Débuthèque de l'écrivain bafoué

  • Auteur de la discussion DeletedUser24505
  • Date de début

DeletedUser24505

Guest
Bonsoir à tous, rodeurs (é)perdus du forum,

J'ai eu de l'inspiration aujourd'hui pour l'écriture d'un poème un peu spécial. Je vous laisse découvrir et critiquer celui-ci.

(
Je crois savoir qu'il faut plusieurs textes pour ouvrir un sujet, mais n'étant pas sur ordinateur, je n'ai malheureusement pas pu transférer mon texte pour la battle de juin, et d'autres, merci d'être indulgent comme on vous aimes tant.

Voici le poème :
Écoute les douces mélodies de mon coeur,
Entend le faux rythme de l'organe trompeur,
Car qui dans ce bas-monde, n'a jamais flanché,
En pamoison devant l'amour desincarné ?

Ying et Yang, devoilons la secrète formule,
Architecte éperdu d'un projet ridicule,
Et appréhendons l'appel qui nous stipule,
L'amour, parent de l'incomprise tarentule,
L'amitié, fille du serpent qui inocule,
Exaltant venin qui, sans mal, vous bouscule,

Car ces palabres sans dévotion véritable,
Ne sont pas insensible aux charmes agréables,
D'une belle enchanteresse dont j'ai vu l'âme,
Et dont j'espère pouvoir lui déclarer ma flamme.

Une explication succinte de celui-ci :
Alors, j'ai décidé de faire un premier paragraphe ma foi assez simple, en guise d'introduction. Les deux premiers vers du second paragraphe font référence à la forme. En effet, si l'on prend les premières lettres de chaque vers de ce paragraphe, l'on obtient le joli prénom : "Yaelle", la destinatrice de mon poème. Le "projet ridicule" étant de mettre en place cette forme, et l'architecte étant ma propre personne. Les 4 vers suivants sont le sujet d'un tiraillement des sentiments entre l'amitié et l'amour, avec une touche personnelle, "piquante". Et je ne crois pas avoir besoin d'expliquer le dernier paragraphe qui représente ma chute.

EDIT N°1 : Voici le texte rendu pour la battle de Juin, sur le thème de la vie après la mort :
Libre.


C’était vraiment le mot parfait, pour décrire ce que j’avais ressenti à l’approche de mon dernier souffle. Aucune douleur ne me tiraillait, et pourtant, un cancer m’assaillait depuis plusieurs années. Cette même douleur, qui vous déchire les entrailles avait disparu. J’eu l’impression d’être dénudé, j’étais nu. Pourquoi étais-je nu ?

J’ouvrais les yeux, et me relevais pour observer mon environnement. Mon impression n’en était manifestement pas une. C’est aussi vêtu qu’Adam, que je marchais tranquillement vers ce qu’il semblait être… Rien ? Tout était blanc autour de moi. D’un blanc immaculé, pur et franc. Un blanc qui en temps normal, fait travailler votre sphincter, en contractant votre pupille. J’étais seul, dans cet univers étrange, et je sentais que cette impression, tout comme celle concernant ma nudité, était juste. Cependant, l’envie de ressentir le contact rassurant de mes vêtements se fît ressentir. C’est après un clignement éclair de mes yeux bleus, que je me rendis compte que j’étais vêtu comme à l’accoutumée : Une chemise simple, et un jean.

Je travaillais, avant ce qui semblait être ma mort, comme actuaire pour une assurance réputée. J’avais pour habitude de défier les codes qui nous obligeaient tous à nous vêtir comme des ministres, ce qui m’avait valu maintes remontrances par mes supérieurs. A vrai dire, je m’en fichais un peu, je vivais paisiblement, accompagné de ma magnifique copine Laura, qui m’aimait tout autant qu’elle aimait mon argent, et de mon chien Sultan, qui lui, était un fidèle compagnon, -trop- obéissant,. Ma monotonie du quotidien fût rompue, le 27 Février 2012, lorsqu’on m’apprit, dans un dialecte inaudible, que j’étais atteint d’un cancer à priori irrémédiable.

Moi, athlète de 28ans, « beau comme un Dieu » comme Laura se plaisait à le dire, je me retrouvais K.O. par une prolifération de cellules à l’intérieur de mon propre corps. La nouvelle m’avait mit dans une rage incommensurable, si bien que mes proches s’étaient éloignés de moi, plutôt que de m’aider à surmonter l’épreuve. Et moi, maudit moi, je ne leur en voulais pas. Ces gens qui m’avait abandonné dans la maladie, ces bougres qui n’attendaient que de recevoir mon héritage jeune mais fructueux, ces traîtres, que j’avais appelé famille pendant une vingtaine d’année lâchait la main qu’ils m’avaient toujours tendue, et se repliait sur eux-mêmes, n’attendant que le bon moment, pour sortir de leur abominable torpeur…

Un doux air de piano retentit à mes oreilles pourtant accommodées à un silence si parfait qu’il en était devenu anormal. Je reconnu, expert, l’air frissonnant de Fly, la musique désormais célèbre de Ludovico Einaudi. L’air, si doux et grave, me prit aux tripes, et chassa toutes mes mauvaises pensées, pour me laisser paisible. Tout simplement. Je me retournais pour voir qui jouait. Une jeune femme aux longs cheveux blonds presque blancs laissait ses doigts voler littéralement sur les touches du piano qui pour sa part, était magnifique. Des lettres d’or étaient inscrites sur son clapet. Je ne pu les lire.

La belle femme, qui dodelinait doucement, tendrement de la tête au rythme de l’air, souriait d’un air entendu. Ce sourire me frappa tout autant qu’un souvenir qui caressa mes pensées. C’était le sourire de ma mère, quand j’étais bébé. J’en étais persuadé, et j’en aurais mit ma main à coupé, quitte à souiller ce sol d’une blancheur imperfectible. Cependant, ce n’étais pas ma mère, que ça soit au moment ou je l’avais quittée, ou durant ses jeunes années. Ce visage était différent. Rieur, presque squelettique, Charmeur, presque exotique, ses yeux transperçaient l’âme, et vous transportait vers un monde aussi pur que du diamant.

Envoûté, je m’assois pour pouvoir l’observer en toute impunité. Son sourire enfantin s’élargit quand elle me vit du coin de l’œil, m’assoir en pliant les jambes, comme j’avais toujours eu l’habitude de le faire. Ses hautes pommettes, lui conférait une sagesse d’un autre âge, en contraste total avec ses yeux pétillants et son sourire qui eux, lui octroyaient une jeunesse véritable. En fait, émanait autour d’elle une singularité frappante. Vous savez, ces personnes que l’on a l’impression de voir pour la première fois, mais d’avoir déjà vu.

Timidement, je m’approche. Les yeux fermés, elle savoure totalement la musique vibrante que ses doigts de virtuose ont le pouvoir d’émettre au simple contact des délicates touches du piano. J’ai la certitude que c’est à moi de m’adresser à elle en premier, alors, un peu très rauquement, j’avance : « Qui êtes-vous ? »
Son regard croise le mien alors qu’elle pianote encore la merveilleuse mélodie italienne. Après une esquisse de sourire, elle me répond calmement : « Qui voulez-vous que je sois ? » Perturbé, je ne réponds guère. D’un coup d’un seul, les neurones de mon cerveau s’unissent pour trouver une réponse logique à la question qui m’a été posée. Ma logique implacable de mathématicien ne trouve qu’une seule explication logique à toute cette mascarade. Méfiant, je rétorque : « Êtes-vous une sorte de rêve ? »

Plissant les sourcils, telle une enfant que l’on gronde, elle me répond d’un ton mesuré à la perfection : « Si je ne suis pas réel, cela veut-il dire que je suis nécessairement un rêve ? ». Frustré, voir agacé par le manque apparent de clarté dans ses réponses, j’entrevois une ouverture, large, la voyez-vous, vous aussi ? Mais oui, bien sur, pourquoi ne lui ai-je pas demandé plus tôt… D’une voix frêle, la question écorche mes lèvres et sort de ma bouche avant que la prudence ne mesure mes propos : « Qu’y a-t-il donc après la mort ? »

Cette fois-ci, c’est un large sourire qui traverse son visage. Le pâle décor se reflète dans la pureté resplendissante et parfaite de sa dentition. Son index glisse sur le bord du piano, avant d’exécuter enfin l’ultime note de la musique. Le son pur me traverse de la tête aux pieds, et me fait revivre. Comme dessaoulé, j’attends la réponse de la demoiselle. Celle-ci ne se fait guère prier : « Tu sais, Thomas, je crois qu’après la fin de vie horrible que tu viens de vivre, les épreuves liées au cancer qui t’ont gravement marqué, et le délaissement de tes proches, je pense, tout comme toi, que tu mérites un peu de repos, un repos unique et éternel, n’est-ce pas ? »

Eberlué, je me demande si l’existence d’un paradis est réellement fondée, mais je n’ose questionner la femme. Puis, il me semble que j’entrevois la subtilité des propos qui m’ont été rapportés. C’est le plus innocemment du monde que je réponds : « Je ne saisis pas parfaitement la teneur de vos propos, êtes-vous en train de me dire que la mort de chaque individu est différente, en fonction des vertus dont il ou elle a fait foi durant sa vie sur terre ? »

Elle me regarde franchement dans les yeux. : « Thomas, tu es très intelligent, et tu as bien vite assimilé le fait que l’esprit humain n’a pas de limite. Le corps comme tu le sais pertinemment est à la merci de beaucoup de désagrément, mais, Thomas, l’esprit, qu’il soit humain ou d’une quelconque espèce animale, est la chose la plus merveilleuse qui existe et n’est pas soumis à tant de restrictions. Penses-tu que le paradis puisse être universel Thomas ? En chacun de nous, sommeil un paradis artificiel que nous entretenons, et c’est cela, je crois, que tu as très bien compris »

Ces paroles ne me rassurèrent guère. Et c’est alors que je compris la portée symbolique de ses propos. Mon esprit si puissamment attaché aux personnes que j’aimais ne se fit pas attendre. Lorsque je rouvris les yeux, j’étais entouré de ma famille, de ma femme, et mon toutou. La jeune femme avait disparu, seul restait le piano, et les lettres d’or scintillantes, que je pu enfin voir : Libre
.

Bien à vous,
Itachi.
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
Ton poème est dur à comprendre, voire incompréhensible sans l'explication, ce qui est dommage : si tu te pointes vers yaelle avec ton poème et que t'es obligé de tout lui raconter, tu perd une bonne partie du romantisme. Pourquoi tu considères l'amour et l'amitié comme un poison ? Une fois de plus, l'effet romantique en pâtit.
"L'organe trompeur" me parait bien dur à interpréter.
"Et appréhendons l'appel qui nous stipule," ce serait pas plutot que nous stipule ? La phrase reste bizarre.

Même si le romantisme souffre pas mal de ces p'tites erreurs, le rendu final est assez sympa je trouve, même si tu as beaucoup sacrifié pour avoir ton acrostiche. ( surtout que moi j'men fous du côté romantique, je suis plus côté poésie noire :p )
 

DeletedUser24505

Guest
Merci guarda pour le commentaire. :)
Pour l'amour et l'amitié poison, c'est une satire de tous ce que les gens déçus pensent de ces deux sentiments.
En fait, la phrase serait plutôt : "qui nous stipule que" mais je voulais garder la rime.

Re-merci pour le commentaire :)
 

DeletedUser

Guest
C'est pas Baudelaire qui disait que la poésie devait être écrite pour la poésie ? J'aime cette supériorité de la forme sur la compréhension.

Le texte est agréable. Je suis pas un spécialiste de la poésie, aussi je laisse ça aux vrais bonhommes.

M'enfin, moi j'ai trouvé un verbe qui rimait avec les terminaisons de la seconde strophe :$
 

DeletedUser162

Guest
Le poème est pas mal. Je suis un peu comme Déca au sujet de la poésie, mais je ne donne pas totalement tort à Guarda. Personnellement, je conseille de donner un titre à ses poèmes, même succinct (surtout succinct en fait), ne serait-ce pour donner une clef de "compréhension" au lecteur qui n'a pas la même pensée que l'auteur, bien qu'il faille laisser libre cours à l'interprétation dans la poésie.
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser9745

Guest
Au contraire, je trouve que le poème montre directement le sujet.

J'ai très vite compris que d'une amitié, l'auteur cherche l'amour, sans vraiment savoir comment s'y prendre.

Je trouve la poésie super en elle-même, je m'étais poser la question "pourquoi 6 vers à la deuxième strophe", mais avec l'explication, je trouve cela super au final.

Mes respect!
 

DeletedUser24505

Guest
Merci beaucoup pour vos deux commentaires.
J'ai pensé au titre Kissi (d'ailleurs heureux de te revoir), mais je n'ai pas voulu en mettre puisque je l'ai écrit pour le plaisir et pour faire plaisir, sans prétention aucune. :)

Et merci riririri :)
 

DeletedUser

Guest
J'avais du temps libre, alors je l'ai passé ici :D

Tout d'abord, le poème. Un joli style dans des alexandrins bien carrés. J'aime bien, j'aime beaucoup même. Écrivant moi-même avec ces contraintes, j'aimerai te poser une seule et unique question, en m'espérant que tu puisses y répondre, ça m’arrangerait moi aussi ! Est-ce qu'aujourd'hui, quelques cinq mois plus tard, tu arrives à te défaire tu comptes des syllabes ?

Pour ce qui me concerne, je n'y arrive pas, il faut toujours que je garde une certaine répétition. Pas plus tard que sous la douche, j'ai pensé à quelques vers, et pas moyen de faire autrement que de vérifier si le compte était bon. 5-13, 5-13, 5-13 (ouais c'est pas du 6-6, mais l'alexandrin en lui-même, je pense que je suis arrivé à m'en débarrassé).

Le texte, maintenant. J'avais noté 11/20 à la battle, aujourd'hui j'aurais sûrement augmenté d'un point ou deux. Bon cela dit, je n'ai pas les autres textes sous les yeux, et il n'est pas ici question de le comparer à d'autres. Le tout est plutôt bien écrit, dans ce contraste entre un réel passablement bien détaillé et un onirisme plus éthéré. L'ajout du piano et de la musique, en tant que poète c'est plutôt normal (fou ce que la musique fascine, pas vrai ?). Mais de manière générale, je reste légèrement sur ma faim. Il me manque le p'tit truc qui me fera véritablement accroché et applaudir à tout rompre. Peut-être la taille, peut être la mise en page, peut-être l'intrigue en elle-même. M'enfin, avec des "si" on mettrait Paris en bouteille.
 

DeletedUser24505

Guest
Alors Merci d'avoir passé du temps sur ma bibliothèque :D

Pour répondre à ta question, non, je n'arrive pas à me défaire du compte des syllabes, et je crois que même après des années d'écriture, tout ne vient pas "naturellement". Enfin, on est toujours obligé de vérifier, ne serait-ce que pour être absolument sur et certain de ce que l'on à écrit.. Enfin, c'est la nature humaine, et n'étant pas poète, ça me titille toujours ! Merci pour le compliment sur le texte ! :)

Je suis entièrement d'accord avec toi sur la musique. Les musiques de films en particulier, sont réellement fascinantes, après, quelques autres musiques le sont, mais j'ai un petit péché mignon.
Merci pour ton commentaire sur le texte, en espérant avoir répondu à tes interrogations !

Et accessoirement, désolé du temps de réponse !
 
Dernière édition par un modérateur:
Haut