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Rassemblements de structures ambiguës, tordus et pourquoi pas tétaniformes; montagnes liquéfiées et bures soulevées; anges fornicateurs et pieux démons; océan de bibelots prêchant aux soldats d'adapter la pointe de leur lance aux dernières tendances (cruciformes, etc); flaques insondables habitées par de ténébreux lutins toxicomanes; ou encore pyramides fantasmagoriques en recherche de nuages peu farouches;
BIENVENUE DANS MA BIBLIOTHÈQUE
BIENVENUE DANS MA BIBLIOTHÈQUE

Ici ne régnera qu'un sordide désordre, qui se veut pourtant rangé (que raconte-t-il, cet ours malfamé?), les textes s'afficheront dans la main de leur maître quand celui ci le désirera, et non pas sur une étagère délavée;
N'en déplaise au nain, je posterai comme j'ai toujours eu l'habitude de poster mes textes, à la suite des commentaires :-]
Mais pour avoir des commentaires, faut-il déjà avoir quelques textes à présenter:
Voilà un début de projet & une nouvelle rédigée dans le cadre d'une battle,
Bonne lecture.
…............................................... ..........L'Odyssée.............................. ..........................................Rythmée .................................................. ..du.............................................. ........Bison..................................... .................................................. .................................................. ........
Un frêle et grand homme farfouille dans sa valise, il cherche un objet qu'il ne trouvera pas là et même ses deux bras à l'effort, il a beau retourner le tout, froncer les sourcils, déverser et trier le contenu sur le sable, se fâcher, s'étrangler à force de hurler, être mécontent et finalement s'attrister, il s'acharne pour un rien. Son haut de forme gigantesque bouge selon ses hochements de tête réprobateurs tandis qu'il se gratte nerveusement la barbiche. Il vient d'abandonner sa sordide quête et ses larmes sèchent déjà quand, soudain, descendant d'un talus couvert de ronces et de divers jachères, une poupée de bois, qui pavanait tout à l'heure sous la robe protectrice des épineux, se coince à une racine et s'estropie en un sourd craquement. Quelques roulades et la voilà pleurant sa résine comme jamais, le bonhomme s'approche à pas de loup et d'une voix douce demande:
Le Voyageur_ «*Tendre demoiselle, si par un hasard des plus féconds pour ma recherche forcenée, vous auriez vu une cloche, dont la dorure vous auriez flatté au point qu'elle se serait soudain appropriée toute votre vision et que vous vous seriez figé dans l'espace comme cloué par le superbe de la scène, me diriez-vous, en cet instant, où elle se trouve ?*»
La Poupée de bois_ «*Hélas, j'ai mieux à trouver. Ma jambe, par l'infortune qui m'est propre, s'est accroché à un piège que me tendit Dame Nature, et ma fragile articulation de frêne n'a pas résisté. Ainsi je me vois maintenant marcher en sautillant péniblement et je me dis que les jours seront durs si je ne parvient pas à mettre la main dessus et je crains que l'heure qui vient soit plus difficile encore. Ta bonté serait-elle suffisante pour chercher ma jambe, qui doit désespérer, seule, là-haut?
Le Voyageur_ «*Cette peine fera couler du sable sur la grande roue du temps, je n'ai guère le choix, et je dois refuser, cela malgré votre piètre état.*»
La Poupée de bois_ «*Hé! Quoi? Tu vas m'abandonner là?*»
Le Voyageur_ «*Ouïssiez-vous autrefois les sages conseils que feu votre sainte mère vous confia? De tout sa bonne foi, elle récitait les versets qui l'avait forgé. Prudence était là son mot clé!*»
La Poupée de bois_ «*Bougre d'homme que tu es, tu invoques le sein qui m'a nourri mon enfance durant, et sans un scrupule tu m'importunes de quelques réprimandes mal senties, alors que ma seule faute fut d'être distraite par la beauté de l'endroit, et que mon seul malheur me vint d'une malfaisante racine qui avait pour cruel objectif de me démembrer.*»
Le Voyageur_ «*Sans perdre un instant, il faut que je cours. Quelques lieux plus loin, de toute culpabilité je m'effacerai. Mes soins sont tous dédiés à la cloche qui m'a vu naître, partons donc et que de cette plage lave mes traces comme si je n'avais jamais foulé ce sable.*»
Il se précipite et dans une course ridicule, on le voit chuter à plusieurs reprises et lancer des regards pleins de peur derrière lui pour être sûr que personne, Ô jamais personne, que ce soit un démon ou une chimère, ne le poursuive. Lorsqu'il juge la distance suffisante, il oublie et continue d'un pas raisonnable et léger. Il se trouve maintenant sous la verte toiture de la forêt, les feuilles craquent sous son pied tout en le guidant à travers une naturelle avenue, tandis qu'Eole souffle à travers les branchages. Cet air, vivifiant, emporte avec lui les odeurs des fougères et de la menthe: voilà un gracieux présent.
Un effrayant frisson lui parcourt le dos et sa chair devint de poule. Cet instinct primaire n'a point été sot, d'un bond il s'écarte du brillant chemin. Une ombre étrangère l'assombrit déjà. Des courbes et des lignes sortent du néant, sans couleurs ni lumières. Elles sont l'absolu pouvoir, issu des impénétrables ténèbres, qui de leurs lourds rideaux, englobent le globe et son futur. Un monstrueux guerrier ou un mage enterré, l'incroyable résultat d'un diabolique marché, où le diable a mis son âme sur la balance, et où le défunt n'a craché qu'un vœu. Un tout petit mot. Sans aucun pouvoir. Une vulgaire utopie sortie d'un imaginaire malade. Rien. Rien. Rien. Résurrection.
La nuit s'est emparée de la scène et sous sa blanche orbe on craint d'étranges créatures somnambules et instinctives qui maraudent sous les bois et la terre. Et s'élèvent leurs voix lorsqu'elles sont aux abois, si rauques sont-elles qu'elles font peur aux roches.
Un trompettiste, capricorne, faune, satyre ou démon, aux écailles jaunes et à la voix digne des sinueuses venelles des sous-sols, sortit d'au-delà des racines. Il a jailli et derrière lui la fontaine de boue en est déjà à son agonie. Un insignifiant nombre de pas plus loin, il s'empare d'une énorme fleur écarlate aux quatre pétales droites, qui croisent la végétation de sa folle géométrie; il la hume puis la noue avec une de ses tresses autour de sa corne de dextre. Sous les yeux du Voyageur, l'incroyable créature annonce la première. Il s'anime d'une profonde solennité et comme s'il sait qu'un précieux destin le regarde, il parle.
Le Prologue_ «*Imaginez-vous un grand loup, face à la lune, au bord d'un rocher, hurlant sa haine. Serait-il blanc ou noir, vous ne le saurez tellement l'obscurité l'entourant vous aveuglerai. Une brume mortelle, des cendres brulantes, une maléfique nappe qui se déroulent sur vous: il s’élancera et vous périrez.
Imaginez-vous que ce monstre hérissé par sa fureur, lancera en vos saines plaines sortilèges et menaces. Contre cet inouïe discours, vous n'aurez plus le choix qu'entre mourir au combat ou mourir au cachot.
La voyez vous, votre mort? Elle n'a pas de longs doigts blancs, un sourd cliquetis qui l'accompagne et une faux qui racle le sol, tuant les fourmis. Non, elle est là. Assise sur un arc de lianes et de racines entremêlées pour supporter son devoir. Attention, elle parle. *»
Le Monstre_ «*Riez, pauvres manants! Mais s’approche doucement votre ombre, insidieuse et malsaine. Elle plantera dans votre gras l’invisible poison qui vous renverra à la poussière. Votre sentiment est faux, vous en voulez à la planète entière. De vos mâchoires désarticulées par la douleur, de vos poignets broyés par vos chaines incestueuses, de vos yeux injectés par vos tourments, tous vous vous tenez la main, tous vous mourrez. A chaque fois que l’ombre de mes vastes haillons planent en vos contrées, viennent vos alliances et partent vos querelles, d’une maudite union vous bottez mes spadassins, d’une sordide solidarité vous survivez à mes coups et d’un céleste effort vous me repoussez. Ces montagnes d’airain ne contiennent plus ma plainte et chaque rocher, et chaque versant, et chaque relief, de vive voix demande à ce qu’on me relâche avant qu’ils n’éclatent. Ma colère infeste les rivières de sa noire robe et la lune où résonne mon cœur broie toutes les nuits mes pensées.
Mes terribles légions, de leur sélénite ambition, viendront frapper vos régions et brûler vos maisons. Et ne croyez pas que par le simple fait d’un hasardeux destin, qui s’est en votre faveur toujours révéler judicieux, vous puissiez encore une fois vous emparer d’une de mes victoires. Celle-ci comblera chacun de mes désirs, à vos dépends, j’y consens.
Cette fois-ci, je gagnerai, quoiqu’il arrive, quoiqu’on fasse. Qu’on m’en prenne à témoin! Je reviendrai ici avec couronne de laurier et maints trophées. Craignez-moi!*»
Tandis que cette voix se dissout dans le flot de mouvements du monde, aux lointains pays d'embrun se déroule une singulière cérémonie. Une délicieuse fontaine jaillit du ciel, frappant tout homme de son éclatante jouvence. Soudain éclairé par ce céleste don, les gens entendent la voix d’un des leurs. Ce dernier, les pieds soigneusement déposés sur une coupole de cristal étreint son peuple de son impérial aura. Majestueusement choisis, même les sourds entendent ses quelques mots. Soutenant de ses bras de granit les gigantesques volutes de ce monde, le Roi parvient toujours à trouver le temps de montrer l’amour qu’il porte à son peuple*; aussi, ce curieux bâtiment qu’il inaugure en ce jour n’est autre, dit-il, que le fabuleux sentier qui mènera les braves gens du Royaume à assouvir leurs plus profonds désirs. Il rajoute que personne ne sera rejeté de cette magnificence, mêmes les plus pauvres, même les plus cruels ou les plus fous, même les ennemis, tous viendront pour s’envoler dans cet Éden terrestre. Aussitôt, tous se pressent sur les marches dorées qui y mènent.
Et en silence ricane le Diable.
Une image parvient à chacun: le rêve d’une vie, un instant minuscule de pur bonheur. Puis on s’empare de tout, mêmes leurs cadavres sont aspirés. Un gigantesque tourbillon s’est formé, il avale le royaume, et de sa noirceur ne résiste personne!
Plus tard se rejoignent deux frères sur une aride colline, l’un respire d’une sainte et sage lumière, l’autre s’enflamme de cruels plaisirs. Ils sont pourtant les mêmes, tous deux cherchent le pouvoir et la querelle, tous deux se détestent et s’aiment. Le diamant et le venin qui s’enroule en une chair commune, ils sont la triste parodie d’un Roi.
Le Diable_ Enfin, les portes de mon enfer se referment! Toutes gens, qu’importent leurs rangs, de leurs âmes vont me permettre de me repaître. Ils furent sots de me croire, même un Roi peut mentir.
Le Roi_ Oui, ils vont maintenant s’amuser éternellement, j’ai rendu à mon peuple l’amour qu’il me portait, je suis maintenant libéré de mes divines attributions.
Le Diable_ Mon plaisir ne fut jamais plus grand. Désormais cesse mon attente, tombent mes obstacles. Je suis libre d’exercer le pouvoir sur toutes les entités existantes, tous m’obéiront. Ma puissance n’a plus d’égale*! Qui donc pourrais-je affronter en premier*?
Le Roi_ C’est décidé, je cours à la mort. Il faut que je brave mes peurs, qu’elles s’évaporent*! Ceinturée à ma taille, ma douce trancheuse d’airain calmera les ardeurs des plus ardues adversaires. Je parcourrai le monde en quête des plus virulents colosses, des plus vicieuses chimères, ou des plus félonnes abominations. Et tous succomberont face à mon ultime assaut. Une pluie de sang noir s’abattra sur toutes les terres du globe!
Le Diable_ Tout d’abord, je vais occire l’Oracle*!
Le Roi_ Je marche donc finalement face à l’incroyable essence de l’Oracle. Il sera le premier*!
Une pourpre cape s'étale sur une colline vierge et une épée s'y plante. La divine coupole d'une nouvelle fresque se laisse envahir et sa céleste voute s'assombrit. Une armée de nuages grimançants gronde dans le ciel, et bientôt, la peur envahira le monde.
(En attente d'une suite, merci d'avoir lu)
Pour la battle a dit:J'ai à vous parler d'une chose.
Quelques tapis au luxe modeste colle aux semelles d'un garçon de maison. Face à ce piquet rigidifié par la peur, le sublime seigneur s'étale sur sa chaise dorée. Ce dernier aime pourfendre autrui avec autant de facilité que si c'était du beurre, sans se soucier que cruel comme il est, tous jurent de l'égorger.
«*Sire, j'ai passé la cire sur vos bottes et sur vos parquets. Ma corvée achevée et mon front essuyé, j'aurais espéré que vous puissiez m'accorder quelques temps pour me reposer.*»
Cette folle inconscience avec laquelle pavanent les jeunes hommes ne leur porte que cuisances et remontrances, tout du moins lorsqu'ils se présentent avec telle compagnie devant un vieux démon.
«*Mon serviteur n'aime guère la labeur, il ne pense qu'à remplir sa maudite panse, le reste le dépasse! Qu'il trépasse!*»
Deux automates colossaux, deux montagnes de muscles, deux monstres gigantesques; voilà ce qui s'approche alors de l'impertinent. A-t-il beau se débattre qu'on lui fait goûter le fouet puis le sabre! La scène finit sur un râle montant dans les aigus et quelques filets de sang.
Entre soudain le père, poussant avec hâte les portes. Le tapis emporte le cadavre de son fils qu'il a cru tantôt correctement casé en le faisant apprécier au majordome. Ses traits heureux s'égrainent et tombent aux pieds du tyran. Sa barbe s'agite sans que ses lèvres ne dégagent de mots. Sa main se porte tout haut, et chute bien bas, il s'exclame: une syllabe rauque! Il glapit, retient les serviteurs et jure que s'il ne voit pas son fils, il fera bien pire qu'il ne pourrait s'autoriser.
Sous la couronne sourit une paire d'yeux, mesquins et joviaux. Ils voient déjà un autre décès, et ils en prennent déjà du plaisir.
Le tapis est déroulé, et les paumes ensanglantées le père prend son fils et le serre contre son corps. La tête du mort blanche et blonde bave rouge.
Sans qu'on ne sache comment le voilà levé, les courbes de son ventre s'allonge vers ses jambes, son ample pantalon est délesté du pesant fardeau de son épée. Celle ci bande fièrement à quelques enjambées de sa seigneurie, il suffirait d'une fraiche vigueur pour qu'il en soit fini. Mais le vieillard se serait époumoné bien avant, aussitôt stoppé par l'âge, aussitôt achevé par un spadassin. Le chef de tout cela, l'œil mauvais, prévoit déjà une mise à mort des plus extravagantes tout en grattant sa noire barbe. Mais cette arme levée n'a pour d'autre objectif que de rendre éloquent le discours d'un simple bourgeois, vieux de surcroit!
«*Monseigneur, aujourd'hui de mon cœur sont violemment partis deux amours, perçant la ridicule membrane qui retenait ma véritable nature! Ceux-ci sont paternité et loyauté. Avez-vous vu l'œil tourné de l'enfant occis par vos soins? Voyez plutôt l'œil furibond de l'homme se présentant contre vous! Hier, vous emportiez ma douce nièce, belle et pure. Vous promettiez à mon frère un mariage dans les conventions, et ce matin qu'avons-nous trouvé ? Les conventions du diable! Un corps mutilé, ouvert en maints points; si elle avait pu parler, elle l'aurait fait non pas par la bouche, comme tout être censé, mais par celle que vous lui créa, plus bas à la gorge. Si elle avait été mauvaise fille, peut être l'aurait-elle même fait par une toute autre, dont vous vous êtes délecté à l'excès, et contre son grès! Elle fut forcée, entendez le bien, valets et bourreaux. Remarquez, qu'importe que je vous dise cela, vous fûtes peut être témoins épeurés ou complices appréciateurs. Pour cela, je ne vous maudis guère, mon frère s'en charge, et en échos, les Dieux aussi. Mais aujourd'hui, ma trop grande confiance me coûte mon fils! J'aurais tout pu passé, mais en voilà trop! Noblesse, ai-je vraiment besoin de toi pour me venger ? Pour s'élever contre les Grands, a-t-on besoin d'être puissant ? Voyez le blanc qui se répand dans ma tignasse, de mon état je suis un vieil arbre. J'ai perdu avec le temps les feuilles qui faisaient de mon apparence celle d'un gentilhomme, mais croyez-en ma parole, j'en ai toujours l'âme. Or, vous m'avez outragé et l'offense se doit d'être réparé. Étant l'offensé je choisis les armes: pour vous, rien de plus que votre stupide château, pour moi les mugissements des venelles!*»
Le frère fait son entrée, entouré de gens de bonne société, tous armés comme de bons guerriers.
«*Ma parole, tyran, tu dégusteras de l'acier qui nous a forgé!*»
Le despote se jette derrière ses hommes.
«*Qu'avez vous donc cru? Vous rebeller est impossible, j'ai de puissantes relations et croyez bien que mon alliance viendra vous rendre raison si jamais à ma personne était faite quelques outrages!*»
«*Votre baillis a déjà envoyé à ces messieurs vos alliés quelques déclarations dont les propos sont fort compromettants, croyez bien qu'en découvrant vos manigances avec leurs ennemis, ils se retourneront tout comme nous contre vous!*», répliqua le père sans enfant.
«*Je … je suis donc trahis?*»
«*Tout est fini.*»
Les portes se referment, elle s'ouvriront plus tard, les marchands retourneront à leurs étales, un nouveau drapeau sera porté à toutes les tours et les gens retrouveront quelques brins de sourires.
Ils s'endormiront plus légers, deux tyrans, jumeaux et victorieux, viendront demain matin les réveiller.
La douleur, sous la vision du pouvoir, s'est détournée.
Un cycle, un infime extrait,
J'ai tout fait pour bien vous le narrer,
Laissez moi maintenant boire ce poison,
Et quitter ce nouveau royaume, ridicule fruit d'une ridicule révolution!
(ce texte est en cours de correction)
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