DeletedUser9745
Guest
Bon, en passant sur le forum, je me suis dit qu'il serait sympa de partager les (le) récits que j'ai écrit.
En résumé, il s'agit d'un jeune homme, Matt Rice, qui va se lancer dans un jeu-vidéo d'une nouvelle génération. Et... des imprévus arriveront malheureusement au jeune héros. Il est possible de comprendre l'histoire rien qu'en lisant le nom du héros.
Voilà le texte
:
N'hésitez pas à critiquer.
MAJ le 27/03. (Chapitre 12 terminé + Chapitre 13).
Les chapitre 1 à 8 restent en pages 1.
Les chapitre 9 à 13 apparaissent en haut de la page 2.
En résumé, il s'agit d'un jeune homme, Matt Rice, qui va se lancer dans un jeu-vidéo d'une nouvelle génération. Et... des imprévus arriveront malheureusement au jeune héros. Il est possible de comprendre l'histoire rien qu'en lisant le nom du héros.
Voilà le texte
:Conquérant.
Chapitre I : Le commencement.
Chapitre 2 : Le lancement mondial.
Chapitre 3 : Les règles changent.
Chapitre 4 : Chef de village
Chapitre 5 : Préparations :
Chapitre I : Le commencement.
Cela fait deux mois maintenant, deux mois que j'attends la sortie du jeu dont tout le monde parle, "Conquérant". Un tout nouveau concept, une toute nouvelle manière de jouer, des sensations plus que réelles. Depuis la sortie de cette machine, la "Virtual2000", aucun jeu n'a été capable de pousser au maximum sa capacité à confondre le réel et l'imaginaire.
Oh, je ne me suis pas présenté : Je suis Matt, un lycéen de 17 ans. J'habite en France, dans une ville nommée Saint-Etienne. Et nous sommes le 15 janvier 2084.
Aujourd'hui, c'est la sortie du jeu "Conquérant". Avant de vous expliquer en quoi il consiste, je devrais peut être commencé par vous dire ce qu'est la "Virtual2000". On ne trouve cette machine que dans des lieux spécialisés. Elle permet de se plonger totalement dans un monde virtuel. Nous choisissons un avatar, puis nous pouvons nous déplacer comme bon nous semble dans ce monde. A la différence de toutes les anciennes consoles, chaque sensation ressentie dans la Virtual, sont aussi ressenties dans notre monde :
Avant de rentrer dans la machine, des spécialistes vous font passer des tests, pour connaître vos aptitudes physiques et mentales, votre poids, votre taille, enfin toutes sortes de choses inutiles qui pourraient leur servir, à ce qu'il paraît. Ensuite, ils vous font avaler une sorte de médicament, puis vous laissent entrer dans la Virtual. Ce médicament est en fait un appareil de mesure. Il détecte tout ce qui se passe à l'intérieur de votre corps, chaque battement de cœur, chaque mouvement de muscles, chaque ordre allant du cerveau au reste du corps. Ces informations sont retransmises à la machine, qui s'occupe de faire passer les sensations vécues dans le monde Virtual au monde réel.
Jusqu'à maintenant, seuls les films étaient compatibles avec la Virtual. C'était déjà une révolution il y a quelques mois. Vous n'étiez pas maître de votre corps, mais vous viviez chaque action comme si c'était vous le héros du film. Bien sûr, âmes sensibles, s'abstenir. Il arrive souvent que des personnes s'évanouissent après avoir pris une balle dans le ventre. Enfin plutôt, après avoir cru prendre cette balle. Tout ne reste qu'une illusion, mais ça paraît tellement réel, que chacun de nous n'a de cesse d'en parler.
Et maintenant, si je vous parlais du premier jeu sur cette console : "Conquérant".
Ce jeu est la création d'un américain. Il n'a pas désiré afficher son nom afin que personne ne sache qui a réussi à fusionner le virtuel et le réel. Il signe donc par le pseudo "VirtualMan". Un peu ringard à mon goût. Le véritable nom du jeu est "Conqueror", et il a été traduit dans toutes les langues, afin que dés l'avant première, tout les pays puissent en profiter.
C'est la première fois qu'on va pouvoir bouger à notre guise dans la Virtual. Dans un monde en pleine époque du moyen âge. Chaque joueur choisit un avatar, apparaît aléatoirement dans un village du jeu, où il devra se faire des amis, travailler pour pouvoir se nourrir, se battre pour survivre, et essayer de devenir le maître du monde. À la différence des films, le jeu ne dépend que des joueurs, et non pas des créateurs. Je n'en sais pas vraiment plus, mais avec le bruit que ce jeu a fait avant de sortir, je suis persuadé qu'on ne s'y ennuiera jamais.
Hier, je suis allé m'inscrire pour tester en avant première Conquérant, et d'ailleurs je vais devoir partir, ma famille m'appelle pour y aller. Ah oui, au fait, je les avais oublié eux ! Ma sœur a 20 ans, elle s'appelle Marion, et travaille avec mes parents dans la création de moteur Virtual. Ils commencent à crier, je continuerais de tout vous dire une fois dans la Virtual. Il est possible de se connecter au "Journal" à partir de la console. A plus tard !
*******
Enfin j'y suis ! À peine arrivé et on peut voir les premières erreurs du jeu, il fallait s'y attendre pour une avant-première. Impossibilité de choisir un avatar, j'ai donc la même apparence sur le jeu qu'en vrai. Ce n'est pas plus mal, ce sera plus simple de reconnaître mes amis. La population actuelle est de 214 623 joueurs. On apparaît dans les villages suivant l'endroit où on se connecte, et non pas aléatoirement, ce qui permet de jouer avec ceux qu'on connait. Le décor est magnifique, je suis a l'entrée du village, une petite muraille de bois le contourne. Devant moi se trouvent deux gardes, avec une armure d'un métal bleu plutôt bizarre, il reflète la lumière du soleil. Ce sont sûrement des intelligences artificielles, on peut sûrement les questionner pour savoir ce qu'il faut faire, je vais aller voir.
"Salut, serait-il possible d'avoir un petit tutoriel pour commencer, une sorte de guide ? "
Le garde me tend un livre, avec écrit dessus <guide pour débutant>.
"Euh... Merci !"
Je lirais le guide plus tard, quand j'aurais trouvé un endroit où m'asseoir. J'espère qu'il est possible d'entrer dans le village sans mettre en colère les gardes. D'autres joueurs passent sans encombre, je vais les suivre.
Les gardes n'ont même pas tournés la tête quand je suis entré, donc jusque là tout va bien. Le village est sublime ! À ma gauche, il y a quelques maisons, inhabitées, avec des papiers sur les portes. Les toits sont faits de pailles, et les murs sont en bois pour la plupart. À ma droite, il y a un magasin, un vendeur d'armes sûrement. Le lieu est plus grand que les autres maisons, et ses murs sont en pierre. Une grande fenêtre permet de voir à l'intérieur, où toutes sortes d'armes sont entreposées. Elles sont toutes de métaux différents, certaines rouges, d'autres vertes, ou encore blanche. Mais une se démarque des autres. Elle a un alliage noir, avec une sorte de brume qui passe autour. Elle apporte sûrement un avantage à celui qui l'aura.
Je vais retourner du coté des maisons, le papier sur la porte m'intrigue. Il est écrit "Propriété de Mr. Dupont". Les maisons qui suivent ont aussi un propriétaire différent. Il y a sûrement une maison à mon nom, enfin, je l'espère. Tiens, là, un banc, je vais m'y asseoir pour lire le guide.
Bonjour cher joueur,
Ce guide vous paraîtra très incomplet, il explique en peu de mots en quoi consiste le jeu, et comment bien démarrer. Pour la suite, vous devrez vous débrouiller.
Bon, au moins on est fixé.
Guide, leçon 1.
Entrer dans le village.
Parler au guide du village. Centre du village.
Chercher une maison.
Chercher un travail.
Acheter des ressources et équipements.
Explorer les alentours du village.
C'est tout ce que contient la première page. Je vais essayer de trouver le guide de village.
"Matt ! Matt !"
On m'appelle ! Ah ! C'est Fred, un très bon ami à moi. Il est dans ma classe au lycée, et apparemment, lui aussi ne va pas en cours pour l'occasion. J'espère qu'il en sait plus que moi sur le jeu.
"Matt, comment tu vas? Je n'aurais jamais pensé te voir aujourd'hui ici ! Je te croyais malade ?
- Non, je vais bien, merci. Et moi je pensais être le seul à ne pas aller en cours pour venir essayer le jeu ! Tes parents sont sévères d'habitude, je suis étonné de te voir là !
- Mes parents n'y sont pour rien, notre prof voulait absolument venir ici pour jouer lui aussi, apparemment, il n'y aura pas que des jeunes ! Tu m'as l'air perdu, ton guide à la main, suis moi, je vais t'expliquer. "
Fred me conduit au centre du village, et m'explique que tout se passe ici pour le moment. Il faut en fait parler au guide de village, qui m'indiquera où se trouve ma maison, puis retourner le voir pour qu'il m'indique où sera mon premier emploie du jeu. Pour se déconnecter, il suffit de s'endormir dans le lit de sa maison. Fred doit partir travailler, je vais en profiter pour aller chez moi, si on peut dire ça.
J'entre. La maison est très petite, et très peu meublé. Une simple table ronde, une chaise, et un lit. La pièce doit faire 10m², et 2m de haut. Un coffre se cache sous le lit, je vais l'ouvrir. Il est vide, je vais y mettre le <guide pour débutant>. D'après l'horloge Virtual, il est 22h34 dans le monde réel, je vais dormir pour me déconnecter. À demain !
Oh, je ne me suis pas présenté : Je suis Matt, un lycéen de 17 ans. J'habite en France, dans une ville nommée Saint-Etienne. Et nous sommes le 15 janvier 2084.
Aujourd'hui, c'est la sortie du jeu "Conquérant". Avant de vous expliquer en quoi il consiste, je devrais peut être commencé par vous dire ce qu'est la "Virtual2000". On ne trouve cette machine que dans des lieux spécialisés. Elle permet de se plonger totalement dans un monde virtuel. Nous choisissons un avatar, puis nous pouvons nous déplacer comme bon nous semble dans ce monde. A la différence de toutes les anciennes consoles, chaque sensation ressentie dans la Virtual, sont aussi ressenties dans notre monde :
Avant de rentrer dans la machine, des spécialistes vous font passer des tests, pour connaître vos aptitudes physiques et mentales, votre poids, votre taille, enfin toutes sortes de choses inutiles qui pourraient leur servir, à ce qu'il paraît. Ensuite, ils vous font avaler une sorte de médicament, puis vous laissent entrer dans la Virtual. Ce médicament est en fait un appareil de mesure. Il détecte tout ce qui se passe à l'intérieur de votre corps, chaque battement de cœur, chaque mouvement de muscles, chaque ordre allant du cerveau au reste du corps. Ces informations sont retransmises à la machine, qui s'occupe de faire passer les sensations vécues dans le monde Virtual au monde réel.
Jusqu'à maintenant, seuls les films étaient compatibles avec la Virtual. C'était déjà une révolution il y a quelques mois. Vous n'étiez pas maître de votre corps, mais vous viviez chaque action comme si c'était vous le héros du film. Bien sûr, âmes sensibles, s'abstenir. Il arrive souvent que des personnes s'évanouissent après avoir pris une balle dans le ventre. Enfin plutôt, après avoir cru prendre cette balle. Tout ne reste qu'une illusion, mais ça paraît tellement réel, que chacun de nous n'a de cesse d'en parler.
Et maintenant, si je vous parlais du premier jeu sur cette console : "Conquérant".
Ce jeu est la création d'un américain. Il n'a pas désiré afficher son nom afin que personne ne sache qui a réussi à fusionner le virtuel et le réel. Il signe donc par le pseudo "VirtualMan". Un peu ringard à mon goût. Le véritable nom du jeu est "Conqueror", et il a été traduit dans toutes les langues, afin que dés l'avant première, tout les pays puissent en profiter.
C'est la première fois qu'on va pouvoir bouger à notre guise dans la Virtual. Dans un monde en pleine époque du moyen âge. Chaque joueur choisit un avatar, apparaît aléatoirement dans un village du jeu, où il devra se faire des amis, travailler pour pouvoir se nourrir, se battre pour survivre, et essayer de devenir le maître du monde. À la différence des films, le jeu ne dépend que des joueurs, et non pas des créateurs. Je n'en sais pas vraiment plus, mais avec le bruit que ce jeu a fait avant de sortir, je suis persuadé qu'on ne s'y ennuiera jamais.
Hier, je suis allé m'inscrire pour tester en avant première Conquérant, et d'ailleurs je vais devoir partir, ma famille m'appelle pour y aller. Ah oui, au fait, je les avais oublié eux ! Ma sœur a 20 ans, elle s'appelle Marion, et travaille avec mes parents dans la création de moteur Virtual. Ils commencent à crier, je continuerais de tout vous dire une fois dans la Virtual. Il est possible de se connecter au "Journal" à partir de la console. A plus tard !
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Enfin j'y suis ! À peine arrivé et on peut voir les premières erreurs du jeu, il fallait s'y attendre pour une avant-première. Impossibilité de choisir un avatar, j'ai donc la même apparence sur le jeu qu'en vrai. Ce n'est pas plus mal, ce sera plus simple de reconnaître mes amis. La population actuelle est de 214 623 joueurs. On apparaît dans les villages suivant l'endroit où on se connecte, et non pas aléatoirement, ce qui permet de jouer avec ceux qu'on connait. Le décor est magnifique, je suis a l'entrée du village, une petite muraille de bois le contourne. Devant moi se trouvent deux gardes, avec une armure d'un métal bleu plutôt bizarre, il reflète la lumière du soleil. Ce sont sûrement des intelligences artificielles, on peut sûrement les questionner pour savoir ce qu'il faut faire, je vais aller voir.
"Salut, serait-il possible d'avoir un petit tutoriel pour commencer, une sorte de guide ? "
Le garde me tend un livre, avec écrit dessus <guide pour débutant>.
"Euh... Merci !"
Je lirais le guide plus tard, quand j'aurais trouvé un endroit où m'asseoir. J'espère qu'il est possible d'entrer dans le village sans mettre en colère les gardes. D'autres joueurs passent sans encombre, je vais les suivre.
Les gardes n'ont même pas tournés la tête quand je suis entré, donc jusque là tout va bien. Le village est sublime ! À ma gauche, il y a quelques maisons, inhabitées, avec des papiers sur les portes. Les toits sont faits de pailles, et les murs sont en bois pour la plupart. À ma droite, il y a un magasin, un vendeur d'armes sûrement. Le lieu est plus grand que les autres maisons, et ses murs sont en pierre. Une grande fenêtre permet de voir à l'intérieur, où toutes sortes d'armes sont entreposées. Elles sont toutes de métaux différents, certaines rouges, d'autres vertes, ou encore blanche. Mais une se démarque des autres. Elle a un alliage noir, avec une sorte de brume qui passe autour. Elle apporte sûrement un avantage à celui qui l'aura.
Je vais retourner du coté des maisons, le papier sur la porte m'intrigue. Il est écrit "Propriété de Mr. Dupont". Les maisons qui suivent ont aussi un propriétaire différent. Il y a sûrement une maison à mon nom, enfin, je l'espère. Tiens, là, un banc, je vais m'y asseoir pour lire le guide.
Bonjour cher joueur,
Ce guide vous paraîtra très incomplet, il explique en peu de mots en quoi consiste le jeu, et comment bien démarrer. Pour la suite, vous devrez vous débrouiller.
Bon, au moins on est fixé.
Guide, leçon 1.
Entrer dans le village.
Parler au guide du village. Centre du village.
Chercher une maison.
Chercher un travail.
Acheter des ressources et équipements.
Explorer les alentours du village.
C'est tout ce que contient la première page. Je vais essayer de trouver le guide de village.
"Matt ! Matt !"
On m'appelle ! Ah ! C'est Fred, un très bon ami à moi. Il est dans ma classe au lycée, et apparemment, lui aussi ne va pas en cours pour l'occasion. J'espère qu'il en sait plus que moi sur le jeu.
"Matt, comment tu vas? Je n'aurais jamais pensé te voir aujourd'hui ici ! Je te croyais malade ?
- Non, je vais bien, merci. Et moi je pensais être le seul à ne pas aller en cours pour venir essayer le jeu ! Tes parents sont sévères d'habitude, je suis étonné de te voir là !
- Mes parents n'y sont pour rien, notre prof voulait absolument venir ici pour jouer lui aussi, apparemment, il n'y aura pas que des jeunes ! Tu m'as l'air perdu, ton guide à la main, suis moi, je vais t'expliquer. "
Fred me conduit au centre du village, et m'explique que tout se passe ici pour le moment. Il faut en fait parler au guide de village, qui m'indiquera où se trouve ma maison, puis retourner le voir pour qu'il m'indique où sera mon premier emploie du jeu. Pour se déconnecter, il suffit de s'endormir dans le lit de sa maison. Fred doit partir travailler, je vais en profiter pour aller chez moi, si on peut dire ça.
J'entre. La maison est très petite, et très peu meublé. Une simple table ronde, une chaise, et un lit. La pièce doit faire 10m², et 2m de haut. Un coffre se cache sous le lit, je vais l'ouvrir. Il est vide, je vais y mettre le <guide pour débutant>. D'après l'horloge Virtual, il est 22h34 dans le monde réel, je vais dormir pour me déconnecter. À demain !
Chapitre 2 : Le lancement mondial.
Bonjour à tous ! Aujourd'hui, c'est le lancement mondial de Conquérant, donc on devrait passer de quelques 200 000 joueurs hier à environ... Cinq ou six millions aujourd'hui. Mais ça ne doit pas changer l'objectif que je me suis fixé, c'est à dire en apprendre un maximum sur le fonctionnement du jeu : la façon de gagner des ressources, ou des équipements. Les vingt premiers jours de jeu, on bénéficie d'une aide afin de nous permettre de subvenir à nos besoins virtuels. Une aide minime qui consiste seulement à nous fournir de quoi manger et boire, donc pas vraiment de quoi s'en réjouir. La nourriture apparaît dans notre coffre à midi ainsi qu'à dix-neuf heures. Afin que les joueurs ne soient pas tous affamés, dans le monde réel cette fois-ci, les développeurs de la Virtual ont mit en place un système de nutrition par injection. En clair, lorsque l'on mange dans le jeu, de la nourriture est injectée dans notre corps en même temps. Il est donc aussi vital de se nourrir dans le monde Virtual que dans le monde réel.
En sortant de ma maison, j'ai remarqué un regroupement au centre du village. Je pense qu'un Maître du Jeu va expliquer plus clairement que notre <guide pour débutant> comment jouer, ou peut être qu'il s'agit déjà d'une annonce d'un événement. Je vais me rapprocher pour écouter. Le Maître du Jeu a la tête d'un lion, mais un corps humain. Sûrement afin de les différencier. Il est vêtu d'une chemise en cuir souple rouge, avec quelques dorures au niveau de sa poitrine. Il a aussi un short de la même matière, qui possède les mêmes décorations que sa chemise. Il s'apprête à parler.
"Chers joueurs du monde de Conquérant, je vous souhaite la bienvenue dans le premier jeu compatible avec la plateforme Virtual ! Chaque joueur, tel que vous, est à son arrivée, apparu devant un village. Chaque village doit avoir une hiérarchie, définie par un chef de village. Celui-ci devra être assez compétent pour permettre à son village de survivre, dans un premier temps, puis d'évoluer, de se défendre face aux autres villages, et de conquérir d'autres terres. Le but du jeu étant d'avoir un contrôle total sur tous les villages. J'ai avec moi quelques formulaires d'inscription. Tout villageois pensant avoir la capacité de diriger ce village devra inscrire son nom ici. Des épreuves auront lieues pour désigner qui sera le chef de ce village. Vous êtes ici 831 villageois, et la moyenne de joueur par village est de 1436. Vous aurez donc plus de chances de parvenir à devenir chef de village, mais devrez être plus compétent que vos adversaires, qui seront plus nombreux. Être moins nombreux présente des désavantages, mais aussi quelques avantages. Les épreuves auront lieu à 16h aujourd'hui, dans l'arène qui se trouve à l'entrée Est du village. Vous avez jusqu'à 15h30 pour vous inscrire. Passé ce délai, il sera trop tard. Je vous remercie de votre attention."
Il disparut soudainement, sans que personne n'ait eu le temps de le questionner, laissant les formulaires d'inscription à l'épreuve sur une table qui se trouvait derrière lui. Un garde du village s'est assis sur la chaise.
Il est bientôt midi, je vais rentrer chez moi pour manger, je ne pense pas m'inscrire aux épreuves pour être chef, c'est trop de responsabilités pour moi. Tiens, il y a Fred, et des personnes qui l'accompagnent, peut être quelques amis à lui, je vais aller le voir.
"Matt, comment vas-tu? Tu as écouté le discours du MJ ?
- Bien, merci. Le MJ ? C'est quoi ça encore ?
- Le Maître du Jeu, banane ! Je vais faire les présentations, donc voici Arthur."
Il s'avance et me serre la main. C'est un garçon de notre âge environ, assez grand, mais un peu fort. Ses cheveux sont de couleurs blond-roux, courts mais bouclés. Il a des grands yeux verts, et le teint un peu pâle. Il est très souriant, il paraît sympathique.
" Louis, mon frère."
Un petit gars, qui paraît un peu plus jeune que nous, assez maigre. Il est brun, aux yeux verts, et paraît tout inoffensif.
" Les jumeaux, Alex et Alexandre. "
Ils sont semblables en tout point, plutôt musclés, grands, blonds aux cheveux assez courts, coiffés en épis, avec des yeux bleus d'un regard profond.
" Julie, Charline, et Joanna. "
Elles ont toutes les trois mon âge, Julie est une petite brune aux yeux verts, elle n'est pas très souriante et paraît très timide. Charline est blonde, avec des lunettes, qui empêchent de distinguer la couleur de ses yeux. Elle n'est guère grande, mais plutôt jolie.
Et Joanna, une brune aux yeux noisette... Vraiment très belle. Elle fait à peu près ma taille. Ses cheveux sont assez longs, ils arrivent un peu plus bas que ses épaules. Elle a de très belles formes, un petit nez et des petites oreilles. Un sourire qui en séduirait plus d'un !
"Enchanté, je suis Matt ! Et bien, venez manger chez moi, on fera connaissance ! Je suis par contre désolé, je n'ai qu'une chaise et une petite table, ainsi qu'à manger que pour une personne, mais chacun prendra le nécessaire chez lui. Venez d'ici dix petites minutes le temps de tout préparer ! "
*******
Arrivés à la maison, les filles se sont proposé de faire à manger, pendant que nous rajoutions une table qu'on est allé chercher chez les jumeaux, qui sont d'ailleurs mes voisins, et que Fred et Arthur s'occupaient de prendre les chaises. Repas de midi : Viande grillée (un exploit de Julie), et haricots en salade.
La discussion tournait au départ sur l'expérience que chacun avait eu du jeu. A vrai dire, c'est Fred qui a fait la plupart des dialogues, étant donné qu'il est le seul à avoir déjà travaillé. Puis on en est venu à l'annonce du MJ, concernant le chef de village.
"Avoir comme chef de village un inconnu, commençait un des jumeau, ça m'inspire pas trop confiance, finissait l'autre. Je n'arrive toujours pas à les différencier.
-Tout à fait d'accord, il faut que l'un de nous s'inscrive aux épreuves ! Annonçait Fred. Un volontaire ?
Personne ne se proposait, mais Joanna prit la parole.
-Pourquoi pas Matt ? Fred et lui se connaissent bien, et je vois mal quelqu'un parmi nous diriger le village, mis à part lui.
-C'est bon pour nous ! Alex et Alexandre prêt à te servir !
-Arthur rejoint les rangs !
-Charline te suivra !
-Moi aussi ! Louis disait ça d'une façon enfantine, comme s'il s'agissait d'un rôle banal.
-Je ne vois pas pourquoi je serais contre ! Fred me l'a dit tout en me mettant une tape dans le dos.
-Oui... J'entends Julie pour la première fois, et elle ne dit qu'un seul mot avec une voix très basse.
-Je crois que tu n'as plus le choix ! Joanna me regardait avec un sourire narquois.
-Oui, en effet. Je ne vois pas comment je pourrais refuser maintenant. Moi qui voulais jouer tranquillement, vous venez de mettre fin à mes journées de détentes !"
Tout le monde se mit à rire, et nous avons continué ce repas en réfléchissant aux éventuelles épreuves. Une fois le repas terminé, nous sommes retournés au centre du village pour que je m'inscrive aux épreuves. Aucune information n'a été donnée sur le déroulement du concours.
*******
À 15h50, tous les concurrents étaient présents devant l'arène. Le bâtiment fait environ trois mètre de haut, et il est de forme circulaire. Le toit ne couvre que les tribunes, qui peuvent largement accueillir tout le village, tandis qu'au centre, un terrain plat est à découvert. C'est sûrement ici qu'auront lieu les épreuves. Beaucoup de villageois attendent déjà dans les tribunes, et les gardes nous font rentrer un par un en nous mesurant, et en nous pesant. On est ensuite placé suivant nos conditions : sexe, taille, poids, âge.
Il est 16h, et le MJ est apparu au milieu de l'arène.
"Chers villageois, les épreuves tant attendues vont enfin commencer. Il y en aura trois. Une épreuve écrite, de gestion d'un village. Un questionnaire de trois questions. Ensuite, il y aura une épreuve d'agilité. Vous devrez réussir un parcours qui demandera le meilleur de vous même. Pour finir, un tournoi sera organisé. Vous devrez vous battre les uns contre les autres. Et maintenant, l'épreuve écrite !"
Des tables sont apparues au milieu de l'arène, avec un papier et un crayon.
"Vous avez 2 minutes pour trouver votre place et répondre aux trois questions."
C'est la cohésion totale. Certains participants ont couru dans tout les sens sans réfléchir, alors qu'il suffisait simplement d'aller tout droit. Chaque concurrent était dans la même rangée que sa table. L'ayant compris, j'ai donc trouver ma place rapidement.
Question 1 : Vous n'avez plus de nourriture, que faites-vous ? Vous avez sept villageois avec vous, et devez juste obtenir de la nourriture, et non pas la cuisiner. Vous disposez de 3 heures.
Les sept personnes iront dans la forêt. Deux amèneront des outils afin de tailler le bois, et la pierre. D'autres iront chercher le bois et la pierre nécessaires. Ceci prendra environ 30 minutes. Ensuite, ils fabriqueront chacun une lance pour chasser. Ils feront deux groupes qui devront travailler ensemble. 4 personnes seront chargées d'effrayer et de coincer les animaux, pour les faire avancer vers les 3 autres personnes qui les tueront.
Question 2 : Un vol a eu lieu, que faites-vous ? Il n'y a aucun témoin, et les villageois collaboreront.
Je propose un poste rémunéré au voleur. Celui-ci ne sera pas punit à condition qu'il rende l'objet volé, et qu'il ne recommence pas. Il sera chargé, en cas de conflit, de voler les plans, ou objet pouvant favoriser notre victoire. Ainsi, il n'y aura pas de désavantages pour la tribu.
Question 3 : Un adversaire vous attaque. Vous n'avez ni arme, ni moyen de défense efficace contre son armée. Que faites-vous ?
J'essaye de négo...
Les deux minutes écoulées, les feuilles, tables et chaises ont disparut. Tous les concurrents sont tombés par terre, n'ayant pas le temps de réagir.
"Très bien. Aucun de vous n'a eu le temps de répondre au trois question, et j'ai retenu 37 concurrents qui participeront à la deuxième épreuve. Un foulard d'une certaine couleur apparaître devant chacun de vous, pour indiquer que vous pourrez continuer. Nous sommes donc passés de 184 à 37 concurrents en une épreuve."
Moins d'une chance sur six d'être pris. Je vois déjà des foulards apparaître devant des villageois. Au moins une trentaine de foulard est déjà apparu, je crois que c'est fini pour moi. Mes amis vont m'en vouloir, ils me pardon...
"Ouais !"
Un foulard apparait juste à mes pieds, je continue ! La deuxième épreuve d'agilité risque d'être difficile. Un parcours vient d'apparaître dans l'arène.
"Très bien, mettez vous les uns derrière les autres devant l'entrée, du plus vieil au plus jeune homme. Un numéro est écrit sur votre foulard indiquant votre place dans la file d'attente".
Le plus vieux, à vrai dire la plus vieille, est une femme, qui doit être âgée de 64 ans. Je doute qu'elle parvienne à franchir le parcours. Celui-ci est composé d'un mur de deux mètres à escalader, sans prise ni aide. Il y a ensuite un saut d'un mettre, avec une bassine d'eau en dessous. Un mur de 10 mètres à monter à l'aide d'une seule corde. Et pour finir, une poutre à franchir.
"Les 8 concurrents les plus rapides pourront participer à la troisième épreuve."
La vieille dame ne parvint jamais à franchir le premier mur, et décida d'abandonner. Beaucoup de concurrents suivirent, jusqu'à ce qu'arrive mon tour.
"Concurrent numéro 32, veuillez vous présenter s'il vous plait. Pour vous qualifier, il vous faudra battre le temps de 2 minutes et 54 secondes. 3, 2, 1, Partez !"
Comme à son habitude, le MJ ne laisse pas le temps de se préparer. Je m'élance vers le mur et décide de sauter sans m'arrêter devant pour le passer. Coup réussit, je parviens à passer sans encombre. Le saut d'un mètre me parait facile, je le passe aussi simplement que le mur. La montée du mur à la corde est sûrement épuisante, mais largement surmontable. Pas par pas, je parviens à surmonter le mur. Une fois en haut, il me reste 1 minute et 32 secondes. Je n'ai jamais été très doué pour les poutres. J'essaye une première fois en prenant mon temps, mais je tombe. Les trois fois qui suivaient donnèrent le même résultat. Il me reste 10 secondes, je décide de la passer en courant, à mes risques et périls. Je saute sur la poutre, commence les deux premiers mètres, puis bascule à gauche. Par coup de chance, je me suis rattrapé, je continue en courant et finit les trois derniers mètres facilement. Il me restait trois secondes au chrono. Deuxième épreuve réussie !
"Pour la troisième épreuve, des foulard de couleurs différentes vous ont été donnés. Cette couleur désigne votre groupe. Il y a deux couleurs : Vert et gris. Je peux voir ici trois verts pour cinq gris. Vous devrez d'abord ôter les foulards de l'équipe adverse, qui seront accrochés à leur pantalon. Concurrents, présentez-vous dans l'arène, et analyser vos équipiers. Départ dans dix secondes."
Par malchance, je fais parti de l'équipe verte. Il y a quatre hommes et une femme contre nous, et je suis le seul homme de mon équipe. J'espère que mes coéquipières seront efficaces.
"Partez ! "
Dés le départ donné, j'ai perdu une équipière. Mais la deuxième en a profiter pour prendre deux foulards adverses, étant plus réactives que les autres. Ensuite, elle a couru vers moi, qui étais de l'autre coté de l'arène. C'est ce qui a amené les deux hommes en plein sur moi, pendant que la fille adverse se battait avec mon équipière. Les deux hommes se mettent chacun d'un coté, sûrement pour attaquer en même temps. J'ai une idée. Ils se sont mit à courir dans ma direction. Je me suis donc approché d'un des deux et, juste avant qu'il me plaque, je me suis jeté dans ses jambes. Mon plan a marché, en tombant, il a entraîné son partenaire dans sa chute, et j'en ai profité pour prendre leurs foulards. En me retournant, j'ai remarqué que mon équipière en avait fait autant.
"Très bien. Maintenant qu'il n'en reste que deux, vous devrez vous battre en Duel. Non seulement, le gagnant choisira qui de lui, ou de son adversaire deviendra chef de village, mais il recevra en cadeau une épée rare : <L'épée de Danalys>. Le combat peut commencer."
Mon adversaire devait approcher des vingt ans. Elle n'a pas hésité à me foncer dessus pour me mettre un coup. Une fois par terre, elle s'est jetée sur moi pour me faire une clé de bras. J'ai réussit à me dégager avant d'être complètement bloqué, mais au lieu de la frapper j'ai reculé. Ne comprenant pas pourquoi j'ai fait ça, mon adversaire, en se relevant, n'a plus bougé. Elle a été surprise lorsque j'ai tapé trois fois à terre en criant que j'abandonnais. Tout le public criait au scandale, et demandait une raison à mon abandon.
"Désolé, mais je ne vois pas comment un village pourrait vouloir d'un chef qui n'hésite pas à frapper une femme, qui a été son équipière, et qui le sera dans le futur. Je préfère laisser cette place à celle qui m'a aidé, plutôt que de la prendre lâchement !
"-Très bien, dans ce cas, nous allons demander au concurrent numéro 14, Laetitia, de bien vouloir s'approcher".
Laetitia est une grande brune, aux formes avantageuses, et aux yeux verts. Elle paraît très inoffensive, mais nous a prouvé qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Elle est très belle aussi, et ressemble un peu à Joanna... Mais Laetitia me semble plus belle.
"Je vous remet <L'épée de Danalys>, et vous laisse l'opportunité de choisir, entre vous, et le concurrent numéro 32, Matt, qui sera le chef de village.
-Je vous remercie. À vrai dire, je ne participais que par peur qu'un idiot se retrouve à la tête du village, mais je n'ai aucune envie de diriger donc, Matt, tu m'as montré qui tu étais, et par conséquent, je fais de toi le chef de village !"
Des hourras s'ensuivirent.
En sortant de ma maison, j'ai remarqué un regroupement au centre du village. Je pense qu'un Maître du Jeu va expliquer plus clairement que notre <guide pour débutant> comment jouer, ou peut être qu'il s'agit déjà d'une annonce d'un événement. Je vais me rapprocher pour écouter. Le Maître du Jeu a la tête d'un lion, mais un corps humain. Sûrement afin de les différencier. Il est vêtu d'une chemise en cuir souple rouge, avec quelques dorures au niveau de sa poitrine. Il a aussi un short de la même matière, qui possède les mêmes décorations que sa chemise. Il s'apprête à parler.
"Chers joueurs du monde de Conquérant, je vous souhaite la bienvenue dans le premier jeu compatible avec la plateforme Virtual ! Chaque joueur, tel que vous, est à son arrivée, apparu devant un village. Chaque village doit avoir une hiérarchie, définie par un chef de village. Celui-ci devra être assez compétent pour permettre à son village de survivre, dans un premier temps, puis d'évoluer, de se défendre face aux autres villages, et de conquérir d'autres terres. Le but du jeu étant d'avoir un contrôle total sur tous les villages. J'ai avec moi quelques formulaires d'inscription. Tout villageois pensant avoir la capacité de diriger ce village devra inscrire son nom ici. Des épreuves auront lieues pour désigner qui sera le chef de ce village. Vous êtes ici 831 villageois, et la moyenne de joueur par village est de 1436. Vous aurez donc plus de chances de parvenir à devenir chef de village, mais devrez être plus compétent que vos adversaires, qui seront plus nombreux. Être moins nombreux présente des désavantages, mais aussi quelques avantages. Les épreuves auront lieu à 16h aujourd'hui, dans l'arène qui se trouve à l'entrée Est du village. Vous avez jusqu'à 15h30 pour vous inscrire. Passé ce délai, il sera trop tard. Je vous remercie de votre attention."
Il disparut soudainement, sans que personne n'ait eu le temps de le questionner, laissant les formulaires d'inscription à l'épreuve sur une table qui se trouvait derrière lui. Un garde du village s'est assis sur la chaise.
Il est bientôt midi, je vais rentrer chez moi pour manger, je ne pense pas m'inscrire aux épreuves pour être chef, c'est trop de responsabilités pour moi. Tiens, il y a Fred, et des personnes qui l'accompagnent, peut être quelques amis à lui, je vais aller le voir.
"Matt, comment vas-tu? Tu as écouté le discours du MJ ?
- Bien, merci. Le MJ ? C'est quoi ça encore ?
- Le Maître du Jeu, banane ! Je vais faire les présentations, donc voici Arthur."
Il s'avance et me serre la main. C'est un garçon de notre âge environ, assez grand, mais un peu fort. Ses cheveux sont de couleurs blond-roux, courts mais bouclés. Il a des grands yeux verts, et le teint un peu pâle. Il est très souriant, il paraît sympathique.
" Louis, mon frère."
Un petit gars, qui paraît un peu plus jeune que nous, assez maigre. Il est brun, aux yeux verts, et paraît tout inoffensif.
" Les jumeaux, Alex et Alexandre. "
Ils sont semblables en tout point, plutôt musclés, grands, blonds aux cheveux assez courts, coiffés en épis, avec des yeux bleus d'un regard profond.
" Julie, Charline, et Joanna. "
Elles ont toutes les trois mon âge, Julie est une petite brune aux yeux verts, elle n'est pas très souriante et paraît très timide. Charline est blonde, avec des lunettes, qui empêchent de distinguer la couleur de ses yeux. Elle n'est guère grande, mais plutôt jolie.
Et Joanna, une brune aux yeux noisette... Vraiment très belle. Elle fait à peu près ma taille. Ses cheveux sont assez longs, ils arrivent un peu plus bas que ses épaules. Elle a de très belles formes, un petit nez et des petites oreilles. Un sourire qui en séduirait plus d'un !
"Enchanté, je suis Matt ! Et bien, venez manger chez moi, on fera connaissance ! Je suis par contre désolé, je n'ai qu'une chaise et une petite table, ainsi qu'à manger que pour une personne, mais chacun prendra le nécessaire chez lui. Venez d'ici dix petites minutes le temps de tout préparer ! "
*******
Arrivés à la maison, les filles se sont proposé de faire à manger, pendant que nous rajoutions une table qu'on est allé chercher chez les jumeaux, qui sont d'ailleurs mes voisins, et que Fred et Arthur s'occupaient de prendre les chaises. Repas de midi : Viande grillée (un exploit de Julie), et haricots en salade.
La discussion tournait au départ sur l'expérience que chacun avait eu du jeu. A vrai dire, c'est Fred qui a fait la plupart des dialogues, étant donné qu'il est le seul à avoir déjà travaillé. Puis on en est venu à l'annonce du MJ, concernant le chef de village.
"Avoir comme chef de village un inconnu, commençait un des jumeau, ça m'inspire pas trop confiance, finissait l'autre. Je n'arrive toujours pas à les différencier.
-Tout à fait d'accord, il faut que l'un de nous s'inscrive aux épreuves ! Annonçait Fred. Un volontaire ?
Personne ne se proposait, mais Joanna prit la parole.
-Pourquoi pas Matt ? Fred et lui se connaissent bien, et je vois mal quelqu'un parmi nous diriger le village, mis à part lui.
-C'est bon pour nous ! Alex et Alexandre prêt à te servir !
-Arthur rejoint les rangs !
-Charline te suivra !
-Moi aussi ! Louis disait ça d'une façon enfantine, comme s'il s'agissait d'un rôle banal.
-Je ne vois pas pourquoi je serais contre ! Fred me l'a dit tout en me mettant une tape dans le dos.
-Oui... J'entends Julie pour la première fois, et elle ne dit qu'un seul mot avec une voix très basse.
-Je crois que tu n'as plus le choix ! Joanna me regardait avec un sourire narquois.
-Oui, en effet. Je ne vois pas comment je pourrais refuser maintenant. Moi qui voulais jouer tranquillement, vous venez de mettre fin à mes journées de détentes !"
Tout le monde se mit à rire, et nous avons continué ce repas en réfléchissant aux éventuelles épreuves. Une fois le repas terminé, nous sommes retournés au centre du village pour que je m'inscrive aux épreuves. Aucune information n'a été donnée sur le déroulement du concours.
*******
À 15h50, tous les concurrents étaient présents devant l'arène. Le bâtiment fait environ trois mètre de haut, et il est de forme circulaire. Le toit ne couvre que les tribunes, qui peuvent largement accueillir tout le village, tandis qu'au centre, un terrain plat est à découvert. C'est sûrement ici qu'auront lieu les épreuves. Beaucoup de villageois attendent déjà dans les tribunes, et les gardes nous font rentrer un par un en nous mesurant, et en nous pesant. On est ensuite placé suivant nos conditions : sexe, taille, poids, âge.
Il est 16h, et le MJ est apparu au milieu de l'arène.
"Chers villageois, les épreuves tant attendues vont enfin commencer. Il y en aura trois. Une épreuve écrite, de gestion d'un village. Un questionnaire de trois questions. Ensuite, il y aura une épreuve d'agilité. Vous devrez réussir un parcours qui demandera le meilleur de vous même. Pour finir, un tournoi sera organisé. Vous devrez vous battre les uns contre les autres. Et maintenant, l'épreuve écrite !"
Des tables sont apparues au milieu de l'arène, avec un papier et un crayon.
"Vous avez 2 minutes pour trouver votre place et répondre aux trois questions."
C'est la cohésion totale. Certains participants ont couru dans tout les sens sans réfléchir, alors qu'il suffisait simplement d'aller tout droit. Chaque concurrent était dans la même rangée que sa table. L'ayant compris, j'ai donc trouver ma place rapidement.
Question 1 : Vous n'avez plus de nourriture, que faites-vous ? Vous avez sept villageois avec vous, et devez juste obtenir de la nourriture, et non pas la cuisiner. Vous disposez de 3 heures.
Les sept personnes iront dans la forêt. Deux amèneront des outils afin de tailler le bois, et la pierre. D'autres iront chercher le bois et la pierre nécessaires. Ceci prendra environ 30 minutes. Ensuite, ils fabriqueront chacun une lance pour chasser. Ils feront deux groupes qui devront travailler ensemble. 4 personnes seront chargées d'effrayer et de coincer les animaux, pour les faire avancer vers les 3 autres personnes qui les tueront.
Question 2 : Un vol a eu lieu, que faites-vous ? Il n'y a aucun témoin, et les villageois collaboreront.
Je propose un poste rémunéré au voleur. Celui-ci ne sera pas punit à condition qu'il rende l'objet volé, et qu'il ne recommence pas. Il sera chargé, en cas de conflit, de voler les plans, ou objet pouvant favoriser notre victoire. Ainsi, il n'y aura pas de désavantages pour la tribu.
Question 3 : Un adversaire vous attaque. Vous n'avez ni arme, ni moyen de défense efficace contre son armée. Que faites-vous ?
J'essaye de négo...
Les deux minutes écoulées, les feuilles, tables et chaises ont disparut. Tous les concurrents sont tombés par terre, n'ayant pas le temps de réagir.
"Très bien. Aucun de vous n'a eu le temps de répondre au trois question, et j'ai retenu 37 concurrents qui participeront à la deuxième épreuve. Un foulard d'une certaine couleur apparaître devant chacun de vous, pour indiquer que vous pourrez continuer. Nous sommes donc passés de 184 à 37 concurrents en une épreuve."
Moins d'une chance sur six d'être pris. Je vois déjà des foulards apparaître devant des villageois. Au moins une trentaine de foulard est déjà apparu, je crois que c'est fini pour moi. Mes amis vont m'en vouloir, ils me pardon...
"Ouais !"
Un foulard apparait juste à mes pieds, je continue ! La deuxième épreuve d'agilité risque d'être difficile. Un parcours vient d'apparaître dans l'arène.
"Très bien, mettez vous les uns derrière les autres devant l'entrée, du plus vieil au plus jeune homme. Un numéro est écrit sur votre foulard indiquant votre place dans la file d'attente".
Le plus vieux, à vrai dire la plus vieille, est une femme, qui doit être âgée de 64 ans. Je doute qu'elle parvienne à franchir le parcours. Celui-ci est composé d'un mur de deux mètres à escalader, sans prise ni aide. Il y a ensuite un saut d'un mettre, avec une bassine d'eau en dessous. Un mur de 10 mètres à monter à l'aide d'une seule corde. Et pour finir, une poutre à franchir.
"Les 8 concurrents les plus rapides pourront participer à la troisième épreuve."
La vieille dame ne parvint jamais à franchir le premier mur, et décida d'abandonner. Beaucoup de concurrents suivirent, jusqu'à ce qu'arrive mon tour.
"Concurrent numéro 32, veuillez vous présenter s'il vous plait. Pour vous qualifier, il vous faudra battre le temps de 2 minutes et 54 secondes. 3, 2, 1, Partez !"
Comme à son habitude, le MJ ne laisse pas le temps de se préparer. Je m'élance vers le mur et décide de sauter sans m'arrêter devant pour le passer. Coup réussit, je parviens à passer sans encombre. Le saut d'un mètre me parait facile, je le passe aussi simplement que le mur. La montée du mur à la corde est sûrement épuisante, mais largement surmontable. Pas par pas, je parviens à surmonter le mur. Une fois en haut, il me reste 1 minute et 32 secondes. Je n'ai jamais été très doué pour les poutres. J'essaye une première fois en prenant mon temps, mais je tombe. Les trois fois qui suivaient donnèrent le même résultat. Il me reste 10 secondes, je décide de la passer en courant, à mes risques et périls. Je saute sur la poutre, commence les deux premiers mètres, puis bascule à gauche. Par coup de chance, je me suis rattrapé, je continue en courant et finit les trois derniers mètres facilement. Il me restait trois secondes au chrono. Deuxième épreuve réussie !
"Pour la troisième épreuve, des foulard de couleurs différentes vous ont été donnés. Cette couleur désigne votre groupe. Il y a deux couleurs : Vert et gris. Je peux voir ici trois verts pour cinq gris. Vous devrez d'abord ôter les foulards de l'équipe adverse, qui seront accrochés à leur pantalon. Concurrents, présentez-vous dans l'arène, et analyser vos équipiers. Départ dans dix secondes."
Par malchance, je fais parti de l'équipe verte. Il y a quatre hommes et une femme contre nous, et je suis le seul homme de mon équipe. J'espère que mes coéquipières seront efficaces.
"Partez ! "
Dés le départ donné, j'ai perdu une équipière. Mais la deuxième en a profiter pour prendre deux foulards adverses, étant plus réactives que les autres. Ensuite, elle a couru vers moi, qui étais de l'autre coté de l'arène. C'est ce qui a amené les deux hommes en plein sur moi, pendant que la fille adverse se battait avec mon équipière. Les deux hommes se mettent chacun d'un coté, sûrement pour attaquer en même temps. J'ai une idée. Ils se sont mit à courir dans ma direction. Je me suis donc approché d'un des deux et, juste avant qu'il me plaque, je me suis jeté dans ses jambes. Mon plan a marché, en tombant, il a entraîné son partenaire dans sa chute, et j'en ai profité pour prendre leurs foulards. En me retournant, j'ai remarqué que mon équipière en avait fait autant.
"Très bien. Maintenant qu'il n'en reste que deux, vous devrez vous battre en Duel. Non seulement, le gagnant choisira qui de lui, ou de son adversaire deviendra chef de village, mais il recevra en cadeau une épée rare : <L'épée de Danalys>. Le combat peut commencer."
Mon adversaire devait approcher des vingt ans. Elle n'a pas hésité à me foncer dessus pour me mettre un coup. Une fois par terre, elle s'est jetée sur moi pour me faire une clé de bras. J'ai réussit à me dégager avant d'être complètement bloqué, mais au lieu de la frapper j'ai reculé. Ne comprenant pas pourquoi j'ai fait ça, mon adversaire, en se relevant, n'a plus bougé. Elle a été surprise lorsque j'ai tapé trois fois à terre en criant que j'abandonnais. Tout le public criait au scandale, et demandait une raison à mon abandon.
"Désolé, mais je ne vois pas comment un village pourrait vouloir d'un chef qui n'hésite pas à frapper une femme, qui a été son équipière, et qui le sera dans le futur. Je préfère laisser cette place à celle qui m'a aidé, plutôt que de la prendre lâchement !
"-Très bien, dans ce cas, nous allons demander au concurrent numéro 14, Laetitia, de bien vouloir s'approcher".
Laetitia est une grande brune, aux formes avantageuses, et aux yeux verts. Elle paraît très inoffensive, mais nous a prouvé qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Elle est très belle aussi, et ressemble un peu à Joanna... Mais Laetitia me semble plus belle.
"Je vous remet <L'épée de Danalys>, et vous laisse l'opportunité de choisir, entre vous, et le concurrent numéro 32, Matt, qui sera le chef de village.
-Je vous remercie. À vrai dire, je ne participais que par peur qu'un idiot se retrouve à la tête du village, mais je n'ai aucune envie de diriger donc, Matt, tu m'as montré qui tu étais, et par conséquent, je fais de toi le chef de village !"
Des hourras s'ensuivirent.
Chapitre 3 : Les règles changent.
Une fois sorti de l'arène, je suis rentré dans ma maison virtuelle. J'avais promis à ma famille de diner avec eux, je suis donc allé me déconnecter. Il était 19h07. Mes parents et ma sœur devaient installer une mise à jour des moteurs en entrant directement dans la Virtual. Ils n'en avaient plus pour longtemps. Mais, en les attendant, assis sur un siège à l'entrée du centre de maintenance, j'ai commencé à voir toutes les équipes s'affoler, ils courraient dans tous les sens, des alarmes s'étaient mises en route. Je me suis approché d'un technicien, un ami à mon père, pour en savoir plus.
"Patrick, qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi les alarmes se sont mises en route ?
-Ecoute Matt, je n'ai pas le temps de t'expliquer, appelle ce numéro, et dis leurs d'empêcher toutes les connexions à la Virtual."
Il m'a tendu un papier avec un numéro inscrit.
"Centre de connexions, je vous écoute.
-Je suis Matt Rice, le fils de Bruno Rice et de Sandra Rice. Le centre de maintenance demande l'arrêt de toutes les connexions à la Virtual.
-Peut-on en savoir la raison, Mr Rice ?
-Je n'en sais rien, mais ça à l'air urgent. Un des techniciens m'a donné votre numéro de téléphone avec un code inscrit dessus : D0C1S0.
-Comment ! Dites leurs qu'aucune connexions ne sera tolérée jusqu'à nouvel ordre !
-Mais je peux savoir ce qu'il se passe ? "
En plein milieu de ma phrase, mon correspondant avait déjà raccroché. Je ne sais pas ce qu'il se passe, et toujours aucuns signes de ma famille. J'espère que ce n'est rien de grave. Je vais m'approcher des ordinateurs pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. J'étais dans la Virtual il y a à peine deux minutes, je n'ai pourtant rien vu de grave. Sur les ordinateurs, il est écrit "Erreur D0C1S0", le même code que sur le papier que m'a donné Patrick. En dessous, je peux voir les dernières connections et déconnexions. Plus aucune connections depuis 19h10, l'heure de mon appel. Mais... les déconnexions se sont arrêtées à 19h08. J'ai compris, le code est en fait un message : D pour déconnexion, 0 pour impossible. C pour connexion, pour tolérée. S pour sortie, 0 pour impossible... Donc, depuis 19h08, plus aucune déconnexion n'est possible. Ma famille et mes amis sont coincés dans la Virtual, et moi, coincé dans le monde réel, parce que je me suis déconnecté une minute trop tôt ! J'espère que le problème sera vite réglé.
*******
J'ai attendu assis jusqu'à environ 19h30, en regardant la télévision. Un flash spécial arrive, ils vont surement évoquer le problème.
Le président des États-Unis est sur toutes les chaines, ça à l'air plus grave que ce que je ne pensais. Le message est traduit dans toutes les langues.
"Chers amis, à l'issu du lancement mondial du jeu vidéo Conquérant, sur la plateforme Virtual, des millions de joueurs se sont présenté aux salles de jeu, afin de pouvoir participer au premier jeu donnant des sensations réelles. Mais l'heure est grave, depuis 19h08, plus aucune déconnexion n'est possible, laissant coincés dans la Virtual 6 millions 982 mille 364 joueurs. Les techniciens font tout leur possible afin de régler ce problème, mais un message audio leur a été envoyé, par le présumé coupable de ce crime.
-Chers joueurs, ou proches de ces joueurs. Je suis le responsable de ce problème système, qui est totalement volontaire. Vous, vos amis, ou votre famille êtes peut être coincés dans la Virtual, mais ne vous inquiétez pas, il y a une porte de sortie. Si vous voulez à nouveau revoir tout vos proches du monde réel, vous n'avez qu'un objectif à accomplir : finissez le jeu, et devenez le maitre du monde de Conquérant ! Bien sur d'autres règles ont été modifiées. Les joueurs qui mourront dans le jeu seront envoyés dans diverses prisons, qui apparaitront dans des villages contrôlés uniquement par des Intelligence Artificielles (IA). Les joueurs pourront les libérer, mais ce sera à leurs risques et péril, car une IA possède la force d'au moins 30 villageois. Autre chose, tout village n'ayant pas son chef présent dans le jeu, sera instantanément détruit, et les villageois auront 24 heures pour trouver refuge dans un autre village, si non quoi, ils seront emprisonnés. Sur ce, bonne soirée, et que le jeu commence ! "
Il a finit son discours avec un rire plutôt sadique. Le président reprend la parole.
"Mes amis, comme je le disait il y a peu de temps, l'heure est grave. Nos agents les plus performants cherchent à localiser le criminel, tandis que les techniciens cherchent un moyen pour autoriser à nouveau les déconnexions. Afin que plus aucune personne ne soit coincée dans le jeu, les connexions ne seront plus possible."
Le discours terminé, un numéro défila sur les écrans, prévenant qu'en cas d'informations pouvant être utile pour retrouver le criminel, ou pour aider à évacuer les joueurs de la Virtual, un numéro était disponible.
Maintenant c'est sur, je ne reverrais ni mes amis, ni ma famille avant longtemps, à moins que je retourne dans la Virtual. Oui, je dois y aller. J'ai été nommé chef de village, et si je n'y vais pas, mes amis risquent d'être coincés à vie dans une prison dont on ne sait rien ! Il faut que je trouve Patrick, il pourra peut être m'aider. Tiens d'ailleurs, le voilà, il vient vers moi.
"Matt, tu viens surement d'apprendre ce qu'il se passe grâce à la télévision. Je t'hébergerais jusqu'à ce que le problème soit réglé.
-Non, Patrick. Mes parents, ma sœur, mes amis, et des millions de personnes sont bloquées dans le jeu. J'ai aussi été nommé chef de village, et plus de 800 personnes dépendent de moi. S'il te plait, laisse-moi y aller, je dois les aider !
-Je suis désolé Matt, mais c'est impossible. Je n'aurais jamais l'autorisation de te laisser entrer dans la Virtual, et de toute façon, je ne prendrais pas ce risque. Attends-moi là, je reviens dans un petit moment."
Il repartit en courant. Ne voulant pas attendre des mois que le problème soit réglé, j'ai décidé de trouver par moi-même le moyen de rentrer dans la Virtual. J'ai déjà vu des centaines de fois mes parents envoyer quelqu'un dans un film, ça ne doit pas être différent pour le jeu. Mais les machines sont toutes gardées. Ma sœur m'avait expliqué que les Virtual demandant des réparations étaient entreposées en dessous de la salle de jeu. Espérons qu'il y en ait une en état de marche. Il y a un ascenseur qui mène au sous-sol, je vais l'utiliser. Si je me souviens bien, il y a un code à taper pour pouvoir descendre au sous-sol. Ma sœur me l'avait aussi déjà dit. Il me semble qu'il y a un code par agent, que chacun choisissait. Avec ce que m'a dit ma sœur, et ce que je sais sur elle, je ne devrais pas avoir de mal à trouver. Sa date de naissance... 07092065. Un message "CODE INCORRECT" est apparu. Je vais réessayer avec la date de naissance de son copain, 03052064. "CODE INCORRECT". Je me souviens qu'elle m'avait dit "Souviens-toi que je t'aime Matt", mais en quoi ça peut m'aider ? Je vais essayer ma date de naissance, 04142067. "CODE INCORRECT". Qu'est ce que ça peut être ... Souviens-toi que je t'aime... Souviens-toi que je t'aime... Oui, j'ai trouvé ! Elle m'avait offert un collier avec un cœur, et ce jour-là, elle m'avait dit "Il représente tout l'amour qu'une sœur peut avoir pour son frère. ". C'était trois jours après mes 16 ans, qu'elle avait d'ailleurs oublié. Le 07142082. "CODE CORRECT". Super ! Je descends enfin.
Une fois au sous-sol, à la sortie de l'ascenseur, il y a un grand couloir avec de nombreuses portes. Sur chacune d'elles est écrit un numéro, mais la plupart sont fermées. Les seules portes ouvertes sont celles qui mènent dans des pièces vides. Jusqu'à maintenant, je n'ai croisé encore personne, mais j'entends des personnes parler. Je vais essayer de m'approcher afin de savoir ce qu'il y a derrière les portes. En m'approchant, je surprends deux techniciens en train de discuter.
"Mais je te dis que c'est inutile de monter la Virtual numéro 1865, puisque de toute façon, aucune connexions n'est tolérée. Laisse tomber et viens donc boire un verre. On la remontera plus tard.
-Mais notre boulot est de transporter toutes les Virtual en état de marche au premier étage. Ce n'est pas long, ça nous prends cinq minutes, si on le fait maintenant, on sera débarrassé !
-Bon d'accord, on va se prendre un café, et ensuite, on la monte. Mais prenons une petite pause avant.
-On vient de commencer..."
Bon, super. J'ai environ cinq minutes pour trouver la Virtual numéro 1865, et réussir à la faire marcher. Espérons que la porte soit ouverte. Si j'ai bien compris, les numéros de portes fonctionnent de la même manière que dans un bateau. Derrière moi, il y a le numéro 1640, qui est pair. Donc de l'autre coté se trouvent les impairs, il suffira juste de retrouver le bon numéro ensuite. Il y a peut être d'autres techniciens qui rodent, il faudra que je fasse attention.
En allant de l'autre coté du couloir, je n'ai croisé personne, mais en remontant vers le numéro que je cherche, j'ai entendu des bruits derrière moi.
"Hey ! Vous là bas !"
Un technicien m'a repéré. Je pars en courant du coté voulu, mais si d'autres techniciens sont là, je serais pris au piège. Une alarme s'est mise en route. En regardant derrière moi, j'ai vu que le technicien ne me suivait pas. J'ai donc une chance d'arriver à destination avant qu'on ne me trouve, et maintenant, on oublie la discrétion. J'arrive devant la porte 1865, et par chance, elle est ouverte, surement pour permettre aux techniciens que j'ai croisé tout à l'heure de la déplacer. Elle est encore branchée, il ne me reste plus qu'à comprendre comment la mettre en marche. J'entends des voix, il faut que je me dépêche. On appuie sur le bouton "marche/arrêt", ensuite on règle la sensibilité, c'est elle qui permet de limiter la douleur. Elle est bloquée sur maximum, si je rentre dans la Virtual, et que je meurs dans le jeu, il y a de grandes chances que je meurs en vrai...
Ah, pas le temps de penser à ça ! Je me déshabille, et je me lance !
"Scan en cours, Matt Rice reconnu. Préparation de l'enveloppe corporelle. Chargement du monde virtuel. Enclenchement de la connexion dans 10 secondes... 5 secondes..."
J'entends la porte s'ouvrir brusquement, et je reconnais la voix de Patrick.
"Matt, non !
-4 secondes... 3 secondes...
-Pourquoi tu fais ça ?
-1 seconde... Connexion réussie, bonne partie."
"Patrick, qu'est ce qu'il se passe ? Pourquoi les alarmes se sont mises en route ?
-Ecoute Matt, je n'ai pas le temps de t'expliquer, appelle ce numéro, et dis leurs d'empêcher toutes les connexions à la Virtual."
Il m'a tendu un papier avec un numéro inscrit.
"Centre de connexions, je vous écoute.
-Je suis Matt Rice, le fils de Bruno Rice et de Sandra Rice. Le centre de maintenance demande l'arrêt de toutes les connexions à la Virtual.
-Peut-on en savoir la raison, Mr Rice ?
-Je n'en sais rien, mais ça à l'air urgent. Un des techniciens m'a donné votre numéro de téléphone avec un code inscrit dessus : D0C1S0.
-Comment ! Dites leurs qu'aucune connexions ne sera tolérée jusqu'à nouvel ordre !
-Mais je peux savoir ce qu'il se passe ? "
En plein milieu de ma phrase, mon correspondant avait déjà raccroché. Je ne sais pas ce qu'il se passe, et toujours aucuns signes de ma famille. J'espère que ce n'est rien de grave. Je vais m'approcher des ordinateurs pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. J'étais dans la Virtual il y a à peine deux minutes, je n'ai pourtant rien vu de grave. Sur les ordinateurs, il est écrit "Erreur D0C1S0", le même code que sur le papier que m'a donné Patrick. En dessous, je peux voir les dernières connections et déconnexions. Plus aucune connections depuis 19h10, l'heure de mon appel. Mais... les déconnexions se sont arrêtées à 19h08. J'ai compris, le code est en fait un message : D pour déconnexion, 0 pour impossible. C pour connexion, pour tolérée. S pour sortie, 0 pour impossible... Donc, depuis 19h08, plus aucune déconnexion n'est possible. Ma famille et mes amis sont coincés dans la Virtual, et moi, coincé dans le monde réel, parce que je me suis déconnecté une minute trop tôt ! J'espère que le problème sera vite réglé.
*******
J'ai attendu assis jusqu'à environ 19h30, en regardant la télévision. Un flash spécial arrive, ils vont surement évoquer le problème.
Le président des États-Unis est sur toutes les chaines, ça à l'air plus grave que ce que je ne pensais. Le message est traduit dans toutes les langues.
"Chers amis, à l'issu du lancement mondial du jeu vidéo Conquérant, sur la plateforme Virtual, des millions de joueurs se sont présenté aux salles de jeu, afin de pouvoir participer au premier jeu donnant des sensations réelles. Mais l'heure est grave, depuis 19h08, plus aucune déconnexion n'est possible, laissant coincés dans la Virtual 6 millions 982 mille 364 joueurs. Les techniciens font tout leur possible afin de régler ce problème, mais un message audio leur a été envoyé, par le présumé coupable de ce crime.
-Chers joueurs, ou proches de ces joueurs. Je suis le responsable de ce problème système, qui est totalement volontaire. Vous, vos amis, ou votre famille êtes peut être coincés dans la Virtual, mais ne vous inquiétez pas, il y a une porte de sortie. Si vous voulez à nouveau revoir tout vos proches du monde réel, vous n'avez qu'un objectif à accomplir : finissez le jeu, et devenez le maitre du monde de Conquérant ! Bien sur d'autres règles ont été modifiées. Les joueurs qui mourront dans le jeu seront envoyés dans diverses prisons, qui apparaitront dans des villages contrôlés uniquement par des Intelligence Artificielles (IA). Les joueurs pourront les libérer, mais ce sera à leurs risques et péril, car une IA possède la force d'au moins 30 villageois. Autre chose, tout village n'ayant pas son chef présent dans le jeu, sera instantanément détruit, et les villageois auront 24 heures pour trouver refuge dans un autre village, si non quoi, ils seront emprisonnés. Sur ce, bonne soirée, et que le jeu commence ! "
Il a finit son discours avec un rire plutôt sadique. Le président reprend la parole.
"Mes amis, comme je le disait il y a peu de temps, l'heure est grave. Nos agents les plus performants cherchent à localiser le criminel, tandis que les techniciens cherchent un moyen pour autoriser à nouveau les déconnexions. Afin que plus aucune personne ne soit coincée dans le jeu, les connexions ne seront plus possible."
Le discours terminé, un numéro défila sur les écrans, prévenant qu'en cas d'informations pouvant être utile pour retrouver le criminel, ou pour aider à évacuer les joueurs de la Virtual, un numéro était disponible.
Maintenant c'est sur, je ne reverrais ni mes amis, ni ma famille avant longtemps, à moins que je retourne dans la Virtual. Oui, je dois y aller. J'ai été nommé chef de village, et si je n'y vais pas, mes amis risquent d'être coincés à vie dans une prison dont on ne sait rien ! Il faut que je trouve Patrick, il pourra peut être m'aider. Tiens d'ailleurs, le voilà, il vient vers moi.
"Matt, tu viens surement d'apprendre ce qu'il se passe grâce à la télévision. Je t'hébergerais jusqu'à ce que le problème soit réglé.
-Non, Patrick. Mes parents, ma sœur, mes amis, et des millions de personnes sont bloquées dans le jeu. J'ai aussi été nommé chef de village, et plus de 800 personnes dépendent de moi. S'il te plait, laisse-moi y aller, je dois les aider !
-Je suis désolé Matt, mais c'est impossible. Je n'aurais jamais l'autorisation de te laisser entrer dans la Virtual, et de toute façon, je ne prendrais pas ce risque. Attends-moi là, je reviens dans un petit moment."
Il repartit en courant. Ne voulant pas attendre des mois que le problème soit réglé, j'ai décidé de trouver par moi-même le moyen de rentrer dans la Virtual. J'ai déjà vu des centaines de fois mes parents envoyer quelqu'un dans un film, ça ne doit pas être différent pour le jeu. Mais les machines sont toutes gardées. Ma sœur m'avait expliqué que les Virtual demandant des réparations étaient entreposées en dessous de la salle de jeu. Espérons qu'il y en ait une en état de marche. Il y a un ascenseur qui mène au sous-sol, je vais l'utiliser. Si je me souviens bien, il y a un code à taper pour pouvoir descendre au sous-sol. Ma sœur me l'avait aussi déjà dit. Il me semble qu'il y a un code par agent, que chacun choisissait. Avec ce que m'a dit ma sœur, et ce que je sais sur elle, je ne devrais pas avoir de mal à trouver. Sa date de naissance... 07092065. Un message "CODE INCORRECT" est apparu. Je vais réessayer avec la date de naissance de son copain, 03052064. "CODE INCORRECT". Je me souviens qu'elle m'avait dit "Souviens-toi que je t'aime Matt", mais en quoi ça peut m'aider ? Je vais essayer ma date de naissance, 04142067. "CODE INCORRECT". Qu'est ce que ça peut être ... Souviens-toi que je t'aime... Souviens-toi que je t'aime... Oui, j'ai trouvé ! Elle m'avait offert un collier avec un cœur, et ce jour-là, elle m'avait dit "Il représente tout l'amour qu'une sœur peut avoir pour son frère. ". C'était trois jours après mes 16 ans, qu'elle avait d'ailleurs oublié. Le 07142082. "CODE CORRECT". Super ! Je descends enfin.
Une fois au sous-sol, à la sortie de l'ascenseur, il y a un grand couloir avec de nombreuses portes. Sur chacune d'elles est écrit un numéro, mais la plupart sont fermées. Les seules portes ouvertes sont celles qui mènent dans des pièces vides. Jusqu'à maintenant, je n'ai croisé encore personne, mais j'entends des personnes parler. Je vais essayer de m'approcher afin de savoir ce qu'il y a derrière les portes. En m'approchant, je surprends deux techniciens en train de discuter.
"Mais je te dis que c'est inutile de monter la Virtual numéro 1865, puisque de toute façon, aucune connexions n'est tolérée. Laisse tomber et viens donc boire un verre. On la remontera plus tard.
-Mais notre boulot est de transporter toutes les Virtual en état de marche au premier étage. Ce n'est pas long, ça nous prends cinq minutes, si on le fait maintenant, on sera débarrassé !
-Bon d'accord, on va se prendre un café, et ensuite, on la monte. Mais prenons une petite pause avant.
-On vient de commencer..."
Bon, super. J'ai environ cinq minutes pour trouver la Virtual numéro 1865, et réussir à la faire marcher. Espérons que la porte soit ouverte. Si j'ai bien compris, les numéros de portes fonctionnent de la même manière que dans un bateau. Derrière moi, il y a le numéro 1640, qui est pair. Donc de l'autre coté se trouvent les impairs, il suffira juste de retrouver le bon numéro ensuite. Il y a peut être d'autres techniciens qui rodent, il faudra que je fasse attention.
En allant de l'autre coté du couloir, je n'ai croisé personne, mais en remontant vers le numéro que je cherche, j'ai entendu des bruits derrière moi.
"Hey ! Vous là bas !"
Un technicien m'a repéré. Je pars en courant du coté voulu, mais si d'autres techniciens sont là, je serais pris au piège. Une alarme s'est mise en route. En regardant derrière moi, j'ai vu que le technicien ne me suivait pas. J'ai donc une chance d'arriver à destination avant qu'on ne me trouve, et maintenant, on oublie la discrétion. J'arrive devant la porte 1865, et par chance, elle est ouverte, surement pour permettre aux techniciens que j'ai croisé tout à l'heure de la déplacer. Elle est encore branchée, il ne me reste plus qu'à comprendre comment la mettre en marche. J'entends des voix, il faut que je me dépêche. On appuie sur le bouton "marche/arrêt", ensuite on règle la sensibilité, c'est elle qui permet de limiter la douleur. Elle est bloquée sur maximum, si je rentre dans la Virtual, et que je meurs dans le jeu, il y a de grandes chances que je meurs en vrai...
Ah, pas le temps de penser à ça ! Je me déshabille, et je me lance !
"Scan en cours, Matt Rice reconnu. Préparation de l'enveloppe corporelle. Chargement du monde virtuel. Enclenchement de la connexion dans 10 secondes... 5 secondes..."
J'entends la porte s'ouvrir brusquement, et je reconnais la voix de Patrick.
"Matt, non !
-4 secondes... 3 secondes...
-Pourquoi tu fais ça ?
-1 seconde... Connexion réussie, bonne partie."
Chapitre 4 : Chef de village
"Il s'est réveillé ! Les amis, Matt est revenu !"
En me réveillant, Louis était penché sur moi, dans ma maison. Sans doute attendait-il que je sois de retour pour guider le village. Il me prit par le bras et m'entraîna en dehors de ma chambre. À ma grande surprise, tous mes amis étaient dans mon salon, même Laetitia était présente.
"Matt ! On a bien cru que tu nous avais abandonné. Un hologramme géant est apparu dans le ciel, et nous a expliqué qu'on ne pouvait ni se déconnecter, ni se connecter. Comment as-tu fait ? Fred me dit ça comme s'il était soulagé de me revoir.
-Et bien... Disons que j'ai enfreint la règle. Comment va le village ?
-J'espère que tu apportes de bonnes nouvelles, car ils ont bien besoin d'être rassurés. La plupart son effrayés et tournent en rond tout en réfléchissant. D'autres ont déjà fait leurs valises pour partir dans un autre village, croyant que tu ne reviendrais pas. Certains pleurent aussi, mais le plus mauvais, certains sont devenus fou. Ils poussent tout le monde, crient sur les passants, ou tapent à tout bout de champs. On les a enfermé dans l'arène pendent ton absence.
-Merci Arthur. Réunissez tout le monde sur la place du village, je pense que leur parler un peu les rassurera."
Il était 21h34, et donner un discours devant des personnes fatiguées, et apeurées n'allait pas être une partie de plaisir, mais ça fait partie de mon nouveau rôle de chef.
"Bonjour à tous, je vous remercie d'être venu par une heure aussi tardive pour m'écouter. Je suis au courant des évènements, et est réussi à enfreindre la règle pour me connecter et vous aider. Je n'ai pas fait ça seulement pour éviter que certains d'entre vous disent de moi que je suis un lâche, que je vous aie abandonné. Non, je suis revenu car j'ai ici des amis, de la famille, et un village qui comptent sur moi. Je suis revenu car je sais qu'ensemble nous avons nos chances de gagner ce jeu. Je suis revenu car vous aviez besoin d'un chef de village sur qui compter, d'un chef de village qui vous a montré ce qu'il sait faire, ce qu'il vaut. Je suis au courant de ce qu'il se passe, je sais que nous ne pourrons pas sortir de ce jeu tant que nous ne l'aurons pas gagné, et je sais que certains de vous ne pourront pas revoir leurs familles, ou leurs amis avant un long moment. Mais ne sombrez pas dans la tristesse, la folie ou la peur, c'est inutile. Ce n'est pas en se décourageant qu'on a une chance de réussir. Gardez espoir, et faites-moi confiance, je vous promets de réussir à vous sortir de là. Allez vous reposer, et demain, nous commencerons notre ascension pour aller jusqu'au sommet du jeu."
Tous rentrèrent chez eux, et le soir, il n'y eu ni pleures, ni cris de folie, ni aucun bruit dans le village. La peur n'avait pas résisté face à la puissance des mots.
*******
Il est bientôt huit heures, et je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Il m'était impossible de dormir, les pensées fusaient dans ma tête, et la peur de faillir à ma tâche me paralysait. Je décidais donc de me lever, afin de prendre l'air. Il fallait une hiérarchie dans ce village, un chef de village ne pouvait pas tout assumer seul, il y avait trop de terrains inconnus pour que ce soit possible. J'ai donc choisi d'ouvrir le guide des débutants afin de m'informer sur le mode de fonctionnement de la Virtual, les possibilités que nous avons sur ce monde. Et voilà ce que j'ai pu en retirer :
Chaque village doit subvenir à ses besoins. L'eau est présente en quantité infini dans les puits. La nourriture doit provenir de la chasse ou des récoltes de champs. L'argent se récolte sur n'importe quel IA, ou peut se trouver aléatoirement dans les coffres. Celui-ci permet de se procurer armes et armures, ainsi que d'acheter des biens tels que de la nourriture. Il peut encore servir à payer des mercenaires, si des joueurs décident de le devenir. Il appartient au chef du village de décider si un travail doit être rémunéré ou non, il est aussi son rôle de gérer l'argent du village, qu'il peut obtenir en imposant des taxes, ou en gagnant des batailles face à d'autres villages. Grâce à l'argent du village, il sera possible d'améliorer des bâtiments comme la forge, les armureries, la muraille, la place centrale. Pour cela, il suffit de verser de l'argent au marché du monde, à partir du marché de chaque village. Ensuite, les villageois devront assurer la construction du bâtiment. L'élargissement du village est automatique, chaque fois qu'un bâtiment est construit, le village s'agrandit sans qu'il n'y ait besoin de détruire puis de rebâtir la muraille.
Pour ce qui est des combats : Une fois l'aide des débutants désactivée, les attaques entre villages seront possible. L'attaquant peut perdre son armée, mais ne peut pas perdre son village tant qu'un autre village attaquant ne vient pas le lui arracher. L'attaqué peut lui perdre son village, ainsi que tout ses biens. Il est possible que lorsqu'un village décide d'en attaquer un autre, et que tous les soldats sont à l'extérieur, le village soit assiégé. Une fois les soldats revenus de leur campagne, ils pourront essayer de reprendre leur village pris par l'ennemi pendent leur absence.
Il y aura donc deux grands sujets à traiter : la gestion du village, et la stratégie de guerre à adopter. L'avantage, c'est que je sais déjà comment je vais gérer mon village. Tout m'est venu naturellement cette nuit. Le désavantage est que je n'arrive pas à me décider sur la stratégie de guerre à adopter. Mais je me concentrerais sur cela plus tard, pour le moment, je dois me focaliser sur l'organisation à adopter.
*******
En arrivant sur la grande place, je remarquais que certaines personnes attendaient déjà devant l'estrade publique. Peut-être voulaient-ils que je leur annonce comment nous allions agir. Je leur ai donc demandé de réunir tout le monde ici à 10 heures, afin de ne faire qu'un seul discours, et de ne pas perdre de temps. D'ailleurs, en parlant de ça, il est déjà 9h43 ! J'aurais du vérifier avant de les envoyer chercher le reste du village. À cause de mes idioties, je n'ai presque pas de temps pour me préparer... J'ai l'impression que je vais vite m'habituer à devoir improviser !
Les dix-sept courtes minutes écoulées, le village se présenta devant moi.
"Bonjour à tous ! J'espère que la nuit ne vous a pas paru trop courte, car on a du pain sur la planche aujourd'hui. Nous allons établir une hiérarchie aujourd'hui, et j'aurais besoin de volontaires dans plusieurs domaines différents. Tout d'abord, parlons politique. Je vais être franc, aucun conseil, ou aucune assemblée ne sera créée. C'est de la perte de temps inventée pour les idiots qui sont incapables d'agir, et qui mentent aux peuples en remettant cela sur la faute à Dame Réflexion. Si quelque chose vous déplait dans ma façon d'agir, vous n'aurez qu'une seule façon de faire changer les choses. Vous devrez venir me voir, en m'expliquant ce qui ne va pas, et en proposant une solution. Si vous n'avez pas mieux à proposer que ce que j'ai mit en place, tant pis, rien ne changera. Des murmures de mécontentement s'entendaient, et j'attendais que le silence se fasse pour continuer.
Maintenant, parlons de l'économie, des travaux, et tout ce qui à un rapport avec ces sujets. D'après le guide, il appartient au chef de village de décider quel genre d'économie choisir. Tous les salaires dus aux travaux seront supprimés. Seule votre efficacité sera primée. Une personne travaillant le minimum, et ne faisant rien pour aider le bon fonctionnement du village ne recevra pas d'argent. Une personne faisant de son mieux pour le village sera primé, et aura de l'argent. Celui-ci ne servira pas pour acheter les armes, la nourriture, les armures, ou tout ce qui est vital. Il pourra être utilisé seulement pour les loisirs, comme par exemple voir un spectacle dans l'arène, ou assister à une pièce de théâtre. La nourriture, les armes, les armures, les vêtements et les meubles seront donnés équitablement par le village, grâce à l'argent récoltés par vos travaux. De cette manière, plus vous travaillerez, et donc plus vous permettrez au village de gagner de l'argent, plus vous aurez de chance de profiter des différents loisirs qu'offrent le village. C'est donnant-donnant, et de cette manière, il n'y aura pas de jaloux, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même ! Cette fois-ci, aucun bruit ne se fit entendre.
Pour les entraînements, nous avons assez d'argent de base pour approvisionner tout le village en arme de base : épées, arcs, flèches, boucliers, armures. Je demande à tout ceux ayant eu l'expérience de manier l'un de ces objets de venir me voir après ce discours. Ils auront la lourde tâche d'entraîner tous les villageois au combat, ou à la chasse.
Il en sera de même pour les domaines suivant : l'agriculture, la stratégie de chasse, la médecine grâce aux plantes, les domaines de constructions de bâtiments, ou de meubles, la forge d'équipement, et d'autres pouvant servir.
Chaque villageois aura des obligations :
Pour les villageois n'ayant pas de rôles respectifs : Vous devrez choisir un métier parmi les suivants, chasseur, fermier, constructeur, forgeron, médecin. Chacun de vous devra passer un jour sur deux au travail, ainsi qu'une demi-journée tous les deux jours à s'entraîner. Rien ne vous empêche d'y passer plus de temps.
Pour ceux qui viendront me voir après ce discours, afin d'obtenir un rôle particulier et de former les autres villageois aux différents métiers ou arts : Vous devrez être libre de 8h à midi, et de 14h à 20h pour former chaque villageois qui le demande. Vous n'aurez que cette tâche à accomplir, et pourrez profiter du temps restant, s'il y en a, comme bon vous semble."
Une fois le discours terminé, plusieurs villageois sont venus me voir. Aucune subjection ne se faisait entendre, et nous avons eu la chance d'avoir au moins un formateur dans chaque métier, ou art.
J'étais satisfait, et cela pour une seule raison. Les villageois me faisaient confiance, ne discutaient pas mes ordres, et comprenaient intelligemment que je faisais de mon mieux pour eux. J'ai sûrement hérité du meilleur village qu'il soit, il n'avait fallu que quelques jours pour que nous passions de parfait inconnus à une sorte de grande famille. Le hasard avait bien fait les choses.
En me réveillant, Louis était penché sur moi, dans ma maison. Sans doute attendait-il que je sois de retour pour guider le village. Il me prit par le bras et m'entraîna en dehors de ma chambre. À ma grande surprise, tous mes amis étaient dans mon salon, même Laetitia était présente.
"Matt ! On a bien cru que tu nous avais abandonné. Un hologramme géant est apparu dans le ciel, et nous a expliqué qu'on ne pouvait ni se déconnecter, ni se connecter. Comment as-tu fait ? Fred me dit ça comme s'il était soulagé de me revoir.
-Et bien... Disons que j'ai enfreint la règle. Comment va le village ?
-J'espère que tu apportes de bonnes nouvelles, car ils ont bien besoin d'être rassurés. La plupart son effrayés et tournent en rond tout en réfléchissant. D'autres ont déjà fait leurs valises pour partir dans un autre village, croyant que tu ne reviendrais pas. Certains pleurent aussi, mais le plus mauvais, certains sont devenus fou. Ils poussent tout le monde, crient sur les passants, ou tapent à tout bout de champs. On les a enfermé dans l'arène pendent ton absence.
-Merci Arthur. Réunissez tout le monde sur la place du village, je pense que leur parler un peu les rassurera."
Il était 21h34, et donner un discours devant des personnes fatiguées, et apeurées n'allait pas être une partie de plaisir, mais ça fait partie de mon nouveau rôle de chef.
"Bonjour à tous, je vous remercie d'être venu par une heure aussi tardive pour m'écouter. Je suis au courant des évènements, et est réussi à enfreindre la règle pour me connecter et vous aider. Je n'ai pas fait ça seulement pour éviter que certains d'entre vous disent de moi que je suis un lâche, que je vous aie abandonné. Non, je suis revenu car j'ai ici des amis, de la famille, et un village qui comptent sur moi. Je suis revenu car je sais qu'ensemble nous avons nos chances de gagner ce jeu. Je suis revenu car vous aviez besoin d'un chef de village sur qui compter, d'un chef de village qui vous a montré ce qu'il sait faire, ce qu'il vaut. Je suis au courant de ce qu'il se passe, je sais que nous ne pourrons pas sortir de ce jeu tant que nous ne l'aurons pas gagné, et je sais que certains de vous ne pourront pas revoir leurs familles, ou leurs amis avant un long moment. Mais ne sombrez pas dans la tristesse, la folie ou la peur, c'est inutile. Ce n'est pas en se décourageant qu'on a une chance de réussir. Gardez espoir, et faites-moi confiance, je vous promets de réussir à vous sortir de là. Allez vous reposer, et demain, nous commencerons notre ascension pour aller jusqu'au sommet du jeu."
Tous rentrèrent chez eux, et le soir, il n'y eu ni pleures, ni cris de folie, ni aucun bruit dans le village. La peur n'avait pas résisté face à la puissance des mots.
*******
Il est bientôt huit heures, et je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Il m'était impossible de dormir, les pensées fusaient dans ma tête, et la peur de faillir à ma tâche me paralysait. Je décidais donc de me lever, afin de prendre l'air. Il fallait une hiérarchie dans ce village, un chef de village ne pouvait pas tout assumer seul, il y avait trop de terrains inconnus pour que ce soit possible. J'ai donc choisi d'ouvrir le guide des débutants afin de m'informer sur le mode de fonctionnement de la Virtual, les possibilités que nous avons sur ce monde. Et voilà ce que j'ai pu en retirer :
Chaque village doit subvenir à ses besoins. L'eau est présente en quantité infini dans les puits. La nourriture doit provenir de la chasse ou des récoltes de champs. L'argent se récolte sur n'importe quel IA, ou peut se trouver aléatoirement dans les coffres. Celui-ci permet de se procurer armes et armures, ainsi que d'acheter des biens tels que de la nourriture. Il peut encore servir à payer des mercenaires, si des joueurs décident de le devenir. Il appartient au chef du village de décider si un travail doit être rémunéré ou non, il est aussi son rôle de gérer l'argent du village, qu'il peut obtenir en imposant des taxes, ou en gagnant des batailles face à d'autres villages. Grâce à l'argent du village, il sera possible d'améliorer des bâtiments comme la forge, les armureries, la muraille, la place centrale. Pour cela, il suffit de verser de l'argent au marché du monde, à partir du marché de chaque village. Ensuite, les villageois devront assurer la construction du bâtiment. L'élargissement du village est automatique, chaque fois qu'un bâtiment est construit, le village s'agrandit sans qu'il n'y ait besoin de détruire puis de rebâtir la muraille.
Pour ce qui est des combats : Une fois l'aide des débutants désactivée, les attaques entre villages seront possible. L'attaquant peut perdre son armée, mais ne peut pas perdre son village tant qu'un autre village attaquant ne vient pas le lui arracher. L'attaqué peut lui perdre son village, ainsi que tout ses biens. Il est possible que lorsqu'un village décide d'en attaquer un autre, et que tous les soldats sont à l'extérieur, le village soit assiégé. Une fois les soldats revenus de leur campagne, ils pourront essayer de reprendre leur village pris par l'ennemi pendent leur absence.
Il y aura donc deux grands sujets à traiter : la gestion du village, et la stratégie de guerre à adopter. L'avantage, c'est que je sais déjà comment je vais gérer mon village. Tout m'est venu naturellement cette nuit. Le désavantage est que je n'arrive pas à me décider sur la stratégie de guerre à adopter. Mais je me concentrerais sur cela plus tard, pour le moment, je dois me focaliser sur l'organisation à adopter.
*******
En arrivant sur la grande place, je remarquais que certaines personnes attendaient déjà devant l'estrade publique. Peut-être voulaient-ils que je leur annonce comment nous allions agir. Je leur ai donc demandé de réunir tout le monde ici à 10 heures, afin de ne faire qu'un seul discours, et de ne pas perdre de temps. D'ailleurs, en parlant de ça, il est déjà 9h43 ! J'aurais du vérifier avant de les envoyer chercher le reste du village. À cause de mes idioties, je n'ai presque pas de temps pour me préparer... J'ai l'impression que je vais vite m'habituer à devoir improviser !
Les dix-sept courtes minutes écoulées, le village se présenta devant moi.
"Bonjour à tous ! J'espère que la nuit ne vous a pas paru trop courte, car on a du pain sur la planche aujourd'hui. Nous allons établir une hiérarchie aujourd'hui, et j'aurais besoin de volontaires dans plusieurs domaines différents. Tout d'abord, parlons politique. Je vais être franc, aucun conseil, ou aucune assemblée ne sera créée. C'est de la perte de temps inventée pour les idiots qui sont incapables d'agir, et qui mentent aux peuples en remettant cela sur la faute à Dame Réflexion. Si quelque chose vous déplait dans ma façon d'agir, vous n'aurez qu'une seule façon de faire changer les choses. Vous devrez venir me voir, en m'expliquant ce qui ne va pas, et en proposant une solution. Si vous n'avez pas mieux à proposer que ce que j'ai mit en place, tant pis, rien ne changera. Des murmures de mécontentement s'entendaient, et j'attendais que le silence se fasse pour continuer.
Maintenant, parlons de l'économie, des travaux, et tout ce qui à un rapport avec ces sujets. D'après le guide, il appartient au chef de village de décider quel genre d'économie choisir. Tous les salaires dus aux travaux seront supprimés. Seule votre efficacité sera primée. Une personne travaillant le minimum, et ne faisant rien pour aider le bon fonctionnement du village ne recevra pas d'argent. Une personne faisant de son mieux pour le village sera primé, et aura de l'argent. Celui-ci ne servira pas pour acheter les armes, la nourriture, les armures, ou tout ce qui est vital. Il pourra être utilisé seulement pour les loisirs, comme par exemple voir un spectacle dans l'arène, ou assister à une pièce de théâtre. La nourriture, les armes, les armures, les vêtements et les meubles seront donnés équitablement par le village, grâce à l'argent récoltés par vos travaux. De cette manière, plus vous travaillerez, et donc plus vous permettrez au village de gagner de l'argent, plus vous aurez de chance de profiter des différents loisirs qu'offrent le village. C'est donnant-donnant, et de cette manière, il n'y aura pas de jaloux, vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même ! Cette fois-ci, aucun bruit ne se fit entendre.
Pour les entraînements, nous avons assez d'argent de base pour approvisionner tout le village en arme de base : épées, arcs, flèches, boucliers, armures. Je demande à tout ceux ayant eu l'expérience de manier l'un de ces objets de venir me voir après ce discours. Ils auront la lourde tâche d'entraîner tous les villageois au combat, ou à la chasse.
Il en sera de même pour les domaines suivant : l'agriculture, la stratégie de chasse, la médecine grâce aux plantes, les domaines de constructions de bâtiments, ou de meubles, la forge d'équipement, et d'autres pouvant servir.
Chaque villageois aura des obligations :
Pour les villageois n'ayant pas de rôles respectifs : Vous devrez choisir un métier parmi les suivants, chasseur, fermier, constructeur, forgeron, médecin. Chacun de vous devra passer un jour sur deux au travail, ainsi qu'une demi-journée tous les deux jours à s'entraîner. Rien ne vous empêche d'y passer plus de temps.
Pour ceux qui viendront me voir après ce discours, afin d'obtenir un rôle particulier et de former les autres villageois aux différents métiers ou arts : Vous devrez être libre de 8h à midi, et de 14h à 20h pour former chaque villageois qui le demande. Vous n'aurez que cette tâche à accomplir, et pourrez profiter du temps restant, s'il y en a, comme bon vous semble."
Une fois le discours terminé, plusieurs villageois sont venus me voir. Aucune subjection ne se faisait entendre, et nous avons eu la chance d'avoir au moins un formateur dans chaque métier, ou art.
J'étais satisfait, et cela pour une seule raison. Les villageois me faisaient confiance, ne discutaient pas mes ordres, et comprenaient intelligemment que je faisais de mon mieux pour eux. J'ai sûrement hérité du meilleur village qu'il soit, il n'avait fallu que quelques jours pour que nous passions de parfait inconnus à une sorte de grande famille. Le hasard avait bien fait les choses.
Chapitre 5 : Préparations :
Chapitre 5 : Préparation
Une fois le discours terminé, tous les villageois sont partis travailler, ou s'entraîner. Pour ma part, j'ai décidé d'explorer les environs, de m'approprier le terrain, et de dessiner une carte des alentours. Elle pourrait être très utile, si jamais nous devions être attaqués. Je décidais donc de partir par la porte Sud, et d'explorer la forêt qui s'y trouvait.
Il fallait marcher environ une heure pour l'atteindre. À son entrée, il n'y avait que quelques buissons, des arbres pas très haut, et il était facile d'avancer. Mais plus on s'enfonçait, plus il y avait d'arbres, et plus le chemin était impraticable, à un point tel qu'au bout de deux heures, je décidais de rebrousser chemin. Mais... Par où je suis venu déjà ? Je me rappelle avoir aperçu un fleuve tout à l'heure, en sortant du village. Il contourne la forêt, puis s'enfonce dedans, si je le trouve, il me mènera à la sortie. Ah, quelque chose bouge derrière moi ! Je n'ai pris aucune arme, tu parles d'un idiot que je suis ! Je ne vois pas la bête, mais j'imagine déjà le pire. Oui, le pire... c'était qu'un lapin !
"Alors petit lapin, tu m'as fait peur ! Je peux m'approcher ? Je te ferais pas de mal, promis."
J'avançais lentement vers lui, par peur qu'il s'enfuie. Arrivé à quelques mètres de sa position, il se cacha brusquement dans les broussailles. Mais, pas dans la direction opposé de laquelle je me trouvais, au contraire, il s'est caché dans les arbustes juste à ma gauche. De quoi a t'il prit peur ?
Grrrrrrr !
Un grognement, ça ne sent pas bon.
awouf !
Un loup a surgit brusquement des buissons.
"Gentil le loup !"
Dés qu'il m'a entendu parler, il s'est mit à me foncer dessus. Je m'élance dans la direction opposé, mais il se déplace bien plus aisément que moi dans la forêt. J'entends un bruit d'eau, espérons qu'il ne sache pas nager, et que j'y arrive avant qu'il ne me rattrape. Plus je cours, plus le bruit se fait fort. Mince, je me suis pris une racine, je roule et... je vole. Heureusement, c'est le fleuve qui m'attend à la chute.
J'ai rien de cassé, je vais nager jusqu'à la rive. Le loup est tombé aussi, et il n'a pas l'air d'avoir appris à se mouvoir dans l'eau. Il est plus proche de la rive que moi, mais se fait emporté par le courant. Je sais que je vais le regretter, mais je ne peux pas le laisser seul ici. Tant pis si j'en paie le prix, je le sors de là !
Proche de lui, je l'agrippe par le cou, et le traîne jusqu'à la rive. Epuisé, je m'écroule par terre, le loup à mes cotés. Il s'approche à nouveau de moi, et je n'ai plus la force de courir.
Une fois à sa portée, il baisse la tête vers mon bras, puis avec son nez le soulève. Je crois qu'il veut m'aider à me relever ! Je me suis fait un nouvel ami.
"Merci mon chien ! Tu m'as fait peur tout à l'heure ! Ah, tu saignes à la patte, je vais te ramener chez moi. Si t'es sage, on ne te fera pas cuire !"
Je finissais mes mots en riant, tandis que le loup me fixait bizarrement. En longeant le fleuve, après trente minutes de marche, je suis enfin sorti de la forêt. Une intelligence artificielle m'attendait.
"Félicitations Matt, tu as réussi à apprivoiser cet animal. Il pourra maintenant se battre à tes cotés, si tu le souhaites, ou alors finir dans ton assiette. Sa vie est entre tes mains. Nous te conseillons de lui donner un nom si tu souhaites en faire ton compagnon d'arme.".
Il disparut aussitôt. Je continuais donc mon chemin, en réfléchissant à ce qu'il venait de me dire. Je n'ai jamais mangé de loup, je suis sûr que ce n'est pas mauvais mais, ça pourrait être un atout pour les combats. Arrivé près des murailles, je me posais toujours la même question : Le ventre, ou le cœur ?
"Matt est de retour ! "
Fred m'attendait à la porte du village.
"Espèce d'idiot, on s'inquiétait pour toi. Tu es parti dans la forêt sans prévenir personne, et en plus, tu n'as même pas attendu que les armes apparaissent pour y aller. Tiens, c'est qui lui ?
_ Lui, c'est notre repas du soir !
_ Oh, il est trop mignon ! Mais il est blessé ! Il faut le soigner."
Laetitia s'approchait de mon loup, pour le caresser.
"C'est inutile Laet', Matt s'apprêtait à le faire cuire !
_ Si tu touches à un seul de ses poils, c'est toi que je passe au barbecue !"
Avec un tel argument, j'ai préféré voter pour l'adoption du loup. Et pour choisir le nom et bien, à vrai dire, j'ai eu beaucoup de mal. Non pas que je manque d'inspiration, mais à chaque fois que je proposais un nom, j'avais le droit à un coup, de la part de Laetitia. "Bif steak", "Kebab", "Viande Fraîche" et "Garde-manger" ne lui semblaient pas approprié pour un loup. Je trouvais ces noms tout de même mieux que ce qu'elle me proposait. "Pissenlit", "Charme", "Lionel"... On a finalement opté pour la seule proposition de Fred, qui semblait meilleur que nous à ce jeu là. Mon loup s'appelle désormais "Hope".
Fred est donc parti avec Hope, chercher une personne assez compétente pour le soigner. D'après lui, Alex a fait des études en tant que vétérinaire, tandis que son frère faisait de la médecine, ils pourraient s'en occuper.
Quant à moi, Laetitia m'a obligé d'aller m'entraîner avec elle, car d'après elle :
" Je m'ennuie avec les autres, personne n'arrive à me mettre ne serait-ce qu'un seul coup !"
Il faisait pourtant déjà nuit.
Elle m'a appris, pour commencer, les mouvements de base, comment parer un coup, ou l'esquiver, comment et quand frapper. Puis elle me provoqua en duel :
" J'aimerais savoir si quand tu as fui au concours de chef du village, c'était par peur, ou par honneur. Allez, en garde ! "
A peine mon épée levée, Laetitia chargeait déjà. Elle frappa en direction de mon bras gauche, un coup que j'ai paré in extremis, puis elle continuait, en direction de ma jambe gauche, puis de ma tête. Elle me mit ensuite un coup de pied dans le ventre, qui me fit tomber. Elle lâcha un soupir, puis recommençait. Elle frappait sans relâche, et sans me laisser le temps de frapper à mon tour. Plus nous combattions, plus cela durait, sans un mot, sans un sourire, sans un bruit, excepté celui des lames s'entrechoquant, et de mon dos s'écrasant par terre à chaque combat. Je ne vis pas l'heure passée, mais je me suis rendu compte que nous combattions depuis longtemps lorsque le soleil se levait à nouveau.
"Qu'est ce que tu regardes? Si tu veux dormir, il faudra d'abord réussir à me porter un coup !
_ Et si je gagne ?
_ Je ne te réveillerais pas avant dix heures. "
Si le soleil se lève, c'est qu'il est au moins six heures... Donc j'aurais au maximum quatre heures de sommeil, c'est super !
Je pris donc l'initiative d'attaquer, le plus vite et le plus fort possible. Je frappais au niveau de sa tête, puis sur sa droite, sa gauche, à nouveau sa tête, ses jambes, et je continuais ainsi, durant deux minutes, mais c'était inutile. Non seulement elle parait tout mes coups, mais elle le faisait d'une simplicité remarquable, sans montrer le moindre signe d'épuisement. Où a-t-elle appris à manier l'épée de cette manière. Il fallait que je change de style de combat. C'est elle qui m'a appris, il y a quelques heures à manier l'arme, elle connait donc tout mes gestes, et sait où je vais attaquer, il faut donc que je retourne son savoir contre elle.
Je me mis donc en position pour frapper du coté de son bras droit, puis j'ai levé ma lame pour atteindre sa tête. Elle para le coup, mais ne put esquiver le coup de genou que je lui assenais aux côtes. Elle pencha sous la douleur, et j'en profitais pour lui mettre le dernier coup, qui la ferait enfin tomber, au niveau des jambes. Elle s'écroula sous le coup, le sourire aux lèvres. Exténué, je m'assis par terre. Elle prononçait des mots, mais je n'eu plus la force de les écouter. Je m'endormais là, assis, devant cette fille. Cette fille que j'admirais tant, que ce soit de beauté, de force, ou d'intelligence, elle paraissait parfaite. Elle était pourtant très énervante, presque invivable. Têtu comme on ne trouve que rarement, et manquait cruellement de bonnes manières. Mais je la voyais parfaite, les yeux fermés, je la voyais parfaite.
Une fois le discours terminé, tous les villageois sont partis travailler, ou s'entraîner. Pour ma part, j'ai décidé d'explorer les environs, de m'approprier le terrain, et de dessiner une carte des alentours. Elle pourrait être très utile, si jamais nous devions être attaqués. Je décidais donc de partir par la porte Sud, et d'explorer la forêt qui s'y trouvait.
Il fallait marcher environ une heure pour l'atteindre. À son entrée, il n'y avait que quelques buissons, des arbres pas très haut, et il était facile d'avancer. Mais plus on s'enfonçait, plus il y avait d'arbres, et plus le chemin était impraticable, à un point tel qu'au bout de deux heures, je décidais de rebrousser chemin. Mais... Par où je suis venu déjà ? Je me rappelle avoir aperçu un fleuve tout à l'heure, en sortant du village. Il contourne la forêt, puis s'enfonce dedans, si je le trouve, il me mènera à la sortie. Ah, quelque chose bouge derrière moi ! Je n'ai pris aucune arme, tu parles d'un idiot que je suis ! Je ne vois pas la bête, mais j'imagine déjà le pire. Oui, le pire... c'était qu'un lapin !
"Alors petit lapin, tu m'as fait peur ! Je peux m'approcher ? Je te ferais pas de mal, promis."
J'avançais lentement vers lui, par peur qu'il s'enfuie. Arrivé à quelques mètres de sa position, il se cacha brusquement dans les broussailles. Mais, pas dans la direction opposé de laquelle je me trouvais, au contraire, il s'est caché dans les arbustes juste à ma gauche. De quoi a t'il prit peur ?
Grrrrrrr !
Un grognement, ça ne sent pas bon.
awouf !
Un loup a surgit brusquement des buissons.
"Gentil le loup !"
Dés qu'il m'a entendu parler, il s'est mit à me foncer dessus. Je m'élance dans la direction opposé, mais il se déplace bien plus aisément que moi dans la forêt. J'entends un bruit d'eau, espérons qu'il ne sache pas nager, et que j'y arrive avant qu'il ne me rattrape. Plus je cours, plus le bruit se fait fort. Mince, je me suis pris une racine, je roule et... je vole. Heureusement, c'est le fleuve qui m'attend à la chute.
J'ai rien de cassé, je vais nager jusqu'à la rive. Le loup est tombé aussi, et il n'a pas l'air d'avoir appris à se mouvoir dans l'eau. Il est plus proche de la rive que moi, mais se fait emporté par le courant. Je sais que je vais le regretter, mais je ne peux pas le laisser seul ici. Tant pis si j'en paie le prix, je le sors de là !
Proche de lui, je l'agrippe par le cou, et le traîne jusqu'à la rive. Epuisé, je m'écroule par terre, le loup à mes cotés. Il s'approche à nouveau de moi, et je n'ai plus la force de courir.
Une fois à sa portée, il baisse la tête vers mon bras, puis avec son nez le soulève. Je crois qu'il veut m'aider à me relever ! Je me suis fait un nouvel ami.
"Merci mon chien ! Tu m'as fait peur tout à l'heure ! Ah, tu saignes à la patte, je vais te ramener chez moi. Si t'es sage, on ne te fera pas cuire !"
Je finissais mes mots en riant, tandis que le loup me fixait bizarrement. En longeant le fleuve, après trente minutes de marche, je suis enfin sorti de la forêt. Une intelligence artificielle m'attendait.
"Félicitations Matt, tu as réussi à apprivoiser cet animal. Il pourra maintenant se battre à tes cotés, si tu le souhaites, ou alors finir dans ton assiette. Sa vie est entre tes mains. Nous te conseillons de lui donner un nom si tu souhaites en faire ton compagnon d'arme.".
Il disparut aussitôt. Je continuais donc mon chemin, en réfléchissant à ce qu'il venait de me dire. Je n'ai jamais mangé de loup, je suis sûr que ce n'est pas mauvais mais, ça pourrait être un atout pour les combats. Arrivé près des murailles, je me posais toujours la même question : Le ventre, ou le cœur ?
"Matt est de retour ! "
Fred m'attendait à la porte du village.
"Espèce d'idiot, on s'inquiétait pour toi. Tu es parti dans la forêt sans prévenir personne, et en plus, tu n'as même pas attendu que les armes apparaissent pour y aller. Tiens, c'est qui lui ?
_ Lui, c'est notre repas du soir !
_ Oh, il est trop mignon ! Mais il est blessé ! Il faut le soigner."
Laetitia s'approchait de mon loup, pour le caresser.
"C'est inutile Laet', Matt s'apprêtait à le faire cuire !
_ Si tu touches à un seul de ses poils, c'est toi que je passe au barbecue !"
Avec un tel argument, j'ai préféré voter pour l'adoption du loup. Et pour choisir le nom et bien, à vrai dire, j'ai eu beaucoup de mal. Non pas que je manque d'inspiration, mais à chaque fois que je proposais un nom, j'avais le droit à un coup, de la part de Laetitia. "Bif steak", "Kebab", "Viande Fraîche" et "Garde-manger" ne lui semblaient pas approprié pour un loup. Je trouvais ces noms tout de même mieux que ce qu'elle me proposait. "Pissenlit", "Charme", "Lionel"... On a finalement opté pour la seule proposition de Fred, qui semblait meilleur que nous à ce jeu là. Mon loup s'appelle désormais "Hope".
Fred est donc parti avec Hope, chercher une personne assez compétente pour le soigner. D'après lui, Alex a fait des études en tant que vétérinaire, tandis que son frère faisait de la médecine, ils pourraient s'en occuper.
Quant à moi, Laetitia m'a obligé d'aller m'entraîner avec elle, car d'après elle :
" Je m'ennuie avec les autres, personne n'arrive à me mettre ne serait-ce qu'un seul coup !"
Il faisait pourtant déjà nuit.
Elle m'a appris, pour commencer, les mouvements de base, comment parer un coup, ou l'esquiver, comment et quand frapper. Puis elle me provoqua en duel :
" J'aimerais savoir si quand tu as fui au concours de chef du village, c'était par peur, ou par honneur. Allez, en garde ! "
A peine mon épée levée, Laetitia chargeait déjà. Elle frappa en direction de mon bras gauche, un coup que j'ai paré in extremis, puis elle continuait, en direction de ma jambe gauche, puis de ma tête. Elle me mit ensuite un coup de pied dans le ventre, qui me fit tomber. Elle lâcha un soupir, puis recommençait. Elle frappait sans relâche, et sans me laisser le temps de frapper à mon tour. Plus nous combattions, plus cela durait, sans un mot, sans un sourire, sans un bruit, excepté celui des lames s'entrechoquant, et de mon dos s'écrasant par terre à chaque combat. Je ne vis pas l'heure passée, mais je me suis rendu compte que nous combattions depuis longtemps lorsque le soleil se levait à nouveau.
"Qu'est ce que tu regardes? Si tu veux dormir, il faudra d'abord réussir à me porter un coup !
_ Et si je gagne ?
_ Je ne te réveillerais pas avant dix heures. "
Si le soleil se lève, c'est qu'il est au moins six heures... Donc j'aurais au maximum quatre heures de sommeil, c'est super !
Je pris donc l'initiative d'attaquer, le plus vite et le plus fort possible. Je frappais au niveau de sa tête, puis sur sa droite, sa gauche, à nouveau sa tête, ses jambes, et je continuais ainsi, durant deux minutes, mais c'était inutile. Non seulement elle parait tout mes coups, mais elle le faisait d'une simplicité remarquable, sans montrer le moindre signe d'épuisement. Où a-t-elle appris à manier l'épée de cette manière. Il fallait que je change de style de combat. C'est elle qui m'a appris, il y a quelques heures à manier l'arme, elle connait donc tout mes gestes, et sait où je vais attaquer, il faut donc que je retourne son savoir contre elle.
Je me mis donc en position pour frapper du coté de son bras droit, puis j'ai levé ma lame pour atteindre sa tête. Elle para le coup, mais ne put esquiver le coup de genou que je lui assenais aux côtes. Elle pencha sous la douleur, et j'en profitais pour lui mettre le dernier coup, qui la ferait enfin tomber, au niveau des jambes. Elle s'écroula sous le coup, le sourire aux lèvres. Exténué, je m'assis par terre. Elle prononçait des mots, mais je n'eu plus la force de les écouter. Je m'endormais là, assis, devant cette fille. Cette fille que j'admirais tant, que ce soit de beauté, de force, ou d'intelligence, elle paraissait parfaite. Elle était pourtant très énervante, presque invivable. Têtu comme on ne trouve que rarement, et manquait cruellement de bonnes manières. Mais je la voyais parfaite, les yeux fermés, je la voyais parfaite.
Quand je me suis réveillé, il ne devait pas être loin de midi. C'est l'odeur d'un repas qui m'avait sorti de ma rêverie. J'étais dans une chambre, semblable à la mienne, mais avec quelques dessins accrochés au mur, qui semblaient être les portraits d'une famille. Je reconnus l'un des visages, celui de Laetitia. Elle a sûrement dû m'emmener chez elle après notre entraînement. Lorsque je suis descendu, la table était déjà mise, pour deux personnes. Laetitia était en train de préparer de quoi manger, je me dirigeais vers elle pour lui proposer mon aide.
"Si tu es aussi bon cuisinier que tu manies l'épée, je pense que je saurais me débrouiller toute seule, va t'asseoir et attends bien sagement."
Elle me parlait d'un ton autoritaire, et assez effrayant. Je l'ai donc écouté sans broncher. Une fois le repas prêt, elle vint s'asseoir en face de moi. Elle prit mon assiette pour me servir, et engagea la conversation.
"Bien dormi j'espère ?
_ Oui, merci. Mais, toi, où as tu dormi, si j'étais dans ton lit ?
_ Avec toi ! Tu ronfles un peu, mais ce n'est pas trop dérangeant. Et le lit est bien assez grand pour deux. Je veux bien accepter le fait d'être obligée de te traîner chez moi quand tu tombes de fatigues comme un vulgaire chien, mais je préfère garder une partie de mon confort.
_ Et, en parlant de chien, où est Hope ?
_ Dehors, lui aussi a dormi avec nous, à nos pieds, et crois moi il ronfle bien plus fort que toi ! Mais ce n'est pas le plus important. On a reçu de la visite, le maître de jeu qui a organisé notre concours de chef de village. Il veut te voir, il ne m'a pas dit pourquoi. Je lui ai dit de passer après le repas.
_ Un maître de jeu ? Il sait peut être quelque chose sur l'endroit où se trouvent mes parents, et ma sœur !
_ N'aie pas trop d'espoir, il n'avait pas bonne mine, et étais blessé. Il apporte peut être plus de mauvaises nouvelles que de bonnes nouvelles. Allez, mange avant que ça refroidisse. "
Nous avons donc finit le repas sans rien ajouter à cette conversation. Peu de temps après avoir fini, quelqu'un frappait à la porte. Laetitia lui ouvrit, et invita le maître de jeu à s'asseoir. Il était plutôt grand, musclé, mais paraissait très faible. Il demanda à Laetitia de me laisser seul avec lui.
"Très bien ! Matt, je suis Thomas, anciennement un maître du jeu. Je ne viens vers toi que pour une seule raison : t'aider à gagner ce jeu. De tous les villages dont j'ai supervisé les tournois, pour devenir chef de village, c'est ici que je pense avoir trouvé celui qui est capable de régner à travers ce monde virtuel. Tout d'abord, je vais t'expliquer ce qui s'est passé lorsque ce pirate fou a pris le contrôle de ce jeu. "
Il parlait comme si on se connaissait depuis longtemps. Mais il ne me rappelait pourtant personne.
"Dés le moment du blocage, empêchant les déconnexions, une armée d'intelligence artificielle a attaqué le village des maître du jeu où je me trouvais. Il y en a environ un millier à travers ce monde, et chacun des villages est maintenant devenu une prison, et un quartier général pour chaque armée contrôlée par l'ordinateur. Il y en a très peu, comme moi, qui ont réussi a échappé aux IA. Celles-ci sont non seulement très puissantes, mais aussi très nombreuses. Environ dix milliers par prisons. Si tu te demandes ce qui m'a permis de m'échapper, c'est grâce au courage de tes parents, ainsi que de ta sœur. Ils m'ont chargé de te guider, car ils ont une confiance absolue en toi. Il m'a aussi donné une carte de ce monde, qui permet de voir, à petite échelle, ou à grande échelle ce qu'il y a aux alentours. Et crois moi, vous êtes très chanceux : ce village est un des rares à n'avoir qu'un seul autre village comme voisin, à votre Ouest, étant donné que le Sud et l'Est sont bloqués par la forêt, et le Nord est bloqué par les montagnes.
_ Vous connaissez mes parents ? Dans quelle prison sont-ils ? Comment vont-ils ?
_ Calme toi, ils vont bien. Je ne sais pas où ils sont, car les détenus sont régulièrement transportés d'une prison à l'autre, pour éviter que certains tentent de les libérer. Et ce n'est pas le problème ! Je sais que ça doit être dur à vivre pour toi, mais tu dois d'abord penser à ton village, avant de penser à ta famille. Tu auras besoin d'eux autant qu'ils ont besoin de toi, alors ne les néglige pas ! Ah, oui, et Fred, Laetitia, Joanna, et puis toutes la troupe, si vous tenez tant à savoir de quoi on parle, entrez au lieu de rester cachés derrière la porte d'entrée !"
Tous mes amis rentraient dans la maison de Laetitia. Je ne sais pas comment Thomas les avait remarqué, alors que la porte est dos à lui, mais nous comprîmes tous à ce moment qu'il serait un énorme avantage pour notre village. Thomas discutait avec mes amis, tandis que je regardais la carte. La mer se trouvait environ deux-cents kilomètres plus au Sud, et remontait vers le Nord, en contournant nos terres par l'Est, passant à environ cent kilomètres de notre village. Je décidais donc de tracer un triangle en prenant pour sommets mon village, la côte à l'Est de mon village, et la côte au Sud. Ce triangle regroupait environ vingt villages, mais toute la partie Est était remplie de forêt ou de montagnes. C'était inhabitable. Nous partirons donc à l'Ouest, nous longerons la forêt, qui prenait un tournant vers le Sud, afin d'arriver sur les premiers villages au Sud, que nous conquérons, diplomatiquement, ou par la force, un par un. Cela nous fera une base solide, seulement prenable par la mer. De plus, la forêt couvrira toute la partie Nord du territoire, ce qui empêchera des assauts de ce coté. Il n'y aura qu'un front Ouest à défendre. Si j'arrive déjà à conquérir tout ce territoire, nous aurons toutes nos chances de conquérir le monde entier. De plus, avec l'aide qu'offre la carte, nous saurons où nous irons, et il sera plus facile de se défendre.
" Et bien enfin ! Tu lèves la tête ! Depuis dix minutes tu restes fixé sur ta carte, on croyait presque que tu étais mort ! Fred parlait en riant.
_ Non, malheureusement pour toi, je suis encore vivant !
_ Et, vu ta tête, je crois que ces dix minutes de réflexions n'ont pas été vaines n'est ce pas ? Encore une fois, Thomas me dit ça comme s'il m'avait toujours connu. Comment pouvait-il comprendre mes pensées, en ne m'ayant côtoyé qu'une seule fois ?
_ Oui, en effet. Un petit plan pour un début de conquête !
_ Et en quoi il consiste ? Laetitia disait cela d'un air excité, comme si elle était pressée de partir se battre.
_ Je ne vais pas rentrer dans les détails. Et puis, réfléchir, ce n'est pas ton fort Laet', tu ne comprendrais pas la démarche ! "
Suite à mes mots, Laetitia me sauta dessus pour me mettre des coups, douloureux, bien qu'amicales. Nous avons passé quelques temps à discuter, puis chacun est rentré chez soi. Etant donné que j'allais continuer à m'entraîner avec Laetitia tous les soirs, je laissais ma maison à Thomas, afin qu'il ait un lieu où dormir. Mon chien, Hope, venait souvent avec nous. Nous l'entraînions souvent à immobiliser un adversaire, ou à esquiver les différents coups d'épées qui pourraient lui être portés. Mais il préférait aller chasser plutôt que de combattre. Les jours passèrent ainsi, Fred s'occupait du village, des différents problèmes qu'il pouvait y avoir, aidé de Joanna, Louis, Alex, Alexandre, Julie, Arthur et Charline. Thomas lui, passait son temps à enseigner ce qu'il savait sur le jeu.
*******
La protection des débutants allait être levée dans deux jours. En discutant avec Thomas, celui-ci m'a appris qu'il était possible d'organiser des tournois dans l'arène, où les participants ne risques ni blessures, ni morts. Tout y est artificiel. Je décidais donc, afin de voir les progrès qu'avaient faits les villageois dans l'art de se battre, d'en organiser un. Je fus surpris lorsque j'appris que tous souhaitaient y participer. Avec Thomas, cela faisait un total de 832 participants. En tournoi éliminatoire, cela fera entre 9 et 10 matchs à faire pour chaque villageois.
*******
Le principe du tournoi est simple : Un tirage au sort désigne les adversaires. Les participants se présentent devant l'arène, et se mettent debout sur une stèle. Celle-ci envoie une image du combattant dans l'arène, sous forme d'hologramme. Une fois l'hologramme tranché, les participants reviennent dans leurs corps respectifs, et le gagnant peut donc continuer. Je fais partie de ceux qui n'ont que 9 combats à faire.
Les premiers combats sont assez rapides, et des différences de niveau se sont déjà ressentir. Pour ma part, mes quatre premiers combats ont été assez rapides. Mes adversaires me semblaient lents et maladroits dans leurs gestes. Mais mon cinquième combat est face à Fred, qui s'est plutôt bien débrouillé jusque là. Nous rentrons tout les deux dans l'arène.
Dés que le départ est donné, il charge sur moi, en levant son épée pour me frapper de haut. Je fais un pas sur le côté, et je tranche. Rien à voir avec le niveau de Laetitia, Fred n'a ni esquivé, ni paré. Environ trois secondes, la durée du combat. Mes sixièmes et septièmes combats se déroulent à peu près de la même manière. Il ne reste plus que quatre participants : Laetitia, Thomas, qui se battront en premier, ainsi qu'Alexandre et moi, pour la deuxième demi-finale.
Lorsque le départ retentit pour Laetitia et Thomas, les deux passèrent quelques secondes à s'examiner avant d'attaquer. Thomas mit le premier coup, rapide, au niveau de la jambe de Laetitia. Elle le para, puis contre attaqua en glissant sa lame le long de celle de son adversaire afin de lui trancher le bras. Thomas l'esquiva en assenant un coup de pied à Laetitia, puis para un second coup de cette dernière destiné à son visage. Il passe ensuite à l'offensive en attaquant à gauche, puis à droite, puis à gauche, et ainsi de suite, très rapidement. C'est la première fois que je vois Laetitia dans cette posture, elle subit, incapable d'attaquer. Les mouvements de chacun d'eux sont très rapides, mais Thomas a largement l'avantage. Tous les villageois les regardent admirativement. La plupart d'entre eux sont incapables de désigner d'avance le gagnant, et ils n'arrivent pas à suivre tous les gestes des combattants. Au bout d'une dizaine minutes de tortures, Laetitia tente une attaque. Elle n'eut pas le temps d'arriver au niveau de Thomas, ce dernier lui avait déjà coupé la tête, d'un geste simple et rapide. Il n'y eut ni applaudissement, ni cris de victoire, les villageois restaient là, bouche-bée.
C'était maintenant mon combat face à Alexandre. Il commença à charger, et feinta une attaque vers le haut. Sa cible était ma jambe gauche. Je parais en assenant un coup fort sur sa lame, qui le fit faire un quart de tour sur la droite. Je croyais déjà avoir gagné, mais en voulant le trancher au niveau du ventre, je ne vis pas son pied arriver au niveau de ma tête. Le coup était violent, et je faillis presque perdre lorsqu'il continua à attaquer pendent que ma garde était baissée. Nous restâmes donc deux minutes, moi à parer ses coups, lui à m'en donner, mais il s'épuisait, et devenait plus lent. Je voulais voir jusqu'où il irait, les occasions de gagner étaient nombreuses, mais je préférais le pousser à bout. Je lui assenais de tout petit coup, lui faisant croire que je faisais de mon mieux. Plus la situation évoluait, plus il était lent, et essoufflé. En voulant l'attaquer au niveau de la tête, étant sûr qu'il me parerait, je ne retins pas mon geste. Malheureusement, il ne fut pas assez rapide pour me contrer. Tant pis, le combat est fini.
Pour finir, le dernier combat qui m'opposait à Thomas fut très rapide. La cadence n'était pas la même que face aux autres adversaires. Il commença à m'attaquer, je lui mettais un coup de pied au niveau du torse, qui le fit reculer. Mais au moment de le trancher, il disparut. J'avais déjà perdu. Je ne sais ni comment, ni pourquoi, je sais juste que je me suis retrouvé dans mon propre corps à ce moment là, alors que lui, comme le veut la tradition, était encore sur l'arène. Laetitia riait à coté de moi.
"Ne t'en veux pas, tu ne pouvais rien faire. Il ne m'a même pas combattu avec sa vraie force, il s'est amusé tout du long, comme toi avec Alexandre. Elle disait cela en tentent de me rassurer.
_ Mais, comment a t'il fait pour gagner le combat, je n'ai rien vu ?
_ En moins d'une seconde, il a esquivé ton coup, t'a contourné, et t'a tranché. Les limites de l'homme ne sont pas les mêmes dans ce monde, et dans celui que nous connaissons, bien qu'ils sont extrêmement liés. Avec le temps, tu sauras aussi te battre de cette manière."
C'était rassurant d'avoir un homme comme Thomas dans notre camp, mais aussi extrêmement effrayant. Après un long silence, il fut acclamé et félicité par tous les villageois. Il ne revint me voir que le soir tombé.
"Demain, la protection des débutants sera finie. Ce soir, je vais t'apprendre à ressentir les autres joueurs, ainsi que les IA de ce monde. Si j'arrive à mes fins, dans moins d'une semaine, tu seras capable de les repérer à plus de deux kilomètres. Et plus ils seront près, mieux tu sentiras leurs essence. Tu pourrais même finir par pouvoir les battre les yeux fermés. "
"Si tu es aussi bon cuisinier que tu manies l'épée, je pense que je saurais me débrouiller toute seule, va t'asseoir et attends bien sagement."
Elle me parlait d'un ton autoritaire, et assez effrayant. Je l'ai donc écouté sans broncher. Une fois le repas prêt, elle vint s'asseoir en face de moi. Elle prit mon assiette pour me servir, et engagea la conversation.
"Bien dormi j'espère ?
_ Oui, merci. Mais, toi, où as tu dormi, si j'étais dans ton lit ?
_ Avec toi ! Tu ronfles un peu, mais ce n'est pas trop dérangeant. Et le lit est bien assez grand pour deux. Je veux bien accepter le fait d'être obligée de te traîner chez moi quand tu tombes de fatigues comme un vulgaire chien, mais je préfère garder une partie de mon confort.
_ Et, en parlant de chien, où est Hope ?
_ Dehors, lui aussi a dormi avec nous, à nos pieds, et crois moi il ronfle bien plus fort que toi ! Mais ce n'est pas le plus important. On a reçu de la visite, le maître de jeu qui a organisé notre concours de chef de village. Il veut te voir, il ne m'a pas dit pourquoi. Je lui ai dit de passer après le repas.
_ Un maître de jeu ? Il sait peut être quelque chose sur l'endroit où se trouvent mes parents, et ma sœur !
_ N'aie pas trop d'espoir, il n'avait pas bonne mine, et étais blessé. Il apporte peut être plus de mauvaises nouvelles que de bonnes nouvelles. Allez, mange avant que ça refroidisse. "
Nous avons donc finit le repas sans rien ajouter à cette conversation. Peu de temps après avoir fini, quelqu'un frappait à la porte. Laetitia lui ouvrit, et invita le maître de jeu à s'asseoir. Il était plutôt grand, musclé, mais paraissait très faible. Il demanda à Laetitia de me laisser seul avec lui.
"Très bien ! Matt, je suis Thomas, anciennement un maître du jeu. Je ne viens vers toi que pour une seule raison : t'aider à gagner ce jeu. De tous les villages dont j'ai supervisé les tournois, pour devenir chef de village, c'est ici que je pense avoir trouvé celui qui est capable de régner à travers ce monde virtuel. Tout d'abord, je vais t'expliquer ce qui s'est passé lorsque ce pirate fou a pris le contrôle de ce jeu. "
Il parlait comme si on se connaissait depuis longtemps. Mais il ne me rappelait pourtant personne.
"Dés le moment du blocage, empêchant les déconnexions, une armée d'intelligence artificielle a attaqué le village des maître du jeu où je me trouvais. Il y en a environ un millier à travers ce monde, et chacun des villages est maintenant devenu une prison, et un quartier général pour chaque armée contrôlée par l'ordinateur. Il y en a très peu, comme moi, qui ont réussi a échappé aux IA. Celles-ci sont non seulement très puissantes, mais aussi très nombreuses. Environ dix milliers par prisons. Si tu te demandes ce qui m'a permis de m'échapper, c'est grâce au courage de tes parents, ainsi que de ta sœur. Ils m'ont chargé de te guider, car ils ont une confiance absolue en toi. Il m'a aussi donné une carte de ce monde, qui permet de voir, à petite échelle, ou à grande échelle ce qu'il y a aux alentours. Et crois moi, vous êtes très chanceux : ce village est un des rares à n'avoir qu'un seul autre village comme voisin, à votre Ouest, étant donné que le Sud et l'Est sont bloqués par la forêt, et le Nord est bloqué par les montagnes.
_ Vous connaissez mes parents ? Dans quelle prison sont-ils ? Comment vont-ils ?
_ Calme toi, ils vont bien. Je ne sais pas où ils sont, car les détenus sont régulièrement transportés d'une prison à l'autre, pour éviter que certains tentent de les libérer. Et ce n'est pas le problème ! Je sais que ça doit être dur à vivre pour toi, mais tu dois d'abord penser à ton village, avant de penser à ta famille. Tu auras besoin d'eux autant qu'ils ont besoin de toi, alors ne les néglige pas ! Ah, oui, et Fred, Laetitia, Joanna, et puis toutes la troupe, si vous tenez tant à savoir de quoi on parle, entrez au lieu de rester cachés derrière la porte d'entrée !"
Tous mes amis rentraient dans la maison de Laetitia. Je ne sais pas comment Thomas les avait remarqué, alors que la porte est dos à lui, mais nous comprîmes tous à ce moment qu'il serait un énorme avantage pour notre village. Thomas discutait avec mes amis, tandis que je regardais la carte. La mer se trouvait environ deux-cents kilomètres plus au Sud, et remontait vers le Nord, en contournant nos terres par l'Est, passant à environ cent kilomètres de notre village. Je décidais donc de tracer un triangle en prenant pour sommets mon village, la côte à l'Est de mon village, et la côte au Sud. Ce triangle regroupait environ vingt villages, mais toute la partie Est était remplie de forêt ou de montagnes. C'était inhabitable. Nous partirons donc à l'Ouest, nous longerons la forêt, qui prenait un tournant vers le Sud, afin d'arriver sur les premiers villages au Sud, que nous conquérons, diplomatiquement, ou par la force, un par un. Cela nous fera une base solide, seulement prenable par la mer. De plus, la forêt couvrira toute la partie Nord du territoire, ce qui empêchera des assauts de ce coté. Il n'y aura qu'un front Ouest à défendre. Si j'arrive déjà à conquérir tout ce territoire, nous aurons toutes nos chances de conquérir le monde entier. De plus, avec l'aide qu'offre la carte, nous saurons où nous irons, et il sera plus facile de se défendre.
" Et bien enfin ! Tu lèves la tête ! Depuis dix minutes tu restes fixé sur ta carte, on croyait presque que tu étais mort ! Fred parlait en riant.
_ Non, malheureusement pour toi, je suis encore vivant !
_ Et, vu ta tête, je crois que ces dix minutes de réflexions n'ont pas été vaines n'est ce pas ? Encore une fois, Thomas me dit ça comme s'il m'avait toujours connu. Comment pouvait-il comprendre mes pensées, en ne m'ayant côtoyé qu'une seule fois ?
_ Oui, en effet. Un petit plan pour un début de conquête !
_ Et en quoi il consiste ? Laetitia disait cela d'un air excité, comme si elle était pressée de partir se battre.
_ Je ne vais pas rentrer dans les détails. Et puis, réfléchir, ce n'est pas ton fort Laet', tu ne comprendrais pas la démarche ! "
Suite à mes mots, Laetitia me sauta dessus pour me mettre des coups, douloureux, bien qu'amicales. Nous avons passé quelques temps à discuter, puis chacun est rentré chez soi. Etant donné que j'allais continuer à m'entraîner avec Laetitia tous les soirs, je laissais ma maison à Thomas, afin qu'il ait un lieu où dormir. Mon chien, Hope, venait souvent avec nous. Nous l'entraînions souvent à immobiliser un adversaire, ou à esquiver les différents coups d'épées qui pourraient lui être portés. Mais il préférait aller chasser plutôt que de combattre. Les jours passèrent ainsi, Fred s'occupait du village, des différents problèmes qu'il pouvait y avoir, aidé de Joanna, Louis, Alex, Alexandre, Julie, Arthur et Charline. Thomas lui, passait son temps à enseigner ce qu'il savait sur le jeu.
*******
La protection des débutants allait être levée dans deux jours. En discutant avec Thomas, celui-ci m'a appris qu'il était possible d'organiser des tournois dans l'arène, où les participants ne risques ni blessures, ni morts. Tout y est artificiel. Je décidais donc, afin de voir les progrès qu'avaient faits les villageois dans l'art de se battre, d'en organiser un. Je fus surpris lorsque j'appris que tous souhaitaient y participer. Avec Thomas, cela faisait un total de 832 participants. En tournoi éliminatoire, cela fera entre 9 et 10 matchs à faire pour chaque villageois.
*******
Le principe du tournoi est simple : Un tirage au sort désigne les adversaires. Les participants se présentent devant l'arène, et se mettent debout sur une stèle. Celle-ci envoie une image du combattant dans l'arène, sous forme d'hologramme. Une fois l'hologramme tranché, les participants reviennent dans leurs corps respectifs, et le gagnant peut donc continuer. Je fais partie de ceux qui n'ont que 9 combats à faire.
Les premiers combats sont assez rapides, et des différences de niveau se sont déjà ressentir. Pour ma part, mes quatre premiers combats ont été assez rapides. Mes adversaires me semblaient lents et maladroits dans leurs gestes. Mais mon cinquième combat est face à Fred, qui s'est plutôt bien débrouillé jusque là. Nous rentrons tout les deux dans l'arène.
Dés que le départ est donné, il charge sur moi, en levant son épée pour me frapper de haut. Je fais un pas sur le côté, et je tranche. Rien à voir avec le niveau de Laetitia, Fred n'a ni esquivé, ni paré. Environ trois secondes, la durée du combat. Mes sixièmes et septièmes combats se déroulent à peu près de la même manière. Il ne reste plus que quatre participants : Laetitia, Thomas, qui se battront en premier, ainsi qu'Alexandre et moi, pour la deuxième demi-finale.
Lorsque le départ retentit pour Laetitia et Thomas, les deux passèrent quelques secondes à s'examiner avant d'attaquer. Thomas mit le premier coup, rapide, au niveau de la jambe de Laetitia. Elle le para, puis contre attaqua en glissant sa lame le long de celle de son adversaire afin de lui trancher le bras. Thomas l'esquiva en assenant un coup de pied à Laetitia, puis para un second coup de cette dernière destiné à son visage. Il passe ensuite à l'offensive en attaquant à gauche, puis à droite, puis à gauche, et ainsi de suite, très rapidement. C'est la première fois que je vois Laetitia dans cette posture, elle subit, incapable d'attaquer. Les mouvements de chacun d'eux sont très rapides, mais Thomas a largement l'avantage. Tous les villageois les regardent admirativement. La plupart d'entre eux sont incapables de désigner d'avance le gagnant, et ils n'arrivent pas à suivre tous les gestes des combattants. Au bout d'une dizaine minutes de tortures, Laetitia tente une attaque. Elle n'eut pas le temps d'arriver au niveau de Thomas, ce dernier lui avait déjà coupé la tête, d'un geste simple et rapide. Il n'y eut ni applaudissement, ni cris de victoire, les villageois restaient là, bouche-bée.
C'était maintenant mon combat face à Alexandre. Il commença à charger, et feinta une attaque vers le haut. Sa cible était ma jambe gauche. Je parais en assenant un coup fort sur sa lame, qui le fit faire un quart de tour sur la droite. Je croyais déjà avoir gagné, mais en voulant le trancher au niveau du ventre, je ne vis pas son pied arriver au niveau de ma tête. Le coup était violent, et je faillis presque perdre lorsqu'il continua à attaquer pendent que ma garde était baissée. Nous restâmes donc deux minutes, moi à parer ses coups, lui à m'en donner, mais il s'épuisait, et devenait plus lent. Je voulais voir jusqu'où il irait, les occasions de gagner étaient nombreuses, mais je préférais le pousser à bout. Je lui assenais de tout petit coup, lui faisant croire que je faisais de mon mieux. Plus la situation évoluait, plus il était lent, et essoufflé. En voulant l'attaquer au niveau de la tête, étant sûr qu'il me parerait, je ne retins pas mon geste. Malheureusement, il ne fut pas assez rapide pour me contrer. Tant pis, le combat est fini.
Pour finir, le dernier combat qui m'opposait à Thomas fut très rapide. La cadence n'était pas la même que face aux autres adversaires. Il commença à m'attaquer, je lui mettais un coup de pied au niveau du torse, qui le fit reculer. Mais au moment de le trancher, il disparut. J'avais déjà perdu. Je ne sais ni comment, ni pourquoi, je sais juste que je me suis retrouvé dans mon propre corps à ce moment là, alors que lui, comme le veut la tradition, était encore sur l'arène. Laetitia riait à coté de moi.
"Ne t'en veux pas, tu ne pouvais rien faire. Il ne m'a même pas combattu avec sa vraie force, il s'est amusé tout du long, comme toi avec Alexandre. Elle disait cela en tentent de me rassurer.
_ Mais, comment a t'il fait pour gagner le combat, je n'ai rien vu ?
_ En moins d'une seconde, il a esquivé ton coup, t'a contourné, et t'a tranché. Les limites de l'homme ne sont pas les mêmes dans ce monde, et dans celui que nous connaissons, bien qu'ils sont extrêmement liés. Avec le temps, tu sauras aussi te battre de cette manière."
C'était rassurant d'avoir un homme comme Thomas dans notre camp, mais aussi extrêmement effrayant. Après un long silence, il fut acclamé et félicité par tous les villageois. Il ne revint me voir que le soir tombé.
"Demain, la protection des débutants sera finie. Ce soir, je vais t'apprendre à ressentir les autres joueurs, ainsi que les IA de ce monde. Si j'arrive à mes fins, dans moins d'une semaine, tu seras capable de les repérer à plus de deux kilomètres. Et plus ils seront près, mieux tu sentiras leurs essence. Tu pourrais même finir par pouvoir les battre les yeux fermés. "
Le soir même du tournoi, je suis allé devant ma maison, là où je n'avais pas mit les pieds depuis près de dix jours. Thomas m'y attendait, étant le nouveau propriétaire des lieux. Il commença par m'expliquer ce qui lui permettait de sentir les joueurs, ou les IA.
"Chaque entité dans ce monde dégage une essence particulière, que nous appelons le soul. Il n'est normalement pas possible de le détecter, comme dans le monde réel, mais sans qu'on en ait compris la raison, la Virtual permet de s'approprier un sixième sens. C'est sûrement un don qu'a chaque être humain, sans qu'il n'en soit conscient. Pour l'apprendre, il te faudra énormément de concentration et de patience. A vrai dire, tu dispose déjà de ce don, mais tu ne t'en rends pas compte. Prenons déjà un exemple, un chien. Tu dois savoir que lorsque son maître part, il est très triste. Mais ne t'es tu jamais demandé pourquoi lorsqu'il revenait, le chien attendait déjà devant la porte ? Celui-ci est capable de sentir arriver son maître de très loin, seulement car il comprend l'intention de son maître, qui est de rentrer. Et bien sentir le soul, c'est en fait réussir à analyser les intentions de chaque entité, et d'en tracer le corps, grâce à son esprit.
_ Je ne comprends pas tout ce que tu me racontes, mais je devrais y arriver avec de l'exercice.
_ Pour commencer, prends ce bandeau, et ces caches-oreilles. Ton premier exercice sera d'esquiver les coups de bâton que je te mettrais, sans voir ni entendre."
Je pensais ça impossible, mais Thomas à l'air d'y croire dur comme fer. J'ai donc pris le bandeau et les caches-oreilles qu'il me tendait, et j'attendais.
"Matt, tu m'entends ? Non... très bien, on commence. "
Je reçus un premier coup, pas très fort, au niveau du mollet droit. Puis, après trois secondes d'attentes, un autre un peu plus haut. Il ne m'a pas dit comment savoir d'où les coups pouvaient venir, ni même comment le ressentir. Pendent près de dix minutes, j'encaissais des coups, en cherchant un moyen de savoir d'où ils venaient. Je me mis à essayer de percevoir, grâce aux vibrations infimes qu'entraînait Thomas sur le sol, où il se trouvait. Chaque pas qu'il faisait, aidait à trembler la terre de façon infime. Mais ça ne servait à rien. Il était impossible de savoir dans quelle direction il allait, et puis, savoir où il allait ne m'indiquait pas dans quelle position il frappait. J'ai donc opté pour une autre stratégie, faire le vide, et réagir instinctivement. Plus aucune pensée ne me traversait l'esprit. Il ne restait plus que mon corps physique, et ce bâton qui le frappait. Je décidais de me laisser guider, de laisser mon corps agir comme il le voulait. Aucun ordre de mon cerveau, aucun acte conscient. C'était très dur au départ, je levais le bras en croyant que c'était mon corps qui l'ordonnait, mais c'était simplement un ordre illusoire de mon cerveau qui me faisait croire que mon instinct avait pris le contrôle. Thomas continuait de me frapper, mais un peu plus fort maintenant. La douleur commençait à monter, et la peur aussi. Après plusieurs coup, je poussais un cri de douleur, et fit un pas sur le côté. A ce moment, je sentis le bâton juste me frôler. Par peur, j'avais esquivé un coup. C'était donc possible, sans voir ni entendre, il était possible d'esquiver.
Thomas continuait de m'attaquer, de plus en plus fort, et de plus en plus vite. J'arrivais à esquiver environ un coup sur dix, mais toujours sans savoir pourquoi, et comment. Au bout d'une heure de souffrances, j'avais l'impression de sentir un objet battre l'air. Une sensation très bizarre. Je sentais d'abord le vide autour de moi, comme s'il n'y avait rien, puis je distinguais un objet prendre la place de ce vide. Je compris au fur et à mesure qu'il s'agissait du bâton. Et plus le temps passait, plus je parvenais à esquiver des coups, qui arrivait pourtant plus nombreux, plus forts, plus vite. Au bout de trois heures, j'arrivais parfaitement à distinguer le bâton, et même une partie de corps de Thomas, lorsqu'il bougeait. Le temps passait, l'exercice continuait, et lorsque Thomas ne parvint plus à me toucher pendent un long moment, il arrêta l'entraînement. J'ôtais mon bandeau et mes caches-oreilles.
" Très bien Matt, je ne pensais pas qu'en un soir tu arriverais à esquiver mes coups. J'en avais l'espoir, mais j'étais persuadé que tu en serais incapable. Juste par curiosité, comment t'y es tu pris ?
_ Et bien, j'ai essayé de laisser mon corps me guider, et lorsque tu as accentué la force de tes coups, une première fois, la douleur et la peur m'ont permit d'esquiver un premier coup. Comme si je savais d'où il venait, sans en avoir conscience. Puis, par ce moyen en me laissant guider, à force d'esquiver, je parvenais à ressentir les mouvements du bâton. Plus le temps passait, plus la forme du bâton se dessinait dans mon esprit. Ces dernières minutes, j'arrivais même à distinguer, de forme assez floue, ton corps.
_ D'accord. Tu t'y es bien pris. Va dormir maintenant, on reprendra l'entraînement demain.
*******
Le lendemain, au réveil, un mal de tête énorme me pris. Au début, rien de bien méchant. La douleur se sentait, mais je pensais pouvoir faire avec. Mais une fois que j'atteins la porte d'entrée, je sentis d'innombrables présences autour de moi. Je n'arrivais plus à différencier ce que je sentais, et ce qui était vraiment autour de moi. Je pouvoir voir, mais il m'était impossible de profiter de ma vue, mon nouveau sens prenait toute la place que pouvait concéder mon cerveau. Impossible de réfléchir, ou même simplement de penser. Je m'écroulais là, devant les escaliers. Je sentais une personne descendre de la chambre, sûrement Laetitia. Elle devait me parler, ou peut être simplement s'affoler. Mais était-elle vraiment là ? D'autres personnes semblaient venir, ou peut être partir, je ne savais pas. Je sentis un choc, puis je cru voler, pour enfin finir sur quelque chose de confortable. Je voyais pourtant tout, mais mon cerveau n'était pas capable de discerner ce que c'était.
"Matt ? Matt ! Thomas, qu'est ce qu'on doit faire ?
_ Je ne sais pas, on dirait que l'entraînement d'hier l'a mené plus loin que prévu. Il n'exprime plus rien, plus de sentiments, pas de peur. Même endormi, je suis capable de lire les émotions des personnes. Mais là, je dois avouer que je ne comprends pas. Je vois plein de choses en lui, mais il y en a trop, et tout s'enchaîne. Je n'ai vu qu'une fois ce phénomène, mais c'est impossible qu'il lui arrive la même chose. Quelqu'un d'entre vous s'est il connecté pour la première fois en même temps que lui ?
_ Moi, oui !
_ Très bien Fred, alors dis moi, lorsque tu l'as vu la première fois, il t'a dit se connecter à partir d'une Virtual placée dans le bâtiment de connexion ?
_ Il ne me l'a pas dit, mais je pense qu'il a fait comme tout le monde, qu'il n'avait pas le choix. Mais, juste avant ton arrivée, il y a eu ce blocage, qui nous empêche de nous déconnecter. Matt s'était déconnecté peu de temps avant, puis à réussir à revenir. Je ne lui ais jamais demandé comment. Pourquoi, il se peut que cela change quelque chose ?
_ Seulement si il y a un problème de sensibilité. Chaque machine à un niveau de sensibilité qui permet à la personne envoyée dans le monde virtuel de ne pas sentir la douleur aussi forte que nous le sentirions dans notre monde. La technique que je lui ai apprise profite de cet avantage. Dans notre monde, il est possible de faire la même chose, mais c'est incontrôlable. Un mal de tête survient, puis plus aucun des sens habituels n'est accessible. Généralement, la mort s'en suit. Si la machine dans laquelle il s'est connecté, était en sensibilité maximum, il est possible que notre ami meure.
_ Thomas...
_ Oui Laetitia ?
_ A force de m'entraîner avec lui, j'ai bien vu que les coups que je lui mettais lui semblaient plus douloureux que lorsque je frappe les autres. Comme s'il les sentait de la même façon que dans le monde réel.
_ Alors il ne tient qu'à la volonté de notre ami, si elle suffit, de rester en vie. Il faut environ deux jours pour que la douleur disparaisse entièrement. Si dans deux jours, il est encore là, le plus dur sera passé.
Le groupe d'amis restèrent ensemble autour du corps de Matt. Après quelques heures, ils décidèrent de parler de l'avenir. Laetitia décida de remplacer Matt, s'il devait mourir. Mais n'étant pas très douer pour dialoguer avec les autres, Fred s'occuperait de cela. Thomas lui, chercherait la prison où est Matt, avec l'espoir peut être de l'y revoir vivant.
Dans la nuit, alors que Laetitia dormait au pied du lit, une enveloppe noire entoura Matt. Il disparut, et, quelques minutes après, Thomas essoufflé arrivait près de Laetitia. Il comprit en voyant le lit vide, qu'il était trop tard. Matt n'était plus, et le village devrait se débrouiller sans lui. Thomas rassembla ses affaires, et quitta le village sans demander son reste. Il savait que les corps des morts étaient transportés dans les prisons les plus proches. Puis triés, et déplacés d'une prison à l'autre. Il savait aussi que l'échange se faisait au matin, il avait donc moins de trois heures pour retrouver le corps de Matt.
"Chaque entité dans ce monde dégage une essence particulière, que nous appelons le soul. Il n'est normalement pas possible de le détecter, comme dans le monde réel, mais sans qu'on en ait compris la raison, la Virtual permet de s'approprier un sixième sens. C'est sûrement un don qu'a chaque être humain, sans qu'il n'en soit conscient. Pour l'apprendre, il te faudra énormément de concentration et de patience. A vrai dire, tu dispose déjà de ce don, mais tu ne t'en rends pas compte. Prenons déjà un exemple, un chien. Tu dois savoir que lorsque son maître part, il est très triste. Mais ne t'es tu jamais demandé pourquoi lorsqu'il revenait, le chien attendait déjà devant la porte ? Celui-ci est capable de sentir arriver son maître de très loin, seulement car il comprend l'intention de son maître, qui est de rentrer. Et bien sentir le soul, c'est en fait réussir à analyser les intentions de chaque entité, et d'en tracer le corps, grâce à son esprit.
_ Je ne comprends pas tout ce que tu me racontes, mais je devrais y arriver avec de l'exercice.
_ Pour commencer, prends ce bandeau, et ces caches-oreilles. Ton premier exercice sera d'esquiver les coups de bâton que je te mettrais, sans voir ni entendre."
Je pensais ça impossible, mais Thomas à l'air d'y croire dur comme fer. J'ai donc pris le bandeau et les caches-oreilles qu'il me tendait, et j'attendais.
"Matt, tu m'entends ? Non... très bien, on commence. "
Je reçus un premier coup, pas très fort, au niveau du mollet droit. Puis, après trois secondes d'attentes, un autre un peu plus haut. Il ne m'a pas dit comment savoir d'où les coups pouvaient venir, ni même comment le ressentir. Pendent près de dix minutes, j'encaissais des coups, en cherchant un moyen de savoir d'où ils venaient. Je me mis à essayer de percevoir, grâce aux vibrations infimes qu'entraînait Thomas sur le sol, où il se trouvait. Chaque pas qu'il faisait, aidait à trembler la terre de façon infime. Mais ça ne servait à rien. Il était impossible de savoir dans quelle direction il allait, et puis, savoir où il allait ne m'indiquait pas dans quelle position il frappait. J'ai donc opté pour une autre stratégie, faire le vide, et réagir instinctivement. Plus aucune pensée ne me traversait l'esprit. Il ne restait plus que mon corps physique, et ce bâton qui le frappait. Je décidais de me laisser guider, de laisser mon corps agir comme il le voulait. Aucun ordre de mon cerveau, aucun acte conscient. C'était très dur au départ, je levais le bras en croyant que c'était mon corps qui l'ordonnait, mais c'était simplement un ordre illusoire de mon cerveau qui me faisait croire que mon instinct avait pris le contrôle. Thomas continuait de me frapper, mais un peu plus fort maintenant. La douleur commençait à monter, et la peur aussi. Après plusieurs coup, je poussais un cri de douleur, et fit un pas sur le côté. A ce moment, je sentis le bâton juste me frôler. Par peur, j'avais esquivé un coup. C'était donc possible, sans voir ni entendre, il était possible d'esquiver.
Thomas continuait de m'attaquer, de plus en plus fort, et de plus en plus vite. J'arrivais à esquiver environ un coup sur dix, mais toujours sans savoir pourquoi, et comment. Au bout d'une heure de souffrances, j'avais l'impression de sentir un objet battre l'air. Une sensation très bizarre. Je sentais d'abord le vide autour de moi, comme s'il n'y avait rien, puis je distinguais un objet prendre la place de ce vide. Je compris au fur et à mesure qu'il s'agissait du bâton. Et plus le temps passait, plus je parvenais à esquiver des coups, qui arrivait pourtant plus nombreux, plus forts, plus vite. Au bout de trois heures, j'arrivais parfaitement à distinguer le bâton, et même une partie de corps de Thomas, lorsqu'il bougeait. Le temps passait, l'exercice continuait, et lorsque Thomas ne parvint plus à me toucher pendent un long moment, il arrêta l'entraînement. J'ôtais mon bandeau et mes caches-oreilles.
" Très bien Matt, je ne pensais pas qu'en un soir tu arriverais à esquiver mes coups. J'en avais l'espoir, mais j'étais persuadé que tu en serais incapable. Juste par curiosité, comment t'y es tu pris ?
_ Et bien, j'ai essayé de laisser mon corps me guider, et lorsque tu as accentué la force de tes coups, une première fois, la douleur et la peur m'ont permit d'esquiver un premier coup. Comme si je savais d'où il venait, sans en avoir conscience. Puis, par ce moyen en me laissant guider, à force d'esquiver, je parvenais à ressentir les mouvements du bâton. Plus le temps passait, plus la forme du bâton se dessinait dans mon esprit. Ces dernières minutes, j'arrivais même à distinguer, de forme assez floue, ton corps.
_ D'accord. Tu t'y es bien pris. Va dormir maintenant, on reprendra l'entraînement demain.
*******
Le lendemain, au réveil, un mal de tête énorme me pris. Au début, rien de bien méchant. La douleur se sentait, mais je pensais pouvoir faire avec. Mais une fois que j'atteins la porte d'entrée, je sentis d'innombrables présences autour de moi. Je n'arrivais plus à différencier ce que je sentais, et ce qui était vraiment autour de moi. Je pouvoir voir, mais il m'était impossible de profiter de ma vue, mon nouveau sens prenait toute la place que pouvait concéder mon cerveau. Impossible de réfléchir, ou même simplement de penser. Je m'écroulais là, devant les escaliers. Je sentais une personne descendre de la chambre, sûrement Laetitia. Elle devait me parler, ou peut être simplement s'affoler. Mais était-elle vraiment là ? D'autres personnes semblaient venir, ou peut être partir, je ne savais pas. Je sentis un choc, puis je cru voler, pour enfin finir sur quelque chose de confortable. Je voyais pourtant tout, mais mon cerveau n'était pas capable de discerner ce que c'était.
"Matt ? Matt ! Thomas, qu'est ce qu'on doit faire ?
_ Je ne sais pas, on dirait que l'entraînement d'hier l'a mené plus loin que prévu. Il n'exprime plus rien, plus de sentiments, pas de peur. Même endormi, je suis capable de lire les émotions des personnes. Mais là, je dois avouer que je ne comprends pas. Je vois plein de choses en lui, mais il y en a trop, et tout s'enchaîne. Je n'ai vu qu'une fois ce phénomène, mais c'est impossible qu'il lui arrive la même chose. Quelqu'un d'entre vous s'est il connecté pour la première fois en même temps que lui ?
_ Moi, oui !
_ Très bien Fred, alors dis moi, lorsque tu l'as vu la première fois, il t'a dit se connecter à partir d'une Virtual placée dans le bâtiment de connexion ?
_ Il ne me l'a pas dit, mais je pense qu'il a fait comme tout le monde, qu'il n'avait pas le choix. Mais, juste avant ton arrivée, il y a eu ce blocage, qui nous empêche de nous déconnecter. Matt s'était déconnecté peu de temps avant, puis à réussir à revenir. Je ne lui ais jamais demandé comment. Pourquoi, il se peut que cela change quelque chose ?
_ Seulement si il y a un problème de sensibilité. Chaque machine à un niveau de sensibilité qui permet à la personne envoyée dans le monde virtuel de ne pas sentir la douleur aussi forte que nous le sentirions dans notre monde. La technique que je lui ai apprise profite de cet avantage. Dans notre monde, il est possible de faire la même chose, mais c'est incontrôlable. Un mal de tête survient, puis plus aucun des sens habituels n'est accessible. Généralement, la mort s'en suit. Si la machine dans laquelle il s'est connecté, était en sensibilité maximum, il est possible que notre ami meure.
_ Thomas...
_ Oui Laetitia ?
_ A force de m'entraîner avec lui, j'ai bien vu que les coups que je lui mettais lui semblaient plus douloureux que lorsque je frappe les autres. Comme s'il les sentait de la même façon que dans le monde réel.
_ Alors il ne tient qu'à la volonté de notre ami, si elle suffit, de rester en vie. Il faut environ deux jours pour que la douleur disparaisse entièrement. Si dans deux jours, il est encore là, le plus dur sera passé.
Le groupe d'amis restèrent ensemble autour du corps de Matt. Après quelques heures, ils décidèrent de parler de l'avenir. Laetitia décida de remplacer Matt, s'il devait mourir. Mais n'étant pas très douer pour dialoguer avec les autres, Fred s'occuperait de cela. Thomas lui, chercherait la prison où est Matt, avec l'espoir peut être de l'y revoir vivant.
Dans la nuit, alors que Laetitia dormait au pied du lit, une enveloppe noire entoura Matt. Il disparut, et, quelques minutes après, Thomas essoufflé arrivait près de Laetitia. Il comprit en voyant le lit vide, qu'il était trop tard. Matt n'était plus, et le village devrait se débrouiller sans lui. Thomas rassembla ses affaires, et quitta le village sans demander son reste. Il savait que les corps des morts étaient transportés dans les prisons les plus proches. Puis triés, et déplacés d'une prison à l'autre. Il savait aussi que l'échange se faisait au matin, il avait donc moins de trois heures pour retrouver le corps de Matt.
Chapitre 8 : Revenir d'entre les morts.
Une fois les portes du village passées, Thomas se saisit de sa carte afin de repérer la prison la plus proche. Elle était à plus de cinquante kilomètres, et il n'était pas sûr, même avec ses capacités hors du commun, d'arriver à temps pour empêcher les IA de transporter le corps de Matt d'une prison à l'autre. Il se préparait à partir, lorsqu'il vit Laetitia, en larmes, s'approcher de lui.
" Prends ce sac, il y a de quoi se nourrir pour quelques jours, ainsi que des couvertures pour dormir. Je sais que je te ralentirais, si je te suis.
_ Merci Laetitia, je compte sur toi pour t'occuper du village.
_ Ne penses pas à ça. Dépêche-toi de partir, et ramène moi Matt. Et si tu échoues, tu apprendras à connaître ce que vaut une femme amoureuse. Pars, et vite !"
Thomas essuya un petit sourire, plus pour se rassurer lui même que Laetitia, et s'aventura dans la forêt. C'était le chemin le plus rapide jusqu'à la prison, et il connaissait chaque recoin de celle-ci. Il espérait simplement que les arbres n'aient pas trop bougé. Car oui, le monde virtuel n'a pas dévoilé toutes ses cartes, et ni les joueurs, ni le pirate, ne savent actuellement pas pour les créatures cachées partout dans ce monde.
A son arrivée dans la forêt, Thomas ressentit la présence de Hope. Le pauvre chien était perdu sans son maître. Thomas comprit qu'il ne pourrait pas empêcher l'animal de le suivre, mais il savait aussi qu'il pourrait s'avérer être utile. Ils courraient tous les deux, à une allure très rapide, jusqu'à l'aube. Ils n'étaient plus très loin de la prison, et n'avaient que très peu été gênées par les arbres vivants. Mais le chien, comme l'homme, ressentaient déjà la présence des IA escorteurs.
*****
A son réveil, Matt eu du mal à ouvrir les yeux. Sa vision était sombre, et il se sentait incapable de bouger. Il ne savait même pas s'il était vivant ou non. Il réussissait à apercevoir de la lumière, sûrement faisait-il jour. Il sentit aussi quelqu'un l'empoigné par les bras. Puis il fut posé sur une chose douce, mais peu confortable. Petit à petit, ses pensées s'ordonnaient. Il essaya alors d'utiliser le nouveau sens qu'il a acquit auprès de Thomas, mais ceci lui procura un mal de tête, qui le fit de nouveau s'endormir.
A ses côtés, un homme âgé d'une soixantaine d'année le regardait. Cet homme se plaignait d'être en prison, dans un simple jeu, mais il comprit qu'il avait bien de la chance en voyant Matt. Il décida alors de faire son possible pour aider le jeune homme, et à la première occasion, il se libèrera de ses chaînes, et s'enfuira en emmenant le corps du garçon.
Cet homme s'appelait Alban, un prénom courant dans le début des années 2000. Sa carrière de commandos, dans l'armée de Terre, lui avait permis de garder une belle carrure, malgré son grand âge. Il se savait assez fort, rapide, et malin, pour pouvoir se libérer, et sauver l'enfant, qui était à dos de cheval, à ses côtés.
Lorsqu'il entendit un chien aboyé, puis un bruit d'explosion, il en profita pour se jeter sur un garde, afin de lui prendre la clé qu'il avait attaché à sa ceinture, et de s'en servir pour se libérer. Il prit ensuite Matt dans ses bras, et partit en direction de la forêt. Sa course fut arrêtée nette, lorsque surgit devant lui un homme lion, en armure noire. Alors que l'homme lion se préparait à l'attaquer, un chien surgit de nulle part mordit le soldat à la gorge, et ouvra la voie à l'homme retraité. A sa gauche, un jeune homme qui semblait avoir une vingtaine d'année, s'approchait de lui.
" Courrez vers la forêt, amenez Matt avec vous. Je vous couvre, et dépêchez vous, je ne tiendrais pas longtemps face à eux ! ".
Alban écouta alors le jeune adulte, et courut, sans se retourner en direction de la forêt. Il sentit le corps qu'il transportait se mouvoir un peu, puis il comprit que le garçon s'était réveillé lorsqu'il émit un cri.
" Hope ! Non !"
Alors que Matt ouvrait juste les yeux, il vit son animal de compagnie se faire trancher en deux. C'est donc impuissant que Matt assista à la mort de son ami. Il aperçut Thomas lancer une onde de choc, projetant à terre tout ce qui se trouvait devant lui. Puis, il entendit la voix de celui qui le transportait.
" Ne t'inquiète pas, nous arrivons dans la forêt. Ces choses ne nous trouveront pas là-dedans. Je m'appelle Alban, et j'ai la réputation d'être très bavard ! D'après l'homme qui couvre nos arrières, ton nom est Matt ! Enchanté ! "
Matt voulu répondre, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Le vieil homme comprit qu'il avait besoin de repos, pour pouvoir entamer une discussion.
" J'ai l'habitude de parler tout seul, ne t'embête pas à me répondre si tu en es incapable. Je n'ai pas besoin de ça ! "
Ils entrèrent dans la forêt, suivit de peu de Thomas. Alban posa Matt sur un lit de mousse, puis discuta avec Thomas de tout et de rien, durant des heures entières. Matt s'endormait à nouveau, se sentant en sécurité avec ces deux hommes, qu'il ne connaissait pourtant que très peu. A la tombée de la nuit, Thomas dit à Alban de se reposer, pendent que lui monterait la garde. Il le réveilla au milieu de la nuit pour échanger les rôles, mais rien ni personne ne vint les empêcher de récupérer.
Lorsque le soleil fit son apparition, Matt se réveilla, suivit de Thomas. Ils furent surpris de ne pas voir Alban près d'eux.
" Sais-tu où il est allé ? Questionna Matt.
- Non, je pense qu'il est allé rejoindre les siens, dans son village.
- Les miens, comme tu dis, ont déjà disparus. L'heure suivant l'arrêt de la protection de début de monde, nous avons été assiégés."
Matt et Thomas se retournèrent, surpris de voir Alban avec deux lapins morts dans chaque main.
" Je suis juste parti chassé, pour avoir de quoi manger ce matin.
- Ah, enfin une bonne nouvelle ! Je meurs de faim !
- Tu as peut être failli perdre la vie, mais pas ton appétit apparemment !"
Les trois hommes se mirent à rire. Alban conta l'histoire courte de son village, dont il était le chef, tout en dégustant les deux lapins, qu'ils avaient mit à cuire sur un feu préparer par leurs soins. Puis, ils s'apprêtèrent à partir.
" Thomas, as-tu pris mon journal avec toi ?
- Laetitia m'a laissé un sac, avec des provisions et des couvertures, mais je l'ai égaré en combattant tout à l'heure. Ton journal était dedans aussi, et je pense qu'il a été détruit pendent la bataille.
- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas très grave. J'aime simplement raconter ce qu'il se passe dans ce jeu, et c'était mon seul support pour faire cela. Tant pis, un autre le fera sûrement pour moi. D'ailleurs, en parlant de cette bataille, je ne vous ai pas remercié tous les deux pour m'avoir aidé à m'évader.
- Tu peux surtout remercier ton loup ! Il a abattu d'un coup de croc le garde qui nous barrait la route lorsque je te portais.
- Et surtout, sans lui, je n'aurais jamais eu le temps de me préparer à lancer l'onde de choc qui a mit tous nos ennemis à terre. Allons-y, je vous raconterais ce qu'il s'est réellement passé. "
Les trois amis s'enfoncèrent dans la forêt, en écoutant Thomas leur raconter comment s'était réellement déroulée cette évasion.
" Lorsque je suis arrivé devant la prison, l'escorte arrivait juste aux portes centrales. J'ai donc couru afin de me rapprocher rapidement, et deux gardes m'ont barré la route. C'était des IA vêtu de bleu, ils sont les plus faibles d'entre eux. D'un coup d'épée rapide, je les ai abattus. Puis d'autres gardes ont approchés. Ils étaient menés par une IA vêtu de vert, les capitaines. Ils sont au grade supérieur que les gardes normaux, mais sont de redoutables adversaires. J'ai tué plusieurs gardes, tandis qu'Hope s'occupait du capitaine. J'ai été assez surpris de le voir si bien se dérouiller face à une force pareille. Mais m'épuisant rapidement à force de combattre, et n'ayant que très peu de temps à perdre, j'ai décidé d'utiliser un peu de magie. L'épée basique des contrôleurs de jeu, tel que je l'étais avant, permet de maîtriser les éléments. J'ai donc créé une boule de feu, que j'ai jeté en direction des gardes. Elle a tué la plupart d'entre eux, et a fini par s'écraser contre le mur. Par chance, le capitaine a été touché, et Hope est parvenu à l'achever rapidement. Puis il est parti, dans votre direction. J'ai tué les quelques gardes restant, et j'ai ensuite suivi Hope. Ton chien a fait preuve d'un énorme courage en s'attaquant à un chef d'escorte, les gardes vêtus de marrons. Il y en a trois par escorte, et ils sont bien plus puissants qu'on ne peut le croire. S'il avait vu Hope arrivé, vous n'auriez jamais pu vous enfuir. Même moi, je ne suis pas de taille face à eux. Une fois à votre hauteur, j'ai dit à Alban de t'emmener dans la forêt. Pendent qu'Hope tenait les gardes à distance, j'ai, avec mon épée, créer un mélange d'air et de feu, qui, mélangés, agissent comme une onde de choc. Malheureusement, juste avant de la lancer, Hope est mort. Je suis désolé, Matt.
- Hope... j'espérais que ce que j'ai vu soit un cauchemar. Sera t-il en prison ? Est ce que je le reverrais ?
- Les loups de forêt ont la capacité de se régénérer lors de petite blessures, et, s'ils sont entraînés, ils peuvent augmenter l'ampleur de leurs soins. Mais arriver à se soigner, après avoir été tranché en deux... C'est presque impossible. Pourtant, j'ai l'impression que ton animal de compagnie n'est pas pressé de mourir, tout comme son maître. Je sens encore son essence, bien que faible, sur le champ de bataille. Et on dirait que les deux parties de son corps sont presque assemblées. Il ne nous reste maintenant qu'à espérer qu'il ait encore assez d'énergie pour finir le travail.
- Si c'est possible, alors Hope peut le faire ! "
Ils continuèrent leurs routes, durant un jour entier, avant de s'arrêter en plein milieu de la partie de la forêt, où les arbres vivants se reposaient. Lorsqu'Alban se proposa pour monter la garde en premier, Thomas lui assura que ce n'était pas nécessaire, qu'ils étaient assez bien protégés en ce lieu, sans leur donner plus de détails.
Une fois les portes du village passées, Thomas se saisit de sa carte afin de repérer la prison la plus proche. Elle était à plus de cinquante kilomètres, et il n'était pas sûr, même avec ses capacités hors du commun, d'arriver à temps pour empêcher les IA de transporter le corps de Matt d'une prison à l'autre. Il se préparait à partir, lorsqu'il vit Laetitia, en larmes, s'approcher de lui.
" Prends ce sac, il y a de quoi se nourrir pour quelques jours, ainsi que des couvertures pour dormir. Je sais que je te ralentirais, si je te suis.
_ Merci Laetitia, je compte sur toi pour t'occuper du village.
_ Ne penses pas à ça. Dépêche-toi de partir, et ramène moi Matt. Et si tu échoues, tu apprendras à connaître ce que vaut une femme amoureuse. Pars, et vite !"
Thomas essuya un petit sourire, plus pour se rassurer lui même que Laetitia, et s'aventura dans la forêt. C'était le chemin le plus rapide jusqu'à la prison, et il connaissait chaque recoin de celle-ci. Il espérait simplement que les arbres n'aient pas trop bougé. Car oui, le monde virtuel n'a pas dévoilé toutes ses cartes, et ni les joueurs, ni le pirate, ne savent actuellement pas pour les créatures cachées partout dans ce monde.
A son arrivée dans la forêt, Thomas ressentit la présence de Hope. Le pauvre chien était perdu sans son maître. Thomas comprit qu'il ne pourrait pas empêcher l'animal de le suivre, mais il savait aussi qu'il pourrait s'avérer être utile. Ils courraient tous les deux, à une allure très rapide, jusqu'à l'aube. Ils n'étaient plus très loin de la prison, et n'avaient que très peu été gênées par les arbres vivants. Mais le chien, comme l'homme, ressentaient déjà la présence des IA escorteurs.
*****
A son réveil, Matt eu du mal à ouvrir les yeux. Sa vision était sombre, et il se sentait incapable de bouger. Il ne savait même pas s'il était vivant ou non. Il réussissait à apercevoir de la lumière, sûrement faisait-il jour. Il sentit aussi quelqu'un l'empoigné par les bras. Puis il fut posé sur une chose douce, mais peu confortable. Petit à petit, ses pensées s'ordonnaient. Il essaya alors d'utiliser le nouveau sens qu'il a acquit auprès de Thomas, mais ceci lui procura un mal de tête, qui le fit de nouveau s'endormir.
A ses côtés, un homme âgé d'une soixantaine d'année le regardait. Cet homme se plaignait d'être en prison, dans un simple jeu, mais il comprit qu'il avait bien de la chance en voyant Matt. Il décida alors de faire son possible pour aider le jeune homme, et à la première occasion, il se libèrera de ses chaînes, et s'enfuira en emmenant le corps du garçon.
Cet homme s'appelait Alban, un prénom courant dans le début des années 2000. Sa carrière de commandos, dans l'armée de Terre, lui avait permis de garder une belle carrure, malgré son grand âge. Il se savait assez fort, rapide, et malin, pour pouvoir se libérer, et sauver l'enfant, qui était à dos de cheval, à ses côtés.
Lorsqu'il entendit un chien aboyé, puis un bruit d'explosion, il en profita pour se jeter sur un garde, afin de lui prendre la clé qu'il avait attaché à sa ceinture, et de s'en servir pour se libérer. Il prit ensuite Matt dans ses bras, et partit en direction de la forêt. Sa course fut arrêtée nette, lorsque surgit devant lui un homme lion, en armure noire. Alors que l'homme lion se préparait à l'attaquer, un chien surgit de nulle part mordit le soldat à la gorge, et ouvra la voie à l'homme retraité. A sa gauche, un jeune homme qui semblait avoir une vingtaine d'année, s'approchait de lui.
" Courrez vers la forêt, amenez Matt avec vous. Je vous couvre, et dépêchez vous, je ne tiendrais pas longtemps face à eux ! ".
Alban écouta alors le jeune adulte, et courut, sans se retourner en direction de la forêt. Il sentit le corps qu'il transportait se mouvoir un peu, puis il comprit que le garçon s'était réveillé lorsqu'il émit un cri.
" Hope ! Non !"
Alors que Matt ouvrait juste les yeux, il vit son animal de compagnie se faire trancher en deux. C'est donc impuissant que Matt assista à la mort de son ami. Il aperçut Thomas lancer une onde de choc, projetant à terre tout ce qui se trouvait devant lui. Puis, il entendit la voix de celui qui le transportait.
" Ne t'inquiète pas, nous arrivons dans la forêt. Ces choses ne nous trouveront pas là-dedans. Je m'appelle Alban, et j'ai la réputation d'être très bavard ! D'après l'homme qui couvre nos arrières, ton nom est Matt ! Enchanté ! "
Matt voulu répondre, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Le vieil homme comprit qu'il avait besoin de repos, pour pouvoir entamer une discussion.
" J'ai l'habitude de parler tout seul, ne t'embête pas à me répondre si tu en es incapable. Je n'ai pas besoin de ça ! "
Ils entrèrent dans la forêt, suivit de peu de Thomas. Alban posa Matt sur un lit de mousse, puis discuta avec Thomas de tout et de rien, durant des heures entières. Matt s'endormait à nouveau, se sentant en sécurité avec ces deux hommes, qu'il ne connaissait pourtant que très peu. A la tombée de la nuit, Thomas dit à Alban de se reposer, pendent que lui monterait la garde. Il le réveilla au milieu de la nuit pour échanger les rôles, mais rien ni personne ne vint les empêcher de récupérer.
Lorsque le soleil fit son apparition, Matt se réveilla, suivit de Thomas. Ils furent surpris de ne pas voir Alban près d'eux.
" Sais-tu où il est allé ? Questionna Matt.
- Non, je pense qu'il est allé rejoindre les siens, dans son village.
- Les miens, comme tu dis, ont déjà disparus. L'heure suivant l'arrêt de la protection de début de monde, nous avons été assiégés."
Matt et Thomas se retournèrent, surpris de voir Alban avec deux lapins morts dans chaque main.
" Je suis juste parti chassé, pour avoir de quoi manger ce matin.
- Ah, enfin une bonne nouvelle ! Je meurs de faim !
- Tu as peut être failli perdre la vie, mais pas ton appétit apparemment !"
Les trois hommes se mirent à rire. Alban conta l'histoire courte de son village, dont il était le chef, tout en dégustant les deux lapins, qu'ils avaient mit à cuire sur un feu préparer par leurs soins. Puis, ils s'apprêtèrent à partir.
" Thomas, as-tu pris mon journal avec toi ?
- Laetitia m'a laissé un sac, avec des provisions et des couvertures, mais je l'ai égaré en combattant tout à l'heure. Ton journal était dedans aussi, et je pense qu'il a été détruit pendent la bataille.
- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas très grave. J'aime simplement raconter ce qu'il se passe dans ce jeu, et c'était mon seul support pour faire cela. Tant pis, un autre le fera sûrement pour moi. D'ailleurs, en parlant de cette bataille, je ne vous ai pas remercié tous les deux pour m'avoir aidé à m'évader.
- Tu peux surtout remercier ton loup ! Il a abattu d'un coup de croc le garde qui nous barrait la route lorsque je te portais.
- Et surtout, sans lui, je n'aurais jamais eu le temps de me préparer à lancer l'onde de choc qui a mit tous nos ennemis à terre. Allons-y, je vous raconterais ce qu'il s'est réellement passé. "
Les trois amis s'enfoncèrent dans la forêt, en écoutant Thomas leur raconter comment s'était réellement déroulée cette évasion.
" Lorsque je suis arrivé devant la prison, l'escorte arrivait juste aux portes centrales. J'ai donc couru afin de me rapprocher rapidement, et deux gardes m'ont barré la route. C'était des IA vêtu de bleu, ils sont les plus faibles d'entre eux. D'un coup d'épée rapide, je les ai abattus. Puis d'autres gardes ont approchés. Ils étaient menés par une IA vêtu de vert, les capitaines. Ils sont au grade supérieur que les gardes normaux, mais sont de redoutables adversaires. J'ai tué plusieurs gardes, tandis qu'Hope s'occupait du capitaine. J'ai été assez surpris de le voir si bien se dérouiller face à une force pareille. Mais m'épuisant rapidement à force de combattre, et n'ayant que très peu de temps à perdre, j'ai décidé d'utiliser un peu de magie. L'épée basique des contrôleurs de jeu, tel que je l'étais avant, permet de maîtriser les éléments. J'ai donc créé une boule de feu, que j'ai jeté en direction des gardes. Elle a tué la plupart d'entre eux, et a fini par s'écraser contre le mur. Par chance, le capitaine a été touché, et Hope est parvenu à l'achever rapidement. Puis il est parti, dans votre direction. J'ai tué les quelques gardes restant, et j'ai ensuite suivi Hope. Ton chien a fait preuve d'un énorme courage en s'attaquant à un chef d'escorte, les gardes vêtus de marrons. Il y en a trois par escorte, et ils sont bien plus puissants qu'on ne peut le croire. S'il avait vu Hope arrivé, vous n'auriez jamais pu vous enfuir. Même moi, je ne suis pas de taille face à eux. Une fois à votre hauteur, j'ai dit à Alban de t'emmener dans la forêt. Pendent qu'Hope tenait les gardes à distance, j'ai, avec mon épée, créer un mélange d'air et de feu, qui, mélangés, agissent comme une onde de choc. Malheureusement, juste avant de la lancer, Hope est mort. Je suis désolé, Matt.
- Hope... j'espérais que ce que j'ai vu soit un cauchemar. Sera t-il en prison ? Est ce que je le reverrais ?
- Les loups de forêt ont la capacité de se régénérer lors de petite blessures, et, s'ils sont entraînés, ils peuvent augmenter l'ampleur de leurs soins. Mais arriver à se soigner, après avoir été tranché en deux... C'est presque impossible. Pourtant, j'ai l'impression que ton animal de compagnie n'est pas pressé de mourir, tout comme son maître. Je sens encore son essence, bien que faible, sur le champ de bataille. Et on dirait que les deux parties de son corps sont presque assemblées. Il ne nous reste maintenant qu'à espérer qu'il ait encore assez d'énergie pour finir le travail.
- Si c'est possible, alors Hope peut le faire ! "
Ils continuèrent leurs routes, durant un jour entier, avant de s'arrêter en plein milieu de la partie de la forêt, où les arbres vivants se reposaient. Lorsqu'Alban se proposa pour monter la garde en premier, Thomas lui assura que ce n'était pas nécessaire, qu'ils étaient assez bien protégés en ce lieu, sans leur donner plus de détails.
N'hésitez pas à critiquer.
MAJ le 27/03. (Chapitre 12 terminé + Chapitre 13).
Les chapitre 1 à 8 restent en pages 1.
Les chapitre 9 à 13 apparaissent en haut de la page 2.
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