Expérimentations poétiques {Kissi}

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DeletedUser162

Guest
Hello les gens!

Comme certains le savent, je suis actuellement un peu immergé dans la poésie, et comme j'ai eu un peu de temps libre, j'ai eu quelques élans poétiques que je souhaiterais partager avec vous.

Attention!

La forme est assez expérimentale, et si vous en bavez, dites vous que vous devez mettre ça à la puissance 100 pour comprendre ce que je vis actuellement dans ma p'tite maison d'édition, parce que mes poèmes, sans avoir besoin d'être un grand intellectuel, peuvent encore être appréhendés par nos p'tites cervelles lawl. En tout cas, si vous aimez pas, je vous en voudrais pas, je vous l'accorde qu'ils sont bizarres ces poèmes :p

Gares aux yeux!


La traversée du désert

Un grain.

De sable les dunes du désert sont faites.

De vert.

Pâles visages offerts au vent chaud, cherchant désespérément l'oasis.

Où me mène cette avalanche de quartz, si ce n'est dans un gisement de mica? Feldspath le saurait. Certitude.

Indécis. N'ayant que granit, je m'asphyxie sous un déluge de soleil. Ou me noie. Néant.

Noir. Le voile devant mes yeux cache la douleur. Pourtant, je souffre.

Ploc.

Une vive brûlure me saisit. Où? Le voile se déchire. Pire. Il m'aveugle. La douleur se fait jour. Où?

Mon bras.

Une goutte.

Je pleure?

Ploc.

Il pleut.

Encore. La souffrance. Laisse place à la joie. Enivrant. Mon cerveau ne sait plus réagir face à ce méli-mélo d'émotions. Enfin, je pleure. Sans larme. Je pleure. Douleur. Malheur. Fin.

L'ornithorynque

Ornicar.
Riez de ce nom. Mais pourquoi?
Non. Ne riez pas de ce nom. Et pourtant.
Y a bien de quoi rire.
Tenez.
Hermaphrodite. Est-ce drôle aussi?
Oui.
Riez.
Incarnation du ridicule,
N'ayant
Qu'
Un
E.


Note : La faute d'ornithorynque est volontaire ;)

Salaud d'égoïste!

Opium, et tu tombes dans les pommes.
Pavot, et tu tombes comme un blaireau.
Heineken, sterben?
Vodka, bam l'estomac! (prononcez -ak)

Désires à en finir.
Danses toute ton existence.
Dévores de tes yeux la beauté.
Donnes ta vie...

Mais ne meurs pas!

Marre!
Misère!
Malheur!
Maltraitance!

Donnes de ta personne, ou mieux, donnes de ton âme. Le choix n'est pas. Vis ou vis, mais vis.

Une Terre sans lumière

J'aime à penser que je suis seul
Sur cette Terre téraïeulle.
Mais il n'existe pas d'immensité
Sans humanité et bestialité.

Dans ce monde sans lumière,
Les flammes nous brûlent
Et nous couvrent d'immonde pustules.
Il nous faudrait un grand réverbère...

Mais trop cher...
Marchander avec rien est facile,
Payer avec ses biens est un poisson d'avril,
A moins que l'on t'éviscère.

Le monde est pauvre.
Pauvre parce que son existence est terne.
Terne parce que sur elle s'abat un fléau.
Un fléau qui se nomme Homme...

Une histoire commune

Une atmosphère pesante m'écrasait.
La lumière jaune pâle tamisait
Le goudron et ses infamies.
On aurait pu y faire de l'astronomie...
Je gerbe.
Merde!
Je suis pieds nus
Sur ce trottoir fort peu entretenu.
Comme tous les trottoirs
Où on y perd tout notre avoir.
Je ne me sens pas bien,
J'ai bu comme un bon plébéien.
Mais pourquoi suis-je dans la rue
Sans chaussures?
Ah oui...
J'y ai en plein dessus vomi
Mon coca (bien accompagné).

Une ballade

Alors que la nuit s'offre d'un noir sombre et sans étoiles, le canal nous rappelle à notre bon souvenir la voûte céleste. Pâles lumières incertaines, l'atmosphère est sur terre, pendant que l'Enfer se cache de façon obscène. Les bruits et sons des buissons fournit par un vent vêtu de feuilles aux courbes féminines bercent mon esprit. Capturé, hanté, puis libéré dans un relâchement d'un corps inconnu de ce flot de pensées. Enveloppe charnelle bien inutile, meurt de cette légère brise qui t'excise à ce monde cruel. Hébété, je vacille sous la hargne de la faucille, suppliant qu'elle m'épargne.
«*La mort n'est qu'un cycle. La vie m'amuse, mais il est temps que tu retournes à l'humus pour nourrir tes enfants.*»
Ébranlé, je me redresse malgré ma faiblesse. Branches et vent hurlent. Criez, mais je ne suis pas prêt.

Une vie de bougie

Une brise me souffle, folle flammèche qui lèche tes ailes. Mélangeant cire et esprit, je n'abdique point ma place dans mon coin où se rencontre de folichons tourbillons. Bien que résistant à la tempête dans une courbure d'esthète, je ne suis point loin de perdre ma tête. Goutte à goutte, le doute me saisit ; et si tout était fini ? Suant mon sang dans une infâme odeur d'encens et de peur, je m'arqueboute pour ne pas finir kaput. L'orange vacillant dans la fange du Gange, je dégringole de ma tour pour devenir aussi court qu'un gringalet. Grincheux après mes preux efforts, j'espère toujours des renforts pour un jour être encore plus fort.
Mais je vins à bout après un simple « pfiou »...

Souffrance de l'illusion

Il était une fois sur une colline verte
Un objet qui entraîna ma perte.
Il était une fois une époque
Où je devins une loque.

L'esquisse de mon histoire se dessine sur la colline.
Les traits sont d'aubépines,
Trahissant l'horreur latente
Dans laquelle je m'ensanglante.

Dans mon taillis d'épines écarlates
Volent les mouches.
Et la découverte me douche.
La bague de ma femme je constate.

Son reflet bleu du lapis-lazuli
M'entraîne au fin fond de la folie
Où, dans un étau de souffrance
Je renie le monde et son existence.

Souffle en moi un vent de colère
Qui écrase tout fourvoiement.
Je m'arrache une molaire
Pour libérer mes tourments.

L'éclat de la bague cachait
La dague
Plantée dans le cœur de ma femme.
 
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DeletedUser

Guest
Je l'avoue... C'est une étrange poésie que tu nous fais là, mais j'ai adoré ! A la première lecture, j'étais quand même surprise. xD Mais tout de même, quand on le lit on sent que c'est de la poésie. Poésie assez... je dirais pas humoristique mais presque. J'aime beaucoup. J'en veux d'autres ! Je trouve ça trop fort ta façon d'écrire. :p
 

DeletedUser

Guest
Personnellement j'aime pas trop. Je vais un peu plus détailler. La première poésie est bien mais pas extraordinaire, il manque peut être de la fluidité. Je sais pas. Mais je la trouve quand même très poétique. La présentation est moyenne aussi, je suis pas fan des sauts de lignes à chaque vers. Je ne saurais plus détailler, elle est bien, mais j'aime pas trop, pas assez fluide et il n'y a pas beaucoup de rimes. Bien que les rimes ne soit pas important, ça donne quand même de la fluidité je trouve. J'aime pas trop... Mais il y a un grand points positif comme je l'ai dit, c'est que c'est très poétique. C'est certainement ceci que j'ai le plus apprécié dans ta poésie.

Le deuxième j'aime pas du tout. Déjà la faut au mot "ornithorynque", même si c'est volontaire, ça fait vraiment "moche". Il est très superficiel je trouve, trop. Et aussi bizarre, les mots coupés c'est très étrange. Pas réussi cette poésie selon moi. :eek:

Le troisième est le meilleur je pense, même si il reste très en dessous de tes capacités je trouve. Par contre la présentation est bien et il est fluide. J'ai moyennement aimé. Ça reste "léger" c'est dommage.


Je préfère tes anciennes créations, j'aime moins celle-ci, même si je sais qu'il y a un gros travail fait sur ces dernières poésie. L'orthographe... est très bonne également.

Continue.
 
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DeletedUser162

Guest
Je l'avoue... C'est une étrange poésie que tu nous fais là, mais j'ai adoré ! A la première lecture, j'étais quand même surprise. xD Mais tout de même, quand on le lit on sent que c'est de la poésie. Poésie assez... je dirais pas humoristique mais presque. J'aime beaucoup. J'en veux d'autres ! Je trouve ça trop fort ta façon d'écrire. :p

C'est cool, c'est pas totalement foiré comme je le pensais alors :p

Et pour l'humour, c'est de l'humour sérieux, de l'humour de pouêt quoi ^^.

Une préférence dans les trois poèmes proposés? Et j'essaierais d'en faire d'autres rapidement ;)


Pour Inadin, là, j'ai tout simplement cassé les concepts classiques de poésie pour faire un truc moderne comme dirait mon boss :p. Après, on aime ou pas.
 

DeletedUser

Guest
Ma préférée ? La troisième, sans hésitation. Le seul truc qui me "choque" c'est la toute dernière phrase : "mais gardes tes boulons." ça cloche comparé au reste du poème. Autrement les mots, les sonorisations (je sais, ça existe pas =X) sont vraiment très biens ! C'est mon préféré. Vraiment mon préféré. :)
 

DeletedUser162

Guest
J'avoue, au début, j'avais mis "vis ou vis, mais vis" :s
 

DeletedUser

Guest
Je sais pas pourquoi - et ne me demande pas - mais j'ai l'impression de retrouver dans tes poèmes un peu de mon style d'écriture. Donc j'aime forcément =)

La deuz' est celle que je préfère de loin, car elle est celle, comme je disais avant, qui ressemble le plus à mon style d'écriture - et je rajouterai : de délire.
 

DeletedUser162

Guest
Tu vas rire, c'est pour ça que j'ai adoré ton dernier écrit, c'est que ça ressemble un peu à ma façon d'écrire et à mon humour lol. La deux est aussi ma préférée d'ailleurs ^^
 

DeletedUser

Guest
(Y a longtemps que je ne suis plus passée sur cette section-là du forum, faute de temps surtout... Lisons la première création qui est affichée en tête d'affiche. Un poème de Kissi. D'accord :))

Alors, alors, effectivement, c'est très spécial comme style de poésie, on s'y attend, tu le dis dans le titre, c'est expérimental, mais en même temps, on ne s'y attend pas.

J'ai aimé le 3ème poème plus que le 2ème sachant que j'ai préféré le 1er au 2ème. Bref, mon préféré c'est le 3 ème, puis le 1er et enfin le p'tit dernier c'est le 2. Celui-là, j'ai pas vraiment accroché, remarque, je ne l'ai pas vraiment compris donc, bon, je ne peux pas apprécié si je ne comprends pas ^^'

Le 3ème est plus fluide, il y a une meilleure compréhension est c'est celui qui, selon moi se rapproche le plus d'un poème basique (parce que là tes poèmes sont tout sauf basiques, surtout le premier) et par conséquent c'est pour moi le meilleur. J'aime ce qui est classique x)
Cependant effectivement, le mot "boulon" gêne à la fin.
 

DeletedUser162

Guest
Oui, c'est décidé, le boulon, je le vire, c'est un jeu de mot mal placé ^^'
 

DeletedUser162

Guest
Rajout d'un quatrième poème qui traînant dans mes dossiers. Vous remarquerez que la dernière strophe ne vous est pas inconnue.

Titre du poème : Une Terre sans lumière
 

DeletedUser162

Guest
Ah bah, c'est du plus classique, chacun ses orientation ^^. J'en ai un autre qui devrait te plaire, mais c'est pour un battle.
 

DeletedUser162

Guest
Hop, une nouvelle, toujours dans un registre plus classique.

Une histoire commune

Une atmosphère pesante m'écrasait.
La lumière jaune pâle tamisait
Le goudron et ses infamies.
On aurait pu y faire de l'astronomie...
Je gerbe.
Merde!
Je suis pieds nus
Sur ce trottoir fort peu entretenu.
Comme tous les trottoirs
Où on y perd tout notre avoir.
Je ne me sens pas bien,
J'ai bu comme un bon plébéien.
Mais pourquoi suis-je dans la rue
Sans chaussures?
Ah oui...
J'y ai en plein dessus vomi
Mon coca (bien accompagné).
 

DeletedUser15920

Guest
Et bien, perso, je préfère largement ce que tu as écrit pour le battle face à Ina et Oda ;)
L'ornithorynque étant celui que j'aime le moins. Tu as en vérité, même si c'est fait exprès, complètement raté la forme de ce genre de poème... C'est dommage =/
Je pense que les poèmes en prose pourraient être quelque chose qui ferait sortir l'exceptionnel chez toi ;)
Ce n'est que mon humble avis (et conseil).
 

DeletedUser162

Guest
Merci Crazy de ce commentaire. Pour l'ornithorynque, tu peux dire que tu n'aime pas mais dire que c'est raté, non. Car qui a dit que je voulais respecter la forme de l'acrostiche? Je pense que la poésie sert à casser des barrières, ce que j'essaie de faire.

Edit : Bon, et sinon, tu as raison de dire que je donne plus de moi-même quand il y a un peu de challenge, c'est mon coté sportif qui ressort ^^
 
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DeletedUser162

Guest
Une ballade

Alors que la nuit s'offre d'un noir sombre et sans étoiles, le canal nous rappelle à notre bon souvenir la voûte céleste. Pâles lumières incertaines, l'atmosphère est sur terre, pendant que l'Enfer se cache de façon obscène. Les bruits et sons des buissons fournit par un vent vêtu de feuilles aux courbes féminines bercent mon esprit. Capturé, hanté, puis libéré dans un relâchement d'un corps inconnu de ce flot de pensées. Enveloppe charnelle bien inutile, meurt de cette légère brise qui t'excise à ce monde cruel. Hébété, je vacille sous la hargne de la faucille, suppliant qu'elle m'épargne.
«*La mort n'est qu'un cycle. La vie m'amuse, mais il est temps que tu retournes à l'humus pour nourrir tes enfants.*»
Ébranlé, je me redresse malgré ma faiblesse. Branches et vent hurlent. Criez, mais je ne suis pas prêt.

Une vie de bougie

Une brise me souffle, folle flammèche qui lèche tes ailes. Mélangeant cire et esprit, je n'abdique point ma place dans mon coin où se rencontre de folichons tourbillons. Bien que résistant à la tempête dans une courbure d'esthète, je ne suis point loin de perdre ma tête. Goutte à goutte, le doute me saisit ; et si tout était fini ? Suant mon sang dans une infâme odeur d'encens et de peur, je m'arqueboute pour ne pas finir kaput. L'orange vacillant dans la fange du Gange, je dégringole de ma tour pour devenir aussi court qu'un gringalet. Grincheux après mes preux efforts, j'espère toujours des renforts pour un jour être encore plus fort.
Mais je vins à bout après un simple « pfiou »...

Souffrance de l'illusion

Il était une fois sur une colline verte
Un objet qui entraîna ma perte.
Il était une fois une époque
Où je devins une loque.

L'esquisse de mon histoire se dessine sur la colline.
Les traits sont d'aubépines,
Trahissant l'horreur latente
Dans laquelle je m'ensanglante.

Dans mon taillis d'épines écarlates
Volent les mouches.
Et la découverte me douche.
La bague de ma femme je constate.

Son reflet bleu du lapis-lazuli
M'entraîne au fin fond de la folie
Où, dans un étau de souffrance
Je renie le monde et son existence.

Souffle en moi un vent de colère
Qui écrase tout fourvoiement.
Je m'arrache une molaire
Pour libérer mes tourments.

L'éclat de la bague cachait
La dague
Plantée dans le cœur de ma femme.

News (N'hésitez pas à commenter, sinon, je m'énerve, mouhahahaha !)
 
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