~Désillusions~ par Elway

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DeletedUser17525

Guest
Introduction

La fuite durait depuis déjà quelques minutes. Il courait aussi vite qu’il pouvait et puisait dans ses dernières réserves d’énergie, mais ses poursuivants, chevauchant de belles montures entraînées, ne faiblissaient pas.
Heureusement pour lui, les sentiers se faisaient de plus en plus cahuteux et les gardes du royaume peinaient à garder leur monture à bonne vitesse.
Son cœur battait à une vitesse folle, pompant son sang à grand échelon. Ses poumons, encore jeunes et en santé, commençaient à faiblir.
Il était maintenant obligé d’arrêter de temps à autres afin de reprendre son souffle, mais le son des sabots approchant le forçait toujours à repartir de plus belle.
Les quelques gardes, eux, n’avaient qu’à suivre les traces boueuses du brigand en cette journée pluvieuse.
La forêt devenait de plus en plus dense, signe que l’on s’approchait des terres zanubiennes. Des branches le frappaient et s’agrippaient à lui, rendant la tâche plus difficile. Les chevaux et leur destrier étaient munis d’armure métalisée. La course dans les bois ne les gênaient pas plus qu’il le fallait. Le brigand s’enchevêtraient avec les obstacles fauniques, déchirant ses vêtements et ecchymosant son corps.
La poursuite semblait ne jamais finir. Tout cela parce qu’il avait découvert la vérité. Des choses étranges se déroulaient au sein du royaume, il le savait. Ce ''il'', c’était Vernon Samos, un ancien cartographe au sein du royaume. Il travaillait sur la réalisation des cartes géographiques et géopolitiques depuis déjà quelques semaines, mais un évènement est venu mettre un terme à sa belle carrière.

Lorqu’il venait de terminer une petite carte sans prétention, vers minuit du soir, il crut voir une chose se déplacer dans la noirceur du quartier général. Vernon était généralement le dernier à quitter les lieux, mais cette rencontre piquait sa curiosité.
Il suivit la chose jusqu’à un petit local, celui du chef des armées, Donovan Braegel. La porte légèrement entreouverte, il aperçut ce dernier. Il le reconnut à cause de sa moustache caractéristique.
Il parlait à quelqu’un, mais l’angle l’empêchait de voir qui ou quoi. Il passa son nez à travers la porte et aperçut cette chose. Une bête, d’environ 2 mètres de haut, possèdant une carrure similaire à celle d’un humain normal. Mais sa peau était noire et ses yeux étaient blancs. Il possèdait de petites cornes et une crinière de cheveux lui descendait jusqu’à la moitié du dos. Ses vêtements étaient propres, soignés, de couleur jaune et grise. Cette être, c’était un Télith, l’une des créatures les plus perfides et mesquines que l’on retrouvait sur le continent. Assoiffé de puissance, ces créatures feraient tout pour être dominant.
Vernon écouta une partie de leur conversation et comprit le complot qui se déroulait au sein du royaume. Celui-ci était allié avec les Téliths et prévoyait mettre les citoyens à l’esclavage au sein des mines d’ocira, un minéral reconnu pour la puissance qu’il pouvait offrir à son possesseur. Une pierre d’ocira permettait non seulement de décupler la force physique et mental, mais pouvait allonger l’espérance de vie.
La division des dirigeants voulaient probablement mettre cette ressource à profit afin de conquérir le continent, même voire le monde. Dernièrement, les Téliths auraient découvert quelques points de ressources lors de pistage du sol.
Cela s’annonçait mal, non seulement pour les habitants du royaume, mais également pour ses dirigeants. Les Téliths n’étaient pas des êtres fiables et de confiance. Ils avaient toujours eu une mentalité basée sur l’obtention de pouvoir.

La conversation se termina brusquement et Donovan tourna sa tête en direction de la porte.
Le Télith l’avait détecté grâce à ses sens de l’ouïe hyper-développé et en avait probablement avisé le chef des armées. Vernon eut comme réflexe de partir à courir. Le Télith se mit à sa poursuite, mais il dût se résigner, car ces êtres n'était pas fait pour courir.
Le jeune cartographe avait vite rassemblé quelques réserves de nourriture et des objets utiles comme un couteau et une carte. Il avait quitté le village le lendemain matin, ne sachant pas où aller.
Mais Braegel avait rapidement dépêché une petite légion de gardes à ses trousses. C’est pourquoi il en était là, à se faire poursuivre par une dizaine d’hommes armés à cheval voulant sa mort à tout prix, ne sachant pas où il allait ni ce que le destin lui réservait.



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Bonjour à tous.
Ceci n'est que l'introduction d'une série de RP nommé Désillusions.
Je dois commencer par dire que le format n'est pas génial.
Une fonction ''justifier'' aurait été utile.

Je suis ouvert aux critiques.
Contactez-moi à l'adresse suivante :
elway@hotmail.fr

Merci.​
 

DeletedUser162

Guest
C'est bien écrit mais j'attends la suite pour me faire une opinion plus franche, car pour le moment, je ne sais que penser de l'histoire ;)
 

DeletedUser17525

Guest
Ne t'inquiète pas, la suite sera bien plus intéressante que l'intro. ;)
 

DeletedUser

Guest
2-3 petites fautes de vocabulaire ou de construction à corriger ( un point de ressource s'appelle un gisement, par exemple, et on part en courant)
mais sinon, l'écriture est très bien, le style fluide et l'idée intéressante
 

DeletedUser17525

Guest
Merci.
Pour le point de ressource, je cherchais justement le bon terme. ;)
 

DeletedUser17525

Guest
Chapitre 1

Le souffle coupé, Vernon s’arrêta derrière une rangée de petits pins. Son cœur ne suivait plus du tout la cadence. Ses poumons ne pompaient plus d’air. L’ex-cartographe du royaume respirait, mais l’oxygène semblait disparaître une fois dans son corps. Rien ne faisait effet. Il allait vraiment avoir besoin de repos. Il descendit une petite côte cachée par les branchages et alla s’asseoir dans une tranchée naturelle, à l’abri de ses poursuivants. Le bruit des sabots se fit entendre de plus près. Une mince couche de feuillage au-dessus de la tranchée empêchait Vernon d’apercevoir la position des gardes. Ceux-ci s’arrêtèrent quelques instants et marmonnèrent quelques phrases.

<< Il est sûrement passé par ici.
- Selon moi, il est partit dans l’autre sens.
- Pourquoi ne pas nous diviser? >>


Un des gardes fit cette proposition. Plus personne ne parla, mais les signes de têtes fusèrent. À la grande majorité, le groupe se sépara en trois. Vernon le sut quand il entendit des chevaux partir dans une direction, tandis que les deux autres prenaient des directions opposés. L’homme resta dans sa tranchée et sortit sa gourde. Celle-ci se vida rapidement. Sa bouche assèchée se fit plaisir. S’il avait courut encore quelques minutes, il serait tombé de déshydratation. Mais il ne devait pas tarder. S’il ne trouvait pas refuge avant la fin de la journée, ce sont les créatures sauvages qui s’occuperaient de sa carcasse. La faim commença à se faire sentir. Il sortit une petite poche où se trouvait quelques biscuits secs et des petits morceaux salés de poulet. Il prit un morceau de viande et l’engloutit d’une seule bouchée. Il mangea également tous les biscuits. Le cartographe rangea le reste dans la poche de sa ceinture. Il sortit la carte qu’il avait apporté. Celle-ci couvrait environ 15 km des alentours de la cité principale. Il devait avoir couru au moins 4 ou 5 km, ce qui le menait à la fin de la forêt. Il se situait maintenant près des frontières, ce qui ne l’enchantait pas. Au-delà de cette frontière ne se trouvait aucune administration, aucun dirigeant. On y retrouvait des parias de tous horizons, des brigands et des créatures rejetés. On s’y regroupait en petit village de centaine d’habitants habituellement, mais certains pouvaient atteindre les milliers. Mais s’il voulait survivre, Vernon n’avait pas le choix de s’y rendre. De toute façon, il n’aurait aucun problème à se fondre dans la masse avec sa barbe en broussailles et ses yeux de tueur. Il pouvait également usé de sa grandeur. Haut de 6 pieds, il ne craignait personne. Il rangea sa carte et sortit de son trou. Il regarda dans toutes les directions ; aucune trace des gardes. Aucun bruit ne se faisait entendre non plus. Il se mit en marche, mais resta aux aguets. N’importe quel bruit le faisait sursauté. Un lièvre qui passait ou même un oiseau qui s’envolait le faisait arrêter. Il continua ainsi durant une bonne heure, jusqu’à temps qu’il soit aux frontières.

La frontière était très bien délimitée. Un panneau avec une tête de mort où l’on pouvait lire ''Territoire sauvage, gare à vous.''. Rien de bien joyeux s’annonçait. Dès qu’il eut mit le pied de l’autre côté, une brise lui frappa le visage de plein fouet. Un signe de bienvenue que Vernon aurait pu éviter. De ce point, la carte ne lui était plus utile. Il devait maintenant se fier sur sa connaissance des environs, qui était très restreinte. Il savait seulement que plus il marcherait, plus la végétation allait être rare. Le territoire dit sauvage se composait beaucoup de déserts et les villages se contruisaient généralement près d’oasis. Celui le plus près devait être Creahar. Mais au moins une vingtaine de kilomètres le séparait de cette destination. Creahar était un village de 200 habitants qu’il avait autrefois visité pour des causes de travail. Il ne devait pas traîner en chemin, car selon ce que disait certains, des Mohanyths avait été aperçu dans les environs. Ces créatures, ressemblant à des scorpions géants, possèdaient une base composée de 6 pattes munies de dards surmontée par un grand cou d’au moins un mètre. Ce cou tenait une petite tête armée de deux pinces que la créature pouvait enduire de sa bave toxique afin d’être plus efficace. Ceux-ci se déplacent par groupe de 4 ou 5 et se nourissent de petites créatures comme des souris. Mais quand il en ont l’occasion, ils mangent de l’humain, morceau par morceau. Un frisson parcourut l’échine de Vernon. Affronter ces créatures étaient l’une de ses craintes.

Déjà une trentaine de minutes qu’il marchait, sans qu’il rencontre âme qui vive. Mais cela ne continuait pas, car une ombre se dessina au loin. Celle-ci ressemblait à vieil homme penché sur lui-même. Vernon marcha dans sa direction, sans savoir ce qu’il risquait. Il tomba nez-à-nez avec ce vieil homme qui lui sauta au cou, les yeux exhorbités.

<< Craignez la bête! Elle est là! Elle nous tuera tous! Faites attention! >>

Sans qu’il ait eu le temps de répondre, l’homme s’était déjà éloigné. Il ignorait de qui ou de quoi cet homme parlait. Peut-être que la chaleur du désert l’avait trop affecté. Tandis qu’il y pensait, Vernon commençait également à être affecté lui aussi. Il n’avait plus rien à boire et il lui restait encore des kilomètres à marcher. De plus, manger ne ferait que lui donner soif. La seule chose à faire était de marcher et d’espèrer. Mais la vision de cet homme lui revenait à répitions. Ce visage apeuré, ces yeux horrifiés…Il ne devait pas prendre cela au sérieux. Peut-être existait-il quelque chose de pire que les Mohanyths sur le territoire. La marche continua sans imprévus, mais le soleil descendait rapidement. Si la nuit arrivait, non seulement les Mohanyths seraient là, mais toute la panoplie de créature nocturne serait au rendez-vous pour se partager un peu de cette tendre viande. Malheureusement, cette tendre viande commençait à être épuisé. Ses jambes se faisaient lourde à transporter. La chaleur, elle, restait omni-présente, mais la nuit dans les déserts était hautement frigorifiante et pouvait descendre dans le négatif. Parlant de nuit, celle-ci allait tomber, à quelques minutes près. Le sable commençait à être plus frais. Le désert fut empreint d’une noirceur que seul la lune permettait d’éviter. Se faisant guider dans les lueurs de celle-ci, Vernon était découragé.

Un bruit se fit entendre à travers les dunes. Le cartographe dégaina son couteau, à l’affut. Un autre bruit résonna, mais cette fois, cela venait de derrière lui. 2 autres bruits vinrent briser le silence. Ce qu’il redoutait arriva. Il se retrouva entouré de 4 Mohanyths. Tous voulant un peu de nourriture pour subsister. L’un d’entre eux bondit en avant tout en donnant un coup de pince, que Vernon para avec son couteau. Un autre lui bondit dans le dos, le coupant avec ses pinces acérées. Il s’en débarassa en tournoyant sur lui-même. Un Mohanyth plus téméraire tenta de l’attaquer par devant. Mais il fut trop lent et sa tête fut coupée par Vernon. Ce dernier, bien satisfait, continua le combat. Mais les Mohanyths ne s’approchaient plus. Ils restaient figés, regardant Vernon d’un air apeuré. Le jeune Samos avait réussi à produire l’effet escompté. Mais la satisfaction fut de courte durée. Il se fit empoigner le bras par derrière, puis balancé à pleine puissance. Il tomba face première dans un banc de sable alors que les 3 dernières créatures déguèrpirent. Vernon se releva et aperçu son assaillant. Il ne put s’empêcher de déglutir. Cette chose, devant mesurer au moins 3 mètres, le regardait avec ses deux yeux rouges comme le feu. C’était un Ocyder, l’une des créatures les plus terrifiantes des contrées. Mais sa présence était incertaine ici. Ce genre de créature se tient plutôt dans les terres de l’est. Un Ocyder possèdait des jambes très fortes, utile pour la course, où l’on pouvait remarquer des écailles mauves pour les protéger. Son mi-corps se compose d’une série d’abdominaux très développé. Quant aux bras, ils possèdent quelques griffes sur le long, permettant sûrement de bloquer plus facilement et de blesser encore plus. Sa tête est formé d’une grande bouche composé de deux rangées de dents pointues, d’un gros nez et d’une pilosité marquée. Ses cheveux noirs tombent dans son dos, en brousaille. Sa peau, grise, laissait paraître aisément ses cicatrices et balafres nombreuses. Celui-ci rugit, furieux. Il prit Vernon par le collet et le secoua fortement. Les biscuits secs en tomba. L’Ocyder laissa tomber le cartographe pour se concentrer sur les biscuits. Bien que dangereux, ceux-ci se laissent souvent amadouer par la nourriture. Vernon Samos se releva et partit au pas de course tandis que l’Ocyder dévora les petits biscuits. Étonnant qu’une bête aussi imposante eut choisi les biscuits au lieu de la viande. Quant à Vernon, il courut à pleine vitesse, ce qui lui donna une sensation de ‘’déjà-vu’’. Il s’arrêta quand la bête fut loin et hors de portée. Maintenant, il savait ce que le vieil homme fou qu’il avait croisé voulait exprimer. Selon Vernon, cet homme ne devait pas avoir beaucoup de nourriture à donner…

Il se ressaisit et se calma. Il en profita pour regarder au loin. Des petites lueurs étaient visibles et se reflètaient sur un point d’eau. Vernon se frotta les yeux. Plus il s’approchait, plus les lueurs étaient visibles, tant bien que des formes se dessinaient. Ce fut bientôt un village devant lui. Il commença par se rendre au point d’eau et s’abreuva durant de longues minutes. La longue marche au soleil lui avait donné excessivement soif.

<< Alors, on avait soif? >>

Vernon ne tourna même pas la tête. Il voulait tant boire que ces paroles passèrent dans le vide. Il but encore une minute ou deux sous les yeux de celui qui l’avait interpellé. Le cartographe en profita pour remplir sa gourde. Il se releva et fit face à son interlocuteur, un homme barraqué et bien armé. Celui-ci se gratouillait le menton avec un visage satisfait.

<< Que viens-tu faire dans mon village, étranger?
- Me réfugier. Mais qui êtes-vous?
- Je suis le gardien de nuit du village de Creahar. J’assure la protection des habitants durant leur sommeil. Et toi, qui es-tu?
- Je suis Vernon Samos, ancien cartographe du royaume.
- Ce même royaume qui nous traite comme de la vermine, qui nous exclue et qui nous crache au visage?
- Je ne suis pas comme eux. Je me suis enfuis. Il y a un complot qui se prépare. >>


Vernon avait visiblement piqué la curiosité du gardien de nuit, dont le nom lui était encore inconnu. Il se re-gratta le menton. Un lourd silence fut. Chacun examinait l’autre avec précaution. Le gardien de nuit reprit la parole.

<< Tu peux entrer. Je m’appelle Draywin. >>
 

DeletedUser

Guest
Je m'attaque d'abord à la critique rapide du premier post. Je lirais le deuxième dans l'après-midi.

Plusieurs fautes de temps, notamment dans le récit : Narration au passé simple/imparfait, donc un fait antérieur au temps de la narration doit se trouver au plus-que-parfait (donc une majorité du texte). Un ou deux passé composé viennent s'insinuer de ci, de là : A changer.

Personnellement, je trouve que l'intrigue du complot est bien trop vite dévoilé, trop directement, on nous donne des noms de factions, qui sont ils, que sont ils ... La description aurait mérité d'être plus enrichi, et plus progressive.

Le fait que le personnage principal soit si jeune, mais qu'il ait déjà une belle carrière de cartographe (qui, notons, nécessite un assez lourd apprentissage), aurait également pu être souligné par le fait qu'il soit talentueux, travailleur, doué naturellement, etc ... (par exemple).

Je pense, au lieu de suivre les "continue ainsi" ou les "on veut la suite", qui sont enthousiastes (certes), tu devrais plutôt retravailler la forme du premier texte .. (je verrais pour le second dans l'après-midi).





Quand à l'histoire, elle m'a quand même fait vibrer, surtout au début, la fuite :). Trop vite brisée par le "pourquoi", mais s'il n'aurait pas été présent, j'aurais râlé tout de même donc bon ...



Reste toi même, vive le rp !



Pris en flag',
D.Ca.
 
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