braves comme des mouches. Quatre longs tubes fixés à un rond ventre d'acier en étaient les vils responsables, et semblaient pouvoir émettre ces funestes rayons éternellement.
Le rocher sur lequel il se trouvait maintenant cadrait à la perfection la machine sphérique et lui assurait une discrétion telle qu'il ne pouvait être facilement découvert ; il aurait pu être derrière une feuille de vigne qu'il aurait fait le même travail, de la même façon. Son viseur zoomait la faille supposée, et d'une pression de l'index il envoya une dizaine faisceaux brûlants et de charges plastiques. Les extensions d'armure de la cible parurent recela quelques défauts, qui firent céder la protection sous les impacts et les explosions. Le circuit interne, touché en son point vital, disjoncta et les occupants du véhicule durent abandonner celui-ci. Ce dernier s'enflamma et se consuma en étincelles et artifices prodigieusement lumineux.
L'Agent Danube s'appuya à son pétard vide pour se relever et l'abandonna en chargeant les pilotes avec sa scramasaxe énergétique. Il fut si rapide qu'il troua le premier d'entre-eux avant qu'il ne puisse même réagir ou penser le faire. L'autre se révéla vif et malicieux, et se cacha derrière un large débris incandescent, prêt à allonger quiconque tenterait une approche. Après quelques tentatives vaines, François- Xavier Foulques Jéricho du Grand Fleuve sans Fin embarqua dans le premier Talitre passant près de lui.
Ces étroites automobiles volantes se déplaçaient par petits bonds dans le ciel, à la manière des puces et à l'aide de boosters latéraux à répétitions. Elles acheminaient les paladins un par un vers d'autres escarmouches, ou bien effectuaient pour eux des manœuvres (de diversion, de prise à revers, etc). FXFJdGFsF indiqua au pilote son plan, et ils tournèrent autour de la cible. Deux drones fusillers sortirent leurs canons des flancs de la voiture et commencèrent leur funeste besogne. L'affaire fut promptement réglée, et le décharnement plut tout à fait au pilote qui poussa un ricanement satisfait.
Ce dernier le renseigna sur son cotât, atteint depuis quelques heures déjà : ils devaient donc rentrer. Sur le chemin, il ne vit pas grand chose. Durant les sauts, tout se floutait sous l'effet de la vitesse. Et lors des courtes pauses intermédiaires, on n’apercevait que de vives lumières, des explosions, des impacts d'ions. On n'entendait que le fracas de la guerre, sourd et récurrent, qui camouflait l'agonie générale.
Progressivement, le brouillard s'installa, étouffant le bruit des combats de son effrayante densité. Commençait ici le territoire européen, où la chaleur luttait contre l'eau omniprésente. Parfois, on distinguait l'inquiétante silhouette d'un arbre mort tourmenté, ou bien d'un sinistre pal garni des restes d'un ennemi figé dans la souffrance.
Finalement, le véhicule s'arrêta sur une plate-forme de béton noirci par la cendre, brusquement apparue dans ce néant blanchâtre. François-Xavier sauta jusqu'au sol, ses semelles claquant dans une flaque. Il se rendit compte d'un petit crachin, et se dépêcha donc de prendre le chemin de la base. Après avoir monté un escalier rouillé, il fit face à la secrétaire, moulée dans son uniforme rose et cyan, qui, derrière son standard, tenait un parapluie ovale et ciré.
Protocolaire, il s'approcha, fit le salut de coutume, ôta sa vêture de ferraille, déboutonna sa poche principale et en sortit sa carte militaire, indiquant son rang et sa moyenne de victimes quotidiennes.
La fonctionnaire attrapa délicatement l'objet, et l'intégra dans la machine. Une fenêtre holographique se matérialisa et afficha les informations nécessaires à l'accès d'Agent Danube dans les fortifications inférieures.
Un évènement imprévu, l'hologramme se teinta d'un rouge clignotant.
" Vous êtes un traître. "
L'Agent Danube ne comprit pas, et se mit en colère :
" Comment oses-tu, technocrate à la con ?! "
En tant que narrateur, je me permets une petite parenthèse pour vous pointer du doigt, dans cette réaction, la sotte susceptibilité de notre héros.
" Je suis désolée, monsieur, mais les faits sont là. Vos dernières victimes sont les pilotes d'un de nos tanks que vous avez d'ailleurs détruis aussi. "
L'énergie du désespoir...
Neila, commandant de l’armée et chef du conseil, les regardait avec des yeux emplis de fierté et de crainte mélangées, alors qu’un vague sourire se dessinait sur son visage. Ils venaient, en tant que membres du conseil, de mettre en action le plan d’une armée, ou plutôt d’un peuple entier.
Au-dessus de leurs têtes, le gros des vaisseaux survolaient la ville. Des vaisseaux étranges conçus seulement pour remplir cette mission, tous identiques, tous démesurément grands - surtout l’immense arc de cercle à l’avant –. Des vaisseaux qui allaient, d’ici quelques instants, actionner leurs moteurs les plus puissants jamais créés pour atteindre la vitesse folle de Mach 440 000, ou autrement dit la moitié de la vitesse de la lumière. Cela aurait été impensable il y a plusieurs millénaires mais, après tout, leurs ingénieurs étaient les meilleurs. Ils avaient créé tout ce qu’il était possible d’imaginer. Ils avaient inventé des vaisseaux pouvant transporter des centaines de milliers d’entre eux et d’autres longs de plusieurs kilomètres, des armes si destructrices qu’elles n’étaient même pas destinées à servir – ou presque –, des cités gigantesques et pourtant autonomes, grâce au clonage pour la nourriture et à l’énergie infinie. L’énergie. Leur seul véritable problème. Ils en manquaient depuis des années, même en utilisant toutes les ressources à leur disposition : le vent, les étoiles, la pression, la chaleur… Mais il en fallait toujours plus, et cela ne suffisait plus.
Ils ne pouvaient pas vivre sans électricité. Les machines ne pourraient alors plus fonctionner : plus de vaisseaux, plus d’échanges entre les cités, plus de transports souterrains ou aériens, plus de communications, plus de clonage… Et tous savaient qu’ils n’auraient pu continuer sans cela. C’était leur dernière chance, un plan pour tous les sauver, et le prix n’était pas si élevé, après tout. Neila se dit dans un frisson que si cela ne réussissait pas, le monde qu’il connaissait cesserait d’exister. De toute manière, si quelque chose échouait dans cette expédition, ils mourraient tous… Et ils avaient besoin de cette énergie, coûte que coûte.
Neila regarda à travers la vitre du quartier général et sentit la tension qui envahissait la ville et ses habitants. Pourtant, aucun d’eux ne connaissait la mission qu’allaient remplir ces vaisseaux. La plupart avaient pourtant remarqué l’arrêt progressif des machines, le manque de nourriture, les pannes de plus en plus nombreuses… Et même s’ils ne se doutaient pas du considérable manque d’électricité, les plus perspicaces devinaient que cette expédition déciderait de leur survie. Tous regardaient donc à l’horizon, en direction du lieu où avait disparu cette étrange flotte, dans l’attente et l’incompréhension.
La ville paraissait étrangement calme, pas de cris d’enfants, pas de voix mécaniques vantant les mérites de tel ou tel produit. Même le sous-sol de la ville devait être déserté, plongé dans un silence de mort – car c’était bien de cela qu’il était question. Cela aurait pourtant dû être l’heure de pointe dans les réseaux de transport souterrain : la bousculade sur les quais, les vendeurs de journaux, le cliquetis continus des machines, les nacelles en forme d’œufs se déplaçant à toute vitesse sous la ville... Et juste à côté, les machines. Elles auraient dû tourner à plein régime : mettant en connexion tous les réseaux de la ville, gérant la circulation des « œufs », les apports en électricité, le clonage pour répondre aux besoins journaliers d’une population grandissante et, surtout, construisant de nouvelles machines pour en gérer à leur tour de nouvelles… Les machines en fabriquaient d’autres, et les géraient. C’était un cycle sans fin, nécessaire, mais qui pourrait les détruire s’ils ne trouvaient pas la quantité d’électricité souhaitée. Ils en étaient devenus trop dépendants.
A cette heure-ci, à l’autre bout de la galaxie, les vaisseaux devaient être en train de se mettre en place, créant un large cercle fermé autour de l’équateur d’une planète si éloignée. C’était si simple à imaginer. Deux bombes, construites uniquement pour cette mission, s’enfonçant profondément dans le sol au niveau de chaque pôle de la planète, pour finalement exploser. Explosions qui créeraient ensuite une vague d’énergie incommensurable se propageant le long du manteau de la planète, qui serait alors soumis à une tension intérieure gigantesque. Puis, deux vagues d’énergie qui se dirigent l’une vers l’autre, qui se croisent et doublent la tension, pour finalement scinder une planète en deux, le long de l’équateur... Ainsi se libèrerait l’énergie tant convoitée, et une chaleur impensable, qui aurait dû se diriger de tous côtés sur 360°, droit vers l’au-delà.
Cependant, c’était là que son peuple intervenait vraiment. Ils avaient besoin de cette énergie. La ceinture de vaisseaux devrait alors en récupérer suffisamment. Il fallait pour cela en stocker une partie par antimatière mais aussi et surtout, alimenter de gigantesques turbines en circuit fermé qui, grâce à des alternateurs, pourraient eux-mêmes créer plus d’électricité qu’ils n’en consomment. Les circuits fermés. Il n’y avait tout d’abord pas cru, mais leur nécessité l’avait finalement convaincu. Même si pour cela il fallait générer une immense quantité d’énergie, et donc faire quelques sacrifices. Cela avait tout d’abord paru fou mais là était la solution, et ils n’avaient plus le choix… De toute façon, si cela échouait maintenant, si les bombes explosaient mais que l’énergie produite était trop importante, le rayonnement émis désintègrerait la flotte, puis les atteindrait, et annihilerait toute trace de leur passage dans cet univers. C’était quitte ou double.
Soudain, tout se passa très vite. Un conseiller pointa du doigt l’horizon, où les vaisseaux s’en étaient allés. Un mince rayonnement fonçait droit sur la ville. Neila eu le réflexe de fermer les yeux pour ne pas être ébloui, ses sens alertes et ultradéveloppés. Mais il se rendit vite compte que la vague de chaleur était minime : la ceinture avait fonctionné. L’assemblée eut un soupir de soulagement, évacuant la tension qui raidissait les muscles : ils étaient en vie.
Neila se retourna alors vers le conseil et ordonna de prévenir les populations qu’ils n’avaient plus à s’inquiéter, qu’ils n’avaient plus à craindre une vie laborieuse et douloureuse, qu’ils n’avaient plus à craindre de manquer d’électricité, tout simplement. Puis, il s’avança vers la carte interactive au centre de l’assemblée. Par la pensée, il trouva l’emplacement de la planète juste détruite et fit théâtralement une croix dessus, de sa main griffue. Pour la bonne cause, la Terre et son peuple n’étaient plus.
Neila, commandant de l’armée et chef du conseil, les regardait avec des yeux emplis de fierté et de crainte mélangées, alors qu’un vague sourire se dessinait sur son visage. Ils venaient, en tant que membres du conseil, de mettre en action le plan d’une armée, ou plutôt d’un peuple entier.
Au-dessus de leurs têtes, le gros des vaisseaux survolaient la ville. Des vaisseaux étranges conçus seulement pour remplir cette mission, tous identiques, tous démesurément grands - surtout l’immense arc de cercle à l’avant –. Des vaisseaux qui allaient, d’ici quelques instants, actionner leurs moteurs les plus puissants jamais créés pour atteindre la vitesse folle de Mach 440 000, ou autrement dit la moitié de la vitesse de la lumière. Cela aurait été impensable il y a plusieurs millénaires mais, après tout, leurs ingénieurs étaient les meilleurs. Ils avaient créé tout ce qu’il était possible d’imaginer. Ils avaient inventé des vaisseaux pouvant transporter des centaines de milliers d’entre eux et d’autres longs de plusieurs kilomètres, des armes si destructrices qu’elles n’étaient même pas destinées à servir – ou presque –, des cités gigantesques et pourtant autonomes, grâce au clonage pour la nourriture et à l’énergie infinie. L’énergie. Leur seul véritable problème. Ils en manquaient depuis des années, même en utilisant toutes les ressources à leur disposition : le vent, les étoiles, la pression, la chaleur… Mais il en fallait toujours plus, et cela ne suffisait plus.
Ils ne pouvaient pas vivre sans électricité. Les machines ne pourraient alors plus fonctionner : plus de vaisseaux, plus d’échanges entre les cités, plus de transports souterrains ou aériens, plus de communications, plus de clonage… Et tous savaient qu’ils n’auraient pu continuer sans cela. C’était leur dernière chance, un plan pour tous les sauver, et le prix n’était pas si élevé, après tout. Neila se dit dans un frisson que si cela ne réussissait pas, le monde qu’il connaissait cesserait d’exister. De toute manière, si quelque chose échouait dans cette expédition, ils mourraient tous… Et ils avaient besoin de cette énergie, coûte que coûte.
Neila regarda à travers la vitre du quartier général et sentit la tension qui envahissait la ville et ses habitants. Pourtant, aucun d’eux ne connaissait la mission qu’allaient remplir ces vaisseaux. La plupart avaient pourtant remarqué l’arrêt progressif des machines, le manque de nourriture, les pannes de plus en plus nombreuses… Et même s’ils ne se doutaient pas du considérable manque d’électricité, les plus perspicaces devinaient que cette expédition déciderait de leur survie. Tous regardaient donc à l’horizon, en direction du lieu où avait disparu cette étrange flotte, dans l’attente et l’incompréhension.
La ville paraissait étrangement calme, pas de cris d’enfants, pas de voix mécaniques vantant les mérites de tel ou tel produit. Même le sous-sol de la ville devait être déserté, plongé dans un silence de mort – car c’était bien de cela qu’il était question. Cela aurait pourtant dû être l’heure de pointe dans les réseaux de transport souterrain : la bousculade sur les quais, les vendeurs de journaux, le cliquetis continus des machines, les nacelles en forme d’œufs se déplaçant à toute vitesse sous la ville... Et juste à côté, les machines. Elles auraient dû tourner à plein régime : mettant en connexion tous les réseaux de la ville, gérant la circulation des « œufs », les apports en électricité, le clonage pour répondre aux besoins journaliers d’une population grandissante et, surtout, construisant de nouvelles machines pour en gérer à leur tour de nouvelles… Les machines en fabriquaient d’autres, et les géraient. C’était un cycle sans fin, nécessaire, mais qui pourrait les détruire s’ils ne trouvaient pas la quantité d’électricité souhaitée. Ils en étaient devenus trop dépendants.
A cette heure-ci, à l’autre bout de la galaxie, les vaisseaux devaient être en train de se mettre en place, créant un large cercle fermé autour de l’équateur d’une planète si éloignée. C’était si simple à imaginer. Deux bombes, construites uniquement pour cette mission, s’enfonçant profondément dans le sol au niveau de chaque pôle de la planète, pour finalement exploser. Explosions qui créeraient ensuite une vague d’énergie incommensurable se propageant le long du manteau de la planète, qui serait alors soumis à une tension intérieure gigantesque. Puis, deux vagues d’énergie qui se dirigent l’une vers l’autre, qui se croisent et doublent la tension, pour finalement scinder une planète en deux, le long de l’équateur... Ainsi se libèrerait l’énergie tant convoitée, et une chaleur impensable, qui aurait dû se diriger de tous côtés sur 360°, droit vers l’au-delà.
Cependant, c’était là que son peuple intervenait vraiment. Ils avaient besoin de cette énergie. La ceinture de vaisseaux devrait alors en récupérer suffisamment. Il fallait pour cela en stocker une partie par antimatière mais aussi et surtout, alimenter de gigantesques turbines en circuit fermé qui, grâce à des alternateurs, pourraient eux-mêmes créer plus d’électricité qu’ils n’en consomment. Les circuits fermés. Il n’y avait tout d’abord pas cru, mais leur nécessité l’avait finalement convaincu. Même si pour cela il fallait générer une immense quantité d’énergie, et donc faire quelques sacrifices. Cela avait tout d’abord paru fou mais là était la solution, et ils n’avaient plus le choix… De toute façon, si cela échouait maintenant, si les bombes explosaient mais que l’énergie produite était trop importante, le rayonnement émis désintègrerait la flotte, puis les atteindrait, et annihilerait toute trace de leur passage dans cet univers. C’était quitte ou double.
Soudain, tout se passa très vite. Un conseiller pointa du doigt l’horizon, où les vaisseaux s’en étaient allés. Un mince rayonnement fonçait droit sur la ville. Neila eu le réflexe de fermer les yeux pour ne pas être ébloui, ses sens alertes et ultradéveloppés. Mais il se rendit vite compte que la vague de chaleur était minime : la ceinture avait fonctionné. L’assemblée eut un soupir de soulagement, évacuant la tension qui raidissait les muscles : ils étaient en vie.
Neila se retourna alors vers le conseil et ordonna de prévenir les populations qu’ils n’avaient plus à s’inquiéter, qu’ils n’avaient plus à craindre une vie laborieuse et douloureuse, qu’ils n’avaient plus à craindre de manquer d’électricité, tout simplement. Puis, il s’avança vers la carte interactive au centre de l’assemblée. Par la pensée, il trouva l’emplacement de la planète juste détruite et fit théâtralement une croix dessus, de sa main griffue. Pour la bonne cause, la Terre et son peuple n’étaient plus.
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Bonne chance à tous nos participants, et que le gagnant gagne ! (phrase magnifique)
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