Bibliothèque de Pandora

  • Auteur de la discussion DeletedUser19116
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DeletedUser19116

Guest
Bonjour, je réouvre ma bibliothèque ( et par la même occasion je ferais une présentation sympa, mais comme mon ordi ne gère pas la transparence, je doit encore attendre demain... )

poèmes :
Ô Gardien des bêlants moutons
Vois-tu les voiles blanches à l'horizon,
Sur ce beau tapis d'azur ?
Elles semble annoncer quelque charmantes retrouvailles,
Mais la vérité m'apparait tout autre.
Le doute, en cet instant me tiraille
Ô pays lointain, gardez ces soldats, ils sont votre.


Ô pâtre effrayé,
vois-tu les sombres nuages qui amoncellement,
sur ce beau tapis d'azur ?


Ils accompagnent ces cruels soldats,
Et notre village deviendra terreur,
Tes champs brulés tu verra,
Tandis que moi je verrais sang et pleurs


Ô pâtre effrayé,
vois-tu cette ombre, la faux à la main,
sur ce beau tapis d'azur ?

Elle vient nous prendre,
Du néant notre village deviendra la cime,
Les corps, sur les branches se verront prendre,
Pour nous faire payer je ne sait quel crime






En cette froide nuit d'hiver
Coloré d'orange par les belvédères,
La poudre blanche du ciel
tombe en pluie torrentiel
recouvrant tout de son voile
cachant même les étoiles

C'est comme un mirage
qui dure depuis des âges,
De voir cette pâleur irréelle
à l'horizon s'étendre tel,
un voile de coton recouvrant
tout de ses flocons virevoltants.






Ô douce brume,
aussi légère que la plume
d'un oiseau venu se percher
au sommet d'une branche glacé,
fille d'un arbre abritant
Quelque nymphes chantant
leur douce et divine mélodie
d'une beauté et d'une splendeurs infinies

Mais même si tu as nombre de qualités,
comme celle, noble, de pouvoir bercer
l'âme d'un être dont le cœur est blessé
certains cœurs se remplissent de haine
en voyant les cruels méfaits
de l'hiver et du froid tes ainés
alors ils t'accusent toi aussi
faisant d'un esprit magique leur ennemi

Je n'ai pas oublié,
tout ce que je te doit, ma beauté
ni la générosité dont tu a fait preuve
me permettant de traverser maintes épreuves
ni l'aide que tu m'a offert
alors moi je t'accueillerait à bras ouvert
J'en fait le serment
tant que je serait vivant

Ils nous interdisent de t'aimer
Ils veulent nous faire adorer
l'incarnation du diable
ce n'est plus croyable
Encore vivant ils ont inhumé tes grands frères
Mêmes toutes nos désespérées prières
faites aux grands et puissants dieux
n'ont pas put les faire fléchir

Peut-être que, même si leur cœur est d'or
Ils veulent notre mort.
Parce que nous avons trop fait de mal
Aux dieux et à l'animal
Mais cela ne me fera pas fléchir
Car mon seul et unique désir
C'est de faire gagner la paix et la justice
de détruire le mal et le vice






Ô mon magicien Merlin
tu es un crétin
Tu m'a beaucoup déçu
Pourquoi ? Me diras tu
Avec la mine déconfite
Voit Arthur le moustique
Tout te sera expliqué
Voit ton honneur ridiculisé,
le royaume cruellement abattu,
Par Arthur le Cocu

Oh, ce n'est pas
la faute du roi
Seulement de sa naïveté
Car malheureusement, en effet
il s'est laissé berné
par celle qui l'a trompé
Yeux saphir, chevelue doré
Il l'a malencontreusement épousé
La belle nymphe infidèle
Sorcière ensorceleuse, voilà son secret






Il était dit jadis,
Que l'amour ne pouvait être artifice
Que lorsque l'on trouvait l'âme sœur
Elle restait à jamais dans notre cœur

Même la première fois,
Au son de sa voix
Ou à l'éclat de son regard
On comprenait que cela ne pouvait-être hasard

Qu'il fusse d'une beauté divine
Ou bien vive dans une ruine
C'était lui l'heureux élu
c'était là l'Amour absolu

Mais tout a changé
tout s'est défait
Pour la plupart des gens
plus rien n'est important







Ailes noires de ténèbres,
Rapaces de jais aux yeux d'or
Quand sonne le cor
viennent à leur repas funèbre
à travers les flammes et la fumée

Qu'importe les raisons
ils ont péris et c'est ainsi,
Maintenant et ici,
Nous, nous ne comprenions
Hagards, l'enfer je regardais

Le ciel se teinte d'écarlate,
Ces hommes lamentables.
de rentrer chez eux ils ont hâte,
et d'abandonner ces pauvres diables :
« Laissons les corbeaux s'en charger ! »

Au loin on les vit partis,
Et, à travers les nuages couleur de sang
Un rayon de lumière avait jaillit
Nous le fixions longuement
L'heure était-elle proche ? Était-ce la Divinité ?

Non, pas maintenant, qu'importe
Ils me le payeront
Malgré ce lourd fardeau que je porte
Avec le reste de mes compagnons
À avancer je continuerais



Nouvelles ( que je n'ai jamais finit, d'ailleur /me se tappe sur les doigts :aïe!: )

Le clair de lune éclairait le feuillage dru des arbres, l'imbibait d'une lueur fantomatique.
Perchées sur les branches, les oiseaux du démons regardaient d'un œil avide l'homme recroquevillé dans la neige, seul, épuisé, accablé de douleur et de désespoir.
Il peinait à se remettre debout tant ses pieds et même tout son corps étaient engourdis par le froid mordants de cette triste nuit de Décembre.
Pourtant s'il restait là, il se ferait dévorer par des loups affamés, la vaste forêt de Liora en regorgeant, et encore, ce serait là une aubaine pour lui de finir ainsi...
Ce serait une vraie chance, plutôt que d'être retrouvé par ses ennemis dans une si mauvaise posture...
Il n'en pouvait plus de la torture qu'ils lui avaient infligées, c'était là un sort pire que la mort. Ils voulaient des informations, mais tout fut vain, car lui, il n'avait pas prononcé mot. Ce fut probablement un miracle de Dieu qui l'aida à s'échapper de ce calvaire, de cette terrible prison dont le nom était craint de tous....
Il était encore vêtu de la tenue noire, l'uniforme des prisonniers, de simples morceaux de tissus, et il était pied nu. Le froid devenait brulant, et le vent mugissant semblait annoncer une nouvelle tempête...
Il fallait coûte que coûte qu'il puisse rapidement se trouver un abri convenable, sinon l'hiver aurait tôt fait de mettre lui-même un terme à son existence.
À genoux, il regarda à travers ses yeux embués de fatigue la neige recouvrir lentement le sol, et d'une douceur apaisante.
Lui n'en finissait plus de trembler, elle, elle n'en finissait plus de le faire souffrir.
Il était criblé de douleur et serra les dents, comme pour atténuer sa souffrance.
Il dut faire un effort presque inhumain pour se relever alors qu'il ne sentait presque plus ses jambes.
Chaque pas lui coutait terriblement, et pourtant il trouvait encore la force d'avancer.
Il devait trouver la lumière, non attendre la mort car c'était une façon trop lâche d'échapper à la souffrance. Il devait trouver la force de vivre pour protéger les siens, non les abandonner à leur sort...
Il se servit d'une branche de pin comme appui, et, au bout d'une heure, il parvint enfin à sortir de la forêt. Un immense champ couvert de la poudreuse blanche s'étendait devant lui, calme et paisible sous cette splendide lumière argentée tandis qu'une nappe de brouillard recouvrait tout. Quel bel endroit mais quel piège mortel !
S'il le traversait, il serait immédiatement tué en tant que fugitif. Les patrouilles, munis d'arbalètes, surveillaient le respect du couvre-feu et avaient ordre d'exécuter tout individu semblant suspect, ombres maudites marchant au pas à travers la brume.
Qui aurait-il de mal à cribler de carreaux un homme habillé en détenu, seul en plein milieu d'un champ, ce alors que la lune reposait en plein milieu du ciel étoilé ?
Même si la brume limitait le champ de vision, l'homme avait de grands risques d'être repéré s'il se mettait à découvert.
Anxieux à l'idée que quelqu'un l'aperçoive, il longea discrètement la lisière de la forêt bordant le terrain agricole, caché derrière les grands pins. Bientôt, une lueur doré se détacha du dense brouillard, l'homme s'avança prudemment. C'était une ferme.
Il n'avait cure de savoir qu'il serait probablement capturé, ou que les habitants du logis le chasseraient. Il fit fît de tout cela et se dirigea vers la ferme. Ses mains étaient tant engourdies qu'il ne parvint presque pas à frapper contre la porte de bois. Pour cela il dut fournir un effort vraiment douloureux.
Bientôt, un paysan à l'air rustre, taillé comme un ours, ouvrit, avant de prendre un air surprit pour regarder l'étranger gelé.
Mentir était sa seul issu, il le savait pertinemment. Il avait déjà tout préparé, même si l'allure d'ogre de son interlocuteur l'effrayait quelque peu.
« Je... Bien le bonsoir, gentilhomme, marmonna t-il la mâchoire glacée. Je suis un voyageur égaré venu de …
- Mais entrez don, parbleu ! Le coupa t-il alors, sous la stupéfaction totale du fugitif. Vous j'y ch'rez bienne pluz à l'aige pour expliquer tout cha ! Puis ch'y f'rait pas un tient à mettre un chien d'hors !
Affaire à suivre...​



! A ne pas despoiler si vous tenez à la vie !

Les guerriers celtes, autrefois si fiers et courageux, fuyaient maintenant de toutes parts, tel des bêtes effrayés, pour sauver leur peau, et échapper au massacre.
Des dizaines de scorpions étaient maintenant positionnés sur la colline où l'armée gauloise s'était trouvé il y a peu, puis sauvagement repoussée par la légion romaine, commandée par le cruel centurion Icus ; les monstrueux engins de guerre, pourtant situés à plusieurs dizaine de mètre de l'endroit où s'était réfugiée l'armée celte, avaient tiré avec une précision mortel et des centaines de flèches meurtrières avaient en à peine l'espace d'une minutes, éliminé la moitié des guerriers gaulois et dispersé tout ceux qui avait eu la chance de rester en vie.
Le soleil couchant projetait une macabre lueur rouge sur le champ de bataille ensanglanté et sur les cadavres des celtes.
Aaron, le chef de ces guerriers, poussa un cri de guerre en levant son épée bien haut, geste destiné à rassemblé ses frères mais ceux-ci, trop terrorisés par les machines de guerre qui déjà décimé la plupart des leurs, ne daignèrent même pas tourner la tête vers leur meneur. Seul son frère cadet, Ayus, et quelqu'un de ses propres compagnons répondirent à l'appel et allèrent se ranger auprès de leur chef.
Bien qu'il fut ému de voir autant de fidélité de la part de ses guerrier, celui-ci savait pertinemment que s'ils restaient ici, ils le payerait de leur vie car ils étaient bien trop peu nombreux. Déjà l'armée Romaine avait dévalé la colline en courant, avant que leur propre chef ne leur ordonne d'exécuter les quelques survivants.
« Il nous faut partir, mes amis, murmura Aaron à ses compagnons de guerre, maintenant.
- Comment ? Souffla son frère. Mais ils sont nombreux...
- Si nous arrivons à atteindre cette forêt-ci, peut-être que nos ennemis n'auraient pas la possibilité de nous y trouver, lança son grand frère en désignant le sous-bois. Il y a peut-être une chance...
- Oui, les dieux nous aiderons, renchérit l'un des soldats gaulois. Prions pour qu'ils puisse... regardez ! Épona nous protègent, voici des chevaux ! »
Effectivement, trois grandes bêtes à crinière couraient en tout sens en hennissant bruyamment, affolées et perdues.
« Leur cavaliers sont sûrement morts, ajouta Aaron d'un air sombre. Que chacun prenne un compagnon par monture et ensuite, partons vers les bois. Que Lug soit avec nous, mes compagnons ! »
Bien que les animaux se révélèrent peu dociles, le chef celte parvint à les calmer rapidement, car, dans son village, il était maitre en l'art de dompter les chevaux.
Aaron et les autres partirent ensuite se réfugier dans les sous-bois, sans qu'aucun romain ne s'en préoccupe ; comparé à toute une armée de, d'après eux, centaines de féroces barbares, qu'ils avaient eux le cran de vaincre au péril de leur vie, une poignée de gaulois ne valait pas la peine qu'ils aillent leur courir après, que ses sauvages aillent où bon leur semble, après tout !
Après qu'ils eurent marché quelques instants, Ayus s'arrête soudain et dit dans un souffle, les yeux perdus dans le vague :
« Aaron ? Lorsque nous retournerons au village, et qu'ils nous demanderons comment est-ce que nous avons put nous en rechaper, que leur dira tu donc ? Que nous nous sommes enfuis ? C'est de la désertion, ça, et tu sait que ce que cela signifie ? Cela signifiera le déshonneur à vie !
- Non, mon frère... répliqua son ainé d'une voix bouleversée, le combat était finit... Si il y avait eu, ne serait ce qu'un infime espoir de gagner, crois tu réellement que j'aurais abandonné le combat ? Nous n'étions qu'une poignée contre toute la légion adverse, c'était la mort assuré ! Ils ont besoin de nous au village, alors c'est idiot d'imaginer mourir dans une bataille plus que vaine et perdu d'avance ! »
Ayus ne sembla nullement convaincue, mais n'émit aucune objection et se contenta de prendre la tête du groupe, sans mot dire, tête basse.

Le but des Celtes était de rester cacher dans la forêt jusqu'à ce que l'armée ennemi parte, alors ils devaient trouver un coin sûr pour s'y cacher en attendant la nuit, là où ils auraient sûrement une chance de rentrer au village sans se faire repérer. Le chef, son frère, et leurs compagnons, se rassemblèrent tous près d'un ancien ruisseau à présent tarit, puis attendirent que le soleil face place à la lune.
Peu après, alors que l'astre de feu commençait à disparaître, obscurcissant le ciel et les branchages des arbres, Ayus, qui était partit surveiller la progression des romains, revint, fit signe à son frère de le suivre et lui intima le silence en plaquant un doigt sur sa bouche.
Après que Aaron l'ai suivit sur plus d'une centaine de mètres, Ayus s'accroupit près d'un buisson, juste avant que des éclats de rire ne leur parviennent, ainsi que des claquements de sabots. Le végétal auprès duquel s'était caché le frère d'Aaron donnait sur la lisière de la forêt.
« Mais que... marmonna Aaron avant d'être vivement interrompu pas son frère.
- Nous nous trouvons en hauteur, lui expliqua t-il à voix basse, sur une falaise, plus particulièrement, bien qu'elle ne soit pas très haute. Les dieux nous ont bénit, Aaron. Le cortège de Icus va bientôt passer en dessous, et ils ne se doute de rien ! Idéal pour lui tendre une embuscade...
- Nous ne somme pas assez nombreux, Ayus, ce serait se jeter dans la gueule du loup ! »
Son cadet poussa un profond soupir, et fixa le ciel sans rien dire, les yeux brillant. Aaron savait ce qu'il s'apprêtait à faire, il parvenait à le lire dans les yeux de son frère, et malheureusement il savait aussi que Ayus était bien trop téméraire pour que quiconque puisse l'en dissuader. Ses doutes furent confirmés lorsqu'il répliqua :
- À t-on avis, Aaron, d'après toi, que vaut donc la vie d'un seul guerrier comparé à celle d'un centurion ? Il mérite la mort et moi je périrait en noble guerrier. Notre père se meurt et nos compagnons auront besoin d'un chef fort et courageux comme toi. Ne gâche pas ta vie en voulant me suivre suivant. Au revoir grand frère... »
Il se leva, dégaina sa dague, et, sans que son frère n'ai put l'en empêcher, sauta en poussa un cri de rage. Il s'ensuivit alors un bruit métallique de lames que l'on dégaine et d'armures qui s'entrechoquent ainsi que des cris de stupeur.
Aaron, malgré toute sa volonté d'aider son frère, ne bougea pas, il ne le pouvait pas. Il n'osait pas regarder ce qu'il se passait, de peur de se faire repérer. Un cri lui parvient bientôt aux oreilles, aiguë et où perçait la panique :
- Légionnaires ! Tuez-le ! C'est un o...
Il ne finit jamais sa phrase, qui se termina en un râle de douleur. Ayus avait réussit, il avait tué Icus, mais il ne pourrait jamais s'en tirer, face à toute une légion.
Aaron n'en pouvait plus, il devait savoir ce qu'il se passait. Se penchant discrètement, il put nettement distinguer le combat complétement inégal qui se déroulait maintenant sous ses
yeux et de rage sentit ses mains se crisper nerveusement ; une dizaine d'officiers lourdement armés entouraient son frère cadet. Mais, loin de se laisser intimider, Ayus fonça sur l'un d'entre eux, puis lui enfonça son glaive dans le ventre. Le militaire s'écroula sans un bruit.
Les compagnons de la victime avaient beau crier et vociférer, ils ne parvenaient pas à atteindre le guerrier gaulois avec leurs armes, tellement il était rapide et agile, esquivant ainsi facilement tous leurs coups. Il eut tôt fait de se glisser aisément en dehors du cercle que formaient les soldats, et prit encore la vie de deux d'entre eux, en les frappant avec son arme dans le cou, là où ils étaient exposés.
À ce moment là, un légionnaire, très courageux, se rua derrière lui et lui plongea son épée dans le dos. Ayus hoqueta, puis tomba à genoux. Puis, contre toute attente, son glaive toujours à la main, il rassembla ses forces pour se retourner, et, malgré toute sa faiblesse, parvint à transpercer son meurtrier avec son arme, avant de s'effondrer.
Aaron, étouffa un cri, puis demeura interdit un court instant, mais qui lui sembla durer des heures tant il était douloureux...
Puis il détourna les yeux du corps de son frère et, les jambes tremblantes, peina à se remettre débout. L'un de ses guerrier le soutint en lui passant un bras sous l'épaule. Alerté par le bruit, il s'était empressé d'accourir auprès d'Aaron.
- Il faut... il faut partir. Ils savent que nous... sommes là... balbutia Aaron d'une voix blanche.
Il n'arrivait même plus à rassembler ses pensées ; son frère, mort... Il ne pouvait le croire et pourtant il devait se rendre à l'évidence...
La seul consolation de ce monde, maintenant, c'était qu'il allait revoir son village natal, ainsi que Laëna...

C'est dans un silence funéraire que Aaron et ses quelques compagnons rentrèrent chez eux.
Les femmes et les enfants les regardaient passer les yeux remplis d'effroi tandis que certaines épouses se mettaient à sangloter.
Il ne servait à rien de poser de questions, le simple fait de ne voir qu'une poignée de soldats revenir, tous blessé et le visage sombre devant les innombrables horreurs qu'ils avaient vus, voulait tout signifier ; la totalité des autres braves guerriers partis à la guerre étaient morts au combat.
Aaron se dirigea seul à la maison du chef, tandis que ses fidèles compagnons partaient rejoindre leur famille. Avec anxiété, ce dernier ce demande alors comment réagirait son vieux père en apprenant la mort du plus jeune de ses fils. Il était déjà si souffrant lorsque Aaron l'avait quitté pour aller livrer bataille...
Il s'approcha à pas lent de la grande maison au toit de chaume circulaire du chef du village, puis entra et se présenta devant son père en posant ses armes à terre, par signe de respect. Le vieil homme se redressa péniblement sur son lit, et dit d'une voix souffrante :
« Mon fils, tu as dirigé cette bataille... Comment cela s'est t-il finit ?
- Mon père... commença Aaron, la voix brisée par le chagrin. Nous avons perdu la bataille, l'ennemi nous a tendu une embuscade. Ils ont montés des scorpions sur une colline, et cela a décimé presque toutes les troupes, tandis que les autres survivants se faisait massacrés pas les romains. J'ai tenté de les rassembler, je vous le promet, mais dans leur terreur ils se sont enfuis, avant de tous se faire tués. Puis Ayus est mort, lui aussi... »
Tandis que Aaron lui comptait la fin héroïque de son fils cadet, le regard du vieillard se voilait peu à peu, et le fils du chef se demanda soudain avec angoisse si ces terribles révélations allaient porter le coup fatal à son père. Pourtant, ce dernier garda un air digne et murmura à la fin du récit de Aaron :
« Tel les dieux l'on voulu. Tu sait ce qu'il nous faut pour survivre, Aaron ? Non seulement du courage, mais aussi de l'optimisme. Regarde ces montagnes et ces bois entourant le village, les romains ne parviendraient que difficilement à nous repérer, et d'ici là, connaissant parfaitement nos bois, nous n'aurions pas de mal à partir, s'il le fallait... »
Son fils fut pris de chagrin en écoutant ces paroles mais se sentit tout de même bien plus rassuré : ces paroles étaient insensées, certes il le savait, mais il devait tout de même y croire.
« Oui, père, murmura t-il. Les dieux seront avec nous. Dès demain, nous irons donner des offrandes à Toutatis, pour qu'il nous protège. »
Le vieil homme ferma les yeux, de chagrin, et alors que le jeune homme se demandait s'il devait rester pour réconforter son père ou partir pour le laisser seul, celui-ci fut prit d'une quinte de toux qui menaça de l'emporter, et Aaron, prit de panique, s'exclama :
« Père ! Dois-je chercher notre druide ?
- Non, mon fils, fit le vieillard d'une voix basse et sifflante, tant il lui était dure de respirer. Taranis ne viendra pas me chercher aujourd'hui, mais cela ne tardera pas. Je ne comprend pas... Nous pourrions vivre en paix avec tout le monde... Nous le faisons déjà avec la nature, alors pourquoi pas avec les autres peuples ?
Malheureusement, tel est la cruauté des hommes qui ont la chance, ou plutôt la malchance, de posséder tout le pouvoir entre leurs mains. Cela les transforme en monstre, capable de sacrifier des centaines de personne uniquement pour agrandir leur territoire, et assouvir leur soif de conquêtes... Et trop de braves guerriers sont morts à cause de cela. Je tend à croire que cela ne se finira jamais, ce sera toujours la loi du plus fort, et que nous n'y pourrons rien...
- Je suis désolé, père.
Le vieux chef regarda un instant son fils dans les yeux, puis son regarde se fit plus doux et il coupa court à leur entretien en disant :
- Je voit bien que je ne te remonte pas le morale. Va te reposer, mon fils. Tu l'a plus que mérité... »
Aaron salua son père en s'inclinant légèrement, puis se retira. Sa propre habitation se trouvait non loin de celle du chef, un peu isolé du reste des villageois. Il se coucha sans même se soucier de ses blessures tant il était épuisé.
Il passa une nuit blanche, agité de cauchemars tous plus horribles les uns que les autres, et se réveilla très tôt le lendemain.
Après avoir fait sa toilette, le soleil n'était même pas encore levé que Aaron partit seul dans la forêt, pour se changer les idées. Il n'attendait que l'heure où Laëna irait sortir dans les bois, comme à son habitude, mais elle n'était sûrement pas encore levée. En traversant le village, Aaron avait croisé des adolescents s'entrainant à se combattre mutuellement avec des armes de bois. Il était partit sans même leur parler, ou leur donner des conseils.
Il s'en voulait, car il était de son devoir d'enseigner l'art de la guerre aux novices, étant lui même un guerrier aguerri, mais il ne pouvait plus penser à ça, le champ de bataille écarlate de la veille l'obsédait toujours...
En voyant ces jeunes gaulois, fiers de montrer leurs talents à la guerre, il avait été parcourut d'un frisson convulsif. Combien de ces pauvres novices seraient exécutés lorsque les romains trouveraient le village ? Ils n'en avaient cure de s'en prendre à des enfants ; soit ils les vendaient en esclave, ce qui équivalaient à une vie brève et misérable, soit ils les tuaient sur place, ce qui était une manière bien plus radicale de se débarrasser de leurs ennemis ; des adultes mais aussi des enfants !
Pris d'un accès de fureur, Aaron serra violemment les poings, jusqu'à lui faire mal. Des monstres ! Ce peuple était celui du démon !
Si ces tyrans trouvaient le village, ils le payeraient cher de leur vie. Le jeune homme se jura alors qu'il en emporteraient le maximum avec lui, s'il devaient périr un jour de leur main.

Lorsque le soleil commença à poindre par delà la cime des grands arbres normands, Aaron, n'en pouvant plus d'attendre, fonça vers la maison de Laëna, trop impatient de la revoir.
C'est sa mère qui ouvrit. Elle qui d'ordinaire souriait sans cesse, tant et si bien que l'on aurait put croire qu'elle était la réincarnation du dieu soleil, arborait maintenant une mine sombre et ses yeux étaient rougis, signe qu'elle avait pleuré il y a peu.
Aaron ne comprit d'abord pas pourquoi est-ce qu'elle semblait tant endeuillée, puis son propre visage se rembrunit lorsqu'il réalisa que son mari et son fils étaient tous deux morts durant la bataille, et il eut soudain honte de l'avoir dérangé dans son chagrin. D'une voix brisée, la femme se contenta de lui dire de se diriger vers la forêt, en l'indiquant d'un geste désinvolte de la main, avant de rentrer chez elle, sans plus piper mot, alors qu'elle s'était trouvé face au fils du chef.
Avec un profond soupir, Aaron partit vers le bois entourant le village à la recherche de son amie, se sentant stupide et se maudissant de ne pas l'avoir remarqué avant, alors qu'il s'était lui-même retrouvé dans le bois ; cela aurait évité à la pauvre femme de se montrer dans un tel état.
Il ne tarda pas à trouver son amie devant un bosquet de fleurs d'un magnifique bleu turquoise.
Ses longs cheveux dorés étaient détachés tandis qu'elle gardait le visage tourné vers les plantes, mais Aaron ne pouvait ni oublier l'éclat de ses magnifiques yeux saphirs, ni son doux visage. Elle portait une très belle robe émeraude et avait déjà un gros bouquet à la main.
Laëna chantonnait gaiment une chanson gauloise très connu lorsque Aaron l'interpella.
Après un brusque sursaut, elle lui décocha un visage radieux et dit en l'entourant de ses bras :
« Aaron ! Tu m'a fait une de ces peurs ! »
Même face à l'être qu'il aimait le plus, Aaron ne parvenait plus à sourire. Laëna sembla comprendre sa douleur, car son air joyeux disparut aussitôt, remplacé par une mine triste et chagriné.
« Je suis vraiment désolé pour Ayus, Aaron. On m'a raconté qu'il était mort en héros... »
Elle parut hésiter un instant, avant de se mordre la lèvre et de continuer :
« Et... mon père et mon frère ? Comment sont-ils... comment ont-ils péris ? »
Son ami secoua la tête : il n'en avait aucune idée. Tant de gens étaient morts qu'il ne se s'en souciait presque plus. Il préféra alors changer de sujet :
- Les habitants de Ulbris ont-ils appréciés tes sculptures, au marché ?
Aaron allait ajouter le fait que son père voulait tenter une alliance avec ce même village, pour monter une résistance contre l'ennemi, mais il se ressaisit à temps : Laëna pourrait penser qu'il s'intéresse plus à la guerre qu'à elle, puis il ne voulait plus parler de violence, il en avait assez.
Le visage de la jeune fille s'éclaircit lorsqu'il évoqua la vente de ses poteries.
- Oh, tu aurais vu ! Ils ont adorés ! La prochaine fois, il faudrait que j'envisage de faire plus de créations. Tu m'aidera, hein ?
- Que... Sûrement, Laëna... marmonna t-il, décontenancé.
Il n'avait certainement pas que ça à faire... Puis il était le fils du chef ! Parfois Laëna avait un peut tendance à être trop familière avec lui. Avec la guerre en cours, l'état considérablement affaiblis du village, la maladie de son père, et les nouvelles conquête de l'empereur César en gaule, c'était complétement impensable d'imaginer un tel divertissement !
« Aaron ? S'enquit Laëna d'une voix anxieuse, tirant le jeune homme de ses sombres pensées.
Je sait ce que tu a dut subir, sur le champ de bataille, mais... c'est finit. Et je suis là, moi...
- Je sait... soupira Aaron. Merci d'essayer de me remonter le morale, sincèrement, mais je croit bien que c'est inutile... J'espère oublier tout ça, mais il me faudra du temps. »
Elle l'embrassa rapidement sur la joue, avant de reprendre :
- Tu vient ? Je voulait te montrer quelque chose. Tu va voir c'est si mignon !
Aaron fut surprit. Laëna avait prit tant d'émotion dans la voix en disant cela que sa propre curiosité fut piquée au vif. Après qu'il eut suivit son amie le long d'un ruisseau, celle-ci s'arrêta près de l'entrée d'un petit trou, à peine plus gros qu'un œuf, et se pencha pour regarder à l'intérieur.
- Ils sont là, regarde, Aaron !
Ce dernier obtempéra, prit la place de Laëna, et put bientôt distinguer trois minuscules têtes recouvertes d'un fin duvet gris et pourvues d'un petit museau rose. Leurs yeux étaient clos.
« Ce sont... ce sont des taupes ? Fit Aaron en esquissant un sourire. »
C'était donc cela qu'elle tenait tant à lui montrer ? Il en étaient profondément déçu.
Laëna acquiesça et recula de plusieurs pas.
- Ils sont beaux, n'est-ce pas ? Après que Aaron eut hoché la tête d'un air qu'il voulait convainquant, elle ajouta : Partons : ces petits animaux nocturnes détestent la compagnie des humains. Allons faire un tour dans la forêt, il y a tant de belles choses à voir. »
Aaron ne put retenir un soupir de tristesse et de chagrin ; de belles choses ? Il revoyait sans cesse le sanglant champ de bataille, où tous avaient perdus la vie, ainsi que le cadavre de son frère, lâchement tué alors qu'il avait donné sa vie.
Il ne fallait plus penser à tout cela, Laëna avait raison : il était inutile de ressasser tout ça...
Celle-ci, dans un geste qu'elle se voulait rassurant, lui posa une main sur l'épaule et le regarda droit dans les yeux un court moment avant de l'entourer de ses bras et de lui passer sa main dans ses longs cheveux châtains.
Bientôt les magnifiques paysages de la forêt automnal et la compagnie rassurante de son amie dispersèrent toutes ces pensées obscures. Laëna s'assit bientôt sur une pierre, et prenant la main de son ami, se mis à chanter d'une voix claire un poème de sa propre invention :

Il était dit jadis,
Que l'amour ne pouvait être artifice
Que lorsque l'on trouvait l'âme sœur
Elle restait à jamais dans notre cœur

Même la première fois,
Au son de sa voix
Ou à l'éclat de son regard
On comprenait que cela ne pouvait-être hasard

Qu'il fusse d'une beauté divine
Ou bien vive dans une ruine
C'était lui l'heureux élu
c'était là l'Amour absolu

Mais tout a changé
tout s'est défait
Pour la plupart des gens
plus rien n'est important

Elle finit de chanter en cueillant aisément et d'un geste vif une jolie tulipe qu'elle fit ensuite tournoyer pas la racine, avant de la jeter à l'eau. N'ayant que ses pétales sortant de l'eau, elle ressemblait à une couronne bleuté nageant au grès des flots. En voyant ce si beau bijoux, perdu dans le courant du fleuve, Aaron se souvint alors qu'il était censé offrir des cadeaux aux dieux. Il hésita un instant, puis décida de remettre cela au lendemain.
Le jeune homme se hâta de rejoindre Laëna qui l'attendait un peu plus loin.
Ils passèrent ainsi toute la journée à marcher ensemble dans les bois aux buissons couverts de fleurs d'automne magnifique, et au sol tapissé de feuilles cuivrés. Laëna avait pensé à ramener des provisions, et Aaron la louait pour cela car il savait que, sinon, ils auraient été forcés de rentrer au village, et le fils du chef aurait dût, de ce fait, faire face à ses obligations qu'il n'arrivait même plus à regarder en face. Cela l'emplissait d'une honte cuisante, car il avait l'impression de passer pour un lâche, mais il se rassurait également en se disant que, même s'il haïssait dorénavant la guerre, il n'avait lui même pas peur de mourir, et l'idée de mourir
comme son frère ne le terrifiait pas du tout.
Il aurait donné n'importe quoi pour que ce moment privilégié avec Laëna dure plus longtemps, malheureusement tout à une fin.
En rentrant au village le soleil commençait à sombrer par delà la grande forêt, illuminant le ciel d'une lumière orangée. La première personne que Aaron croisa au village, ce fut Lavan, son deuxième frère, un peu moins âgé que lui.
Contrairement à son frère ainé qui avait les cheveux bruns et les yeux verts, celui-ci avait des yeux bleus et des cheveux couleur paille et tenait plus de leur défunte mère, décédée de maladie.
« Rentre chez toi, Laëna, s'empressa de murmurer Aaron à son amie, sentant que cela allait mal finir vu l'air peu accueillant qu'avait pris son frère cadet en fixant les deux nouveaux venus. On pourra se revoir demain... Voyant qu'elle s'apprêtait à discuter, il reprit : Ta mère à besoin de toi, elle n'a plus personne. Va.
Elle l'embrassa rapidement sur la joue, puis repartit chez elle après s'être une dernière fois retournée vers lui.
« Bonsoir, Lavan, fit Aaron d'une voix qu'il se voulait aimable.
- Où était-tu passé ? lança son frère d'une voix acide sans même saluer son ainé. Notre père est mourant, et à part lui il n'y a que nous deux pour assurer la direction du village, avec Astar ! »
Astar était celui qui secondait le chef du village, mais en ce moment il était en mission diplomatique dans d'autres villages.
- Hier même j'ai combattu, moi ! S'écria Aaron, outré des paroles de son frère. J'ai vu tous mes compagnons de guerre mourir les uns après les autres, j'ai même vu notre frère être exécuté !
- Mais c'est pourtant la vérité, persiffla Lavan, tu a préféré passer toute ta journée avec cette fille, au lieu de t'occuper de tes propres affaires, de celles du village !
- Tu sait ce que c'est que de voir des centaines de guerriers mourir les uns après les autres ? Non ! Tu n'y était pas, toi, sur le champ de bataille alors surveille un peu tes paroles ! »
Lavan se crispa et prit la même expression que si Aaron lui avait assené une gifle.
« Si c'est moi qui avait guidés ces troupes, elles ne seraient sûrement pas mortes en vain ! Répliqua Lavan. Lâche, tu t'es enfuis, tout le monde le sait ! Ayus n'ont plus ne serait pas mort si j'avais dirigé la bataille, je l'aurais empêcher de se tuer pour rien, moi !
Son frère sentit la fureur et le chagrin monter en lui et s'exclama :
- J'ai voulut les rassembler pour combattre, mais personne à part... à part Ayus et quelques autres braves soldats n'ont voulut m'écouter ! Ce n'est pas de ma faute à moi, tu ne comprend donc pas ?
Lavan ne répondit pas et se contenta de lui lancer un regard noir, avec ce que Aaron pensa être un sourire sardonique en coin.
Ce ne fut que lorsque plusieurs villageois commencèrent à sortir, alertés par la dispute qui se déroulait sur la place du village, que Aaron se rendit compte du stratagème perfide de son frère : celui ci, provoquant lâchement son frère ainé sur un point qui le touchait durement pour qu'il hausse le ton alors que lui même s'était contenté de parler à voix basse, voulait ameuter tout le village et faire passer Aaron pour quelqu'un de sans gêne, car il n'était pas courant et respectueux de crier ainsi alors qu'il était l'heure pour tous d'aller se coucher.
Aaron ne bougea plus, et sentit le sang lui monter à la figure. Pas de gêne, mais de colère.
Alors qu'il se demandait que faire, s'il devait répliquer ou passer son chemin en lui tournant le dos, le druide Lumis, qui venait à l'instant d'arriver, intervint, coupant le silence pesant qui venait de s'installer entre eux :
- Votre père désire vous parler, et ne lui faites pas de mal en vous chamaillant comme deux enfants. Cela lui faire de la peine, vu qu'il va bientôt nous quitter.
Aaron se figea en entendant cette dernière phrase et se sentit pâlir. Lavan et lui suivirent le vieil homme sage jusqu'à la demeure du chef mourant sans dire un mot.
Ce dernier était allongé et fixait le plafond en chaume. Lorsqu'il vit arriver ses deux fils et le druide, il se redressa fièrement et les regarda d'un air digne, malgré son visage très pâle et souffrant.
- Mes fils, murmura t-il, venez ici, que je puisse mieux vous voir.
Ceux ci obtempérèrent, et le vieillard ajouta :
- Quels valeureux jeunes hommes, courageux et fier, cela ne se voit qu'a votre expression. Je vais bientôt rejoindre votre mère, comme vous le savez déjà, alors je me doit de nommer un successeur...
Aaron n'en avait que faire, même s'il aurait été honoré et fier d'être choisit, mais son frère, il le savait, pensait d'une manière bien différente ; Lavan convoitait ce rang depuis bien longtemps déjà, comme l'avait prouvé sa tactique pour rabaisser son propre frère et tant il était ambitieux. Quel que soit l'expression qu'il avait prise, elle mettait Aaron mal à l'aise.
- Mes enfants, reprit leur père d'une voix essoufflée, vous êtes deux braves guerriers et je ne veut voir aucune querelle naitre entre vous à cause de ce choix qu'il m'est difficile de faire. Je ne peut, cependant, pas décider de cela tout seul. Astar et notre druide Lumis, le chef avait incliné la tête en guise de salut vers ce dernier en prononçant son nom, m'aideront à décider de mon successeur. Quelque soit mon choix, Aaron et Lavan, sachez que je vous aimes tous autant l'un que l'autre. Il s'agit de la direction de notre village, pas d'un choix personnel.
Maintenant vous pouvez vous retirer. »
Aaron salua son père, puis partit. Il faisait déjà nuit dehors, et seul quelques maisons, où les habitants n'était pas encore couchés, s'illuminaient d'une lueur doré, dût aux bougies qui n'étaient pas encore éteintes. Le jeune homme s'apprêtait à rentre chez lui, mais en entrevoyant la mince silhouette de son frère un peu plus loin, immobile et fixant le ciel constellé d'étoiles, il décida d'aller lui dire deux mots.
Lavan, en remarquant la présence de son frère, se contentant de poussa un faible grognement. Contrôlant assez bien sa colère, Aaron se contenter de lui dire :
« Vient, inutile d'attirer tous le monde, allons un peu plus loin. J'ai à te parler... »
Lavan se contenta d'émettre une exclamation méprisante mais suivit tout de même son ainé qui partit vers les sous-bois.
- Pourquoi est-ce que tu a fait ça, Lavan ? Lui lança ensuite Aaron d'une voix furieuse. Tu croit vraiment que c'est la meilleur solution pour obtenir ce que tu veut ?
- Je ne veut pas, je n'ose pas imaginer, le contrôle du village sous la direction d'un lâche, voilà tout ! Répliqua son cadet en lui lançant un regard de braise. Un lâche et un minable qui préfère perdre son temps avec une pauvre garce, au lieu de respecter ses devoirs de guerrier ! »
Il y avait de moyens de répondre à ces provocations ; soit, ne rien faire et rebrousser chemin, soit répliquer. Malheureusement, ce fut la deuxième solution que choisit Aaron, blême de rage que Lavan ose s'en prendre à Laëna, alors qu'elle ne lui avait strictement rien fait. Serrant les poings de fureur, celui-ci répliqua en articulant bien tout les mots :
- Tu sait pourquoi tu ne sera jamais chef, ni même un simple guerrier ? Parce que notre père n'a aucune confiance en toi, ni aucune personne que je connaisse, d'ailleurs ! J'ai préféré abandonner le combat, certes, mais moi, au moins je ne suis pas perfide au point de vouloir la mort de notre père uniquement pour lui succéder !
- Comment ose tu...
- Il le sait, continua Aaron d'une voix acide, notre père le sait, que tu est près à tout pour avoir le pouvoir ! Et pourquoi n'irait tu pas carrément livrer tous nos secrets à l'ennemi, puisque tu sait que tu n'a aucune chance d'assouvir ta soif de pouvoir ici ? Peut-être que pour un traître comme toi, il y a une chance là-bas que... »
Au mot « traître », Lavan, dans sa rage, tenta d'assener un violent coup de poing à Aaron, mais celui-ci esquiva sans peine, puis lui rendit la pareil. Son frère cadet tomba, et poussa un cri en se couvrant le visage de ses deux mains, d'où coula bientôt un épais filet de sang.
« C'est en toi que plus personne n'aura confiance, dorénavant, Aaron ! Rugit Lavan en se levant brutalement. »
Il repartit en courant sans rien ajouter, tandis que Aaron restait là, immobile et abattu.
Il venait de frapper son propre frère... Certes, il ne s'était que défendu, mais il avait durement provoqué son frère en l'insultant de traitre, alors qu'il n'avais lui même aucun de droit de dire à quiconque de telles choses. Comment avait-il peut faire cela alors que son plus jeune frère venait de mourir ?

Avec un profond soupir, Aaron rentra chez lui à pas lent. Il savait que, dorénavant, Laëna ne le regarderait plus de la même façon... Elle qui le trouvait si doux et d'un calme tellement surprenant !

Contrairement à ce qu'Aaron avait imaginé, l'acte brusque de la veille ne semblait troubler personne. Il s'agissait pourtant d'une querelle entre les deux héritiers du village !
En distinguant la silhouette du druide s'avancer vers lui, maigre, courbée et pâle, il comprit aussitôt, et sa stupeur fit place au chagrin. Personne ne se préoccuperait d'une dispute entre frères, alors que le chef du village s'apprêtait à mourir...
Il suivit le vieil homme sage qui garda le silence, car il savait qu'Aaron avait tout compris.
Ils entrèrent tout deux dans la maison du mourant, là où se trouvait déjà le frère cadet d'Aaron. Tête basse, il était agenouillé auprès de son père, à qui il tenait la main.
Qu'il ne veuille que lui succéder, qu'il souhaite sa mort uniquement pour être chef, là même dans une fureur noire Aaron n'aurait jamais put imaginer une chose pareille en ce moment.
En entendant des pas derrière lui, Lavan tourna lentement la tête vers son ainé, une expression indéchiffrable sur le visage. Aaron ne parvint à entendre que la fin de la phrases que murmura le vieillard mourant dans un souffle :
« ...veut pas, mon fils. Je suis si fier de toi aussi... »
Avec horreur, Aaron vit alors la tête du vieil homme retomber sur le lit, sans un bruit, alors qu'il rendait son dernier soupir. C'était finit, le chef du village n'était plus...
Malgré tout son chagrin, toute sa peine, Aaron ne pouvait pas pleurer, il ne le devait pas. Il sentit alors la main réconfortante de Lumis se poser sur son épaule. Son frère, quant à lui, se releva avec lenteur avant de faire face à son frère. Il lui fit ensuite signe d'aller dehors, et le suivit jusqu'à la sortie. Lumis, lui, resta près de défunt, tout en murmurant quelques prières destinées à amener l'esprit du défunt en paix vers l'au-delà.
Lavan lança un regard sombre à Aaron, et lança, d'une voix telle qu'on aurait eu l'impression que chaque mot lui brulait la bouche :
« Bien le bonjour à toi, nouveau chef. »
Aaron ne sentit pas fier, ni même heureux que ce fusse lui que son père ai choisit. Certes, il était un guerrier aguerrir, malgré son jeune âge, et savait bien se faire écouter, car malgré le drame de la dernière bataille, il avait le don d'inspirer la confiance et le respect des autres guerriers, mais il ne se sentait pas capable de parvenir à administrer le village. Cela lui impliquerait beaucoup plus de nouvelles responsabilités.
Son cadet lui tourna délibérément le dos, avec fureur sembla t-il à Aaron, avant de partir.
Celui-ci, impuissant face au sale caractère de son frère, ne se donna pas la peine de le rattraper.
La funèbre nouvelle se répandit comme une trainée de poudre. Les villageois venant dire adieux à leur chef bien-aimé se succédèrent tandis que le nouveau dirigeant partaient avec d'autres gens vers la forêt. Chacun portaient des paniers en osier, contenant des fruits, des pâtisseries, des bijoux en bois, os et verre, ainsi que des pièces d'or. Ils jetèrent ensuite tout dans le courant du fleuve, qui eut tôt fait d'engloutir toutes les offrandes destinées à Toutatis, et Taranis, le dieu du ciel. Ensuite, ils repartirent au village, et Aaron accompagné d'une poignée d'autre soldats, entraina les jeunes garçons du village à manier les armes. Ceux-ci se débrouillèrent très bien, et le jeune chef fut très fier d'eux. Dans l'après-midi, Astar revint enfin, porteur d'une bonne nouvelle : les villages de Lionys, Tyruïs, Enclad et Montgüs se joignaient à leur cause !
Ceci fut accueillit avec énormément de soulagement, car les romains commençaient sérieusement à inquiéter le village, se rapprochant de la forêt à grand pas.
« Les forêts sont à nous, nous les connaissons mieux que personne. Jamais nos ennemis ne parviendront à nous prendre nos terres ! Avait déclaré Astar avec véhémence, après avoir porté sa bonne nouvelle. »
Les funérailles du défunt chef eurent lieux dans la soirée, après que le soleil se fut couché, comme le voulait la tradition Celte.
Plusieurs jours passèrent, puis Aaron décida d'établir une assemblée dans le village, en y convoquant le vieux druide, Astar, et Lavan, pour que celui-ci ne se sente pas mis de coté, mais son frère cadet ne vint même pas, trop rancunier.
À l'issu de cette réunion, Aaron, Lumis et Astar en conclurent de rassembler tous les chefs des villages alliés, pour décider de la décision à prendre au sujet de l'ennemi.
Un messager fut dépêché pour prévenir les autres dirigeants qui acceptèrent tous la proposition du jeune chef.
Le grand rassemblement aurait lieu à Lionys, étant le village le plus puissant au niveau armée, et le mieux protégé, la semaine prochaine.
En attendant ce jour, Aaron décida de faire construire une grand palissade autour du village, qui en était dépourvue jusqu'alors. Pour cela il fallut abattre beaucoup d'arbres, et donc détruire une grande partie des bois entourant le bourg, ce qui signifiait que celui-ci devenait plus vulnérable. Mais il valait mieux être un peu à découvert avec une bonne défense que l'inverse.
Les adolescents durent aussi s'entrainer à l'arc, pour pouvoir repousser l'ennemi si celui-ci attaquait le village, et à l'épée, pour les combats au corps à corps.
Aaron passait de moins en moins de temps avec Laëna. Il ne la voyait presque plus tant il était occupé.


Premier chapitre de mon début de roman de 18 chapitres déjà ><
Chapitre 1) Fuite de Lutembourg :

La nuit était déjà tombée sur le petit village de Lutembourg bordé par les bois, recouvrant tout de son sinistre voile obscure.
Jadis si paisible, avec diverses fêtes, marchés où venaient fréquemment des marchand ambulants, danses au centre du village au clair de lune, et même parfois avec l'arrivée de fabuleux magiciens venus distraire les enfants du bourg avec quelques tours de magie, l'endroit semblait à présent aussi silencieux qu'un cimetière, de jour comme de nuit. Les marchés noirs clandestins et les ventes d'esclave avaient dorénavant remplacés les joyeux trocs, les magiciens s'étaient retirés en exil, chassés par le nouvel Empereur il y a de cela plus de trente ans, laissant la place à sorciers et sorcières, puis, au lieu de la piste de danse nocturne, il y avait maintenant une imposante arène où combattaient des esclaves et des gladiateurs.
Certains de ces individu étaient des paysans s'étant rebellé contre leur maitre, des opposant de l'Empereur, ou même des nains qui avaient eut la malchance de s'être fait capturés. Comme ce petit peuple était d'un tempérament assez indépendant, il n'avait put accepter sans rien dire la nomination de l'Empereur au pouvoir et se rebella, peu après le coup d'état de celui-ci pour prendre le total pouvoir sur Beytrilind. Cela se finit par une répression brutale, une mise à mort de tout les nains Rebelles, et la mise en esclavage de tous, hommes, femmes enfants, comme s'ils n'était que des animaux, car l'asservissement était sans doute la pire chose qui soit, après l'exécution. Certains nains étaient partit se réfugier dans les hautes montagnes, mais la plupart se trouvait maintenant dans des mines ou bien dans d'autres endroits terribles, forcés à travailler jusqu'à la fin de leur vie tandis que d'autres avait étaient forcé à devenir gladiateur. La Rébellion des nains avait eu lieu il y a longtemps, mais cela ne changeait rien dans le cœur des adeptes de l'Empereur, qui vouaient encore une haine éternel envers eux.

Dans le village, une dizaine de soldats, tous chargé de faire régner l'ordre et la terreur dans le village, s'étaient installés sur une pile de caisses en bois et veillaient à ce que personne n'ose violer le couvre feu imposé au coucher du soleil car sinon, les imprudent iraient immédiatement rejoindre les prisonniers de l'arène soigneusement enfermés dans des caves de quelques demeure réquisitionnée pour être transformées en prison. Une potence avait même était érigé près du cirque, comme on appelait ainsi l'endroit où les esclaves combattaient à mort. Pour payer la construction de cet horrible sculpture de bois, une importante taxe avaient était imposé aux habitants de Lutembourg.
Négligeant leur charge, les gardes s'étaient laissées à boire toute la soirée et commençaient à somnoler. Quelques serviteur, notamment des prisonniers qui n'avaient commis que de légers délits, venaient parfois leur rendre compte de ce qui se déroulait dans le village pour, par exemple, leur signaler le moindre individu présent dans les rues après le couvre-feu ou bien quelques rumeurs concernant une quelconque révolte. Bien évidemment, ceux-ci étaient très mal vue par les autres habitants du bourg, et étaient parfois insultés et frappés en public, car même s'ils aidaient les soldats, ils n'avaient pas leur protection, et ceux-ci n'aurait pas daigné lever le petit doigt si l'un d'entre eux se faisait attaquer par des civils, car aux yeux des guerriers et des autorités, ils n'avaient aucune importance. Ils s'appelaient les Sycopheux, et n'étaient guère bien payés pour leur délation, mais ils n'avaient que le choix entre ça et l'Arène.

Peu loin de tout ça, à l'intérieur de sa demeure, Amia Létho berçait doucement son bébé. Après que les patrouilles de nuit non encore enivrés, comme à leur habitude vers cette heure, se furent éloignés de sa maison, la jeune femme lança un bref coup d'œil par la fenêtre dénuée de vitres pour vérifier la position de la lune, à travers les rideaux d'où l'on ne pouvait voir que de l'intérieur ; il était vingt-deux heures.
Il fallait donc agir maintenant, ou sinon, il serait trop tard.
La jeune femme enveloppa son bébé dans des langes en ne laissant apparaitre que sa tête pour qu'il puisse aisément respirer et lui murmura d'une voix douce pour calmer ses pleurs, non sans anxiété à l'idée que les soldats puissent l'entendre :
« Soit sage mon trésor, si tu arrête de pleurer tout ira bien, je te le promet. »
Elle lui déposa un baiser sur le front et, comme par miracle, l'enfant cessa aussitôt de gémir. Amia entrebâilla lentement la porte de sa modeste maison, puis, après s'être assurée que les gardes étaient bien tous ivres, ou partis ailleurs, elle retint son souffle, puis sortit discrètement de sa maison avec le nourrisson dans les bras. Elle referma ensuite la porte sans bruit pour ne pas éveiller les soupçons et, en évitant les lampadaires et toutes les sources de lumières susceptibles de la faire repérer aux yeux des gardes, Amia Létho parvint à se glisser furtivement hors du village sans que les guerriers ne l'aperçoivent.
En entrant dans la forêt qui entourait le village, la jeune femme se crut alors en sécurité, s'étant suffisamment éloignée des gardes, mais elle n'eut qu'à marcher par mégarde sur une frêle branche qui se brisa ensuite sous son poids, avec un bruit sec, pour que cela déclenche toute une série de sinistres cris accompagnés même de quelques ricanements lugubres. Les rires étaient ceux de gobelins, sournoise créatures ne la nuit qui adoraient attaquer les humains pour ensuite leur voler leur affaires. Ils préféraient en général soutirer la bourse des voyageurs, car ils raffolaient de l'or, de par son éclat bien plus que pour sa valeur.
Amia adressa une prière muette au ciel pour ne pas tomber pas sur ces affreuses créatures. La forêt était si sombre que la jeune femme n'y voyait rien du tout mais, heureusement, elle pouvait se guider grâce aux armillaires de miel, des champignons phosphorescents qui poussaient sur les tronc des plus vieux arbres de la forêt. Si Amia les suivait, au bout de quelques heures elle arriverait à Ophrys, un royaume caché d'elfes Sylvestres dont elle avait eut vent il y a très longtemps par un groupe de magiciens nomades. Ils racontèrent également que, bien qu'ophrys étaient l'une des rares cités rebelles à résister encore à l'empereur, ses habitants et ses dirigeants préféraient éviter les combats et rester cachés au cœur de la forêt, loin de tout, et surtout loin de l'Empereur et de ses cruels serviteurs. Ils vivaient donc seuls, totalement isolés de tout.
Malheureusement, la jeune femme n'était même pas sûr que la cité existait bel et bien et puis, de toute façon, les elfes ne laisserait jamais une simple humaine entrer dans leur royaume sacré, étant donné que les hommes et les elfes étaient ennemis depuis des siècles, car ces derniers étaient les protecteurs de la nature alors que les humains n'avaient aucun respect pour cette dernière et la souillaient sans aucun scrupules. Puis ils la prendraient probablement pour un espion venu trouver l'endroit où se situait la cité cachée. C'était un risque à prendre...
Malgré tout, la jeune femme ne se laissa pas abattre et reprit courage ; quoi qu'il arrivait, il fallait coûte que coûte qu'elle parvienne à mettre son fils en sécurité car il en allait de la vie même du bébé. Tant qu'ils restaient ici, elle et le nourrisson était en grand danger. Puis, en sachant qui il était réellement, ils ne pourraient que protéger l'enfant.
La jeune femme avait déjà parcourut plusieurs lieues lorsqu'elle s'arrêta exténuée et s'assit sur une souche d'arbre, fraichement coupée. Elle allait fourrer sa main dans son sac pour en tirer quelques aliments lorsque un brusque coup de vent dispersa les nuages, laissant les rayons lunaires éclairer une forme grise argentée qui gisait au sol, inerte. Amia s'en s'approcha prudemment et lorsqu'elle comprit ce que c'était, le choc la cloua sur place : c'était une licorne ! La jeune femme s'agenouilla auprès d'elle et vit qu'un carré d'arbalète était plantée dans sa nuque : tuer un animal aussi pur était l'acte le plus horrible qui soit. D'après les croyances des elfes, celui qui osait commettre un tel crime était maudit pour l'éternité, même après la mort.
Elle caressa la douce et soyeuse crinière de la licorne puis son regard se posa alors sur le projectile qui lui avait ôté la vie : les trois flammes, respectivement jaune, orange et rouge, était peintes dessus. C'était la marque infâme de l'Empereur.
Le bébé se remit alors à crier alors sa mère lui dit doucement pour le réconforter :
« Chut... calme toi Jack, ne t'inquiète pas ça va aller. »
Elle lança un ultime regard vers le corps de la licorne et sentit la colère la submerger ; comment ces monstres avaient-ils put osés faire ça ?
Ensuite, après un profond soupir, elle se leva, puis reprit son chemin, choquée et furieuse.
Après encore plus deux heures d'une marche épuisante, elle aperçut enfin l'entrée de la cité des elfes des bois. Une gigantesque porte en fer verte en constituait l'allée principale et deux grands chênes servant d'habitation et de nid à plusieurs dizaines d'espèce d'oiseaux différentes poussaient des deux cotés. Les volatiles, tous de couleurs vives, volaient en tout sens au dessus des arbres, apportant un peu de gaité en cette nuit si sombre.
Deux soldats elfiques étaient postés devant la grande porte et étaient vêtues de vêtement en feuille, sous lequel ils portaient des côtes de maille. Ils portaient également des sandales et tenaient une grande lance couleur d'argent à la main. L'un portait un casque tandis que l'autre était tête nue, ses cheveux blonds étaient rattachés en une grande tresse à l'arrière de la nuque.
Après qu'Amia eut aperçut les deux guerriers gardant l'entrée, elle hésita quelques brefs instants, puis s'avança finalement vers eux d'un pas résolu. Lorsqu'ils la virent, les deux soldats barrèrent l'entrée de leur longue lance et lui parlèrent d'un ton menaçant en langage elfique.
« Je ne comprend pas, s'efforça de leur expliquer Amia en tentant de cacher sa voix tremblante devant les deux gardes armés. Je suis du peuple des humains... »
En entendant ce dernier mot, l'elfe à la tresse se raidit, puis murmura quelque chose à l'oreille de l'autre qui hocha brièvement la tête avant de partir en courant. Le soldat qui était resté là fusilla la jeune femme du regard tout en pointant sur elle sa lance grise, sans apercevoir le petit caché sous les langes.
L'autre garde revint quelques instant plus tard avec un troisième elfe aux yeux verts sombres. Celui-ci portait une longue tunique couleur pomme et tenait un sceptre d'or à la main pourvue d'une belle émeraude incrustée au centre, indiquant de la sorte qu'il était probablement une personne de très haut rang.
Celui-ci regarda alors Amia Létho droit dans les yeux, le visage impassible, avant de demander d'un ton impérieux :
« Que viens tu faire ici, humaine ? Il se trouve que je suis le prêtre de cette cité, et j'exige donc que tu nous répondes sans plus tarder.
- Il faut que je parle à celui qui gouverne ce royaume, expliqua posément Amia Létho, puis elle montra le bébé qu'elle tenait dans les bras et ajouta : c'est à propos de mon fils !
- Urgent au point que tu veille déranger notre seigneur en pleine nuit ? Répliqua l'elfe avec toujours le même air d'indifférence totale, tout en ignorant le nourrisson. Et de quoi veux tu donc lui converser de si important ? Qu'est ce que ton fils as t-il de si important ? »
« C'est... commença Amia. C'est à propos de l'enfant de l'eau, finit-elle par dire après un long moment d'hésitation. »
Sa déclaration provoqua un brusque mouvement de panique de la part des gardes qui commencèrent à s'agiter. L'elfe aux yeux verts, lui, ne broncha pas mais ses yeux s'écarquillèrent un peu, avant qu'il ne dise d'une voix neutre :
« Notre roi Liguiüs Lidja n'est pas là pour l'instant, je vais donc aller chercher son fils, le prince Syrma. »


Essai de RP du manga FullMetal :
Cyrus s'avança et fit bientôt face au GreenEyesAlchemist, un puissant alchimiste d'État qui excellait en l'art du combat rapproché. Ses armes étaient deux lourds marteaux, avec quoi il pouvait sans problème briser un mur de fer. L'adolescent contrôlait mal le tremblement de ses mains, c'était la première fois qu'il allait devoir se battre contre ce genre de soldat, surpuissant.
« Arrête moi si je ne me trompe, gamin, j'aurais honte d'avoir put commettre pareil erreurs. Donc c'est toi le chef de ces rebelles à l'Ouest ? En entendant cela, j'ai eu beaucoup de mal à le croire, et pourtant...
Oui, c'est moi ! S'exclama le jeune homme avec cran en transmutant une simple lance qu'il brandit avec défi devant GreenEyesAlchemist, qui haussa simplement les sourcils
D'accord... rétorque l'alchimiste d'État d'un ton froid. Ne me sous-estime pas, petit. Je ne serait pas clément avec un ado comme toi, quand bien même tu n'ai que 15 ans ! J'ai déjà tué plus d'enfants de ton âge que tu ne le croit, à Ishbal. Donc je n'hésiterait jamais à t'achever, sache le bien. Si tu accepte de venir sagement au QG, je ne …
Il se tut dès l'instant où Cyrus projeta sa lance contre lui. Son adversaire l'arrêta en la brisant d'une main, et rugit :
- Comprit, gamin ! Prépare toi à mourir !
Il frappe le sol de ses marteaux et sous l'impact, celui-ci se fissura profondément. L'adolescent fit un grand bon en arrière et transmuta une nouvelle lance.
Dès l'instant où il la lança contre son ennemi, il en transmuta une nouvelle qu'il projeta à nouveau au moment où l'alchimiste d'Etat contrait la première attaque. Il parvint pourtant sans problème à stopper la deuxième arme.
Alors, il frappa le mur de son poing, d'où sortit une gerbe d'énergie. Le bâtiment s'écroula, après une puissante détonation. Cyrus parvint à esquiver les gravas de l'explosion mais dérapa et tomba. Une lourde pierre lui heurta la tête et il perdit presque connaissance. Il se releva tandis qu'un filet de sang lui coulait dans l'oeil.
Son ennemi attrapa un gros bloc de pierre qu'il projeta contre le jeune homme. Celui-ci esquiva encore. GreenEyesAlchemist plaqua alors ses deux mains au sol et une nouvelle explosion survint.
Cette fois, il n'eut pas l'occasion d'esquiver l'attaque. Il se couvrit le visage de ses mains mais eut les bras transpercés de projectiles.
Il hurla aussitôt tant la douleur était terrible. À ce rythme là, il ne tiendra pas quelques minutes de plus. L'adolescent se retourna, et disparut parmi la fumé. Assez loin, il traça un cercle de transmutation avec son sang et changea une partie du sol en métal qu'il ferait se dissoudre une fois que GreenEyesAlchemist y mettrait un pied.
La silhouette imposante de son ennemi apparut alors et, comprenant le stratagème, il détruisit d'un coup le sol transmuté de ses armes destructrices.
Plusieurs heures ainsi, il dut esquiver les attaques de son ennemi, dont les attaques étaient de plus en plus puissantes.
Finalement, il fut à bout de souffle et s'effondra à genoux. Il dut aussitôt se relever après que le sol ne se soit à nouveau ouvert, s'enfonçant sur plusieurs dizaines de mètre.
Alors il eut une idée ; comme il ne pouvait l'attaquer de front, il allait l'attaquer de haut. Son adversaire était lent et avait une forte corpulence, il aurait du mal à esquiver des attaques en hauteur portées sur sa tête.
Il transmuta des marches sur un mur, l'escalada sans problème et se retrouva sur le toi, mais au même instant, le bâtiment s'écroula. Cyrus reçut un gravât dans l'oeil. Il gémit et portant la main à son œil, chercha son ennemi du regard, inquiet. Il était épuisé, ne voyait presque plus rien, il avait aussi terriblement soif et intérieurement, il était tétanisé par la peur de mourir.


Battle avec biggred mais c'est tombé à l'eau ><
Le thême est "Formule 1", vous comprendrez mes références si vous êtes intelligents ;)
« Johan, on y va ! Dépêche-toi ! » Crie Chloé.
L'ado soupir, puis, dépité, tape encore quelques messages sur son compte Facebook, avant de se résoudre enfin à éteindre son ordinateur. Il enfile sa veste en vitesse, prend son MP3, son portable et sa PSP à la volée, fourre le tout dans son sac à dos, puis descend les escaliers en trombe, rate une marche et aurait bien put se casser quelque chose s'il ne s'était pas de justesse agrippé à la rambarde.
Chloé étaient déjà dans la voiture, une peugeot 407 bleue marine, la mine frustré, tandis que le klaxon se faisait entendre.
Mais qu'est qu'elle a, à s'impatienter comme ça ? Songea Johan, exaspéré.
Le garçon plonge sur la banquette arrière, puis résume :
« Bon, d'abord on va à Cultura, Micromania, puis après les magasins, on va voir Oncle Serge, c'est ça ?
Après un long moment, Chloé, sa tante réplique, presque en colère, tout en démarrant la voiture :
« Mais ce que tu peut être tête en l'air, Johan ! As-tu oublié que l'on devait aller voir tes résultats d'examens et assister à la réunion de fin d'année ?
- Oh non, c'est pas vrai ! S'exclame Johan, dépitée. »
Il ne savait même pas s'il avait put décrocher son brevet. Un stress immense l'envahit. Finit les consoles, les cadeaux de Noël, d'anniversaire, l'ordinateur, le portable ! Plus d'une fois cela lui était arrivé, mais cette fois, ce serait pire si c'était son brevet des collèges qu'il ratait !
Il pensait obtenir au moins la moyenne de Français, mais en Math il avait rendu copie blanche, et était tombé sur un sujet d'histoire et d'éducation Civique qu'il n'avait même pas suivit, et la géographie, n'en parlons pas !
Énervé, Johan mâchonna nerveusement un chewing-gum à la pomme et attendit d'arriver devant l'endroit tant redouté, qu'il ne verrait plus puisqu'il entrait bientôt en seconde.
Entrée dans le hall, il y trouve quelques amis, dont Hugo, qui lui lança avec une tape dans le dos :
« Hello, frérot ! Alors, t'a eu tes résultats ?
- Hey, man ! Salut ! Je vait regarder maintenant...
Il regarde les affiches placardés sur les murs, constate rapidement, puis fait-demi tour tête basse tandis que sa tante, cruelle mère sans pité, arrive vers lui à pas lents.
La vache! Pense t-il, amère. Je vait me faire …

Johan, consigné dans sa chambre, vide, se forçait à lire un livre dont il ne comprenait pas une ligne sur deux, allongé sur son lit.
Punaise, ils ont sale caractère, mais à ce point, j'imaginai pas. Ce que je m'ennuie...
« C'est pour ton bien, fiston, avait soupiré Julian, son oncle. Il faut que tu comprenne. »
Comprendre quoi ? Tout ce que je voit, c'est que mes amis, eux, se la coulent douce avec des notes pires que moi !

Après la mort de ses parents, il y a 10 ans, Johan avait été recueillit par son oncle paternel et sa femme. Il ne savait même pas de quoi ils étaient décédés, on semblait le lui avoir caché
Malheureusement, depuis quelques temps, le couple semblait aller mal, pour une raison presque inconnue. Autrefois si gentils avec l'adolescent qu'ils chouchoutaient, ils se comportaient maintenant avec lui presque méchamment et étaient souvent d'humeur maussade. Son oncle avait beau dire que c'était « pour son bien » qu'ils l'avait punis ainsi, Johan n'y croyait guère. Il se passait autre chose, mais il ne savait quoi et cela le frustrait au plus haut point.
Julian ne parlait presque plus et semblait éviter de voir Chloé, pourtant sa femme, et son neveu.
Il rentrait très tard le soir, pour aussitôt partir dans son bureau. Sans doute était-ce à cause de son comportement que Chloé, normalement si douce, était aussi irritable et froide.
Johan se doutait bien de ce qu'il se passait. Cela le troublait au plus haut point, et il n'aurait supporté l'idée que Julian et Chloé puisse, un jour, peut-être, qui sait, divorcer...

Dans l'après-midi, son oncle et sa tante partirent voir un parent de Chloé et ne devaient rentrer que le lendemain.
Aussitôt qu'il les vit partir au loin, Johan ouvrit sa fenêtre, et sauta après avoir empoché un peu d'argent qu'il cachait quelque part. Heureusement, il se trouvait au rez-de chaussé.
Il partit chez Hugo, dont les parents étaient absent également.
Quelques heures plus tard, il retourna chez lui. Il eut presque un choc en constatant que la voiture bleue étaient garée devant la bâtisse.
Si c'était pour être cloitré dans sa chambre jusqu'à sa majorité, il préférait ne pas rentrer. Leur faire juste une petite frousse, peut-être que ça les radoucirait un peu ? Il est tellement beau de rêver !
Il écouta tout de même à la porte. Ses parents adoptifs, en quelque sorte, étaient en plein conciliabule, mais leur vois était si ténue que l'adolescent ne put entendre quoi que ce soit...
Mais pourquoi diable sont-ils rentrés aussi vite de chez grand-mère ? Songea t-il avec amertume. Elle habite pourtant à Paris, non ?

Il voulut retourner chez son ami, mais ses parents étaient aussi rentrés et sans portable, il ne pouvait appeler qui que ce soit. Dans quel pétrin s'était-il donc fourré ?

Tant pis, il retourna chez lui. Mais, il eut beau frapper à de nombreuses reprises, personne ne lui ouvrit...
Mais bon sang, ils ne vont tout de même pas me faire ça maintenant ?
Il frappa à nouveau, et de nouveau, personne ne répondit. Les lumières étaient éteintes, et plus aucun son ne se faisait entendre. Peut-être étaient-ils partis le chercher à pied ? Cela semblait plus plausible.

Il était 19 heure. Pourtant, une heure et demi plus tard, personne n'avait donné signe de vie.
Il eut de la peine en se disant que, peut-être, ils ne voulaient tout simplement pas lui ouvrir.
Johan compta son argent de poche qu'il gardait toujours sur lui au cas où : il lui restait une cinquantaine d'euros.
Il se résolut à tout dépenser pour dormir à l'hôtel, c'était bien mieux que de passer la nuit « à la belle étoile »

Il se prit une chambre qui n'était guère luxueuse, et les employés ne s'inquiétèrent même pas de connaître son âge.
Le lendemain matin, il repartit chez lui très tôt, mais l'absence de Peugeot lui indiqua que ses parents étaient partis.
Ils ont allés me chercher ? S'inquiéta-t-il. Sinon qu'auraient bien t-ils put faire à cette heure ?
En même temps, qu'ils lui apporte enfin de l'affection l'aurait bien rassuré.

Il attendit devant la porte d'entrée, guettant la voiture, la tête dans les mains.

Midi approchait et toujours personne n'était venu. Alors, il pose sa main sur la poignée, comme ça. C'est alors que... il comprit que c'était… ouvert !
Oh, mais quel idiot total je suis !

Il se donne une tape sur le front et entra. C'est alors qu'il se dit que la porte était peut-être ouverte depuis la veille, qui sait ?
Il partit chercher son ordinateur, et l'alluma. Après tout, il n'avait qu'à le remettre à sa place quand tonton et tata arriveraient ! Il alla sur Facebook, et …. rédigea un texte pour une fille, qu'il trouvait plutôt jolie, et avec qui il avait depuis longtemps envie de discuter, mais sans jamais avoir osé le faire, intimidé. Faisant preuve d'assez d'imagination, il fut au final, après une dizaine de minutes d'inspiration, assez fière du résultat.
Il voulut envoyer ce message, mais cliqua par mégarde sur une publicité indiquant les menus d'un restaurant, ce dont il n'avait rien à fichtre ! Alors il cliqua sur la touche « précédent » mais, cela le fit revenir sur la page d'avant ... sans le texte !
Oh non, j'ai oublié de le copier ! Quel espèce s'abrutit ! Ça m'arrive tellement souvent, pourquoi je n'ai pas fait gaffe ?

Extrêmement frustré, il laissa tomber et partit chatter avec Maxime, qui était le seul de ses amis à être connecté.
« Lol, vieu! Jé été puni apré l'résultat du brevé, mais sévèr, grav ! écrit Maxime. J'suis archi dèg, là XD
- Et moi ? Pfft, j'te pari que ça a été pire...
… Lol ! Eh, man. J'ai bsn du devoir de Chimie ( wesh, y s'prend pour un intello !! XD )
Tu peut pas scan' ton texte vit' fé ?
- Imprim' en panne, dsl :)
- Rhooooo :-( Tu peut pas mettre les Quest' par écrit ?
- Ok... Mais par téléphone, je préfére.
- Capiche n_n

Il ouvrit tout les tiroirs pour chercher son portable, puis tomba sur d'étranges lettres, où les caractères étaient fait avec des lettres de magasines découpées.

Des messages de corbeau ? Lol, j'dois lire trop de films...

Pourtant, par curiosité il lut les textes. Il mit du temps à déchiffrer leur contenu. Quand il parvint à comprendre la première phrase, il devint livide et manquant de tomber.
J'vait te faire la peau, sale flambeur, comme ton salaud de frère. Tu est mort.
Les mains de l'adolescent se mirent à trembler, et il ne cessait de se répéter : Non … cela ne peut être qu'une blague … juste … une blague...
Il lut toute les autres lettres, et son angoisse ne cessa de croitre à mesure qu'il comprenait.
Prévient les flics ou ta femme, on saura tout de suite, et ta meuf et ton gamin je les buterait avant toi.

T'es foutu, rien à battre de ton fric, tu nous a trop faire tourner en bourrique, dès que je peut, je t'explose la gueule. T'a bien mis le Boss en rogne, on va te tuer pour ça.

Les autres lettres étaient toutes semblables, chargés d'insultes et de menaces de mort. Des mafieux ? Son oncle, son propre oncle, Julian, il aurait trafiqué avec... avec la mafia ?


Anxieux, il se leva, et partit vers le centre. Une foule dense s'était agglutinée et bloquait le passage des voitures sur la route de l'Église.


( Rp que personne n'a voulut continuer, devniez pourquoi! :mad:)
Août 1755
Village dans le Morbilland. Château des parents à Rennes.
De Monsterieux : Accent espagnole ( en vrai, c'est juste une tapette )


C'était un jour d'été, au moi d'août précisément. Je me promenait le long des quais, en compagnie de ma domestique Marianne. C'était une charmante vielle dame, que je considérait un peu comme ma tante, puisqu'elle s'était occupé de moi depuis que j'étais enfant. Je lui portais beaucoup d'affection, bien qu'elle ne se révélait guère bavarde...

La mer était très calme ce matin là, et les bateaux du quai s'apprêtaient à partir à la mer, la marré étant haute. Ils étaient plusieurs dizaines, tous des bateaux de pêches. Chose curieuse, je ne remarquai aucun de navire de combats montant la garde, comme des frégates ou bien même des sloops. Cela étant dit, jamais aucune attaque n'avait eu lieu ici, et ce n'était guère un endroit profitable pour les pirates ou les corsaires anglais, comme il n'y avait presque rien à piller dans ce tranquille village portuaire.
Il n'y avait même pas de forteresse, dans ce bourg, pour assurer la sécurité des habitants...

J'adorai entendre le cri aigre des mouettes et des goélands, les vagues, regarder les bateaux, la mer, et c'est pour cela que j'étaie si heureuse d'être ici plutôt qu'enfermée dans le château familiale. Construit il y a plusieurs centaines d'année, il se trouve en plein cœur de l'un des plus grandes villes de la régions du Morbilland, Rennes, et mis à part me promener dans les jardins, je n'y trouvait guère d'occupation.

Mes parents étaient les barons les plus puissants de la régions, monsieur et madame Du Tuyrès, et avaient beaucoup d'influence. Cela attirait forcément des ennemis, et des envieux peur scrupuleux, c'est pourquoi ils ont préférés m'amener ici, pour ne pas que j'ai d'ennuis.
Il y eu, il n'y a pas longtemps, une querelle avec le frère du baron, mon oncle que je ne connait que très peu, à propos de l'histoire de l'héritage des biens du château, que mon défunt grand-père avait légué à monsieur Du Tuyrès plutôt qu'a mon oncle, parce qu'il s'agissait de l'ainé.
Et, comme c'est moi l'héritière de la fortune de mes parents, ils ont préférés que je vienne ici, à Ploemel, avec Marianne, pensant que j'y serait en sécurité...

« Que le paysage est beau, ici, mademoiselle, commenta ma domestique. C'est vraiment formidable de pouvoir être ici, même si les circonstances me déplaisent un peu. Ma pauvre petite...
- Vous avez raison, Marianne. J'adore l'air marin, les phares, tout ce qui a trait à l'océan... C'est bien dommage que nous ne puissions pas y rester plus longtemps...
- Nous rentrerons dans deux semaines, ma petite, soupira Marianne. Et là, j'espère que votre nouvel époux vous plaira... »

Si ma bonne domestique ne me l'avait pas fait rappelé, je n'y aurait sans doute même pas songé, e ainsi ma promenade au bord de l'eau n'aurait sûrement pas était gâchée...
En effet, mes parents ont voulut arranger un mariage avec le Compte de Monsterieux, mais plus pour me protéger que par réel intérêt.
En effet, cet homme, que je n'ai jamais vu d'ailleurs, avait beaucoup de pouvoirs, bien plus que mes parents, et c'est pourquoi dans trois semaines, il me faudra me marier...
Je savait depuis longtemps que je ne pourrait pas choisir celui qui partagerait ma vie, c'est le destin de toutes les filles de la noblesse mais bon, parfois j'envie vraiment beaucoup celles qui peuvent décider de l'élu de leur cœur.
J'ignore totalement tout de ce Monsterieux, jusqu'à ne même pas savoir quel âge est-ce qu'il avait. J'espère seulement qu'il n'est pas trop vieux...

Je séjournait dans un magnifique château à l'autre bout du village de Ploemel. Il appartenait à l'un de mes autres oncles, cette fois du coté maternel. Un vieil homme souvent dans ses appartements et qui se sort presque jamais de son château. Je ne l'ai pas vu en arrivant, c'est l'un de ses domestiques qui est venu nous accueillir, Marianne et moi.

Toute l'après-midi durant, j'ai put visiter le bourg, et cela me plu beaucoup. Quand je pense qu'il va bientôt me falloir partir...
Si seulement mon père me voyait ! J'aurais sûrement été sévèrement punie et blâmée, car j'avais l'interdiction formelle de sortir seule...
Heureusement, je fait plus que confiance à Marianne, qui tiendra sa langue pour moi.
Je n'avais même pas peur de la réaction de mon oncle, il ne sait sans doute pas que j'avais quitté le château !
Je ne m'en faisait pas non plus pour ma sécurité, personne n'aurait put me reconnaître ici, c'était impossible. On m'avait cachée à plus d'une centaine de kilomètres de ma ville natale, ç'aurait vraiment été un vraiment un malheurs que je me fasse enlever ici alors que personne ne savait où je me trouvais !

En plus de ma robe, j'avais opté pour une coiffe ornée d'un cygne et une coiffure simple, car il était très mal à vue de la part d'une femme de se promener tête nue, ou cheveux détachés.
Par contre, la mode... Je préférer nettement mettre une simple robe blanche que devoir m'habiller comme toute les autres filles de la noblesse.

Lorsque le soleil commença à se coucher, embrasant la surface de l'eau d'une lueur écarlate, nous reprîmes le chemin du retour, et la nuit fut tombé lorsque nous rentrâmes. On nous servit un repas simple ; entrées de fruits, grillades de beauf puis pâtisseries. Ensuite, j'eus le droit d'aller à la bibliothèque consulter des encyclopédies et des recueils de philosophie, ma passion. J'aimais en particulier lire les œuvres de Diderot.
La plupart des filles de mon âge ne savaient ni lire, ni écrire, mais moi, depuis que j'avais cinq ans, Marianne m'avait appris à faire tout ça, et aussi à étudier, car elle aussi fut l'une des rares femmes à avoir put bénéficier d'une bonne éducation, ce qui faisait que je lui devait beaucoup...

Le lendemain, je put faire la visite des jardins, du quai et des bateaux, puis des plaines environnants le village, abritant des lapins, des oiseaux, des myriades de papillons magnifiques et parfois même des taupes. Puis, le dimanche, je passai tout l'après-midi assise sur un banc à regarder les navires de pêche disparaître au loin, en compagnie encore et toujours de ma chère Marriane. J'ignore si cela l'a ennuyée, elle n'en a rien laissé paraître.

Ensuite, je fut dépitée d'apprendre que je n'avait plus le droit de sortir, par ordre de mon oncle, non pas sous prétexte que c'était dangereux, mais parce que je m'était suffisamment divertie comme ça, et que, maintenant, je devait me comporter en future épouse digne de ce nom !
J'enrageai intérieurement, mais jamais je n'aurait put répliquer, et manquer de respect envers l'homme qui m'avait accueillit dans son château.
En parlant de son château... À mon arrivée, j'étais vraiment emballée à l'idée de passer plusieurs semaines dans une aussi belle demeure, vue de l'extérieur, mais, en regardant de plus près, je m'était alors aperçut que, en fin de compte, elle était loin d'être aussi splendide qu'elle en avait l'air.
Les jardins étaient totalement laissés à l'abandon, plusieurs pièces étaient condamnées, faute de pouvoir les rénover, les tapisseries étaient toutes soit déchirées, soit recouvertes de moisissure, la vaisselle manquait dangereusement, et il n'y avait que très peu de domestiques : je n'en avait vue que trois depuis mon arrivée. Tout laissait à penser que mon oncle manquait d'argent...

Ce fut le lundi que j'eus une immense surprise, après quatre jours d'enfermement dans ce château que je savait dorénavant en ruine. L'on me força tout d'abord à mettre une très belle tenue blanche des plus prestigieuses gardes robes de la résidence, enfin de la plus prestigieuse, puis l'on me maquilla et me coiffa, puis ensuite il me fallut attendre dans la grande salle, seule.
Je savait déjà ce qui allait m'attendre, je savait déjà l'identité de celui qui s'apprêtait à venir me voir.
Je vit bientôt un magnifique carrosse se garer devant l'entrée du château, de part les fenêtres en vitre fissurées, puis entra un jeune homme, encadré de plusieurs servants et domestiques, à vrai dire plus nombreux que tous ceux du château.
Le nouveau venu regarda d'abord l'endroit où il se trouvait d'un air totalement stupéfait, ne s'attendant visiblement pas à se trouver dans un palais aussi miséreux. Il prit un air hautain, et s'avança vers moi, la tête haute.
« Chère demoiselle, fit-il ensuite d'un ton qui se voulait sans doute charmeur, en s'agenouillant et en me prenant la main. Quelle beauté divine ! »
Après cette charmant courtoisie, j'eus aussi le droit à un jolie poème de sa conception. Pour me faire la courre, il est plutôt doué.
J'en déduit donc qu'il doit s'agir de mon futur mari. À moi d'être de très mauvaise fois, je n'aurais pus me plaindre ; cet homme était vraiment très beau.
Il n'était pas très grand, avait les cheveux longs et bouclés couleur de jais et les yeux noirs, mais bon... c'était tout, et cela me déçu.
Je ne ressentait presque rien pour cet étranger vraiment trop prétentieux que l'on m'avait forcé à épouser.

Celui-ci partit ensuite pour parler avec mon oncle, qui pour une fois, était sortit de sa chambre. Ensuite De Monsterieux repartit, pour revenir trois jours plus tard.

Pendant cette courte durée, je ne trouvai rien d'autre à faire que lire, et discuter avec Marianne.
Ensuite, le Jeudi, il m'emmena seule faire un tour dans son carrosse, avec trois de ses valets et deux gardes du corps, des soldats entrainés en armure et équipés de sabres et d'arbalètes.
Lorsque nous passâmes dans le village, tout les gens nous regardèrent étonnés, car ils n'avaient sans doute pas l'habitude de voir un Comte habillé à la dernière mode et une fille de baronne encadrés de cinq serviteurs.
Moi, je m'ennuyait tant que je faillit presque m'endormir. De toute façon, dans ce char je ne voyait presque rien. De plus, comme il faisait horriblement chaud, bien heureux que j'avais pensé à ramener un éventail, recouvert de motifs espagnoles.
Après cette courte balade, nous pûmes visiter l'un des fameux marchés d'un village voisin.
Ce fut encore la surprise totale, et, assez gêné car je n'avait pas l'habitude de sortir, et encore moins que l'on me regarde de la sorte, je tentai d'ignorer tout ces paysans.
J'aurais tant préféré me balader seule avec ma cher Marianne...
Mais je ne blâme pas De Monsterieux, qui faisait des efforts visibles pour essayer de séduire sa future épouse...
Il donna l'ordre à l'un de ses valets de m'offrir un magnifique ensemble de coquillages peint, ainsi qu'une magnifique boîte à musique. J'ignore où s'était-il renseigné sur ce que j'appréciai, peut-être l'avait-il demandé à Marianne...
Ce qui me vexa sans doute le plus, c'était qu'il devait m'offrir ces choses par l'intermédiaire de son serviteur. Peut-être se croyait-il trop important pour tenir un coquillage...
Le soir, De Monsterieux m'emmena sur la plage, avec ses deux gardes du corps. Ensuite, il me dit :
« Vous savez, mademoiselle, sans cette si belle peinture de vous qu'un messager de votre père m'avait envoyé, jamais je ne serait venu ici, jamais je n'aurait eu le courage de parcourir plusieurs centaines de kilomètres, avec tout les dangers qui nous menaces, avec tout ces fourbes anglais qui menaces la couronne...
Je tient juste à vous dire que, dès l'instant ou je vous ai vu, je vous ai vraiment aimé. Mais peut-être n'est pas réciproque... »
Je n'osai pas répondre, et, voyant ma gêne visible, De Monsterieux préféra reprendre :
«



Je ne revit ensuite plus cet homme. Je pensait que je le reverrait le lendemain ; malheureusement si cela ne m'était pas arrivé oui, je l'aurais sans doute épousé...
Et dire que je commençait à l'aimer...

Un brusque claquement de porte retentit, et je me réveillai en sursaut, affolée ; c'était la porte de ma propre chambre... Quelqu'un était entrée dans ma chambre...
Dans l'obscurité je ne voyait mais je me ressaisit presque aussitôt, cela ne pouvait être qu'un domestique, ou bien peut-être même mon futur mari, qui sait...
Une ombre s'avança... Non, ce n'était pas le sire Monsterieux, cet homme était bien plus grand, et lui portait les cheveux longs...
Un bandeau lui cachait presque tout son visage, ne laissant que son œil gauche, sombre, et sa joue barrée d'une cicatrice.
J'étouffai un cri, terrorisée, avant de me mettre à trembler. L'inconnu m'attrapa vivement par le bras, un cri terrible me parvint ;
Marianne... Marianne, terrorisée mais là. Elle aussi était effrayée, mais eut le courage de faire face à l'homme avant de dire, d'une voix tremblante :
" Non... non, lâchez-la, elle... elle n'a rien fait de mal !"
L'homme sortit un pistolet attaché à sa ceinture et tira.
" Noooooooon !!! hurlai-je, en proie à l'horreur, avant d'être agitée de sanglots : Pas... pas ça..."
Il me tira de force jusqu'en dehors de la chambre, puis me poussa brutalement dans les escaliers. Abattu, accablée, je ne compris plus rien à ce qui se passait et m'effondrai au pied de l'escalier. Un hurlement, le signal...
" Alerte !!! Les pirates attaquent !!! "
Puis je reçut un coup brutal à l'arrière de la tête avant de m'effondrer.






En bref, vous en pensez quoi, rapidement ? ( parceque même avec la meilleur volonté du monde, personne ne peut tout lire! x)
Trop monotone? Trop de fautes? ( Oui à tout les coups >< )

J'accepte toute critique, mais seulement si elle est constructive, que ça soit des critiques de pros de de bernadois!
 
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Pourquoi le dernier spoiler est vide ?(Oui je n'ai rien lu, J'aime pas lire sur l'ordi)
 

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J'archive et un petit averto pour lyrmia, même si ça date de longtemps, c'est pas acceptable :angel:​
 
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