Pâté informe

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oui je pense aussi, c'est céline
j'avais lu des extraits de voyage au bout de la nuit c'était cool
je l'achèterai à l'occasion!
 

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Guest
"on écoute que les femmes qui, gaillardes, saisissent nos cols et nos vallées s'enflent et nos sommets se raidissent afin que les neiges éclatent, sont nos amours cette vie ces volcans ce magma lancinant"
Ces malheureuses virgules à mon sens détruisent tout le récit jusque là sans ponctuation, et magnifique.
 

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Guest
Petit travail sur l'angoisse et la timidité.
Je sue par tous les pores. Ça me démange si fort que je voudrais quitter mon corps, arracher ma chemise et planter mes ongles au plus loin de la chair, m'écorcher enfin et ne plus connaître qu'une douleur aiguë jusqu'à la mort. Seulement, le regard de cette petite dame me plante au plancher, me fait frémir sous la peau et rétrécir dans le caleçon. Sa question a résonné dans mon corps comme le claquement brusque d'une balle dans le coeur. C'est l'instant après l'effondrement, le chantonnement de la poussière qui retombe et des braises qui s'éteignent. La froide désolation.

J'halète, je tremble tout entier. Je voudrais mourir. Pourquoi personne ne meurt lors de ces moments ? Cela excuserait ce trouble, cette faiblesse. Mais non ! Je suis lâche, peureux, timide. Le pire, c'est que je crois bien tenir une réponse. Je la sens toute proche, à portée de main, très nette et se dégageant de la confusion. Ma bouche ne s'ouvre pas, ma langue reste scellée au palet, ma gorge étranglée, mes muscles crispés. Statufié sur la place publique, je ne survivrais pas longtemps. Le mensonge ne sort pourtant pas, il reste collé aux cordes vocales. Le temps se dilate en une éternité de souffrances. Mes pensées explorent déjà les scénarios à venir. Joies et douleurs du sadomasochisme psychique ! Je me grise et me fusille, ma cervelle vole, se disperse et s'étale, mon coeur s'emballe et éclate, mon corps gratte.​
 
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