Mon tas de feuilles de choux.

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N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

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«*Sinistre mouvance traçant des arcs funestes et sculptant des arabesques écarlates, Major était l'ombre de la faux, se faufilant entre les lignes ennemies dans un chemin sanglant pour saper d'une frappe dévastatrice les troupes adverses avec le doux avantage d'un étau de fer acculant et écrasant sa prise. Et dans un lent saut pourtant immense, il ravagea l'unité de commandement, sabrant le cimier d'obsidienne du chef. En perçant les capes pourpres, il brisa les épées communes, et quand la tente s'effondra, il remporta la bataille.*» chantait le barde.
A son récit, tous applaudirent le général et la plume de l'artiste ne fut remercier d'aucun fait. A cette époque, on narrait les exploits des grands au peuple, on criait dans les ruelles toutes nouvelles important aux habitants du fort, les apothicaires et les barbiers rendaient, à quelques membres près, l'homme parti à la guerre à son laboure, les croquemorts soignaient la présentation des morts de leur mieux, les auberges servaient encore de la bonne bière à défaut d'une pisse de chat, l'hiver les bourgeoises nourrissaient encore de soupe les mendiants et autres gueux, les gardes n'étaient pas que des décorations et les compagnies de bandits et autres brigands de grand chemin avaient encore l'appétit et la soif qui faisaient d'eux de bons ennemis pour les bourgades fortifiées. C'était un bon siècle, on voyait des héros à chaque coins de rue, des décorés sur chaque balcon, de belles demoiselles en quête de beaux damoiseaux, des marins qui aimaient le sel, le malt, et le houblon, des chevaux qui ne canaient pas l'hiver ou encore de très beaux rideaux aux fenêtres des maisons closes. Les orgies se succédaient un peu partout, aucune résidence n'était rejetée, tout le monde s'invitait, bien sûr la séparation des classes étaient évidentes mais personne ne s'en souciaient, la population aimait sa noblesse et la noblesse aimait ses revenus. La joie gagnait tout les cœurs, et toutes les bedaines. Les champs régalaient jusqu'à étouffement, et les vignobles versaient dans les coupes jusqu'à l'ivresse la plus profonde.
Major était un beau prince sans princesse qui convenait à tout les guerriers de craindre et à toutes les dames d'aimer. Tous lui couraient après, une bande de traine-haches admiratifs et de poules jacasseuses. Son sourire et ses beaux yeux saphir devait rassasier chaque perruque de leurs attentions, sa tenue toujours parfaite brillait dans chaque rêve d'enfant comme un idéal et à chaque fois que ses éperons caressaient le sublime poil de son étalon, on retenait des larmes d'émotion. Les visières ennemies ne pouvaient plus le voir et les cliquetis des déroutes s'enchainaient toujours plus vite, il arriva même qu'un seigneur rebelle ayant été avertie de la participation du dauphin ne sorte même pas de son château, un siège qu'aurait préféré éviter le royaume.
Ce révolutionnaire sans révolution revint sous la forme d'un ermite et toqua à la porte du donjon dans un morbide tintamarre. Il était vêtu de fourrures et de peaux de bête, sa tête ornée d'un crâne de loup. Crasseux et libidineux, le bouseux viola une servante, et cela la nuit même de son arrivée. On le jeta dehors, ce chien qui avait osé outrepasser les règles de l'hospitalité. Il hurla qu'elle était d'accord, qu'elle n'était qu'une prostituée! On lui tira dessus. Il recula dans la rue, se retourna et dans un rire macabre il lança une sordide malédiction, une vulgaire tirade, quelques phrases banales, qu'était-ce pour un royaume si majestueux que quelques vulgarités de pouilleux? Hélas, une sombre force entendit cette voix quémandant la vengeance.
Un été, on en était qu'à mi-chemin, la chaleur ralentissait et dispersait toutes les foules de la contrée, chacun rentrait chez soi pour se rafraichir au fin fond de la cave un verre de sirop. Tous cherchait l'apaisement dans un glaçon. Et soudain, ils furent exaucé, et le vœu d'un renégat les apaisa bien brutalement.
Le froid s'installa d'un bloc, un épais manteau blanc recouvra les terres du Roi en une nuit, les rivières se gelèrent d'un coup, tous eurent le sang glacé au sens propre et figuré. La moitié de la cité, et sa majesté elle-même furent pétrifié sur place, morts de froid, engloutis par la neige.
Les mordant jusqu'à la moelle, les habitants tombèrent l'un après l'autre, les maisons s'effondrant sous le poids glacial des marteaux tombant du ciel, ceux qui sortirent pour déneiger furent aspirer sous des tonnes de flocons, tandis que d'autres mourraient de n'avoir pu allumer un foyer d'autres tentaient vainement de se réchauffer du mal avec quelques braises.

Ce bref hiver ne vit sa fin qu'en la survie d'un unique homme … Major s'élevait sur une brique de granit d'une tour effondrée, il avait perdu de sa superbe, il était maigre et chétif, ses dents s'étaient déchaussées, une barbe noire aux teints gris et blanc bloquait le bas de son visage et ses yeux ne regrettaient plus qu'une seule noire pensée qui défilait … Pourquoi nous ? Pourquoi moi ?
L'hiver avait enfilé sa robe vengeresse, rien n'avait pu l'arrêter, fut-ce une coïncidence, cette malédiction et ce dérèglement climatique ? Peut être était-ce là une punition divine pour un siècle de pêchés. Qui savait ?
Personne.

Major mourut en cherchant l'ermite qui les avait maudit … Sans plus de cérémonies.

Le texte de ma battle contre Islan.

Commentez, commentez :)
(quelques autres textes aussi, non ? :s Première page mise à jour, toutes mes créations de ce topic regroupées)
 

DeletedUser162

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Beuh, t'as qu'à répondre au commentaire que j'ai fait dans ta battle :D
 

DeletedUser

Guest
Je l'ai vu :p

Je connais les soucis avec ma plume, et je vais essayer de les supprimer :)
Sinon pas un petit commentaire sur les autres écrits ? Y en a quand même pas mal à la page d'avant :-D
 

DeletedUser13040

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Serieusement, Deca, tu veut que l'on critique quoi? Il n'y a rien a dire sur tes texte a part que c'est superbe :)
 

DeletedUser

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Tombé en deuxième page! aie aie aie ... Prenez ces deux textes, une fable de la fontaine recustomisé et un texte, pour un projet qui mêle français et arts plastiques.

Les voici:

FAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE !!!
Maître Tapir ayant bravé l’été,
Tomba malade l’hiver venu,
En quête de manger,
Son oreille, à une porte pendue,
Entendit maints mots et remontrances,
Cela aurait été sans secours,
Si l’on n’avait parlé de bouffetances.
Il s’incrusta dans la mêlée,
Et comprit vite l’opinion de chacun,
L’une voulait se restaurer,
L’autre se préserver.
Par son intrusion, il fut inopportun,
La cigale lui attrapa les pattes,
La fourmi lui sauta à la gorge,
Mais Maître Tapir prit la cigale par les nattes,
L’envoya se briser contre les jattes,
Et s’empara du blé, de l’houblon et de l’orge !
Ainsi dépouillés, ni l’affamée, ni la comblée,
Ne purent profiter et apprécier,
Ce que les greniers avaient à leur offrir.
Tout en se rassasiant, au loin,
Le Tapir fut prit de rire,
Les voilà punies, chacune dans leur coin,
Peut être vont-elles mourir.


Le plus fort gagne souvent,
La radine et l’inconsciente,
Sont prises de plein fouet par ses vents,
Et périssent dans la fiente.​

De DECAPITOR

FATALE BICYCLETTE

Une bicyclette se perd dans les plis d’une grande plaine. C’est un ancien modèle de rouille et de fer blanc, sans une once de cycliste. La scène n’a pour lieu qu’un misérable sentier serpentant à travers les monts d’albâtre et d’obsidienne pour aller se perdre dans les cieux et le firmament. On ne compte plus les kilomètres que cet incroyable objet a parcouru, paraît-il on l’a même aperçu aux bords de ce monde. Face à lui, les gens cèdent le passage, couvrent les yeux de leurs enfants en les serrant contre eux. Sous ces deux roues se murmurent la peur et l’impossible, qui se nouent en une seule trace sinistre.

Un beau jour, dont chacun fut content, où le soleil a irradié l’âme du monde, où tous sourient en louant dieux et chimères, un homme, un brave homme, dont tout devait éloigner de ce destin si funeste, se dresse sur le chemin du fol engin. Il croit qu’une mission divine lui est parvenue dans son bol de café ce midi, que le visage d’un ange est apparu, que sa tendre voix lui a été porté par cette délicieuse vapeur et l’a envahi de ses doux mots jusqu’à ce qu’une impériale puissance s’empare de son corps. Aussi, il a sauté dans une culotte et une redingote et s’est pressé de rejoindre la rue. Hélas trébuche-t-il sur un pavé pour finir dans une flaque d’eau boueuse, et lorsqu’il sort sa tête de cette infâme bouillasse, l’accueille alors l’impitoyable mort. La bicyclette roule encore, les pneus rouges sang.

On ose à peine s’approcher du cadavre mutilé de l’inconscient, qui a cru pouvoir stopper la diabolique machine et dont il ne reste plus qu’un tronc décapité. Même les enfants, pourtant si aimants et respectueux envers feu leur père, ne s’y attardent. Le mauvais temps d’automne finit par donner à l’éternel dormeur une couverture d’argile et des larmes célestes sans que quiconque ne s’en soucie.

THE END !!!
De DECAPITOR
 

DeletedUser

Guest
Voici une ébauche, un projet d'écrit long. En espérant que ça vous plaise :)

….........................................................L'Odyssée........................................................................Rythmée....................................................du......................................................Bison.................................................................................................................................................​







Un frêle et grand homme farfouille dans sa valise, il cherche un objet qu'il ne trouvera pas là et même ses deux bras à l'effort, il a beau retourner le tout, froncer les sourcils, déverser et trier le contenu sur le sable, se fâcher, s'étrangler à force de hurler, être mécontent et finalement s'attrister, il s'acharne pour un rien. Son haut de forme gigantesque bouge selon ses hochements de tête réprobateurs tandis qu'il se gratte nerveusement la barbiche. Il vient d'abandonner sa sordide quête et ses larmes sèchent déjà quand, soudain, descendant d'un talus couvert de ronces et de divers jachères, une poupée de bois, qui pavanait tout à l'heure sous la robe protectrice des épineux, se coince à une racine et s'estropie en un sourd craquement. Quelques roulades et la voilà pleurant sa résine comme jamais, le bonhomme s'approche à pas de loup et d'une voix douce demande:


Le Voyageur_ «*Tendre demoiselle, si par un hasard des plus féconds pour ma recherche forcenée, vous auriez vu une cloche, dont la dorure vous auriez flatté au point qu'elle se serait soudain appropriée toute votre vision et que vous vous seriez figé dans l'espace comme cloué par le superbe de la scène, me diriez-vous, en cet instant, où elle se trouve ?*»

La Poupée de bois_ «*Hélas, j'ai mieux à trouver. Ma jambe, par l'infortune qui m'est propre, s'est accroché à un piège que me tendit Dame Nature, et ma fragile articulation de frêne n'a pas résisté. Ainsi je me vois maintenant marcher en sautillant péniblement et je me dis que les jours seront durs si je ne parvient pas à mettre la main dessus et je crains que l'heure qui vient soit plus difficile encore. Ta bonté serait-elle suffisante pour chercher ma jambe, qui doit désespérer, seule, là-haut?

Le Voyageur_ «*Cette peine fera couler du sable sur la grande roue du temps, je n'ai guère le choix, et je dois refuser, cela malgré votre piètre état.*»

La Poupée de bois_ «*Hé! Quoi? Tu vas m'abandonner là?*»

Le Voyageur_ «*Ouïssiez-vous autrefois les sages conseils que feu votre sainte mère vous confia? De tout sa bonne foi, elle récitait les versets qui l'avait forgé. Prudence était là son mot clé!*»

La Poupée de bois_ «*Bougre d'homme que tu es, tu invoques le sein qui m'a nourri mon enfance durant, et sans un scrupule tu m'importunes de quelques réprimandes mal senties, alors que ma seule faute fut d'être distraite par la beauté de l'endroit, et que mon seul malheur me vint d'une malfaisante racine qui avait pour cruel objectif de me démembrer.*»

Le Voyageur_ «*Sans perdre un instant, il faut que je cours. Quelques lieux plus loin, de toute culpabilité je m'effacerai. Mes soins sont tous dédiés à la cloche qui m'a vu naître, partons donc et que de cette plage lave mes traces comme si je n'avais jamais foulé ce sable.*»


Il se précipite et dans une course ridicule, on le voit chuter à plusieurs reprises et lancer des regards pleins de peur derrière lui pour être sûr que personne, Ô jamais personne, que ce soit un démon ou une chimère, ne le poursuive. Lorsqu'il juge la distance suffisante, il oublie et continue d'un pas raisonnable et léger. Il se trouve maintenant sous la verte toiture de la forêt, les feuilles craquent sous son pied tout en le guidant à travers une naturelle avenue, tandis qu'Eole souffle à travers les branchages. Cet air, vivifiant, emporte avec lui les odeurs des fougères et de la menthe: voilà un gracieux présent.

Un effrayant frisson lui parcourt le dos et sa chair devint de poule. Cet instinct primaire n'a point été sot, d'un bond il s'écarte du brillant chemin. Une ombre étrangère l'assombrit déjà. Des courbes et des lignes sortent du néant, sans couleurs ni lumières. Elles sont l'absolu pouvoir, issu des impénétrables ténèbres, qui de leurs lourds rideaux, englobent le globe et son futur. Un monstrueux guerrier ou un mage enterré, l'incroyable résultat d'un diabolique marché, où le diable a mis son âme sur la balance, et où le défunt n'a craché qu'un vœu. Un tout petit mot. Sans aucun pouvoir. Une vulgaire utopie sortie d'un imaginaire malade. Rien. Rien. Rien. Résurrection.

La nuit s'est emparée de la scène et sous sa blanche orbe on craint d'étranges créatures somnambules et instinctives qui maraudent sous les bois et la terre. Et s'élèvent leurs voix lorsqu'elles sont aux abois, si rauques sont-elles qu'elles font peur aux roches.

Un trompettiste, capricorne, faune, satyre ou démon, aux écailles jaunes et à la voix digne des sinueuses venelles des sous-sols, sortit d'au-delà des racines. Il a jailli et derrière lui la fontaine de boue en est déjà à son agonie. Un insignifiant nombre de pas plus loin, il s'empare d'une énorme fleur écarlate aux quatre pétales droites, qui croisent la végétation de sa folle géométrie; il la hume puis la noue avec une de ses tresses autour de sa corne de dextre. Sous les yeux du Voyageur, l'incroyable créature annonce la première. Il s'anime d'une profonde solennité et comme s'il sait qu'un précieux destin le regarde, il parle.


Le Prologue_ «*Imaginez-vous un grand loup, face à la lune, au bord d'un rocher, hurlant sa haine. Serait-il blanc ou noir, vous ne le saurez tellement l'obscurité l'entourant vous aveuglerai. Une brume mortelle, des cendres brulantes, une maléfique nappe qui se déroulent sur vous: il s’élancera et vous périrez.

Imaginez-vous que ce monstre hérissé par sa fureur, lancera en vos saines plaines sortilèges et menaces. Contre cet inouïe discours, vous n'aurez plus le choix qu'entre mourir au combat ou mourir au cachot.

La voyez vous, votre mort? Elle n'a pas de longs doigts blancs, un sourd cliquetis qui l'accompagne et une faux qui racle le sol, tuant les fourmis. Non, elle est là. Assise sur un arc de lianes et de racines entremêlées pour supporter son devoir. Attention, elle parle. *»

Le Monstre_ «*Riez, pauvres manants! Mais s’approche doucement votre ombre, insidieuse et malsaine. Elle plantera dans votre gras l’invisible poison qui vous renverra à la poussière. Votre sentiment est faux, vous en voulez à la planète entière. De vos mâchoires désarticulées par la douleur, de vos poignets broyés par vos chaines incestueuses, de vos yeux injectés par vos tourments, tous vous vous tenez la main, tous vous mourrez. A chaque fois que l’ombre de mes vastes haillons planent en vos contrées, viennent vos alliances et partent vos querelles, d’une maudite union vous bottez mes spadassins, d’une sordide solidarité vous survivez à mes coups et d’un céleste effort vous me repoussez. Ces montagnes d’airain ne contiennent plus ma plainte et chaque rocher, et chaque versant, et chaque relief, de vive voix demande à ce qu’on me relâche avant qu’ils n’éclatent. Ma colère infeste les rivières de sa noire robe et la lune où résonne mon cœur broie toutes les nuits mes pensées.
Mes terribles légions, de leur sélénite ambition, viendront frapper vos régions et brûler vos maisons. Et ne croyez pas que par le simple fait d’un hasardeux destin, qui s’est en votre faveur toujours révéler judicieux, vous puissiez encore une fois vous emparer d’une de mes victoires. Celle-ci comblera chacun de mes désirs, à vos dépends, j’y consens.
Cette fois-ci, je gagnerai, quoiqu’il arrive, quoiqu’on fasse. Qu’on m’en prenne à témoin! Je reviendrai ici avec couronne de laurier et maints trophées. Craignez-moi!*»










Tandis que cette voix se dissout dans le flot de mouvements du monde, aux lointains pays d'embrun se déroule une singulière cérémonie. Une délicieuse fontaine jaillit du ciel, frappant tout homme de son éclatante jouvence. Soudain éclairé par ce céleste don, les gens entendent la voix d’un des leurs. Ce dernier, les pieds soigneusement déposés sur une coupole de cristal étreint son peuple de son impérial aura. Majestueusement choisis, même les sourds entendent ses quelques mots. Soutenant de ses bras de granit les gigantesques volutes de ce monde, le Roi parvient toujours à trouver le temps de montrer l’amour qu’il porte à son peuple*; aussi, ce curieux bâtiment qu’il inaugure en ce jour n’est autre, dit-il, que le fabuleux sentier qui mènera les braves gens du Royaume à assouvir leurs plus profonds désirs. Il rajoute que personne ne sera rejeté de cette magnificence, mêmes les plus pauvres, même les plus cruels ou les plus fous, même les ennemis, tous viendront pour s’envoler dans cet Éden terrestre. Aussitôt, tous se pressent sur les marches dorées qui y mènent.

Et en silence ricane le Diable.

Une image parvient à chacun: le rêve d’une vie, un instant minuscule de pur bonheur. Puis on s’empare de tout, mêmes leurs cadavres sont aspirés. Un gigantesque tourbillon s’est formé, il avale le royaume, et de sa noirceur ne résiste personne!

Plus tard se rejoignent deux frères sur une aride colline, l’un respire d’une sainte et sage lumière, l’autre s’enflamme de cruels plaisirs. Ils sont pourtant les mêmes, tous deux cherchent le pouvoir et la querelle, tous deux se détestent et s’aiment. Le diamant et le venin qui s’enroule en une chair commune, ils sont la triste parodie d’un Roi.


Le Diable_ Enfin, les portes de mon enfer se referment! Toutes gens, qu’importent leurs rangs, de leurs âmes vont me permettre de me repaître. Ils furent sots de me croire, même un Roi peut mentir.

Le Roi_ Oui, ils vont maintenant s’amuser éternellement, j’ai rendu à mon peuple l’amour qu’il me portait, je suis maintenant libéré de mes divines attributions.

Le Diable_ Mon plaisir ne fut jamais plus grand. Désormais cesse mon attente, tombent mes obstacles. Je suis libre d’exercer le pouvoir sur toutes les entités existantes, tous m’obéiront. Ma puissance n’a plus d’égale*! Qui donc pourrais-je affronter en premier*?

Le Roi_ C’est décidé, je cours à la mort. Il faut que je brave mes peurs, qu’elles s’évaporent*! Ceinturée à ma taille, ma douce trancheuse d’airain calmera les ardeurs des plus ardues adversaires. Je parcourrai le monde en quête des plus virulents colosses, des plus vicieuses chimères, ou des plus félonnes abominations. Et tous succomberont face à mon ultime assaut. Une pluie de sang noir s’abattra sur toutes les terres du globe!

Le Diable_ Tout d’abord, je vais occire l’Oracle*!

Le Roi_ Je marche donc finalement face à l’incroyable essence de l’Oracle. Il sera le premier*!


Une pourpre cape s'étale sur une colline vierge et une épée s'y plante. La divine coupole d'une nouvelle fresque se laisse envahir et sa céleste voute s'assombrit. Une armée de nuages grimançants gronde dans le ciel, et bientôt, la peur envahira le monde.



(En attente d'une suite, merci d'avoir lu)​
 
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