Capharnaüm

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LES
BRÈVES
DU
"
MONDE DRAINEUR "

Suivant les notes d'un Ours voyageur
Par DECAPITOR





Alphonse était une pierre ponce, gros golem amateur de grands dilemmes ; il jouait avec les humains comme on faisait des pantins. Au sommet d'un mont, pesant sur un confortable chaudron, il analysait chaque mouvements de sa contrée et ne laissait jamais rien échapper. Une poignée de champions venait chaque année taquiner son morpion. Leurs ferrailles, inefficaces, finissaient fondues et collées à leurs os calcinés ; ça avait le mérite de former un beau champs de statues.


Seule faiblesse et seul souci, il était proche ami et confident d'une joueuse nymphe. Il ne l'avouait pas, mais l'amour le rongeait depuis des mois. Hélas la sublime ne voyait dans son ami de pierres volcaniques qu'amitié et confidences. Le bougre désespérait, souvent abandonné, sur sa cime enneigée. Elle désirait depuis quelques temps un prince, il avait malice, beauté, courage et humanité ; il n'était pas comme Alphonse la proie d'affreux vices et de cruautés impulsives. Il les observait longtemps, dans leur intimité. L'herbe des prés les entourait, formant un nid bienveillant. Alors que le soleil sans cesse les chatouillait, et nuls nuages ne couvraient le rayon lumineux qui les bénissait. Le roucoulement courait dans la vallée et fleurissait chaque arbre, chaque plante et chaque coeur. Tous résonnait de ce bel amour ...


Mais cela dépassait la réserve d'Alphonse, qui dégringolant de la montagne, envieux, jaloux et meurtri, se précipita vers le couple joyeux. L'amour secret avait toujours eu la mauvaise habitude de devenir puissante haine.


Les deux amants se serrèrent alors, et reçurent le coup fatal en s'aimant, une étreinte gravée comme un symbole dans cette région qu'on nomme Phan. Le vilain meurtrier fut imbibé à jamais de leur sang, et on le dit presque mourant. Étrangement, il le serait pour toute sa vie d'immortel, aux souffrances des regrets et des remords, au plus profond d'un gouffre sans fin, où il chuterait éternellement ...​









J'avais envie d'une série de textes simples, courts et niais ; pour changer ma gamme de produits :p
 
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DeletedUser162

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LES
BRÈVES
DU
"
MONDE DRAINEUR "

Suivant les notes d'un Ours voyageur
Par DECAPITOR





Alphonse était une pierre ponce, gros golem amateur de grands dilemmes, (Pourquoi pas un point ? On ne voit pas de lien apparent entre ces deux bouts de phrase. Au pire un point virgule) il jouait avec les humains comme on faisait des pantins. Au sommet d'un mont, pesant sur un confortable chaudron, il analysait chaque mouvements de sa contrée et ne laissait jamais rien échapper. Une poignée de champions venait chaque année taquiner son morpion. Leurs ferrailles, inefficaces, finissaient fondues et collées à leurs os calcinés ; ça avait le mérite de former un beau champs de statues.


Seul faiblesse et seul soucis (souci sans -S, c'est un singulier d'après le seul qui est devant), il était proche ami et confident d'une joueuse nymphe. Il ne l'avouait pas, mais l'amour le rongeait depuis des mois. Hélas la sublime ne voyait dans son ami de pierres volcaniques qu'amitié et confidences. Le bougre désespérait, souvent abandonné, sur sa cime enneigée. Elle désirait depuis quelques temps un prince, il(le "il" rend la phrase un peu bizarre) avait malice, beauté, courage et humanité ; il n'était pas comme Alphonse la proie d'affreux vices et de cruautés impulsives. Il les observait longtemps, dans leur intimité. L'herbe des prés les entourait, formant un nid bienveillant. Alors que le soleil sans cesse les chatouillait, et nuls nuages ne couvraient le rayon lumineux qui les bénissait. Le roucoulement courait dans la vallée et fleurissait chaque arbre, chaque plante et chaque coeur. Tous résonnait de ce bel amour ...


Mais cela dépassait la réserve d'Alphonse, qui dégringolant de la montagne, envieux, jaloux et meurtri, se précipita vers le couple joyeux. L'amour secret avait toujours eu la mauvaise habitude de devenir puissante haine.


Les deux amants se serrèrent alors, et reçurent le fatal coup (bouh, ça fait moche, t'es comme les possesseurs de Mac Intosh à la base, tu fais certains trucs juste pour te démarquer :p) en s'aimant, une étreinte gravée comme un symbole dans cette région qu'on nomme Phan. Le vilain meurtrier fut imbibé à jamais de leur sang, et on le dit presque mourant, (Point ?) étrangement, il le serait pour toute sa vie d'immortel, aux souffrances des regrets et des remords, au plus profond d'un gouffre sans fin, où il chuterait éternellement ...​

Joli texte ;)
 

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Ugmond et Mondug
Début de texte



Ugmond dansait, papillonnait, et Mondug, grand échalas las, regardait, les paupières lourdes, cet être folâtrer naïvement. Deux hommes aux apparences des plus contraires, l'un portait un sobre costume, noir et élégant, une seconde peau banale, l'autre s'habillait de couleurs éblouissantes, vives, de vêtements aux tournures extravagantes, immenses, sensationnelles. Pourtant le premier avait la joue rose, le sourire diligent, le baiser embrasant, alors que le second n'était qu'asphyxie, de soi et des autres, l'âme morose, le rictus grinçant, la parole assise, incroyablement corrosive.


On distinguait des petits ronds de fumée parfaits couler de la bouche délicate d'Ugmond, puis descendre le long de sa belle impériale pour finalement rebondir sur sa pointe, s'élever comme des anges et s'évaporer sur sa crinière faussement survoltée, tandis que les pesants nuages qui se détachaient du cigare de Mondug tombaient au sol, chargés d'animosité, de véhémence et de mépris, pour s'éclater, se répandre comme un ras de marée sur le parquet, inondant de noirs sentiments le sol blanc du salon, le tachant et le gazant.


Les lumières de la pièce claironnaient une certaine intimité, les tableaux, dans la même volonté, représentaient quelques scènes joyeuses, à la lumière, au coloris, aux formes, tels qu'ils ne laissaient pas de place à l'aparté, à soi-même. Ces croûtes dégageaient une sécrétion immonde, une volonté de communauté ou quelque chose de semblable, une sorte d'effervescence de sociabilité, qui obligeaient, qui repoussaient, qui ameutaient les invités vers le centre du plancher, piégés entre les fauteuils et le buffet, forcés de s'aimer, de s'amuser, d'apprécier l'endroit, l'ambiance et les autres. Mondug était parvenu à se réfugier dans un coin, suffisamment éloigné des infects toiles gorgées de bonheur.
 
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Plop grand Maître o/

Le rythme que tu donnes à tes écrits est très intéressant.
Je trouve juste un peu dommage que tu n'exploites peut être pas davantage toutes les figures de styles à ta portée.

Mais continues d'écrire dans ce style si Décaféinien, ça fait vraiment plaisir à lire, sincèrement.

J'attends la suite de ton capharnaüm :)
 

DeletedUser162

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P'tête un commentaire après mercredi quand j'aurais un peu plus de temps. Si tu me le rappelle. A la lecture en diagonale, une ou deux maladresse, mais dans un style sympathique.
 

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Ugmond et Mondug
Suite du texte



Il caressait machinalement la spirale dorée qui terminait l’accoudoir de son siège, pris par une vive anxiété. Son autre main tremblait, s'insinuait dans sa toison, goûtant à la crasse et aux démangeaisons, avant d'ajuster son havane sur sa lippe sèche et gercée. Son œil allait d'un point à l'autre de cette affreuse scène de liesse. Sous son vaste crâne fermentaient quelques idées, il cherchait, à dire vrai, un prétexte, une formule, quelque chose d'amusant pour se remettre en selle, remémorer à cette infâme assemblée qui était le plus déjanté, le plus insolent, le plus frappé, le plus hardi. Quelque soit le parasite admiratif qui le lorgnerait, il voulait se faire voir, apprécier, ou bien déplaire mais si c'était le cas, le faire tout à fait.


Mondug se leva avec une lenteur calculée, aucun empressement ne venait abîmer son geste. Ainsi se revêtait-il de la lassitude qu'on lui connaissait. La rapidité aurait sous-entendu qu'il avait enfin dégoté des paroles aimables ou pire, qu'il se serait laissé aller dans la convivialité de la soirée, s'arrachant à son bord artificieux et imprévisible ainsi qu'à son terrible et vicieux mépris.


Plongeant une main fouineuse dans la poche droite de son pantalon, il marmonna divers desseins au propos d'un myrmidon. C'était incroyable le capharnaüm qu'il pouvait transporter, il sentait des clés, longues et dentées, une toupie en bois, un bouton de manchette, un coquillage, rond et doux, dont le toucher réconforta Mondug, quelques fils dentaires sales, un mouchoir usagé, une large pièce de monnaie et ses petits enfants, une vis et un boulon, et ce qu'il cherchait.


Ugma, la propriétaire des lieux, sirotait un délicieux cocktail. Jouant avec sa paille, elle remuait le jus dangereusement tout en souriant aux paroles d'Ugmond. Elle dandinait sur place, donnant en spectacle les mouvements de ses hanches voluptueuses. Sa vulgarité allait de paire avec son faible esprit, d'ailleurs il était à remarquer qu'en public elle dénudait ses cuisses et coiffait sa tête d'un spacieux couvre-chef. Sa chevelure tombait sur ses reins et y dansait frénétiquement, on imaginait fort bien le nombre de pinces masculines s'étant refermées à cet endroit. On devinait aussi que sa tenue, sa parole et ses gestes, sobres mais sublimement provocants, étaient tout étudiés pour attirer ces crabes.
 
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DeletedUser21753

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Je viens de lire, puis de relire deux de tes textes: j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans ton univers :p Mais finalement, j'ai beaucoup aimé, ton style est en même temps très personnel et très mature.
Je peux pas dire que j'ai accroché à tous (le problème d'un style très personnel, justement), mais je te tire mon chapeau inexistant, et je lis la suite dans les jours suivants !!

PS : Aucune substance illicite, tu es sur ? :)
 

DeletedUser21981

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J'ai lu quelques uns de tes textes. Eh bien, le moins que je puisse dire, c'est que c'est barré. Le plus que je puis dire, c'est que j'aime. Tout viens, tout va, le nom de l'article est vraiment bien choisis. Capharnaüm, c'est le mot. Le style bigarré, mais tout le même réfléchi, l'air déjanté, mais tout de même mature. C'est vivant. Une beauté abstraite. J'aime.
Dans le texte de Yunz, il y a cependant un manque de descriptions je trouve. Quelques passages sont flous, il faut relire à deux fois pour les saisir.
Dans Les Brèves du Monde Draineur, la tournure de phrase "Les deux amants se serrèrent alors" est assez mal choisie je trouve, ou alors il manque quelques mots.
Ugmond et Mondug. Celui là j'aime beaucoup. J'accroche. Seul problème je trouve que le passage d'une description de personnage à l'autre est un tantinet flou. Il y a pas de saut d'un à l'autre, c'est l'un puis l'autre, sans pause, comme ça, sans annonce préalable. Peut être seulement mon point de vue. Quant au dernier paragraphe de la seconde partie, il tient tout bonnement du génie ! :D
 

DeletedUser

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Je viens de lire, puis de relire deux de tes textes: j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans ton univers :p Mais finalement, j'ai beaucoup aimé, ton style est en même temps très personnel et très mature.
Je peux pas dire que j'ai accroché à tous (le problème d'un style très personnel, justement), mais je te tire mon chapeau inexistant, et je lis la suite dans les jours suivants !!

PS : Aucune substance illicite, tu es sur ? :)

En effet, mon style est un peu spécial, tout du moins, c'est ce que tous s'accordent à dire :D Ce qui est drôle, c'est que dans tout ce que je fais, on me prend pour un toxico (ou un psychopathe pour les plus lucides oO'), même IRL. :eek:

Sur ton avatar, t'as un chapeau U_ù​

J'ai lu quelques uns de tes textes. Eh bien, le moins que je puisse dire, c'est que c'est barré. Le plus que je puis dire, c'est que j'aime. Tout viens, tout va, le nom de l'article est vraiment bien choisis. Capharnaüm, c'est le mot. Le style bigarré, mais tout le même réfléchi, l'air déjanté, mais tout de même mature. C'est vivant. Une beauté abstraite. J'aime.
Dans le texte de Yunz, il y a cependant un manque de descriptions je trouve. Quelques passages sont flous, il faut relire à deux fois pour les saisir.
Dans Les Brèves du Monde Draineur, la tournure de phrase "Les deux amants se serrèrent alors" est assez mal choisie je trouve, ou alors il manque quelques mots.
Ugmond et Mondug. Celui là j'aime beaucoup. J'accroche. Seul problème je trouve que le passage d'une description de personnage à l'autre est un tantinet flou. Il y a pas de saut d'un à l'autre, c'est l'un puis l'autre, sans pause, comme ça, sans annonce préalable. Peut être seulement mon point de vue. Quant au dernier paragraphe de la seconde partie, il tient tout bonnement du génie ! :D


Le texte Yunz était un passage à vide, une hésitation. J'étais, en fait, " troublé " par les critiques qui me disaient de simplifier mon style, et entre moi-même. J'ai maintenant compris que je devais faire ce qu'il me plaisait le plus, mais cette période d'hésitation m'a permis d'en ressortir avec le style lourd qu'on me connaît, toutefois plus épuré. Après, c'est mon avis, c'est juste pas objectif du tout :D

Les Brèves du Monde Draineur, j'avais trop envie de taper dans les clichés, le kitch, le tout beau, tout propre, mais j'ai pas réussi comme je l'espérai :s

Et Ugmond et Mondug, c'est ma petite fierté du moment, mon orgueil, mon ego, donc je vais pas décrire du tout comment je le vois :p
(@Aux critiques prochaines : vous pouvez toujours le critiquer violemment, je suis toujours ouvert aux commentaires :))






Ps : Je vous dois maintenant un commentaire à chacun, n'hésitez pas à le rappeler et merci à vous deux :)

Ps² : J'éditerai ce post si aucune critique ne vient entre-temps pour poster une suite de texte, un ou un nouveau texte.


Tschuss
 

DeletedUser

Guest
Bon alors je vais commenter que Ugmond et Mundug, car le reste j'avoue ne pas avoir le temps de lire et d'analyser car je suis nouveau et que j'ai du coup pas mal de retard :)

Alors l'histoire et ton style de lecture rendent difficile d'entrer dans l'univers, surtout que pour ma part ça ne ressemble a rien que j'ai pu lire jusque là ;-) !

Mais une profusion de détails, un vocabulaire détaillé, tout cela permet une fois la forme de ton texte/façon d'écrire assimilé une très bonne 'image' de la scène et on entre alors complétement dans le monde :)

Je trouve ce que tu à écrit agréable à lire dans un style lancinant car le développement de l'action est lent (volontairement je pense :) ) ce qui maintiens l'envi de lecture du lecteur au maximum tout le long, on a envi de mordre sa laisse et de voir partir l'action, de savoir la suite :)
 

DeletedUser

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Paisible sans-titre​

Il y avait là une brèche fumante de laquelle glissaient des débris noircis. Tout autour, une poignée d'hommes l'examinaient, la tâtaient. Ils parcouraient de leurs mains ridées la surface rugueuse en quête de travers qui expliqueraient cette étrange écornure. Ce fait les avait ébranlés, et il ne savait pas comment réagir. Aussi il ne parvenait ni à comprendre, ni même à penser. Ils avaient toujours cru que leurs barbes étaient censés leur donner sagesse et entendement, les rendre prééminents aux villages alentours. Et maintenant, ils les constataient incapables de résoudre cette énigme.

Au plus tard de la journée, alors que rien ne l'avait suggéré, le tonnerre avait frappé sans qu'il n'y avait eu d'orage. Aussitôt les plus poilus du village s'étaient massés près de l'anomalie. Il se passa alors du temps où chacun se gratta, ou la barbe, ou la tonsure, ou le fondement. On nommait ceci la " méditation silencieuse ". Ceux qui voulaient se montrer intéressants se penchaient sur les décombres ou s'agenouillaient face à la fissure, et ils appréciaient deux ou trois gestes insolites comme pour combler la brèche. On l'estima rapidement d'une grande importance, sans plus de rigueur dans sa mesure.

Puis, les femmes amenèrent de grands plateaux tapissés de friandises et quelque vin chaud pour que les idées les plus perspicaces ne s'évanouissent pas dans la nuit et s'enflent plutôt d'une lucidité propre à ce breuvage. Cet arrivage annonçait la seconde partie du protocole qui n'avait, quant à elle, pas de nom spécifique. On y exposa ses hypothèses par groupe d'affinités. Ensuite, on fit partir la gente féminine, rencontrer les différentes coteries, et s'établir des dizaines de connivences suivant des paramètres complexes et confus que seuls eux entendaient, et encore avec bon nombre de difficultés. Après quoi, Ragnarök eut lieu :


" Je pense, et cela fait de moi un homme. Aussi, j'ai une barbe, et cela fait de moi un sur-homme. Et vous, vous pensez, et cela fait de vous des hommes. Et vous aussi, vous avez des barbes, et cela fait de vous des sur-hommes. " clama le prince Moineau, en retirant de son crâne rasé sa coiffe rouge imbécile pour prendre une apparence cérémonieuse toute contraire à sa personne.

" Merci d'avoir procédé à l'accroche, Prince Moineau. " fit d'une voix monocorde le Roi Kiwi.

" Majesté, vous savez que vous pouvez m'appeler Mélanure. " ajouta le Prince.

" Moineau a toujours été porté sur la coquinerie entre mâles. " pensa Sieur Aigrette, dont seules la barbe, la bouche et les paires de membres grêles dépassaient de son manteau doré.​

Le roi grondait, la bave s'échappant de sa bouche comme autant de paroles acerbes qui n'avaient pas su être prononcées. Il se redressa, scruta l'homme des couilles aux sourcils, car il avait mal aux vertèbres et ne pouvait pas sans mal regarder plus haut ou plus bas. Il finit par cracher, venimeux :

" Quand on se tond le caillou, pour cause de ne pas supporter sa calvitie triomphante, on ne tente pas la familiarité avec son supérieur. "

" La calvitie cueille chaque homme à l'âge de cinquante ans pour l'ouvrir aux cieux et à une compréhension plus vaste des choses de ce monde. Comme l'a dit le Premier Barbu au buisson embrasé : " Un nouvel œil taille sa place sur la cime de votre être, il est gardien de connaissances plus grandes encore que celles que vous confère votre barbe. " Il n'y a donc que grandeur à en tirer, et non pas de quelconque honte ! " précisa le Maître Bibliothécaire Huppe.

" Si Huppe sait tant de choses, c'est qu'il est rigoureux dans ses lectures. " estima Sieur Aigrette.

" Mais c'est pour élargir cette compréhension que je me suis rasé, ne voyez-vous donc pas ? "

" Ta-ta-ta, Prince Moineau. Notre vénéré Premier Barbu a aussi parlé ainsi au buisson embrasé : " Toute tricherie qui par un matériel coupant sera réalisée, aliénant le merveilleux acte de la Nature, amènera l'opprobre sur le tondu blasphémateur. " Et il ajoute : " Néanmoins, si la chevelure par la force des bras lui sera arrachée, cela aura pour valeur d'un sacrifice honorable et sera récompensé que de plus de compréhension. " Or, à ce que je vois et à ce que vous dîtes, vous ne vous êtes pas déraciner les cheveux de la façon qu'il a été dit. "

" Halte à ceci ! Nous ne sommes pas ici pour juger de la coiffure du Prince Moineau ... mais plutôt de l'incroyable destruction d'une partie de notre système défensif ! " vociféra le Préfet Ornithorynque.

" Il était le seul à vouloir de cette muraille, qu'est-ce qu'il nous emmerde ? " se questionna Sieur Aigrette.

" C'est certainement le fruit d'une attaque ennemie. " enchérit-il, en levant un bras impérieux que sa balourdise militaire rendit dangereux.

" Ennemi ? Qui donc ? Nous avons des barbes, personne ne voudra jamais nous attaquer, ni même avoir à notre encontre des pensées néfastes. " posa le Roi, las des gesticulations de son sujet.

" Hahaha c'est moi qu'a fait ça ! " éclata de rire une voix enfantine, par-delà la muraille.






 
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