Cher ennemi,
Toi, oui toi le petit bonhomme derrière ta grosse hache et sous ton épais manteau qui fait croire que t’es costaud. Toi qui m’en a fait baver nuit et jour sous tes piques incessantes. Toi qui me narguait en m’assurant que tu m’attaquerais encore et encore, même si je changeais de royaume et qui finalement a perdu la guerre. Toi qui est passé du côté obscure tant tu étais frustré de cet échec. Petit sauvage que tu étais…
Nous avions fait connaissance durant cette guerre, et depuis, nous ne nous quittons plus. Nous avions même créé un concours ensemble à l’occasion des fêtes de Noël alors que nous étions ennemis. T’en souviens-tu ? Puis nous avions décidé de régner ensemble, sur le même territoire, nous avions vaincu plus d’une fois et mon petit doigt me dit que nous ne nous en arrêterons pas là.
Durant notre histoire commune, tu as été admis parmi le staff, j’étais à la fois heureuse pour toi car tu le mérites, mais en même temps, j’avais peur. Peur de te perdre, peur de ne pas te reconnaitre, peur que tu prennes tes distances avec moi. Mais bien heureusement, tu es resté toi-même, tu n’as pas changé, tu es toujours l’homme que j’ai connu avant que tu rejoignes cette équipe.
Puis, avec l’aide de confrères, nous avons créé le journal de la communauté. Encore une aventure que nous avons mené, menons, et mènerons ensemble. Et quelle aventure! Faites de rencontres, de créativité, de recherches, de découvertes, j’espère mener le plus longtemps possible ce journal avec toi et l’équipe ce formidable projet.
Comme tu le sais, j’ai eu une douche froide quelques semaines plus tôt. Et je me souviendrai toujours de ce que tu m’as dit, et cela m’a touchée. C’est dans les coups durs qu’on reconnait la réelle valeur de ses collègues. Et donc je sais que quoi qu’il se passe, nous prendrons toujours du plaisir à travailler ensemble et j’ai l’intime conviction que nous irons loin ensemble.
Notre histoire étant écrite, je sais que tu te reconnais dans ce récit. Toi qui es un homme fort, un fin stratège, un opérateur intransigeant et qui n’a peur d’absolument rien, toi qui n’a pas peur du surplus de travail et qui est capable de tout pour sauver la veuve et l’orphelin, j’aimerai te demander une chose.
Voudrais-tu être mon bouclier lors des interviews pour mes articles du journal sur le règlement du Jeu ?
Et plus concrètement, quand je lis
les noms que tu mets à tes villages, je comprends que tu veuilles mettre en valeur ton beau corps sculpté, car tu aimes particulièrement ta belle paire de fesses, ta forte poitrine, tu es coquette car tu aimes te maquiller, te pomponner, mettre du rouge à lèvres, te faire un brushing avec tes beaux et longs cheveux (ou pas), tu aimes mettre des ptites couettes, tu aimes mettre des chaussures à talon et faire du shopping, et je t’assure que t’es belle même sans le maquillage ! Ton petit côté féminin est légèrement effacé par le fait que tu aimes manger tes crottes de nez, que tu aimes manger du bon caca (liquide de préférence), tu fais souvent des pets bruyants, et que tu as égorgé des écureuils, mais c’est pour ça que je t’aime, tu es juste un homme d’exception !
Alors voilà, je ne saurai résister à tes bisous magiques et tes câlinous, et sachant que tu as un cœur gros comme ça et que tu aimes les contes de fées, ne sois pas étonné qu’un jour je sonne à ta porte pour enfin te voir, les yeux dans les yeux, pour enfin enlever ce filtre entre nous qui s’appelle Internet.
Tendrement,
Appaloosa