Histoire de LAVAL

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Histoire
Armoiries de Laval : De gueules au léopard d'or armé et lampassé d'azur.

Le site de la ville actuelle de Laval, dans la vallée de la Mayenne, est à mi-chemin des cités plus anciennes que sont Le Mans et Rennes. Il en est fait mention dans les écrits de Lucain au temps de Jules César, et une voie romaine traverse la rivière par un gué au pied de l'éperon rocheux où le château s'élèvera plus tard.

Pour autant même si les recherches archéologiques attestent une occupation ancienne des lieux, rien ne confirme la tradition d'un château initial que les Normands auraient détruit. Walla, ministre et l'un des principaux conseillers de Lothaire en révolte contre son père Louis le Pieux (778-840) empereur d'Occident, aurait possédé, ici, un domaine, "une villa", ayant servi de base arrière aux troupes alliées du prince rebelle.

Une généalogie, sans doute hasardeuse, fait aussi remonter le premier seigneur à un "Guy" ayant vécu au début du IXe siècle et auquel aurait succédé

Saint Tugal

Les chroniqueurs placent la translation des reliques de Saint-Tugal, Évêque de Tréguier, apportées à Laval en 870 ou 878[2]. Une légende de l'office du saint, qui était propre au chapitre de Laval, disait qu'un Évêque de Tréguier nommé Gorennan, fuyant devant une invasion de Normands et emportant avec lui le corps de son saint prédécesseur, était venu se réfugier à Laval, où il avait reçu un si bon accueil, que, pour témoigner aux habitants sa reconnaissance, il leur laissa la plus grande partie de la précieuse relique.

Une vieille tradition consignée par Jacques Le Blanc de La Vignolle, dans son Mémoire sur la ville de Laval, rapporte différemment la manière dont Laval s'était enrichie de ces reliques. Ce qui est certain, c'est que la plus forte portion du corps de Saint-Tugal est depuis bien des siècles conservée à Laval.

Féodalité

Les seigneurs de Laval possèdent une dynastie présente dans l'histoire de France. La ville a été longtemps le point de passage entre l'Île de France et la Bretagne, l'une des principales places fortes de la région des Marches de Bretagne. La « vieille rue » fut pendant quelques siècles l'une des principales portes de la Bretagne.
Article détaillé : Famille de Laval.
Article détaillé : Liste des seigneurs de Laval.

La cité de Laval est évoquée dès le XIe siècle. La charte d'Hugues, comte du Maine, qui est le premier document concernant Laval, est mentionnée par le Père Anselme : Hugues, fils d'Hugues, écrit-il, souscrivit à la charte par laquelle le comte, son père, donna vers l'an 1000 les villages et seigneuries de Laval et du Coudray, à deux seigneurs appelés Hugues, père et fils, et à un autre nommé Ingelbault. En marge est la note : Cartulaire de Marmoutier touchant le prieuré de Laval. Il existait donc au chartrier de Marmoutier, au milieu du XVIIIe siècle, un cartulaire du prieuré de Saint-Martin de Laval, dans lequel la mainferme donnée à Ingelbaut était transcrite.

Hubert Eveillechien ne succéda qu'en 1015 à son père. L'inféodation de Laval à Guy Ier de Laval n'est pas antérieure à cette date. Le Château et les plus anciennes fortifications de la ville datent du XIIe siècle, construits sous l'impulsion de Guy Ier, seigneur de Laval et vassal du comte du Maine, cependant, pour faire face à l'afflux de nouveaux habitants, de nouvelles murailles furent construites au XIIIe siècle ; des vestiges subsistent.

C'est au mois de juin 1231 que Saint Louis passa à Laval. Il y a aussi des indications d'autres passages possibles dans le comté en 1241.

Les Ponts de Laval, dits de Mayenne appartenaient au seigneur de Mayenne. Cette affirmation de René de Quatrebarbes est confirmée . Le seigneur de Laval fit cesser enfin cette anomalie en acquérant de Foulques de Mathefelon, le 12 août 1264, ce qu'il possédait dans la paroisse de Sainte-Melaine. Puisque Guy VIII avait eu guerre avec le seigneur de Mayenne au sujet du Pont de Mayenne, le différent portait sans doute sur la féodalité des lieux ou des droits cédés par Foulques de Mathefelon que le baron de Mayenne aura voulu se réserver.

Laval, baronnie ancienne et d'une grande étendue, possédait la particularité d'appartenir à la Bretagne et à la province du Maine. Détachée de la lignée des Montmorency, la famille de Laval siégeait aux États de Bretagne. Le seigneur de Laval, l'un des plus puissants de la province devait fournir au prince, son suzerain, huit cavaliers d'ost, pendant six semaines, et les entretenir à ses frais.
 
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voici la suite tant attendue :


La Guerre de Cent ans

Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville fut prise tour à tour par chacun des belligérants avant d'être prise définitivement pour le compte du Royaume de France sous la conduite de Jean Fouquet (une plaque commémore cet évènement au carrefour entre la rue du Val de Mayenne, le Grande Rue et le Quai Jean Fouquet). Prise par les Anglais en 1428, la ville fut libérée l'année suivante.

Le 25 septembre 1429, « par un exploit dont Laval devrait toujours se souvenir », dit l'abbé Angot, avec Raoul du Bouchet, Jean de Champchevrier, Jean de Villiers et une poignée de soldats guidés par le meunier des Trois-Moulins, Jean Fouquet, Bertrand de la Ferrière contribua à la reprise de Laval sur les Anglais.

Au sortir des affres de la guerre de Cent Ans qui désola le Maine de 1417 à 1449, la cité se releva rapidement de ses ruines. Le développement fut tel qu'elle dut bientôt, pour sa sécurité, s'enfermer dans une enceinte fortifiée. À partir de cette époque, les maisons à pans de bois sont en partie reconstruites et embellies. L'architecture vernaculaire recense des maisons à colombage dont les murs sont constitués d'une charpente de solives en bois, verticales ou obliques, le remplissage étant fait de briques ou de matériaux légers. Les étages s'avancent sur la façade, formant un encorbellement en marches d'escalier.
 

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Bon boulot Mayenne, Les textes sont entièrement de toi ?
 

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Le Maine [modifier]

Louis XII et François Ier, par diverses lettres, confirmèrent aux seigneurs comtes de Laval les droits et prérogatives que leurs prédécesseurs avaient concédés.

Les juges du Maine supportèrent toujours impatiemment la perte de leur juridiction sur le comté de Laval. Enfin, le sénéchal du Maine, après plusieurs tentatives pour ressaisir le ressort et la supériorité du comté, impose de nouveau, en 1544, les habitants de Laval à la somme de 1090 livres 2 sous 6 deniers, pour leur part de 3600 livres que les villes closes de la province du Maine devaient payer pour contribution à la solde de 25000 hommes de pied, pendant quatre mois. Le roi François Ier, par lettres patentes du 15 avril, avant Pâques, sur l'opposition faite par les habitants de la ville de Laval, révoqua la taxe du sénéchal du Maine, et ordonna que cet officier n'eût à l'avenir à entreprendre directement ou indirectement, aucune juridiction ni cohertion sur les habitants des villes et bourgs du comté, qui avaient été séparés et distraits.


Commerce et richesse [modifier]

Le comté de Laval, si souvent le théâtre des guerres que la France avait soutenues contre les Anglais, jouissait de la paix. Les habitants de Laval mettent ce temps à profit. Le commerce devient pour eux une source de richesses[26]. Le faubourg du pont de Mayenne se peuplait de négociants attirés par la qualité des eaux de la rivière propres au blanchiment de la toile. Ce quartier, devenu un des plus populeux de la ville, n'était, dans ce temps, que vastes prairies portant le nom de Fief du pont de Mayenne, et qu'un seigneur de Laval avait acquises par échange. Le commerce y déployait ses richesses par une industrie apportée dans le passé et devenue si profitable.

La fortune a favorisé les travaux des habitants. Un commerce prospère les a enrichis. Ils achètent des terres et y font construire des habitations. Chaque semaine, le négociant va à ses champs, et revient le samedi à la ville, veiller aux affaires de son commerce qu'il a laissé pendant son absence à un serviteur fidèle. Guillaume Le Doyen, laissant aussi soupçonner que les bourgeois lavallois de n'être pas ennemis de la bonne chère, et ajoute que d'autres soins les rappellent encore à la ville ; c'est pour y trouver, dit-il du poisson de mer sur leur table[27].

Mystères et moralités [modifier]

Les représentations des mystères et moralités récréaient les habitants et entretenaient leur esprit religieux. Laval, dès le XVe siècle, avait ses confrères de la Passion. Les bourgeois lavallois goûtaient ces amusements qui les délassaient de leurs opérations commerciales. Ils récompensaient largement ceux qui voulaient bien contribuer à les faire jouir de ces plaisirs[28]. Guillaume Le Doyen était l'auteur et le principal acteur de ces représentations.

Le clergé s'associait à ces représentations[29]. Les confrères de la Passion n'avaient point de théâtre fixe et se transportaient en tous lieux. A Saint-Dominique, on représentait la Nativité arrangée et assemblée à quarante personaiges. Au bourg du Genest, on donnait le Mystère de saint Estienne, en 1507, celui de saint Berthevin au bourg de ce nom[30]. etc... On ne connaît plus que les noms des mystères, sotties et moralités que ce chroniqueur faisait représenter, et qui faisaient les délices du temps ; c'était : saint Sébastien, saint Blaise, la Passion, les sept Rooles, représentés à Pissanesses, etc... Le plus renommé, celui dont la représentation eut alors le plus de retentissement, fut celui de sainte Barbe. En 1493, du temps de Guy XV de Laval, il fut essayé à Laval. Dans la ville, il fut un sujet e risée et de moqueries. On glosa et plaisanta sur le talent des acteurs. Monseigneur leur fit un point d'honneur de reprendre ce beau mystère, et choisit lui-même, parmi les bourgeois, des commissaires pour faire une nouvelle distribution des personnages à gens reconnus capables de bien remplir les rôles. Ce fut un jour de grande fête que celui où, dans les prairies de Bootz, eut lieu cette représentation attendue avec impatience. Six jours dura la fête[31]. De pieuses représentations accompagnaient aussi les prédications qui se faisaient aux halles pendant le temps du carême. Des gens de la ville mettaient en action les sermons que faisait un célèbre prédicateur, nommé frère Colas Taunay, natif d'Avenières, religieux Cordelier au couvent de Saint-François, pendant le carême de l'année 1507[32].

XVIe siècle [modifier]

Architecture [modifier]

Cette époque de tranquillité, donnée ainsi à la fin du XVe siècle et au commencement du XVIe siècle est bien caractérisée dans la ville de Laval par toutes les anciennes constructions que le temps et les démolitions ont respectées. Ce sont des hôtels, composés d'un corps de logis, ayant un escalier renfermé dans une tourelle ronde ou octogone, à toît aigu, surmonté d'un riche épi, faisant saillie en avant du bâtiment principal. On retrouve encore dans la ville un grand nombre de ces hôtels, isolés, ou enfermés dans des constructions modernes. [33] Plus tard, des décorations extérieures manifestent le goût des arts introduit dans les constructions[34] Des maisons aux pignons décorés, avec étage supérieur, s'avancent et forment un avant-corps, telles que l'on en voit dans le bas de la grande rue.

Une foule de constructions attestent encore, dans la ville, cette époque que constate les vers de Guillaume Le Doyen :

Quant aux édifices de la ville,
Chascun s'y monstroit fort habile.
 

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C'est intéressant. Un peu de culture ne peut nuire à personne.
Merci pour ce récit.
 

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Coutume du Maine [modifier]

Le comte de Laval Guy XVI de Laval envoie en 1508, pour le représenter à l'assemblée liée à la réforme de la Coutume du Maine, deux commissaires: François de la Pommeraie[35], et Jean Hennier, juge ou sénéchal du comté. C'est pour la première fois que l'on voit deux hommes de loi de Laval prendre part aux assemblées de la province. On reprocha à ces commissaires de n'avoir pas soutenu avec assez de force les droits de leur seigneur ; surtout de ne pas s'être opposé à ce que le comté de Laval fût regardé comme susceptible d'être divisé, malgré les privilèges dont il jouissait de toute ancienneté.[36].
Article détaillé : Coutume du Maine.

Édifices religieux [modifier]

L'église de l'antique prieuré de Saint-Melaine servait d'église paroissiale. Elle devenait trop éloignée du nouveau centre de population ; elle était remplacée par un nouvel édifice religieux. Guy XVI, en 1521, assistait à la dédicace de cette nouvelle église, dont son prédécesseur avait tracé les fondations.
Article détaillé : Église Saint-Vénérand de Laval.

Les frères prêcheurs (les jacobins ou dominicains), faisaient, dans ce même temps, construire au faubourg du pont de Mayenne leur monastère, dans les ruines duquel fut installée en 1793 l'administration du département de la Mayenne, et où depuis a été construit l'hôtel de la préfecture.

Dans le faubourg Saint-Martin, on consacrait en 1525 l'église des dames Clarisses Urbanistes, dite Patientines, fondation de Guy XV.
Article détaillé : Monastère de Patience de Laval.

Quoique postérieure de quelques années à la mort de Guy XVI, c'est aussi l'époque de la construction du clocher de l'église d'Avenières : il fut élevé avec les offrandes des pèlerins nombreux qui visitèrent Notre-Dame d'Avenières.
Article détaillé : Basilique d'Avenières de Laval.

Guy XVI de Laval [modifier]

Grand seigneur féru d'italianisme, Guy XVI de Laval entreprend la rénovation du Vieux Château de Laval et l'édification du Château-neuf, qui fut le siège du Palais de Justice du début du XIXe siècle jusqu'au début du XXIe (il fut remplacé en 2006 par un bâtiment neuf construit entre la place Saint-Tugal et la rue des Déportés). Il y mène grand train si l'on en croit un état de la maison de Laval qui signale dans son entourage toutes sortes d'officiers que l'on voit chez les princes [...] jusques aux trompettes, hautbois, saquebutes, luths, organistes et musiciens (Jehan Daniel).
Article détaillé : Château de Laval.

Laval se ressentait de la présence de son seigneur; il animait et répandait autour de lui l'activité et le mouvement. Chaque jour nouveaux tournois et nouvelles joûtes se succédaient. Guy XVI était grand amateur de ces exercices dans lesquels il excellait et avait toujours brillé.
Article détaillé : Guy XVI de Laval.

Dès l'année 1499, il avait fait commencer des lices dans la vallée de Panlivard, où il y prenait le plaisir des joûtes. Des seigneurs étrangers venaient à Laval s'ébattre et courir la lance[37]. En 1501, les lices sont achevées, au moment où de la comtesse revient de Vitré[38]. Cet emplacement fut, au commencement du XVIIe siècle, aliéné par la maison de Laval. On y voit au XIXe siècle l'hôpital Saint-Julien, construit en 1648. La rue a conservé le nom de rue des Lices.

Navigation de la Mayenne [modifier]

C'est au XVIe siècle aussi que sont entrepris les travaux qui doivent rendre navigable la rivière de la Mayenne depuis Château-Gontier jusqu'à Laval. Deux ordonnances de François Ier, 1536 et 1537, prescrivent les opérations nécessaires à ce travail. Par cette voie nouvelle, doivent arriver à Laval les vins des bords de la Loire, qui, avec ceux de Saint-Denis, de Houssay et Fromentières.

Ces travaux se prolongeront jusqu'à la fin du XIXe siècle. La construction de retenues d'eau pour donner à la rivière un niveau constant sera assortie de la mise en place de turbines hydroélectriques qui ne fournissent plus aujourd'hui qu'une part minime de la consommation d'électricité de la région.

Guerres de Religion [modifier]

Henri IV signe encore à Laval le 19 décembre 1589, une sauvegarde pour Jeanne Le Vavasseur, veuve de Jean de Vassé [39].
Article détaillé : Bataille de Craon.
Article détaillé : Bataille du Port-Ringeard.

Une épidémie régna à Laval, paralysant le commerce de 1606 à 1609.

L'industrie de la toile [modifier]

La toile de lin blanchie sur les vastes prairies des bords de la Mayenne — dont le commerce se faisait jusqu'aux Amériques — apporta richesse et prospérité à la cité jusqu'au XVIIIe siècle. L’Espagne constitue alors le marché le plus important pour les toiles lavalloises. Deux fois par an, une flotte colossale, chargée à la fois de ravitailler les colons et de rapporter argent et denrées coloniales, fait le voyage de Cadix (qui possède le monopole du commerce avec les colonies d’Amérique jusqu’en 1765) à Carthagène, Portobello et Vera Cruz. De nombreux négociants français, lavallois en particulier, installés aux quatre coins de l’Espagne, achètent et expédient des toiles vers Cadix et la Nouvelle-Espagne. Ils achètent en retour des produits du Brésil et des Antilles, qui viennent alimenter les marchés espagnols et français.

Voir aussi : Pierre Duchemin du Tertre, Pierre Le Nicolais


La navigation et le commerce [modifier]

Au XVIe siècle et surtout au XVIIe siècle, des Lavallois ont entrepris de lointains voyages. Pendant des mois, voire des années, ils ont affronté les mers qui constituaient alors un périlleux obstacle entre les continents. L'abbé Angot a par quelques extraits de correspondance, les relations et les associations d'intérêt qui existaient, au point de vue commercial, entre les négociants lavallois et les armateurs malouins. Au moyen de fragiles constructions que la moindre tempête pouvait livrer aux périls de la mer, ils ont été à la découverte de pays méconnus pour entrer en relations commerciales avec leurs habitants.

Ainsi, en 1601, la « Compagnie des marchands de Saint-Malo, Laval et Vitré » arme deux navires, le Corbin et le Croissant qui font une longue escale dans la baie de Saint-Augustin à Madagascar. (voir relation de François Pyrard sur son récit des voyages).

Les efforts tentés par les Lavallois pour trouver des débouchés à l'industrie locale, ne se bornaient pas à des opérations où l'argent et la marchandise seuls couraient des risques. Souvent ils partaient eux-mêmes pour les colonies, ou y envoyaient leurs enfants, sans craindre ni les corsaires anglais, ni les dangers plus redoutables de climats meurtriers. Les uns réussissaient, les autres, plus nombreux peut-être, échouaient dans leurs entreprises, faute de secours ou emportés rapidement par la fièvre. On peut citer Daniel Le Hirbec a également entrepris une lointaine expédition vers le milieu du XVIIe siècle, ou encore Pierre-Marie Perier de la Bizardière au XVIIIe siècle.

Le retable [modifier]

Au début du XVIIe siècle, naît un nouvel élément de décor intérieur d'église : le retable de tuffeau et de marbre. Le retable Corbineau, du nom de l'architecte qui a défini ce style, fera la renommée des architectes lavallois dans tout l'Ouest de la France. Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècles, la ville de Laval a été un centre de création de retables très important, au point de donner naissance à une véritable école : les retabliers lavallois ont diffusé leur art dans tout l'Ouest de la France.

Parmi cetté ecole, on retouve les noms de sculpteurs et d'architectes : Pierre Biardeau, les Corbineau (Etienne - Pierre - Gilles), les Langlois, les Lemesle, François Vignier.

Chouannerie [modifier]
Article détaillé : Chouannerie.
 

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u XVIIIe au XXe siècle [modifier]
Bateaux Lavoirs - Laval - France décembre 2004.

À partir du milieu du XVIIIe siècle, la ville connait le début de grands aménagements urbains avec la détournement de la rivière qui permet de créer l'espace que constitue actuellement le centre-ville, les quais, la rue du Vieux Saint-Louis et le Square de Boston. La construction des quais empêchant les ménagères de laver leur linge directement dans la rivière, des Bateaux-Lavoirs sont construits et deviennent des entreprises florissantes qui perdureront jusqu'au début du XXe siècle. Deux de ces bateaux-lavoirs existent encore aujourd'hui et sont amarrés face à la Chapelle Saint-Julien.

Ces aménagements se prolongeront jusqu'au milieu du XIXe siècle et verront également s'ouvrir la rue de Bretagne qui contourne "la Montagne" par le Nord afin de tracer une avenue droite d'est en ouest de la ville, traversant la Mayenne au pont Neuf devenu depuis le pont Aristide Briand, c'était alors une partie importante de l'axe Le Mans-Rennes voulu par l'Empereur Napoléon. C'est également pendant cette période que de nombreux hôtels particuliers sont construits le long de la Mayenne par les riches familles marchandes de la ville, la plupart subsistant encore aujourd'hui. De nombreux aménagements sont également effectués autour de la place de Hercé, notamment la construction d'un Musée des Beaux Arts (qui ne sera jamais terminé et est aujourd'hui le Musée des Sciences), l'acquisition par la municipalité du Jardin de la Perrine, parc offrant une très belle vue sur une grande partie de la ville actuelle, très apprécié des Lavallois comme des touristes.

En 1819, une affaire fait grand bruit à Laval, celle de l'affaire du « bourreau assassin ».

Le centre historique médiéval a été peu modifié depuis le XVe siècle, Prosper Mérimée décrit ainsi la ville en 1836 "Il semble lorsqu'on arrive à Laval par la route de Sablé qu'on entre dans une ville du Moyen-Âge. Une rue immense la traverse dans sa plus grande longueur, bordée de maisons la plupart bâties en encorbellement. On dirait des pyramides posées sur leur pointe."[40]

En 1855, le diocèse du Mans est divisé en deux parts et donne naissance au diocèse de Laval. Par cet acte du Saint Siège et de l'empereur Napoléon III, Laval devient ville épiscopale. La même année on inaugure à Laval la Banque de France.

En 1857 est inauguré le chemin de fer de Rennes avec l'ouverture de la section de Laval à Rennes, avec ce commentaire daté du 9 mai 1857 dans l'Illustration : « C'est de Laval qu'est parti le premier train à grande vitesse, dont le passage, dans cette contrée classique de la superstition et de la sainte ignorance, va introduire les usages et les habitudes qui doivent faire bientôt rentrer la Bretagne dans le concert de notre civilisation. »

En janvier 1871, durant la Guerre franco-allemande qui marqua la fin du Second Empire, les troupes prussiennes s'arrêtèrent à l'entrée est de la ville et n'y pénétrèrent jamais alors que l'Armée de la Loire s'était repliée de l'autre côté de la Mayenne, la ville est ainsi épargnée par les combats. On raconte que les soldats furent arrêté par une apparition de Notre-Dame de Pontmain. Plus probablement, les soldats prussiens cessèrent d'avancer car ils étaient usés par les intempéries hivernales, les combats qu'ils avaient livré les jours précédents et une campagne qui durait depuis 7 mois presque sans interruption.

Dans la cathédrale de Laval, sur le gisant de l'évêque Louis Bougaud (1888), on peut lire l'inscription :

* HIC IN PACE QVIESCIT
* LUDOVICVS BOVGAVD EPISCOPUS VALLEGVIDONENSIS. DECESSIT VII IDVS NOVEMB(RIS) AN(NO) MDCCCLXXXVIII [1888]
* ANNOS NATVS LXV.M.V.III.D.VII.
* VIVAS IN DEO.

Porte De Laval - Mayenne - France - Décembre 2004

XXe siècle [modifier]

Le 17 juillet 1902 est fondé le Stade Lavallois Mayenne Football Club, cette équipe modeste aux couleurs tango et noir parviendra en première division en 1976, le club y restera pendant 12 saisons avant d'être relégué en D2 en 1989. Le Stade Lavallois évolue aujourd'hui en National depuis 2006.

La Première Guerre mondiale marque un point d'arrêt dans le développement de la ville, de nombreux jeunes lavallois ayant disparut durant le conflit, privant ainsi les industries de main-d'œuvre. Elle ne retrouvera une croissance économique importante qu'après la Seconde Guerre Mondiale. La ville est libérée le 6 août 1944 par la Troisième Armée Américaine aux ordres du Général Patton, une plaque relatant cet évènement est d'ailleurs posée sur la façade de l'Hôtel de Ville. Il s'ensuit une longue période de reconstruction, la ville ayant été très touchée par les bombardements alliés (tous les ponts sont détruits et le quartier de la gare est rasé).

C'est après la guerre que l'économie lavalloise se réoriente. L'industrie textile est abandonnée au profit de l'industrie agroalimentaire et notamment l'industrie laitière, la ville de Laval étant le berceau du groupe laitier Lactalis, le deuxième groupe européen dans ce domaine d'activité. De nombreuses autres entreprises se développent dans les années 1960 et 1970, c'est ainsi à cette période que des usines de sous-traitance automobile tel que STMP, pour Société de Transformation de Matière Plastique (à l'origine fabriquant de poupée en plastique avant de spécialiser dans la fabrication des circuits à carburant automobiles) qui deviendra Solvay Automotive systems après son rachat par le groupe Solvay puis Inergy Automotive systems au début des année 2000, en même temps que s'installait une usine du groupe Mann-Hummel, spécialisée dans la fabrication de circuits à air des véhicules automobiles. Les années 1970 voient également la constructions de nouveaux équipements comme l'hôpital qui est transféré des locaux de Saint-Julien sur les quais de la rive gauche de la Mayenne (aujourd'hui reconverti en maison de retraite) vers les nouveaux bâtiments dans le quartier des Fourches, rue du Haut-Rocher. La Salle Polyvalente est construite en lieu et place du Palais de l'Industrie sur la place de Hercé, le Palais ayant été jugé vétuste (il s'agissait d'un hall de l'Exposition Universelle de Paris de 1900 racheté par la municipalité à la fin de l'évènement). En 1975 est ouverte la faculté de droit de Laval au Centre Jean Monnet, rue de la Maillarderie, il s'agit du premier établissement d'enseignement supérieur de la ville, elle deviendra plus tard le Centre Universitaire de la Mayenne - Laval, accueillant jusqu'à 600 étudiants en droit et en sciences économiques.

A la fin des années 1990, Laval développe un pôle de réalité virtuelle avec l'organisation des Rencontres Internationales de la Réalité Virtuelle de Laval ou Laval Virtual et l'aide à la création d'entreprises en pointe dans ce domaine au sein de l'Ingenierium, ancienne friche industrielle reconvertie pôle de haute technologie, ou du Parc Universitaire et Technologique ou Technopole. Ce parc, comme son nom l'indique, accueille aussi plusieurs établissements d'enseignement supérieur, l'IUT de la Laval s'y installe en 1993, l'ESIEA-ouest y ouvre ses portes en 1995. Le Centre Universitaire de la Mayenne - Laval, qui ne comprend plus aujourd'hui que la faculté de droit de Laval, rejoint la Technopole en 2004 et l'ESTACA campus ouest rejoint son bâtiment en 2006, 2 ans après l'ouverture de l'école à Laval.
 

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Bien que j'i tout détaillé je crois que j'ai des images sur cette ville :


200px-Maison.bois.Laval.png


250px-Laval_Town_2007_06.jpg


200px-Laval_Cathedral_2007_01.jpg


200px-Ponts_laval.jpg
:D

oui je suis bien Lavallois et je suis fier de l'être. :D:p:D:p:D:p:D:p:D:D:p:p:p
 

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J'adore l'histoire, tu me fais réjouir mes oreilles ou plutôt mes yeux à me donner autant d'information du moyen age
Merci :)
 

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Il doit y avoir de belles forteresse , la bas nan?

A Laval une seule (Le Vieux Château construit en 1020), ah j'oubliais n'oubliez de m'appeler Père car je viens d'être ordonné Curé de la collégiale Saint-Tugal, j'attends d'autres commentaires afin que ma communauté puisse écrire d'autres textes sur LAVAL.
 
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