[Recueil] Quelques écrits du Troubadour Loup Tenace

  • Auteur de la discussion loup tenace
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DeletedUser

Guest
Bonjour aux tribaliens et tribaliennes,
je tenais à partager avec vous 4 des mes écrits déjà publier sur le Forum Officiel de FOE
en attendant que je trouve l'inspiration pour la battle qui s'annonce.
Bonne lecture.

*****************
La Nuit

Le Soleil roi prend peur,
Il fuit de son trône,
Elle étend son voile noir,
absorbant toute trace de lumière.

Laissant son royaume à son vainqueur,
Le jour est rejeté du trône,
Elle étend maintenant son immense pouvoir,
Sur les derniers reflets des pierres.

Dehors le froid redouble de vigueur,
Quelques larmes d'or ruissellent du trône,
Dernière marque du désespoir,
De l'Astre déchu qui tombe en poussière.

Triomphe de la Lune
Sérénissime Reine de la Nuit.

*****************************
La page blanche

Là devant soi la feuille vierge
Et pour seule lumière
Sur le bureau un vieux cierge
Ne dérangeant pas mon Esprit fier.

En attente de l'idée créatrice
Qui tarde à venir je le crains
La page blanche cette prédatrice
Se moque de moi humble écrivain.

Ah! maudite petite page immaculée
De ma souffrance à trouvé le poème
Que sur toi je vais bientôt couché
Tu t'amuse de ma face blême.

Voilà que se rebelle ma muse
Me lâchant pour une autre cause
Que je cherche ou que je ruse
Pas moyen il me faut une pause.

Enfin de cette page je suis vainqueur
Le texte est là, une gentille fantaisie
Qui m'as pris quelques heures
Et qu'enfin a mis fin à ce conflit.

************************
Encre sèche

Esprit en éveille , l'âme en repos
corps détendu je suis aux aguets
son doux regard sur ma peau
me voilà maintenant fin prêt.

Une lente et longue respiration
un cœur calme et serein
je rassembles mes impressions
ainsi que quelques parchemins.

Saisi mon vieux stylo encre
un présent de ma princesse
pour mes années de cancre
de ma lointaine jeunesse.

Je me lance dans ce poème
mais voilà comme une défaillance
ne peux écrire je t'aime
car s’évapore ma confiance.

De la bougie je rallume la mèche
et à mon grand désarrois
constate l'encre sèche
de son piédestal tombe son roi.

Le jour se lève hélas
la nuit est achevé
suis vraiment las
pas su te consoler.

*************
Miroir

Là face à toi qui est moi
dans ton regard je perçois
encore ce rêve bien étrange
qui me trouble et dérange.

L'image que tu me renvois
n'est pas vraiment moi
sans être un autre pourtant
alors d'où vient ce sentiment ?

Quel est donc cette voie
que tu tiens à travers toi
me convaincre d’empruntée
pour retrouver mon âme égarée.

Non l'illusion me laisse de bois
et je resterais maître de moi
céderais pas à cette folie
où tu veux plonger mon esprit.

Alors qui de toi ou de moi,
de cette image que tu renvois
est le reflet de l'autre véritable
que se soit moi, impensable.
 

DeletedUser9745

Guest
Merci d'avoir posté :p.
Bon j'ai jamais été doué pour commenter, mais Itachi va bientôt arriver, si je me trompe.

Bref,
La nuit : Je cherchais les rimes. Puis je me suis dit, y'en a pas. Après 5 relectures, je les ai trouvées, et finalement, je trouve cette façon de faire vraiment bien :p. Autre les rimes, le texte est beau. Personnifié la lune et le soleil comme reine et roi, c'est bien trouvé aussi, bravo !

La page blanche : Ou le syndrome de l'écrivain. Tu n'as que trop bien décrit cette frustration. C'est tout :p.

Encre sèche : Je me suis demandé au départ si le texte n'avait pas avoir un rapport avec "la page blanche". Puis finalement, pas spécialement. Décrire le fait de ne pouvoir écrire, bloquer par ses émotions, et non par l'inspiration, j'ai trouvé ça pas mal :).

Miroir : J'aime bien le texte et tout, mais une chose que je ne comprends pas. Est-ce le lecteur, ou l'acteur du texte qui doit se poser la question "C'est le reflet ou le vrai?" ?
 

DeletedUser

Guest
*Revêt son habit de réactionnaire*

Je corrige les fautes, les yeux des futurs lecteurs ne s'en porteront que mieux :


Soit c'est "à trouver", soit c'est "a trouvé", mais il faut se décider, car cette phrase est complètement inintelligible.

la nuit est achevée
d’emprunter
je resterai / céderai
Je suppose que tu voulais employer le futur ? Parce que je ne vois pas ce que du conditionnel aurait à faire là.

que ce soit moi

Commentaire sur l'ensemble des poèmes : Comme signalé plus haut, je suis un jeune réactionnaire qui s'évertue à combattre le vers libre et toute autre forme de métrique laxiste. Je trouve que c'est une solution de facilité énorme qui fait perdre beaucoup à la poésie, mais je ne préfère pas m'étendre sur ce sujet, auquel cas je devrais m'improviser pamphlétaire. x)
Je respecte ton choix, mais je tiens à te signaler que tes vers sont extrêmement irréguliers, bien que cela soit sans doute volontaire. Et tes rimes sont plutôt pauvres, ce qui est par ailleurs normal si tu débutes. Je tiens à rajouter qu'on perçoit très facilement le fils conducteur de tes poèmes, ce qui nuit à leur fluidité et à l'intérêt qu'ils peuvent susciter.
__

"La nuit" est incontestablement le meilleur des poèmes que tu nous as présenté ici. Le thème est très commun mais tu réussis convenablement à nous suggérer une imagerie poétique, ce qui t'est salutaire. Cependant, j'ai du mal avec ce système de rime, si les vers qui riment ensemble étaient réguliers, j'aurais applaudi l'initiative, cela aurait pu créer une rythmique particulière mais dans ton cas, cela n’apporte, à mon sens, pas grand chose. Sur ce poème, pas grand chose à dire de plus, si ce n'est que les virgules à chaque fin de vers hachent le rythme et je trouve cela dommage, si tu avais été un peu moins généreux sur la distribution de virgule ton poème aurait été plus plaisant à lire.
__

"La page blanche" est un niveau en deçà de celui que je viens de commenter. Pour rebondir sur le dernier commentaire que je t'ai fait, dans ton texte précédent tu avais mis beaucoup trop de virgules, mais là c'est le problème inverse, tu n'en as pas mis assez et cela nuit au sens de ton poème. J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour saisir pleinement le sens de certains vers.

A titre indicatif, j'aurais mis des virgules à ces endroits là :

Là devant soi la feuille vierge,
Et pour seule lumière
En attente de l'idée créatrice
Qui tarde à venir, je le crains,
La page blanche cette prédatrice
Se moque de moi, humble écrivain.
Que sur toi je vais bientôt couché,
Tu t'amuse de ma face blême.
Me lâchant pour une autre cause,
Que je cherche ou que je ruse
-
Ah! maudite petite page immaculée
De ma souffrance à trouvé le poème
Que sur toi je vais bientôt couché

Comme dit plus haut, la faute de conjugaison et la mauvaise syntaxe rendent cette strophe absconse.

Qui m'as pris quelques heures
Et qu'enfin a mis fin à ce conflit

Le "qu'enfin" est dérangeant, cela ne se dit pas.

___

Passons à "Encre sèche" maintenant.


Dans quel sens l'utilise-tu ? Pour nommer des écrits imprimés ou une opinion, des ressentis ?

pour mes années de cancre
de ma lointaine jeunesse.
ne peux écrire je t'aime
car s’évapore ma confiance.

Ces formulations sont très maladroites. On a l'impression que tu as essayé de te conformer à des règles métriques précises, alors qu'en examinant tes vers on en conclue que tu ne l'as pas fait. Dis-moi si je me trompe.

de son piédestal tombe son roi.

Ce vers est difficile à comprendre. J'ai d'abord pensé que tu parlais de la bougie empanachée d'une flamme, que tu comparais à un roi, d'où le roi qui tombe de son piédestal, mais cela peut aussi traiter de l'écrivain qui tombe des nues en se rendant compte qu'il est saisi par l'angoisse de la page blanche. C'est le "son" qui créé l'ambigüité, puisque tu parlais jusque là à la première personne du singulier.

__

Pour ce dernier poème je constate encore un problème de virgule, tu n'en as pas mis à des endroits où elles auraient été nécessaires.

, face à toi qui est moi,
dans ton regard je perçois
Non l'illusion me laisse de bois
et je resterais maître de moi,
céderais pas à cette folie
où tu veux plonger mon esprit.

Il y a une strophe que je trouve maladroitement rédigée :

Quel est donc cette voie
que tu tiens à travers toi
me convaincre d’empruntée
pour retrouver mon âme égarée.

me laisse de bois

Je suis conscient que c'est pour la rime, mais on dit "me laisse de marbre", et je ne comprends pas pourquoi avoir utilisé cette expression dans ce contexte. Je suis donc tout ouï à tes explications.

__________________

Tous ces commentaires sont bienveillants et j'ose espérer que mes paroles parfois sèches ne t'auront pas vexé. Sur ce, bonne continuation.
 

DeletedUser

Guest
Bonjour solier,

en premier pourquoi des habits de réactionnaire pour émettre des critiques constructives ?
Aurais tu peur que je te morde :rofl: , soyons sérieux (ok pas trop) , une ou plusieurs critiques constructives
sont (normalement) les bienvenus pour progresser.

En premier
les oublies ou absences de virgule par ci ou par là est du (je ne sais pourquoi d'ailleurs) tout simplement
que parfois l'esprit ailleurs je continu à écrire de peur de perdre mon idée première si je stoppais pour la ponctuation.
Et à la relecture cela me choque pas plus que ça l'absence de cette ponctuation.

-De ma souffrance à trouvé le poème (inintelligible ?)
qu’on ne peut comprendre par l'intelligence ou l'ouïe.
bon tu as sans doute un soucis d'oreille car l'accent ne s'entend pas et pourtant c'est compréhensible :)
Enfin passons.

Après de manière générale je me "fout totalement des maths" en poésie donc j'écris pas avec un mètre ou un compteur
tant de lettres ou de syllabes voir de pieds par phrase ou vers franchement cela m’intéresse pas le moins du monde.
Oui c'est de la poésie en vers libres , libre de toute contrainte donc sa rime, souvent de manière peu orthodoxe
car tel est mon bon vouloir. La forme classique et codifier je m'y intéresse pas désolé si cette forme à tes yeux à seule droit d'exister.

Je débute si on veux (de toute façon loin de moi l'idée d'être un expert en la matière),
rimes pauvres ? Pauvre ou riche cela reste des rimes après c'est sur que j'ai sais pas ce qui différencie
une rime pauvre d'une riche (je vois pas son compte en banque :rofl: ).
Voir le fil conducteur ? Pourquoi faudrait pas qu'on le vois ?

- A propos de La nuit
ah oui là faut croire qu'il y a eu une promotion sur la virgule.
- A propos de La page blanche
fin de la promotion que veut tu.

"De ma souffrance à trouvé le poème"
La faute de conjugaison (et oui j'ai jamais été bon en ce domaine
mais je fais de mon mieux même si encore des erreurs échappent encore à ma vue)
et la mauvaise syntaxe (alors là , la syntaxe est pour moi une chose aussi compréhensible que les mystères de l'univers).
rendent cette strophe absconse (je sais pas ce que veut dire absconse , désoler).

Le "qu'enfin" est dérangeant, cela ne se dit pas.
Je le dis pas c'est pour ça que je l'écris :p

A propos d'Impressions
Dans quel sens l'utilise-tu ? Pour nommer des écrits imprimés ou une opinion, des ressentis ?
parlant de parchemins après si c'était dans le sens écrits imprimés cela ferait doublon donc certainement pas dans ce sens.

On a l'impression que tu as essayé de te conformer à des règles métriques précises, alors qu'en examinant tes vers on en conclue que tu ne l'as pas fait. Dis-moi si je me trompe. Me conforme à rien .

C'est le "son" qui créé l’ambiguïté
Ah t'aime pas l’ambiguïté ? la bougie ? alors là un objet pour une personne
en voilà une idée étrange que je vais éventuellement retenir pour une prochaine composition ,
du moins peut être.
Que se soit moi (écrivain en herbe) ou l'écrivain qui tombe des nues...
qu'importe les deux sont à terre (les pauvres).

Et enfin pour le dernier poème
il est des mystères qui perdraient de leur charme à être expliqué,
ou tu adhère pas (ce qui semble être ton cas) ou tu adhère.

En conclusion
"Tous ces commentaires sont bienveillants et j'ose espérer que mes paroles parfois sèches ne t'auront pas vexé.
Sur ce, bonne continuation."

Pas de soucis Réactionnaire,
tes paroles sèches ? J'ai rien entendu et à ta lecture à aucun moment j'ai perçu un ton sec.
Me vexer ? Houuuuuuuu là, ça va être très très dur à faire. Je me suis plus vexé depuis ......au moins ...... 1790 :p
Non sans rire si tel était ton but , c'est loup paix 8D

Désolé du long pavé pour te répondre et en plus c'est même pas bien ordonné (mes éclaircissements je parle bien sur)
Si tu as d'autres commentaires , s'il te plait par MP maintenant
Par avance merci.
 
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DeletedUser

Guest
Avertissement
Comme d'habitude j'écris (ou compose) selon une inspiration non mathématique
(la métrique veut pas savoir , forme classique je m'en fou , vers codifiés pfuffffffff) bref reste libre de faire comme j'ai envie. :p
2 autres écrits et qui seront d'ailleurs les derniers sur ce forum.


Il pleut sur la ville

il pleut sur la ville
et depuis quelques heures
le froid pénètre ma demeure
comme dans mon cœur.

Il pleut sur la ville
et par les morsures
des larmes du ciel obscur
mon cœur se fissure.

Il pleut sur la ville
et chaque goutte tel une épée
transperce mon cœur blessé
par l'absence de l'Etre aimée.

Il pleut sur la ville
et la disparition de ton beau visage
m’ôte tout mon courage
De ce cœur où tu régnais sans partage.

******************************

Sombre journée

L'Homme de sa fenêtre aperçoit le ciel
s'agrippe aux barreaux d'acier glacés
et tente de voir ce qui agite la citadelle
en cette lugubre et sombre journée.

Sur la place , des ouvriers avec frénésie
s'affairent autour d'une imposante construction
le bruit des outils qui percent , cognent ou scient
semble donner une ferveur intense à la population.

Se rejetant en arrière loin de ce vacarme
il tente de songer encore à ce rêve magique
où jadis il était totalement sous le charme
de cette sublime beauté angélique.

Voilà que soudain la foule fait silence
un Héraut se présente devant cet édifice
et là face au peuple au bord de la démence
fait une proclamation d'une voix sans artifices.

L'Homme se sait perdu, sans espoir
résonne en lui les sinistres paroles,
des pas résonnent dans le couloir
il sait qu'il va devoir tenir son rôle.

Dans l'attente que vienne la sombre heure
la foule hystérique au cœur animal
lâche soudain une sauvage clameur
quand parait enfin l’exécuteur royal.

Le condamné face à son destin
s'avance tremblotant à son tour
sur ce pénible et court chemin
vers ce qui sera son dernier jour.

Le Maître des Hautes Œuvres attend
son dur regard impassible est froid
semblant défier, le peuple impatient,
par son pouvoir investis du Roi.

L'Homme à genoux, sa tête sur le billot
le cou dégagé, les cheveux courts,
des gouttes perlant le long de son dos
lui fait sentir que c'est son tour.
 
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DeletedUser

Guest
Bon, c'est encore moi. :>

Pour le premier poème, foncièrement il n'y a rien à dire. Il me fait penser à un poème de Baudelaire (une description spleenétique d'une chambre hanté par la solitude un jour de pluie) dont je ne me rappelle pas le nom. Je vais encore te paraître rabat-joie mais la métrique irrégulière nuit encore une fois à ton poème, mais je ne te le reprocherais pas, j'ai bien compris que tu désirais t'en affranchir. Seulement la musicalité créée par ton leitmotiv "Il pleut sur la ville" est jugulée par ce laxisme.
En dehors de cela, rien à reprocher.

____

Ta sensibilité poétique s'est vraiment développée depuis les premiers poèmes que tu nous as fait partager !
Là je n'ai rien à dire, quelques petites imprécisions mais c'est encourageant, je te conseille de continuer.
 
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