Que pensez-vous du sens qu'a la vie d'un écrivain ?

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DeletedUser331

Guest
Croyez-vous réellement qu'un écrivain doit penser à assurer sa survie jusqu'à l'espérance de vie moyenne humaine ? Est-il concerné, selon vous, par cela ? Pour être plus précis : pensez-vous anormal qu'un écrivain ne pense pas à une vie jusqu'à sa retraite mais préfère vivre à fond sa vie de telle sorte qu'il aurait marqué celle des autres par exemple, quitte à mourir jeune ?
 

DeletedUser

Guest
Pourquoi voir l'écrivain comme un éternel dépossédé de tout, vidé jusqu'à la dernière goutte de son envie de vivre, guidée par sa seule passion qu'est l'écriture ?

M'est avis qu'on peut conjuguer les deux. On peut vouloir vivre vieux et écrire une oeuvre qui marquera l'histoire. Question de patience, peut-être ? Du reste, mieux vaut s'atteler à un projet de toute une vie que de réduire sa vie à un projet.

Si tu veux faire référence à tout ces grands artistes qui se sont adonnés aux drogues et autres alcools (comme ça hop, pont avec le deuxième sujet), je pense qu'ils ont sombré par choix, parce qu'ils ne se sentaient pas à leur place dans la société, et non pas au nom d'une quelconque postérité de leur oeuvre. Il est vrai que c'est intimement lié à leur condition d'écrivain, mais je pense que ça va plus loin que la simple appellation.

Qu'est ce qu'un écrivain ? Ce serait réducteur de dire que c'est une personne qui écrit. Tout le monde serait écrivain si c'était le cas. Je vois l'écrivain - du moins l'auteur de fiction, un historien ne recherche pas le même but -comme quelqu'un qui a un univers intérieur à la fois riche et complexe, et qui arrive à un stade à un point où il doit se faire aider pour le porter en lui. Alors, il écrit. D'abord pour lui, puis pour les autres, au fur et à mesure que son univers, petit big-bang intérieur, grandit.

C'est faux de dire que tout le monde est écrivain. Mais c'est vrai de dire que tout le monde peut l'être.
 

DeletedUser

Guest
jte suis plus là

pourquoi tu pars du principe que les écrivains sont une espèce à part entière qui pourrait contre toute attente agir différemment de la masse humaine ?

tous les écrivains ne sont pas des artistes incompris, pour beaucoup il s'agit d'un business comme un autre et ils profitent de leur talent d'écriture pour gagner leur vie. C'est un métier écrivain, une passion à la limite, rien d'autre


et l'art ne se résume pas à vivre sa vie dire ce qu'on pense et mourir jeune hein
 

DeletedUser

Guest
Croyez-vous réellement qu'un écrivain doit penser à assurer sa survie jusqu'à l'espérance de vie moyenne humaine ? Est-il concerné, selon vous, par cela ? Pour être plus précis : pensez-vous anormal qu'un écrivain ne pense pas à une vie jusqu'à sa retraite mais préfère vivre à fond sa vie de telle sorte qu'il aurait marqué celle des autres par exemple, quitte à mourir jeune ?


La formulation de ta question reste assez obscure. Je crois entendre : " Un écrivain ne peut-il se définir que comme un être d'absolu, uniquement voué à son oeuvre, prêt à tous les sacrifices jusqu'à celui de sa vie ? Est-ce qu'il se compromettrait en concédant à la vie moderne certaines inclinations, sinon basses, du moins animales ? Comme le désir de jouir d'une notoriété, mais par là serait surtout présente l'envie de vendre et de pouvoir vivre de sa plume plutôt que celui de marquer les autres ou encore l'Histoire ? " ; et c'est donc de ça que je vais parler.
Comme beaucoup de questions, on ne peut répondre à celle-ci que par : oui et non. C'est pourquoi j'ai décidé d'aborder le problème d'un point de vue plus personnel.
Je pense que tu te rappelles des monstres, tels Balzac ou encore Zola. Moi-même, cette idée d'abnégation me fascine complètement et j'ai la tentation, parfois, de vouloir tout plaquer pour vivre pleinement ma passion, satisfaire égoïstement mon plaisir-désir de création en oubliant tout le reste. Mais voilà, la vie m'a réservé des surprises et j'ai aussi l'amour, entre-autres facéties. Peut être, aussi, suis-je d'une certaine lâcheté (qui irait bien avec mon caractère paresseux, notons-le) et que je n'ose pas m'embarquer dans un acte d'une telle radicalité et surtout d'en assumer toutes les conséquences.
D'abord, je ne me vois pas comme un écrivain, qu'on se le dise et ce n'est pas ça vers quoi je veux tendre (même si je le dis à qui veut l'entendre pour ne pas avoir à ré-expliquer sans cesse ma façon de voir les choses). Je me vois créateur, avant tout, et ça inclut l'écriture autant que la peinture, la sculpture, l'installation, l'in situ, la performance, les recherches historiques, l'analyse sociologique, la critique politique, le satirique, le dessin, la vidéo, la musique peut être, la couture, le tricot, etc. Un autre idéal m'a absorbé, celui de l'artiste total mais je parviens à le vivre (aujourd'hui encore très partiellement) tout en le conjuguant à ma vie. Le contact aux autres est nécessaire, de toute façon. A voir l'inspiration que j'ai entouré de gens (cours de classe, restaurants, etc) ou après des rencontres, des échanges, des stimulus émotionnels, etc.
Ensuite, je réprouve totalement la création pour business, dans l'art comme dans l'écriture. Assurer ses besoins, soit, devenir riche, c'est superflu et peut facilement tourner à l'aliénation.
Mourir jeune, c'est beau. J'y ai rêvé pendant toute la première moitié de ma puberté. Aujourd'hui, ce rêve m'hante encore de temps en temps. Avec d'autres manifestations : mourir théâtralement, mourir avec impact, mourir drôlement. Comme l'esprit humain est pervers.
 
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