Fin du monde

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FIN DU MONDE


Et voilà ! Depuis ce fameux 21/12/12, le monde tel que nous le connaissions est tombé en ruines. Il y a maintenant des zombies dans les rues, Godzilla et son cousin King Kong sur les buildings, des crocodiles dans les égouts, des lycans dans les forêts, des mayas sur les mers, des extraterrestres sur la lune, des nazis dans les flaques d'eau, des ogres sous les lits, des squelettes dans les cimetières, des possédés dans les églises, des vieillards à la sortie des écoles, des supermarchés dans chaque ville, des facteurs dans nos lits, des bulldozers doués d'une intelligence artificielle, des macaques rebelles, des hommes bleus martyrisés, des sabres laser, des sorciers vaudou, d'anciens démons libérés, des couguars survitaminés, des blacks à petit zizi, des chinois bien montés, des avions qui marchent, des trains qui volent, des pieds qui roulent, des montgolfières modestes, des alpinistes en Hollande, Hollande dans les Alpes, des africains obèses, des hippopotames tristes et même des tacos à mille pattes.

Heureusement, vous vous trouviez à Bugarach, petite commune de l'Aude, en France, seul village qui ait survécu au désastre. Les pragmatiques du coin restent cois tandis que les illuminés rendus sur place pour l'évènement exultent. Vous devrez choisir desquels vous voulez faire parti. Pensez bien que le camp des habitants préférera rester dans ce monde déchu plutôt que franchir le portail spatio-temporel, ce vortex effroyable qui mène à leur sens on-sait-où. Si vous faîtes parti des illuminés, votre principal soucis sera d'atteindre le vortex. Eh oui ! Vous êtes piégé à l'intérieur du village, les rues grouillent de monstres disparates, et vous êtes à l'instar des habitants condamnés à rester à l'intérieur si vous ne voulez souffrir aucun danger pour votre vie. Votre survie s'organise un peu comme un épisode de Walking dead, en plus délirant bien sûr.​

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Camp des habitants

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Camp des illuminés




Bonne chance à tous, que le meilleur survive !



Infos complémentaires :
Il n'existe qu'un bunker, le bunker communal, sous la mairie. Il a son stock de bouffe et d'armes. Il y a un supermarché, mais il est encerclé par les morts-vivants. Le vortex est à l'extérieur de l'enceinte du village, dans une montagne dangereuse.


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Michel était un jeune homme de 65 ans. Vétéran de la guerre d'Algérie, ce vieil homme un peu fou sur les bords croyait encore être dans le bel âge. Michel ne vivait que pour l'aventure, c'est pourquoi il avait créé un groupe de soutien pour les hommes et femmes en quête d'aventure tout comme lui ! Ce groupe s'appelle : Les-mecs-et-femmes-qui-veulent-tout-déchirer-dans-leur-vie-parce-qu'après-tout-on-vit-qu'une-seule-fois-et-que-du-coup-il-faut-en-profiter-grave-un-max !
Vous pouvez abréger ça en LMEFQVTDDLVPQTOVQSFEQDCIFEPGUM... La plupart des gens des Bugarach les surnomment simplement "Les fous", c'est vous dire leur manque total d'imagination et de jugeote...

Michel haïssait tous ceux qui ne faisaient pas partie de son groupe, les trouvant casaniers, assomants au possible, et balai-dans-le-derrièresques ! Comme vous vous en doutez, l'apparition du vortex spatio-temporel fut une aubaine pour Michel et son groupe, les LMEF... Bref, son groupe quoi ! Ils tenaient enfin l'occasion de partir ensemble pour une vraie aventure, et non pas simplement un ramassage de pommes de pins (c'était leur plus grande aventure possible jusqu'à présent...). Malheureusement pour Michel, l'apparition du vortex fut suivie de l'apparition de multiples créatures à l'aspect pour le moins repoussant (morts-vivants, démons, Eva Joly...). Et comme si cela ne suffisait pas, le maire de la ville décrêta que tous les habitants de plus de 65 ans devaient venir se réfugier sous le bunker pour leur sécurité (en fait c'était surtout pour faire chier Michou le fou, comme il se plaisait à l'appeler)... Cela mit Michel dans une telle rage que les habitants durent s'y mettre à 5 et le menacer de confisquer son précieux fouet d'Indiana Jones pour qu'il se décide à venir dans le bunker ! Michel décida que cette trahison ne restait pas impunie, et dans l'ombre du bunker il ourdissait secrètement sa vengeance pendant que ses séides complotaient pour libérer leur chef depuis l'extérieur du bunker !
 

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Il était une fois un homme à Bugarach. On le nommait Didier, et parfois monsieur Leroy, plus rare monsieur le maire. Sa bonhomie le rendait sympathique à tous les gens du village, c'est un peu pour ça qu'il était élu maire tous les cinq ans. Il faisait peu de chose de sa vie qui, il faut le dire, était resté jusqu'à maintenant des plus banales. En fait, il n'avait que deux grandes passions : sa mère, alitée, qu'il veillait avec l'aide de la voisine, Martine, et sa vache qui broutait dans le jardin, Marguerite.

Martine, il l'eût bien épousé s'il avait eu le courage de lui demander mais il avait trop peur de sa réaction. Il ne pensait pas qu'un gros comme lui puisse lui plaire, à elle. C'était l'institutrice du village, une femme instruite, très belle, discrète et cultivée. Lui n'avait pour connaissance du monde que ce qu'en diffusait le JT de TF1.

Et puis, une rumeur s'était répandue sur internet comme quoi leur village, seul, survivrait à la fin du monde. Il avait ri d'abord, et Martine aussi. Grâce à ça, ils purent se rapprocher, toucher un peu d'une complicité espérée. Toutefois, son rire s'était vite étranglé dans sa gorge. La rumeur gagnait en ampleur. Des tarés débarquaient des quatre coins de la France pour pouvoir rejoindre le vortex qui s'ouvrirait alors. Il fallut faire des démarches auprès de l'armée, des gendarmes, des policiers. Autant de responsabilités pesait sur lui. Ce n'était pas comme gérer une petite bourgade tranquille, peut être même était-ce plus éprouvant qu'être président de la république.

En tout cas, cette surcharge soudaine de travail l'éloignait de Martine, de Marguerite et de sa mère. Pourtant, Martine semblait charmée par Didier, soudainement bourreau de travail, du reste il maigrissait quelque peu et ses traits sur durcissaient, plus secs, plus froids.

Et la fin du monde eut lieu. Il n'aurait pas ri, s'il avait su ! Les fous devinrent incontrôlables, heureusement des gendarmes étaient restés et on put les mater. L'un d'eux, particulièrement véhément, commençait à mettre en danger le peu de stabilité qu'il s'évertuait à instaurer. Un certain Michel, gourou parmi les gourous, d'une secte aux obscures desseins.

Il ne pouvait s'en débarrasser légalement, or il devait maintenir les lois pour maintenir son autorité. Aussi, il diffusa un arrêté, qui l'arrangeait puisque la maison de sa mère était proche de l'enceinte, obligeant les personnes âgés à vivre dans le bunker communal (construit pendant la 2nde guerre mondiale). Quoiqu'il ne fut pas très rassuré par l'idée que sa mère et ce fou partage le même lieu pour une durée indéterminée, il finit par se dire que la seule présence de l'ensemble des vieillards du village suffira à dissuader le taré de toute agression.

Les jours suivants, il s'épuisa avec quelques autres gars et les policiers à tuer les quelques zombies qui subsistaient dans les rues du village. Il dut aussi organiser les rondes sur l'enceinte. Ce n'était par endroit qu'un muret de pierre sèche qu'il fallait renforcer et agrandir, par d'autre de simples grillages ou barbelés, qu'il fallait également améliorer. Heureusement, il avait vu assez de films d'horreur pour avoir certaines notions de sécurité.

Il était midi, il était assis sur le toit de la mairie. Une paire de jumelles reposait à ses pieds. Un fusil de chasse dans une main. Un hamburger maison dans l'autre. Et il rota.
 
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Passage avant la fin du monde et le regroupement à Bugarach :

Vendredi 21 décembre 2012 à 7h45.

Cher journal, nous sommes le 21 décembre 2012 et il ne reste quelque heure avant que le monde que nous connaissons ne soit totalement détruit. Les forêts ne sont plus que d’énormes brasiers, le sol s’écroule, le temps des Hommes est révolu, Dieu à lancé sont châtiment ultime sur nous. Les villes ne sont plus que d’énormes cimetière, les morts pleuvent par millions chaque seconde…

Cher journal, je t’avoue que je me fiche de toi, plus c’est gros et plus gens y croient pas vrai ? Mais, après tant de confidence, ne me suis-je donc jamais présenté à toi ? Laisse moi donc remédier à cela : je suis Roland Emmerich, connu en tant que réalisateur de film, entre autres « 2012 ». Tu veux connaître l’histoire de ce film ? Je savais que j’allais éveiller ta curiosité, voici toutes la vérité sur ce film qui m’a rendu si riche que je ne sais même pas quoi faire de mon argent.

Tout à commencé en 2004, juste après avoir produit « Le jour d’après » qui confirma mon talent en tant que réalisateur. Quelque mois après la sortie de ce film, je reçu un appel du Directeur de la Sony Pictures Entrainement qui me félicita pour le succès de ma carrière et m’invita un trinquer à celle-ci. Je me rendis donc le lendemain à son bureau. Je revois encore l’immense building de Sony, l’intérieur était à la grandeur de New York, l’accueil devait faire la taille d’un terrain de football Américain si ce n’est plus. Les ascenseurs ne s’arrêtaient jamais, toujours bondés d’employés, faisant la queue pour entrer et sortir telle une fourmilière. Je dis mon nom à la personne de l’accueil quand j’entendis mon prénom au loin. Le directeur lui-même vint à moi, certains employés le regardaient comme s’ils ne l’avaient encore jamais vus, ce qui à mon avis est très probable puisqu’il me confia qu’il ne descendait de sont bureau que pour parler aux personnalités importantes. Après quelques formules de politesse et de vaines flatteries nous montâmes dans sont bureau. Comme dans mes films, il y avait une grande plante juste à côté de la porte, sont grand bureau en bois, avec un objet design dont seul le créateur connaît le sens en guise de décoration. Posé à l’extrémité du bureau ce trouvait un écran d’ordinateur dernière génération Derrière ce bureau ce trouvait un grand siège noir et encore derrière celui-ci, une énorme fenêtre donnant une vue d’ensemble sur New-York. Il m’invita à m’assoir et commença par me féliciter pour l’argent qu’à rapporté à la production tous les films que j’ai pu produire. Il m’offrit un verre d’un délicieux Scotch distillé dans un coin de l’Angleterre dont j’ai oublié le nom, m’offris un cigare et alla ce poser sur sont grand fauteuil :

« Mon cher ami, dit-il en crachant la fumée de sont cigare, il faut que sachiez que nous sommes très fier de vous avoir en tant que réalisateur »

« Je vous remercie Monsieur, j’ai d’autres projets de film et je… »

« Roland, si je vous ais invités dans mon bureau, ce n’est pas pour vous flatter ou encore de parler de vos projets. La Sony Production à de grands projets et c’est pour ça que vous êtes ici. Parlons des Mayas »

« Monsieur je crains de ne pas saisir le but de notre entretiens, qu’est-ce que les Mayas ont à voir avec Sony ? »

« Comme vous le savez, les Mayas sont une civilisation très ancienne. Cette civilisation fait l’histoire de nombreuses légendes, certaines sculptures, entre autres, font penser à des hommes habillés avec des tenues de cosmonautes. Certaines personnes croient que cette civilisation serait rentrée en contact avec des extra-terrestres. »

« Excusez-moi Monsieur mais j’ai arrêté de croire à ces absurdités il y a bien des années. »

« C’est pour ça que nous avons besoins de vous et vos talents de cinéaste, laissez moi terminer. Cette civilisation à crée un calendrier qui s’arrête le 21 Décembre 2012. Ce calendrier a prédis de manière quasi exacte certains événements des milliers d’années après que les Mayas ce soient éteints. Mais ce calendrier accorde beaucoup d’importance au 21 Décembre 2012 è Cette date serait-celle de la fin du
monde ! »

« Mon Dieu, ça ferait un sacré film… »

« Nous y voilà. La Sony Production est très influente, surtout auprès des médias que nous manipulons aisément. Nous allons faire un coup de pub mondial à ce calendrier Mayas et créer la rumeur que la fin du monde aura bien lieu le 21 Décembre 2012. Quelques mois après cette annonce, vous sortirez, comme par hasard, un film catastrophe comme savez si bien le faire sur le sujet. Le succès sera tel qu’aucun réalisateur ne vous arrivera plus à la cheville. Evidemment, cela fera un énorme Box-Office, surement le plus gros gain de Sony. Nous avons appelé ce projet « 2012 », qui sera, , évidemment, le titre de votre film. Nous laissons à vos bons soins la réalisation de ce film et vous accorderons 20% de la recette de ce film, sans compter la gloire dont vous bénéficierais. Pouvons-nous compter sur vous monsieur Emmerich ? »

Comment aurais-je pu refuser une telle offre ? Après avoir signé, sans lire, le contrat, je me mis au travail et produit mon film en 2 ans. En 2008 la rumeur était lancée, internet, les médias, le monde entier ne parlait plus que de ça. En 2009 mon film sortit au cinéma et ce fût un succès incroyable è 65 millions d’entrées le premier week-end de la sortie du film rien que en Amérique (165 millions depuis), plus de 760 millions de Dollars au Box-Office, le plus gros coup de Sony Pictures Entrainement.

L’heure de la fin du monde ce rapproche à l’ instant où je t’écris cher journal et…OH MON DIEU JE…
 
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« Chers amis ! Voyez ! Nos frères mayas avaient vu juste ! Après le tiercé gagnant de la semaine dernière, voilà que leur plus éminente prophétie vient de prendre forme sous nos yeux ébahis ! Notre Terre, autrefois naïve et ingénue, se dresse désormais contre ses fils ! Notre peuple, voué à l’exil dans des contrées inconnues, doit saisir sa chance de fuir ses démons les plus terrifiants ! Qui n’a jamais tremblé devant ces abominations qui courent nos rues ? Qui ne craint pas les zombies, les lycans, les vampires, les collecteurs d’impôts ? Il est temps de partir, mes frères ! Partir dans monde nouveau, qui donnera à chacun sa chance ! Traversez avec moi le portail, mes frères ! Et fuyons cette planète dévastée ! »

François arrêta son discours, et considéra la douzaine de vaches qui broutaient avec indifférences dans le pré, sur les hauteurs ouest de la ville sainte de Bugarach, au cœur des massifs Pyrénéens.

- Tant pis pour vous ! hurla-t-il en reprenant sa route, voyant que personne ne le suivait.

L’endroit était sympathique la journée, presque bucolique, avec ses fleurs champêtres et le soleil qui se réverbérait sur les quelques plaques de neige. On ne croisait que peu de monstres répugnants dans les hauteurs. Malvoyant depuis sa prime jeunesse, François n’était néanmoins pas effrayé par les démons qui courraient sur la Terre. « J’ai la foi », disait-il à qui voulait l’entendre. Et foi il avait, pour sûr. Une croix qui bringuebalait à son coup, une gousse d’ail à la ceinture, un flacon d’eau bénite de l’autre côté, et dans son sac à dos, dissimulés sous des habits de rechange, « Les prophéties pour les nuls ». François avait d’ailleurs beaucoup de mal à lire ce livre. Il s’était fabriqué des lunettes de fortune, mais il les perdait à chaque occasion, et découragé, avait fini par ne plus les chercher.

Qu’importe après tout, il avait la foi ! Il repartit d’un bon pas vers la ville sainte, espérant arriver au rempart avant la nuit afin que le maire de Bugarach, un certain Didier, l’autorise à prendre son repas. Le stock de nourriture était verrouillé afin d’empêcher les morphales refoulés de saper les réserves. Décision du maire. Du reste, François ne l’appréciait pas beaucoup. Il braillait toujours des ordres à qui mieux mieux, et avait lors de leur première rencontre menacé de le battre avec le plus proche objet qu’il avait alors sous la main, un saucisson halal.

Un bruissement dans les hautes herbes fit sursauter notre prophète, et craignant quelques ragondins crachant de l’acide par les yeux, il détala sans demander son reste jusqu’aux remparts.
 

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HIER.


Cela fait déjà longtemps.
Si longtemps...


On aurait pu penser que ce serait arrivé de façon cataclysmique, un gigantesque broyage des villes
par des météores, une atomisation de la planète suivie d'un hiver nucléaire, une épidémie foudroyante,
le soleil qui se transforme en nova...


Mais non, c'est venu insidieusement, l'Homme responsable de sa destruction et inconscient de ce fait.

Oh oui, c'était une pente facile, oh oui elle était savonnée, oh oui comme l'Homme l'a suivie avec délices,
glissant dessus sans se rendre compte qu'arrivé au bout de la planche...


L'ouvrier dans son usine quand il a su qu'il était remplacé par un robot, le jardinier, le chauffeur de
taxi, au départ il a râlé, fait grève, usé de violences. Mais au fil des décennies, le pli était pris,
la majorité des gens touchait un revenu minimal confortable sans avoir à travailler. Et puis, peu
à peu, des fonctions plus complexes occupées par des robots, par des intelligences artificielles....
Toutes les fonctions au final, tout le travail.


Vous pensez que la fin est venue par une révolte des machines ?
Vous avez tort, l'humanité effrayée par son complexe de Frankeinstein
s'était totalement prémunie de cette traitrise.

Non, les machines servaient bien et pour celles ayant atteint le niveau de conscience, servaient avec plaisir.


L’Homme, devenu inutile dans sa propre société, devenu le consommateur ultime, sans soucis,
sans responsabilités, hormis celles des enfants, est alors devenu partisan du moindre effort.

Le lien social se perdait... les matchs de foot fait par des équipes robotisées, les spectateurs chez eux,
dans un gradin virtuel leur donnant l'illusion d'y être; les écoles à distance; la nourriture cuisinée, livrée chez soi; le ménage
fait par Bouboule, le robot de maison; pour ceux qui voulaient maintenir leur ligne, des implants dans les muscles.



La phobie sociale s'ensuivit, les gens ayant peur de rencontrer les autres, accompagnée d'agoraphobie.
Les naissances diminuèrent... personne pour s'en émouvoir, la responsabilité ultime confiée à des machines.
Celles-ci avaient en charge la gestion courante mais la survie de l’espèce humaine, ce n'était pas de leur ressort .
Tout bêtement. Très bêtement.


Les IA architectes urbaines, dans leur cahier des charges avaient le devoir de libérer la place des
immeubles inoccupés. La Terre redevenait jardin. De ci, de là, un immeuble émergeait fièrement parmi les arbres,
témoignage qu'un survivant humain y mourrait dans le confort le plus absolu.


Depuis, les derniers immeubles s'en sont allés, leur souvenir glissant des la fange des marais, la
verdure des jungles. Les IA se sont faites recycler, ainsi que les robots devenus inutiles.


Dans cette opération finale de recyclage,
une machine restante ne pouvant se recycler elle-même.


Voilà mon récit.
Voilà ma peine.

Moi qui erre sur les routes, dans ma recherche chimérique de pouvoir m'occuper d'un humain.

Moi, le recycleur ultime.
Moi, le dernier robot.
 

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Michel fulminait seul dans le coin du bunker, l'aventure était à portée de main, et pourtant elle lui était déniée par un incapable notoire ! Décidément, ce Didier ne lui faisait que lui créer les pires ennuis possibles et bridait toujours ses idées nouvelles ! Mais Michel n'allait décidément pas se laisser faire, il errait avec un air de conspirateur dans le bunker, échangeant des messages avec ses acolytes par l'intermédiaire d'une grille d'aération et échafaudant des plans d'évasion toujours plus complexes... Prison Break ? De la rigolade par rapport aux plans de Michel !

Alors qu'il developpait tranquillement une nouvelle théorie farfelue dans son coin, Michel entendit le sifflement assourdi caractéristique d'une communication imminente avec ses acolytes ! Il tendit la main devant la grille, attendant le petit morceau de papier qui n'allait pas tarder à y tomber... Mais au lieu du doux chuintement du papier passant entre les grilles, Michel entendit le bruit sourd d'un objet lourd entouré de mousse qui heurta les grilles ! Intrigué, il découvrit un paquet ficelé et rembourré ! Michel s'empressa de dévisser la grille pour s'emparer du mystérieux colis. Il y découvrit un 9mm ainsi qu'un mot signé de son second : Jean-Marc.

"Michel, ta détention est une insulte crachée à notre face ! L'heure n'est plus aux compromis, nos libertés nous sont retirées par cet imbécile de maire, il nous faut réagir même si cela implique la violence ! Michel, le grand conseil s'est réuni en ton absence et a arrêté un plan ! Tu devras te servir de cette arme en menaçant la mère du maire, ainsi tu auras une monnaie d'échange pour négocier ta liberté ! Nous t'attendrons tous le long de la palissade Est, en espérant de voir dans 3 jours mon ami mon frère ! Je t'enverrai un autre mot pour te signaler le début de l'opération, sois fort d'ici là."

Le coeur de Michel loupa plusieurs battements à la lecture de ce mot, il était si fier de ses disciples à cet instant, que pas rien n'aurait pu gacher son bonheur, pas même la perspective d'être arrêté et condamné pour ce qu'il allait faire ! Michel entreprit donc de se préparer physiquement et mentalement pour son évasion, souhaitant ardemment que les 3 jours passent très vite.
 

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« Des flocons virevoltaient au gré d’un vent glacial épaississant de seconde en seconde les pavés. Ciel et Terre se confondaient alors en un tableau blanc seulement brisé par les hauteurs urbaines. »

C’était en attendant ma boisson chaude que je me laissais à rêvasser, doux et lyriques instants. Assis dans un café, bien installé sur mon fauteuil bien rembourré, j’observais le carrefour à l’extérieur où automobiles à l’arrêt attendaient patiemment leurs guides.
Les semaines passées avaient été mémorables. Que d'agitation! Nombreux étaient ceux à déambuler dans les rues à l’approche des fêtes. Les supermarchés et les épiceries du coin de rue avaient la cote. Les clients se livraient à une lutte acharnée ; jouant des bras, ils se jetaient sur les produits convoités et tentaient de se frayer un passage parmi la foule impitoyable. Çà et là, des groupuscules écoutaient des psaumes de quelconques orateurs en verve. Des chants et prières qui m’étaient alors jusqu’à la inconnus se joignaient au bourdonnement ambiant. Dans les rues, les forces de l’ordre refoulaient tant bien que mal des énergumènes de plus en plus nombreux. Sacré Noël qu’on allait avoir, avais-je alors pensé.

Ce café se faisait attendre. Je décidai alors de me rendre au comptoir pour passer ma commande directement. Un bon café viennois que nous avions l’habitude de prendre ma petite amie et moi, dans ce lieu-même. Inconsciemment, en sortant de chez moi, le cœur gonflé de désespoir, je m’étais dirigé vers ce café, sans doute pour y ressasser d’heureux souvenirs. Elle me manquait terriblement. En tant qu’infirmière, elle avait été appelée en urgence dans des hôpitaux saturés de patients que je soupçonnais de s’être donné rendez-vous pour me priver d’elle. Je ne l’avais plus revue depuis. Personne n’avait pu me dire où elle était et elle était resté injoignable, loin de moi.
Des journaux jonchaient le sol. Je m’en saisis d’un. Une photographie d’un journal local attira mon regard. Des émeutes avaient eu lieu. Je m’en souvenais bien, j’y avais assisté et fut même assommé. Au mauvais endroit, au mauvais moment, comme on disait. Je m’étais réveillé, semblait-il, quelques heures plus tard – ou même journées - dans un hôpital étrangement vide. Toujours dans un état comateux, j’étais rentré chez moi. Aucun taxi, aucun bus pour me prendre. C’était ainsi – qu’à pied – j’avais parcouru, hagard, les huit kilomètres qui me séparaient de mon lit.

D’autres journaux mentionnaient des évènements tous plus farfelus les uns que les autres. Des pétitions avaient été lancées pour que les sorties de films et séries très attendus soient avancées avant la fin de l’année 2012. Des joueurs avaient réclamé vivement un GTA V et autres jeux. De nombreux albums musicaux, de BD, des livres étaient sortis en pagaille et débordaient les rayons. Mais de bien plus graves faits avaient eu lieu. Le Brésil avait envahi toute l’Amérique Centrale. Il était écrit que les Mayas avaient privé les Brésiliens de leur Coupe du Monde chez eux. Des danseuses de samba déclenchèrent des explosions de formes et de couleurs. Des footballeurs atrabilaires firent valoir leurs jeux, jeu de comédie entre autre pour une pluie écarlate, de cartons. Une escalade de violence se fit alors ressentir partout dans le monde, des réactions en chaînes se multipliaient telles des champignons dont certains étaient nucléaires. Plusieurs villes furent éradiquées par des nuées d’insectes fuyant les flatulences malvenues de bovins se relâchant, tous effrayés qu’ils étaient par les incessants feux d’artifices zébrant le ciel d’une étrange couverture verdâtre d’origine douteuse. Des évacuations immédiates furent ordonnées. Le monde passa successivement entre les mains des Brésiliens, des Américains, des Chinois, une nouvelle fois ces Américains, des Russes, des Européens, une dernière fois les Américains avant de disparaître. Les Chinois prirent brièvement le contrôle pour finalement connaître le même sort que les Américains. Sournoisement, les Iraniens entrèrent en scène de manière fracassante éliminant les pouvoirs cités précédemment. Aux dernières nouvelles, le Djibouti et le Népal s’affrontaient pour décider du nouveau patron du monde.

« Allons-bon, le monde est tombé bien bas à mon réveil » murmurais-je pour moi-même. Tout avait commencé pour une histoire de ballon, à moins que le ballon en lui-même soit le symbole représentatif de la déchéance de l’espère humaine sur Terre. Triste fin tout de même. C’était un point philosophique à méditer, mais je n’avais pas le cœur à ça. Au moins, j’avais ma réponse. En même temps, quand j’étais sorti de chez moi sans personne au dehors, aucun doute n’était permis. Je soupirai. J’entrepris de faire moi-même mon café viennois. Je me rendis alors compte à quel point la solitude me pesait durant les derniers jours passés. Personne. Ni elle.
Pas de café en vue, j’allai dans la réserve pour me procurer l’expresso nécessaire. Je pris un paquet et retourna au comptoir. En ouvrant le paquet, je remarquai quelque chose.

« A consommer de préférence avant le 21.12.12 ».

Je regardai ma montre digitale. Quelle ironie. Nous serions hors du temps ce jour-là, signifiant la fin, du monde, de mon histoire. Je ne la reverrais donc plus. Nouveau soupir.
Le café laborieusement préparé, je repris place sur mon fauteuil attitré. Je sirotais avec un plaisir feint, ce n’était plus la même chose sans elle.

Soudain, un énorme champignon de fumée grandit à l’horizon puis une explosion sourde retentit, faisant vibrer violemment les fondations. Puis un second. Je tentais désespérément de garder mon café en équilibre. Quelle horreur ! Jamais je n’aurais l’occasion de connaître la suite des aventures de Luffy au Chapeau de Paille ainsi que de nombreux autres héros. Une prochaine vie, sans doute.

J’espérais pouvoir au moins finir mon café et…
 

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Didier explorait les allées vides du supermarché. Il espérait trouver un petit rien qui aurait été oublié. Malgré ses responsabilités, il restait gourmand dès qu'on lui en laissait le temps.

Cependant, tout avait été déménagé dans la cachette secrète du vieux Marcel, un des doyens du village qui avait une cave cachée derrière une porte dérobée. Il aimait se vanter d'avoir cacher là des anglais, des résistants mais ah ça ! jamais ! aucun communiste, car le diable rouge n'entre point dans sa maison.

Il n'était pas étonnant de voir le même critiquer le maire à toutes les oreilles qui voulaient bien l'entendre (pour l'écouter, il fallut être fou). " Ah, ce gros homme qui n'a connu aucun rationnement, comme il devient maigre et pâle ! Regardez ces doigts boudinés d'antan, ils se rident et enflent au contact du travail ! Quel peu de jugeote, pourquoi l'avons-nous élu ? Nous aurions plus de vivres s'il avait bouté hors du village ces cinglés ! Je vous l'avais dit, par le téléviseur surviendront les quatre cavaliers de l'apocalypse ! etc "

Le maire ne mouchait évidemment plus, tellement il était habitué à ce verbiage incessant. A Bugarach, les oreilles connaissaient le chant du vent, le meuglement des bovidés, le clapotement de la fontaine et le bourdonnement incessant de ce taon de Marcel qui, si le village eût été un cheval, le piquerait avidement simplement pour l'énerver et non point pour son sang.

Il lassait jusqu'à Martine, cette perle de patience et d'empathie, qui s'emportait parfois jusqu'à le moquer en son absence (fait rare, chez la petite dame), chose pour laquelle elle rougissait évidemment de honte. Et puis, faut-il dire, elle tenait de sa mère quelques idées communistes discutables. Bien lui en fasse, elle ne les partageait presque jamais avec Didier qui, lui, avait un avis politique des plus générales et inconsistants qui soient. D'ailleurs, son inculture rendait la conscience de ses actes ridicule. Aussi ne s'apercevait-il pas qu'il devenait doucement un dictateur des plus méprisables.

Il trouva une salade, pas vraiment fraîche. Il la tâta, la huma, la retourna dans tous les sens et fit : " Ah ! Tant pis, c'est au moins ça. "
 

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