Pour, car c'est avec des politiques communes que les changements structurants ont lieu.
L'Union européenne, à travers ses nombreux plans d'action, est sûrement le seul moyen en Europe d'activer des leviers financiers et réglementaires pour rivaliser avec les autres puissances mondiales.
Un exemple que je trouve intéressant est le Pacte vert pour l'Europe (le European Green Deal), qui a fixé pour objectif au bloc européen l'atteinte de la neutralité carbone pour 2050.
Cet ensemble d'initiatives, qui découle de l'Accord de Paris, a entraîné un ensemble de textes européens (Fit for 55, la taxonomie européennee...) qui aujourd'hui donnent la direction à tous les Etats membres. En France, nous avons maintenant la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), les Programmations pluriannuelles de l'énergie (PPE), la Loi Climat et résilience... et chaque Etat Membre applique à son échelle des directives suivant les objectifs européens.
Cette dynamique impacte notamment, et c'est là le but, les entreprises de tous les secteurs d'activité, les acteurs publics et les investisseurs. Ensemble, grâce aux incitations financières et légales de ces initiatives européennes et nationales, ces différents acteurs changent leurs modèles d'activité, leurs portefeuilles d'actifs, leurs infrastructures, et j'en passe... afin de respecter une ambition climatique qui nous préservera d'une hausse de température de +1,5°C (par rapport à la période pré industrielle, cf. Accord de Paris).
Car un changement pour le long-terme, qui plus est économiquement contraignant pour certains, n'arrive que lorsque les incitations le permettent, une communauté comme l'Union européenne est nécessaire (et même vitale).
JP