Parlez moi d'amour...

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DeletedUser

Guest
J'ouvre ma bibliothèque en espérant que le sujet de l'amour et de l'amitié restera, pour les poètes que nous sommes, l'immortelle référence de la beauté lyrique.

Je convie tous les poètes et poétesses à publier ici leurs poèmes les plus flamboyants sur le thème de l'amour, pour les comparer et les admirer.
Echangeons nos idées, nos sentiments et nos impressions. Donnons notre avis suite à celui qui vous touche le plus.

Je commence.... par la question de base : quelle différence y a-t-il entre l'amour et l'amitié ?
J'ai écrit ce poème en jouant sur Grepolis (pardon à GT) avec une femme que je ne connaissais pas, mais que j'ai vite admirée par son esprit d'une clairvoyance et d'une limpidité qui me faisaient penser à un ange.
Son "jules" lui interdisant tout contact amical en Irl, je voulais la tranquilliser. J'ai donc conduit mon esprit dans la recherche de la différence entre les deux concepts d'amour et d'amitié. Et finalement, plus j'avançais, plus je doutais... Vous allez voir !



L’amitié


L’on dit que l’amitié entre une femme et un homme
Ne peut exister vraie que si l’amour s’y place,
Depuis que dans le temps d’Adam et Eve leur pomme
Avait été croquée pour créer notre race.

Je trouve cette idée bien courte et inexacte.
Mais tout d’abord amie, de quoi parlons nous donc ?
Est-ce que de l’amitié l’amour n’est pas l’entracte ?
Qui donc clairement exprimera ce pont ?

Car il y a un lien entre les deux, c’est sûr,
De telle sorte d’ailleurs qu’on ne les distingue pas.
Pourquoi ? Parce que ce lien, loin d’être une rupture,
Est sa continuation comme la main du bras.

Il n’y a pas tromperie : il faut les distinguer.
Comme la tête et le corps ils s’accompagnent souvent.
Mais si les deux se suivent, sont-ils tous deux entiers,
Ne peuvent vivre l’un sans l’autre, ou sont indépendants ?

Pour ma part, j’en suis sûr, il y a confusion
Entre l’acte sexuel et ce qu’on nomme l’amour.
Cette idée préconçue fausse la réflexion
Car en fait l’amitié est également amour.

L’amour plein, l’idéal, ne recouvre t-il pas
L’idée de l’amitié, du sexe et des enfants ?
L’amour simple n’est–il pas fait de sexe et de bras ?
L’amitié n’est-elle pas asexuée et aimant ?

Autrement dit encore pour le dire plus clairement,
L’amour est amitié sexuellement pervertie ;
L’amitié est amour mais asexuée seulement.
Quant à l’acte isolé, il est ni mour ni tié

Voilà la vérité. Et s’il existe un jour un ami dans ton lit,
C’est que le vide attire tout être à sa portée
Et que l’amour, lui, était bien loin parti
Avant même que ta tête en ait eu cette idée !



Avec….mon amitié…..

Le gorille.

 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
Et le vôtre ?

Je vous en présente un autre poème, pour vous tenter de faire de même.
Un conte et sa morale...
Idées et critiques sont attendues !



L’odyssée d’un amant
(Ou comment se persuader d’attendre…)


Il était une fois la douce aux yeux si tendres,
Riante et généreuse, si plaisante à entendre,
Que n’importe quel homme serait tombé d’un bon
Pour lui baiser les mains, implorer son pardon
De n’avoir pas été plus avant son amant,
Son valet, son mouchoir, son soulier tout autant.

Son cœur était si pur et son âme si sereine
Que le ciel et la mer l’avaient élue « la Reine ».
Un homme était tombé éperdument d’amour
Devant cette beauté dont il rêvait toujours.

Mais les dieux n’étaient pas charitables pour autant :
« Tu ne la verras pas avant un certain temps,
Ton calvaire durera peut-être éternellement ! »
Mais une vielle sorcière avec des yeux porcins
Lui dit : « Les dieux n’ont pas menti, entends-tu bien :
Huit jours durant, sais-tu, tu mourras de désir
Et ce sera pour toi un infini martyr.
Mais si tu peux souffrir un aussi dur combat
Alors la belle blonde se jettera dans tes bras. »

Convaincu qu’il pourra tenir un tel délai,
L’homme remercia la femme enfourchant son balai
Et se mit à rêver de ces futurs instants.
Mais dès la fin du jour il comprit son tourment :
Attendre dans sa chambre quand on est condamné
A patienter des mois ou même des années
Est moins cruel en fait qu’un délai aussi court
Qui ronge comme un acide son cœur et son amour.
Les dieux avaient raison : il n’était pire supplice.

Même la vielle sorcière avait eu sa malice
En expliquant à l’homme ce qui se passerait
Car le sachant maintenant, le mal le pourfendait.
Très vite il s’aperçut qu’augmentaient sans répit
La peine et la souffrance tous les jours, toutes les nuits.
Après le troisième jour, il était fou, le diable,
Fou d’amour mais aussi de souffrance intenable.
A tel point qu’il pleura de rage et désespoir
D’être un homme si fragile. Et il se mit à boire
Pour oublier sa peine, sa rage et son malheur.

De telle sorte que lorsque survint l’ultime jour
Il oublia d’aller au rendez-vous d’amour !
Et la belle ne sachant quel amour l’attendait
Se maria de suite avec un autre, niais.

La morale de l’histoire je vais vous la décrire :
On peut tout perdre en somme à force de désir,
Si l’on est incapable d’attendre éternellement.
L’impatience est ennemie de l’amour et du temps.
Celui qui peut attendre est celui à coup sûr
Qui terminera la course sans souffrance ni blessure.



Le Gorille
 

DeletedUser162

Guest
Hum, ça ressemble plus à de la fable que de la poésie. C'est pas mal fait mais les thématiques ne me transcendent pas du tout.
 

DeletedUser

Guest
Je n'aime pas, cela n'engage que moi, étaler mes sentiments amoureux à d'autres personnes que leur destinataire. Ils n'ont de sens seulement pour les deux amants, sinon parfois pour moi seul. Il m'est difficile d'étaler sans pudeur quelque chose d'intime, qui finalement n'a comme seule beauté le fait qu'il soit d'abord destiné à des déclarations en aparté. Ceci pour dire que je publierais aucunement mes quelques essais poétiques ici n_n

Autrement, tu as un style plutôt sympathique. Parfois de bonnes trouvailles. Attention aux fautes d'inattention et à certains problèmes dans le rythme (des vers lourds qui nous font trébuché), une relecture de ta part saura soigner ça.
La morale du second texte m'a fait penser à la Peau de Chagrin (de Balzac), une hésitation entre la dépense de soi, l'assouvissement des désirs, et l'économie de soi, le refoulement des désirs. De manière beaucoup plus simple, ton texte cerne la même idée, toutefois en prenant une position - que je ne partage pas, d'ailleurs. Terminer la course sans souffrance ni blessure, c'est en somme ne pas vivre jusqu'à la mort.

Enfin, c'est plutôt sympa mais à la manière de Kissi, c'est pas des lectures qui me font vibrer.
 

DeletedUser331

Guest
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