DeletedUser16041
Guest
C'est tout juste magnifique mais tu sais déjà ce que j'en pense, je ne me lasse pas de le lire
Délicate fleur, je te cueille dès la rosée,
Je plonge mon nez et je me délecte de ton pollen,
J'entraîne jusqu'à mon cœur tes pétales déifiées.
La matinée a laissé sur ta belle sculpture la trace de l'Éden,
Une fine particule de sueur qui fait scintiller ton corps ...
Tes deux perles d'yeux me lancent une douce proposition,
Je viens à toi, accompagné de milles caresses d'or,
Et je m'évanouis, lentement, laissant place à notre sulfureuse fusion ...
Court poème par mes soins. A vous de voir si çà vous évoque quelques choses.
... " C'est ceux qui connaissent le moins l'amour qui décrit le mieux ce sentiment " (je ne sais plus de qui )
Mon chapeau est à cinquante kilomètres, mon écharpe noue mon cou, et je pense à l'état de mon cœur. J'ai commencé la journée en sortant du lit, j'aurais voulu acheter des contrefaçons de converses, et j'ai regardé ma boîte de Vans, et j'ai grogné. Un sifflotement a emplis mon torse, j'ai fait coucou à mon entourage et je me suis goinfré. Réveil difficile, matin au domicile. Même la pluie a cessé, et les nuages vidés finissent par reculer. Les sapins se balancent, de gauche à droite, me saluant naturellement. J'aurais voulu aimer une seule paire d'yeux, mais de toute je tombe amoureux. Un gilet gris et des larmes refoulées, voilà que je m'ennuie. Un buisson m'a parlé. Il m'a crié que je n'étais qu'un hérétique parmi tant d'autres, tant d'autres. Un gland lui a sauté dessus, hurlant à mort qu'elle était la beauté de la liberté d'expression. Il se sont égorgé et finalement est né un chêne. Un beau chêne entouré de buissons sinistres.
Et je gambade à la poursuite d'une pomme de pin, suivi par une plume acérée ne cherchant qu'à me transpercer, de long en large, en biais, de taille, de tout cotés, par tout endroits, me vider de tout ce qui me fait. Je fais tournoyer mes deux grands bras, je le fais, je le fais, mais rien n'y fait, la pomme de pin m'échappe encore, encore et toujours. Alors je trébuche, merveilleusement réceptionné par la fraicheur de la rosée. Mes artères sont légères, et des petites ailes tirent mon thorax vers l'infini, et l'au delà.
Un réverbère baisse l'échine, j'attrape son collier et je me relève. D'une tape amicale, je lui envoie un denier, et finalement l'internat me rouvre sa voie lactée. Mes pieds s'élèvent, l'un après l'autre, je ne sens plus leur bout passionné, et ils m'entrainent, l'un après l'autre, vers le chemin de la rentrée. Petit geste crispé, politesse égarée au fond de bol en porcelaine, filaments de chevelure encore mouillés, et je fais mouche en souriant à la bonne personne, on s'entoure de son monde, on crache sur les autres mondes pour faire diversion, pour ne pas paraître con. Oyez donc, qui meurt sans rancunes n'est pas encore mort, et qui vit pleins d'ennemis est déjà mort. L'harmonie des matins se joue sur la température. Il fait froid, tu prends froids, il fait chaud... Il ne fait jamais chaud le matin, c'est bien dommage. La pluie reviendra-t-elle demain si je dis salut à ces demoiselles par ici, et par là ? Voilà donc, je ne sais plus quoi dire. Allons bon, je m'endors alors qu'il faudrait que je saisisse mon plateau. Et je tourne joyeusement, m'enlevant quelques secondes à la vue des autres dans une infernale petite tornade, je n'aurais pas du, mes jambes somnolent encore. Des remparts s'élèvent, la journée me fait face, adieu lecteur chagrinée ...
DECA ?
Oui ?
Tu écris bien.
Merci.
DECA?
Oui?
Tu écris mal.
Merci.
Dans la stupeur d'un instant, je vis la terre tournait sur elle même. Surface plate qui si elle pétillerait ne serait plus plate, désert aride de circonstances atténuantes justifiées par les criminels, eux même dans des costumes à la Chaplin. Tout ce monde. Toute cette société. Eh bien, elle tournait. Tout autour de moi. Oui, je suis le centre de la Terre. De plus en plus vite, les détails devenaient de longues lignes, les lignes une trace floue, la trace floue un monde.
Plongeant en un onirisme de plus dans la plénitude de cette océan s'étalant dans les box de mon cerveau, je croyais pouvoir vivre de çà. De çà, cette chose ennuyante et accrochant, cette poussière infime, ce boulet rouge que je me tire à moi même, mon écriture, mon style, ma prose, ma lame d'ascension. Oui, je croyais. Mais croire, c'est le mal, et je cite un troll dans son expérience de la vie. Un canari bleu m'aurait dit la même chose, je n'aurais retenu que le troll. Je suis comme çà.
Comme à l'habitude, je gambade. J'aime ce verbe. La gambade. N'y sommes nous pas ? Non, et je cite un GPS, ce n'est qu'une marrade. Marrade d'une vie. Une grosse marrade. Une indigestion de rires. Des rires gras dans des corps flasques. L'Amérique nous forme comme nous nous formons. Ainsi cracha le XXIème siècle.