Battle : Le rève

  • Auteur de la discussion DeletedUser23729
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DeletedUser23729

Guest
Ma foi, nous n'allons pas faire de sondage pour ce premier concours (pour voir si il y a assez de personnes qui critiquent). Sachez qu'il y en aura un par mois (et qu'au bout d'un an, il y aura l'écrivain de l'année :) Je vous ferai un truc plus détaillé ce week-end car un peu débordé en ce moment), que les écrivains actuellement en retard peuvent toujours rendre les textes (on les rajouteras à la suite).

Voici les textes :

Réussite et faillite.


Julien était un jeune homme de 18 ans, aimé de sa famille et de ses amis. Mais il était très rêveur. Il espérait un jour pouvoir être millionnaire, avoir son île, la vie facile, plein de belle femmes pour lui. Le rêve de beaucoup d'hommes. Mais peu avaient eu la chance de le réaliser.

Un matin de printemps, le 17 avril 2014, Julien, en ayant assez de son travail de pâtissier, décida de démissionner. Il savait que sa décision l'obligerait à serrer son budget, et qu'il ne pourrait plus sortir les week-ends, ou manger au restaurant avec ses amis. En passant devant le bureau de tabac qui était à côté de la pâtisserie, il vit sur la télévision donnant sur l'extérieur :

"Euro-millions, tentez votre chance et gagnez 48 millions d'euros.

- Pourquoi pas, qu'il se disait, ça règlerait mes problèmes."

Il entra donc dans le commerce, puis acheta un simple ticket, en spot, à 2€. Le tirage était le lendemain, vendredi 18 avril. Il passa sa journée comme il les aimait, en se baladant au parc, à rêver de ce qui pourrait lui arriver, à imaginer les belles jeunes filles passant devant lui, dans ses bras, à faire de jolies choses. Puis, le soir venu, il rentra chez lui, mangea un bout, et s'autorisant une dernière sortie en boîte avant de devoir se priver longtemps, il se prépara pour la nuit, en appelant quelques amis pour qu'ils passent la soirée ensemble. Grosse cuite, c'était prévu. Il avait embrassé des filles durant cette soirée, était même rentrer avec l'une d'elle... Enfin, il croit, il n'en est plus trop sûr.

Le lendemain, il était déjà dix-huit heures lorsqu'il se réveillait.Il grignota quelques parts de pizza laissées hier, pris un bain, se brossa les dents, la routine. Puis, à 20h50, se mit devant la télévision, regardant TF1.

"Aujourd'hui, tirage de l'euro-million. Je vous rappelle que la cagnotte est de 48 millions d'euros ! Nous allons lancer la roue. *la roue tourne*.

Alors le premier numéro est le 52. Le 48. Le 73. Le 08. Le 19. Les numéros étoilés sont le 06 et le 02. Regardons s'il y a un gagnant ce soir."

Julien ne se doutait de rien, étant sûr de ne pas avoir gagné.

"Oui, nous avons un gagnant en France, à Saint-Cyprien dans la Loire ! Félicitations à vous monsieur, vous pourrez aller chercher votre chèque dans un centre de la FDJ."

En entendant le nom de son village, avec le peu d'habitant qu'il y avait, c'était peut être lui l'heureux gagnant. Il prit son ticket, et alla vérifier sur internet, ne se souvenant pas des numéros tirés. Et puis, comme on peut s'y attendre, il avait tout bon. Il courut chez le centre FDJ le plus proche, encore ouvert pour l'occasion, et reçut son chèque, qu'il encaissa immédiatement. Il était malheureusement trop tard pour faire acheter quoique ce soit en ville. Mais le casino, lui était ouvert. Il s'assit à une table de poker, avec un buy-in minimal de 2000€, et n'hésita pas à miser 10 000€. Il passa la nuit à jouer, ne gaspillant pas pour autant son argent. Rentré chez lui, il avait fait un bénéfice de 35000€, ainsi que la rencontre d'une belle blonde avec de jolies formes, qu'il savait bien plus intéressée par son argent que par lui. Ils firent leurs affaires, dormirent ensemble, et le lendemain, au petit matin, il alla lui acheter un collier en or, avec des pierres de diamant. Pas moins de 120 000€ la bête. Il en profita pour s'acheter de nouveaux vêtements, puis chercha sur internet ce qu'il pouvait s'acheter.Une île, il avait toujours voulu une île. Et puis un jet privé, il le pouvait. Quelques bouteilles de vins ou de whisky parmi les plus chers possibles, une maison qu'il ferait déplacer, un total de 26 millions d'euros dépensé en moins de 24 heures. Sa blonde était déjà repartie, bien fière de son affaire. Il décida de partir s'installer sur son île, son nouveau paradis, seul au début, mais vite rejoint par ses amis, ou les amis des amis, on connait la suite.

Des semaines entières de fêtes, à acheter de nouvelles choses, à embaucher n'importe qui, gardes du corps, gestionnaire d'argent, putes, danseuses sexys, strip-teaseuses, chauffeur etc... La vie dont il avait toujours rêvé commençait. Il créa des entreprises, en racheta, sa fortunes augmentait et baissait, mais il ne manquait jamais de rien. Un soir, il reprit une bonne grande cuite, puis retourna se coucher.

Quand il se réveilla, il était chez lui. Non pas sur son île, mais dans son petit appartement de 70m². Il était dix-huit heures. Il grignota quelques parts de pizza laissées hier, pris un bain, se brossa les dents, la routine. Puis, à 20h50, se mit devant la télévision, regardant TF1.

"Aujourd'hui, tirage de l'euro-million. Je vous rappelle que la cagnotte est de 48 millions d'euros ! Nous allons lancer la roue. *la roue tourne*.

Alors le premier numéro est le 52. Le 48. Le 73. Le 08. Le 19. Les numéros étoilés sont le 06 et le 02. Regardons s'il y a un gagnant ce soir."

Julien ne se doutait de rien, étant sûr de ne pas avoir gagné.

"Non, il n'y a aucun gagnant ce soir, la cagnotte monte donc à 56 millions d'euros pour la semaine prochaine".

Là, Julien eût comme un choc.

"Mais, je l'ai gagné pourtant, je suis sûr de l'avoir gagné. Jean-Charles, venez s'il vous plait !"

Son chauffeur ne vint jamais. Il croyait rêver, il se pinça plusieurs fois. Rien. C'était peut être une mauvaise blague, des mois étaient passés depuis qu'il avait gagné. Il retourna dans les clubs VIP de sa région, où il était jeté comme un vulgaire moucheron, un inconnu. Il n'avait pas les moyens de jouer au casino, n'avait que des vêtements laids, aucune entreprise à son nom.

"Si c'est une mauvaise blague, vous êtes très doués, mais j'aimerais que ça cesse maintenant !".

Un ami l'entendant crier cette phrase s'approcha, et lui demanda ce qu'il lui arrivait. Julien lui conta tout ce qui lui était arrivé, et son ami ne put s'empêcher de rire du début à la fin.

"48 millions d'euros tu dis ! Des putes, une île, un chauffeur, une maison gigantesque, des entreprises, des fêtes tous les soirs ! Ce n'est pas maintenant que tu rêves, c'était cette nuit !

- Mais Pierre, ça paraissait tellement réel !"

Julien passa une semaine très monotone, à se morfondre de ne plus vivre ce qu'il croyait pourtant être sa vie. N'ayant plus d'argent, il fut expulsé de son appartement, obligé d'aller dormir chez son ami, Pierre.
"Allez, pour te remonter le moral, ce soir on sort à mes frais".

Grosse cuite.

Au réveil, Julien était revenu dans sa gigantesque maison, sur son île, avec ses milliers d'amis. Il ne comprenait plus rien. Il décida donc d'aller voir Pierre, et lui expliqua.

"Sans tes 48 millions d'euros tu dis ! Sans tes putes, ton île, ton chauffeur, ta maison gigantesque et tes entreprises, sans tes fêtes plus qu'énorme ! Ce n'est pas maintenant que tu rêves, c'était cette nuit ! "

Là, Julien était totalement perdu. Il passait d'une vie à l'autre comme ça, sans raison.

"Allez, pour oublier cette histoire, ce soir on boit !".

Grosse cuite.

Au matin, il se réveillait chez Pierre. Celui-ci dormait encore. Il alla dans la cuisine pour se préparer un petit déjeuner, et rencontra la sœur de pierre, Laura. Une merveilleuse rencontre, ils devinrent amis, puis se mirent ensemble. Des mois, des années passèrent, qui firent oublier à Julien sa vie de millionnaire. Il était heureux, sans trop d'argent, et allait bientôt se marier. Il ne manquait plus qu'à faire son enterrement de vie de garçon.

Grosse cuite.

Au réveil, il se retrouvait à nouveau sur l'île, ayant enfin compris comment il passait d'une vie à l'autre. Il avait retrouvé ses 18 ans, puis décida de ne plus boire, de rester dans cette vie. Laura lui manquait, il avait donc cherché à la retrouver. Pierre lui annonça qu'elle était décédée dans un accident, sans comprendre comment il la connaissait.

Julien était effondré, et vit quelques jours sans ne rien faire. Puis il décida d'aller dans un bar, se prendre une bonne cuite, et de retourner dans l'autre vie. C'est là qu'il rencontra Sarah, une amie à Pierre. Il ne prit pas une grosse cuite, mais sympathisa avec elle. Puis ils se mirent ensemble. Des mois, des années passèrent, qui firent oublier à Julien sa vie de simple homme. Il était heureux, avec de l'argent, et allait bientôt se marier. Il ne manquait plus qu'à faire son enterrement de vie de garçon.

Grosse cuite.

Lorsqu'il se réveilla, il n'était pas mécontent de retrouver Laura, qu'il aimait bien plus que Sarah. Il avait deux vies, et décida d'en parler à une psychologue dans chacune d'entre elle.

Les psychologues disaient la même chose : Votre autre vie n'est qu'un rêve issu de votre imagination. C'est une vie que vous auriez peut être aimé avoir. Et blablabla.

Il ne savait plus trop quoi penser de tout ça, mais décida de continuer à vivre.

"Et voilà les enfants, mon histoire est terminé !

- Mais papa ! Il est devenu quoi le monsieur ? Quelle vie il a choisit ?

- Le monsieur est devenu père de quatre enfants, qui s'appellent Marie et Théo.
- Et les deux autres ?

- Deux enfants dans chaque vie.

- Mais alors, le papa a le même prénom que toi, et nous les mêmes prénoms que les enfants ! Fais nous voir l'autre vie Papa !"

Le Rêveur Sombre

Il était tard dans le vieux port de Trinach, la lune baignait les bouges du bord de mer d'une lueur blafarde et malsaine qui convenait parfaitement bien à l'ambiance régnant à cette heure-là. Le port était infesté de coupe-jarrets en tous genres, qu'ils soient marins ou non, pirates pour certains d'entre eux. La position du port de Trinach en faisait une halte obligatoire pour quiconque cherchant à vendre ses marchandises, de contrebande en général. Les bourgmestres promettant à la ville de nettoyer le port s'étaient succédés au fil des années, aucun n'avait réussi à ramener le calme dans le quartier, que ce soit par la force ou par la ruse. Les malfrats parvenaient toujours, d'une manière ou d'un autre, à revenir dans la ville. La Garde avait fini par baisser les bras, même les plus connus des criminels étaient maintenant laissés tranquilles. Parmi ces charmants personnages se trouvait Gillion, voleur notoire, contrebandier et pirate à ses heures perdues, tueur au sang froid et gentleman quand ça l'arrangeait. Cette nuit-là, Gillion fut sorti d'un des bouges malfamés à coups de gourdin par le tenancier, comme d'habitude. Il s'étala de tout son poids sur les pavés, la porte se refermant sur les rires gras des clients et du tenancier.
-Quand vont-ils apprendre que je fais honneur à leurs filles en les violant ? Pesta Gillion. Il entreprit de se relever, entreprise difficile compte tenu de la quantité d'alcool ingurgitée au préalable. Après deux chutes aussi ridicules que mémorables, Gillion parvint enfin à redresser sa grande carcasse. Un rayon de lune tomba sur lui, le découvrant aux yeux des passants. Il portait un pantalon rouge élimé, troué et imbibé de diverses tâches d'un rouge plus profond. Du vin ou du sang ? Impossible de le savoir, quiconque connaissant Gillion savait que les deux étaient possibles. Un fourreau contenant une épée courte pendait à son côté gauche. Divers renflements sous sa chemise, son pantalon et dans ses bottes indiquaient la présence d'autres armes. Il portait une chemise couleur jaune pisse qui formait un contraste détonnant avec son pantalon. Par-dessus, une longue cape bleu nuit parachevait sa tenue d'un mauvais goût certain. Gillion s'étira, se sentant en vie plus que jamais, puis il se mit en marche vers une des dernières tavernes de laquelle il n'était pas banni. Il se mouvait avec une démarche rendue suspecte par l'alcool, titubant plus que marchant. Ceux qui le connaissaient bien savait qu'il surjouait son ébriété et qu'il était tout à fait capable de se battre contre n'importe qui. Malheureusement il y en avait encore qui ne le connaissait pas... Un jeune voleur bien téméraire décida de s'attaquer à cette cible si facile de prime abord. Mal lui en prit, il fut cueilli en plein vol par un crochet du droit suivi d'un coup de la main gauche qui lui écrasa la trachée. Le voleur s'effondra sur les pavés, mort. Gillion se pencha vers lui, fouillant dans ses vêtements jusqu'à trouver ce qu'il cherchait : une petite bourse. Il la soupesa, faisait tinter joyeusement les quelques pièces à l'intérieur. Cela lui arracha un petit sourire, il se pencha sur le corps, approchant ses fines lèvres des oreilles du mort.
-Merci petit, j'en ferai bon usage ! Puis il éclata de rire, satisfait que son petit numéro d'ivrogne ait marché une fois de plus. Heureusement qu'il y avait sans cesse de nouveaux voleurs qui ne le connaissaient pas et qui tombaient dans son manège. Il reprit alors sa route, la bourse bien accrochée à côté de son épée. Les bruits caractéristiques d'une foule rassemblée dans un carrefour lui parvint aux oreilles. Il se dirigea vers le bruit, bien décidé à voir de quoi il s'agissait. C'était sans doute une bagarre entre marins, comme d'habitude, mais parfois des paris étaient organisés sur ce genre de combat, et Gillion se sentait chanceux ce soir. Il accéléra le rythme, courant d'une petite foulée légère.

Il déboucha alors sur une place sur laquelle était dressée une estrade fermée par un rideau d'un noir épais. Des dizaines de personnes faisaient la queue devant une affiche : THEATRE DES REVES : VENEZ DECOUVRIR VOTRE AVENIR PAR L'INTERMEDIAIRE DE VOS REVES. Peu emballé par l'idée, Gillion s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'il entendit la conversation de deux personnes passant à côté de lui.
-Alors ? Qu'est-ce que t'as vu ?
-Jte le dirais pas, c'est perso.
-T'es vraiment pas drôle Stalor, en tout cas moi j'aimerais bien savoir ce qu'ils utilisent comme produit, ça ressemble vachement à une drogue quand même.
-M'en parle pas, j'ai eu l'impression de tomber dans du coton, c'était génial !
A ces mots, Gillion esquissa un large sourire, l'avenir il s'en foutait, mais avoir plusieurs minutes de bonheur et de relâchement gratuitement ça l'intéressait beaucoup plus. Il se dirigea donc vers la queue, espérant qu'il n'aurait pas à attendre trop longtemps. La petite porte s'ouvrit sur le côté de la scène, la précédente séance étant finie. L'impatience palpable du public fut douchée lorsqu'ils virent d'abord deux hommes sortirent blêmes et tremblotant, puis une femme sortir en pleurant. Fermant la marche, un vieil homme en robe rouge sortit et déclara à la foule amassée devant lui :
-N'oubliez pas que c'est votre avenir qui vous sera révélé, pour le meilleur comme pour le pire. Nous ne contrôlons pas ce que vous voyez.
Cet avertissement fit l'effet d'une douche froide, et Gillion vit plusieurs dizaines de personnes s'en aller, le regard apeuré. La couardise de ces gens le fit doucement sourire. Cela l'arrangeait, il allait pouvoir passer avec le prochain groupe.
Le vieil homme les mena à la porte, devant eux s'ouvrait un espace d'un noir total. Il se retourna une dernière fois.
-Une fois que vous aurez passer cette porte, vous ne pourrez plus faire machine arrière, êtes-vous tous sûrs de vous ?
Gillion acquiesça avec les autres.
-Bien, commençons je vous prie.
Chaque homme fut accompagné dans la pièce par un acolyte du vieil homme, apparemment ceux-ci n'avaient pas de problèmes pour voir dans le noir. Gillion fut assis sur une chaise, tous les sens en alerte, la main prêt à jaillir en cas de tentative de larcin. Il sursauta lorsqu'il sentit une main se poser sur son épaule et un homme se pencher à coté de lui.
-Détendez-vous, les rêves viendront plus rapidement à vous ainsi.
Gillion sentit une énergie chaude couler dans son corps depuis son épaule. L'homme lui passa alors un tuyau.
-Aspirez, détendez-vous et contemplez votre avenir, lui susurra-t-il à l'oreille.
Gillion sentit la drogue faire effet et son esprit s'envoler doucement. Il eut l'impression de faire une longue chute dans du coton, plongeant plus loin dans les méandres de son subconscient. Une première pique de douleur lui percuta le cerveau, le faisant froncer les sourcils. Il reprit doucement son calme et retomba de nouveau, il vit alors une image commencer à se former à loin. Il cherchait à accélérer pour l'atteindre lorsqu'une énorme vaguer de douleur saisit son corps. Il tomba de sa chaise pris d'énormes convulsions. Le bruit réveilla les autres participants, se demandant tous ce qu'il se passait. A travers sa douleur, Gillion sentit les hommes en robe rouge s'approcher de lui, posant les mains sur lui comme si ils pensaient pouvoir le soigner par la simple force de leur pensée. Mais la douleur amplifia encore, lui arrachant un long hurlement de douleur, les acolytes retirèrent tous leurs mains d'un seul geste, comme si ils s'étaient soudainement brûlé sur son corps fiévreux. Il entendit alors les gens détaler en hurlant, ils croyaient sans doute qu'une séance de torture avait lieu. Le vieil homme eut beau les rappeler de sa frêle voix, rien n'y fit, ils filèrent comme si l'enfer était dans cette pièce. Gillion resta en position fœtale pendant de longues minutes, le corps traversé à intervalles réguliers par des vagues de douleur.

Lorsque celles-ci cessèrent enfin, il était moite et se sentait vidé de ses forces. Il tenta péniblement de se redresser, aidé par les acolytes qui étaient restés près de lui. La respiration haletante, il resta assis plusieurs minutes sans rien dire pour se calmer. Les souvenirs de la douleur hantaient ses pensées semblables à mille épées transperçant son corps. Il prit le temps d'observer la pièce, maintenant illuminée par des torches. Il n'y avait pas de mobilier hormis trois chaises sur lesquelles étaient assis le vieil homme et deux de ses acolytes, les autres avaient disparu, peut-être effrayés par sa crise, pensa Gillion. Voyant qu'il s'était calmé, le vieil homme s'adressa à lui :
-Allez-vous mieux mon jeune ami ?
-Je ne vois pas comment je pourrais aller pire, grommela Gillion. Que s'est-il passé bordel ?
Il vit les deux acolytes regarder le vieil homme d'un air gêné.
-Il semblerait que vous ayez un don mon cher, un don semblable au nôtre.
-Comment ça, quel don ? Qu'est-ce que vous me chantez là vieux débris ? Votre seul don c'est d'avoir découvert une drogue encore inconnue du public.
-Non, tu te trompes. Nous sommes de vrais rêveurs, et les puissants nous consultent pour connaître l'avenir en détail. L'usage de nos pouvoirs requiert une grande force mentale, et il nous faut en général plusieurs jours pour nous en remettre. C'est pourquoi nous utilisons la Fleur de Syze pour le grand public. Les visions sont moins nettes et complètement aléatoires, mais cela suffit pour notre quotidien. En revanche, cette drogue n'a aucun effet sur ceux comme nous qui ont des pouvoirs, elle provoque même parfois d'énormes douleurs, comme ce fut le cas pour vous. En revanche, c'est la première fois que nous ne sommes pas en mesure de soulager la douleur, et cela m'inquiète. Avez-vous eu déjà eu des contacts avec un Uzul ?
-Tu es sénile vieillard, je ne comprends pas un mot de ce que tu dis ! Le seul don que je possède c'est celui de me fondre dans les ombres et de détrousser les passants. Et c'est quoi un Uzul au juste ?
-Un Uzul est un maître rêveur, quelqu'un capable de vous apprendre comment contrôler vos rêves pour éviter des accidents tragiques.
A ces mots, Gillion prit légèrement peur malgré son scepticisme.
-Des accidents ? Comment ça des accidents ?
-Le pouvoir des rêveurs leur permet, lorsqu'ils sommeillent ou qu'ils entrent en transe, d'agir n'importe où sans y être. Nous pouvons déplacer notre esprit partout, et y agir sans que personne nous voit et nous sente hormis d'autres rêveurs.
Gillion éclata de rire, à présent convaincu que le vieux débloquait vraiment.
-Très drôle vieillard, bonne tactique pour que j'évite de divulguer que votre drogue provoque des douleurs incroyables ! Rassurez-vous, je ne dirai rien, sauf si on me le demande bien sûr.
Gillion quitta la pièce dans un grand éclat de rire. Ce vieillard avait au moins eu le mérite de le faire rire après cette expérience traumatisante. Un repas, une femme, et cela serait bien vite oublié ! Il se mit donc en route vers Le Polisson, dernier établissement où il était encore le bienvenue.

Il ne mit pas longtemps à y arriver, pressé qu'il était d'être enfin au chaud. A cette heure-ci de la nuit seuls restaient ceux qui étaient trop ivres pour tenir debout et qu'Ivor, le tenancier, n'avait pas encore foutu à la porte. Celui-ci était d'ailleurs occupé à virer l'un d'eux lorsque Gillion arriva en vue de la taverne ! Ivor l'invita à entrer, après avoir foutu un monumental coup de pied au cul du retardataire, qui s'éclata trois dents sur les pavés en tombant. Sa lamentable chute leur arracha à tous deux un éclat de rire. Comme Gillion s'y attendait, la salle commune était déserte.
-Qu'est-ce que je te sers Gillion ? Une pinte de rhum pour te finir, comme d'habitude ?
-Pas ce soir Ivor, est-ce qu'une de tes filles est disponible pour la nuit ?
-Bien sûr mon gars, ça sera tout ?
-Non, tu me feras monter un repas quand j'aurai fini avec elle également !
-Pas de problèmes, ça te fera deux pièces d'argent et quatre de cuivre.
Gillion lui versa l'argent gentiment fourni par le voleur qu'il avait refroidi, puis monta en sifflotant dans la chambre. Il s'installa sur le lit, peu soucieux de la propreté des lieux, il avait déjà dormi dans bien pire. Il n'eut pas à attendre longtemps, une petite blonde à forte poitrine et aux yeux vides entra dans la chambre en se déshabillant lascivement. Il remercia Ivor mentalement, celui-ci connaissait parfaitement ses goûts. Il se leva à son entrée, son chibre déjà en érection à la vue de ce corps parfait. La blonde s'approcha de lui, lui retira immédiatement son pantalon et le poussa sur le lit.
Elle connaissait particulièrement bien son affaire et était très docile, le jour commençait à se lever lorsque Gillion en eut fini avec elle. Il s'endormit alors dans un soupir de contentement, le repas allait attendre le lendemain matin. Le rêve s'empara de lui, il se vit endormi dans le lit, les bras autour de la taille de la jeune fille, son corps blotti contre le sien. La vue d'un téton à l'air libre lui donna envie de la solliciter à nouveau. Il la réveilla alors pour la prendre de nouveau... Sans raison, une vague de fureur s'empara de lui, il sortit sa dague et la découpa en morceaux. Ses images affreuses le réveillèrent immédiatement, il se redressa dans le lit, trempé de sueur. Sa main était posée dans un torrent de sueur dont le lit était imbibé. Il la releva devant son visage, la sensation d' humidité étant très peu agréable. Il s'aperçut alors avec horreur que ce n'était pas de sueur que le lit était imbibé. Il sortit du lit en quatrième vitesse, soulevant les draps dans son mouvement. Le spectacle des viscères dans le lit et des sévices infligées au corps de la jeune fille le fit vomir sur le plancher. Les paroles du vieillard lui revinrent en tête, et il se maudit de ne pas l'avoir écouté... Une pauvre jeune fille en avait payé le prix. Gillion se recroquevilla, nu comme un verre, les poings serrés contre le front, pris de terribles remords. Ce n'était pas le meurtre qui le gênait, loin de là, mais il mettait un point d'honneur à ne pas faire souffrir inutilement ses victimes. La vue du corps découpé de la jeune fille lui était insupportable. Il allait être exécuté pour ça, sans doute torturé avant. Une voix retentit alors dans la chambre.
-Je vous l'avais bien dit, votre entêtement a coûté la vie à cette jeune fille, lui dit le vieillard.
-Où êtes-vous ? Cria Gillion en sursautant.
-Silence imbécile, vous ne voulez pas être pris par la Garde n'est-ce pas ? Pas avant d'avoir expié votre faute.
-Il n'y a aucun moyen d'expier cela.
-Si il y en a un, vous le trouverez si vous m'écoutez bien !
-Je vous écoute.
-Dans le Désert de Grinà se trouve un très vieux temple, vous y trouverez le Silphas, le dieu des rêveurs, il a le pouvoir de vous faire communier avec les morts, et ainsi vous offrir une chance d'expier vos fautes auprès des personnes à qui vous avez causé du tort. Si vous parvenez à démontrer votre repentance et votre bonne foi, il vous apprendra à contrôler votre don !
Ces mots mirent un peu d'espoir dans le cœur de Gillion.
-J'irai, mais vous n'avez pas intérêt à vous jouer de moi ! Sinon je jure de vous retrouver et de vous le faire payer ! Cracha Gillion.
-Une carte se trouve dans la poche de votre pantalon, vous n'avez qu'à suivre la route indiquée. Bonne chance.
Il sentit la présence s'en aller de la pièce. Il rassembla ses affaires sans faire de bruit et s'apprêta à sortir. Ses yeux se posèrent une dernière fois sur le corps de la jeune fille, faisant rejaillir ses remords.
-Je suis désolé, je promets de retrouver ton esprit, où qu'il soit, et de faire ce que tu souhaites pour expier ma faute !
Sur ces derniers mots il quitta l'auberge, prenant bien soin de ne pas réveiller Ivor et il se mit en route pour le temple du Silphas.

Le voyage fut affreux, sa monture, volée, mourut de déshydratation au bout de quelques jours dans le désert. Toutes les nuits il fut torturé par des rêves lui rappelant ce qu'il avait fait. Il prenait bien soin de se tenir éloigné des convois qu'il avait pu croiser la nuit venue. Il ne souhaitait pas avoir une nouvelle ignominie sur la conscience. Gillion passait donc ses nuits seul, avec pour unique protection sa légère cape. Plus il se rapprochait de son but, plus les rêves lui paraissaient réels, puissants. Il arriva aux abords du temple au bout de plusieurs semaines de voyage. Celui-ci était niché dans une cuvette et avait l'air désert de prime abord. Peu enclin à débarquer dans un temple abandonné en pleine nuit, Gillion décida d'attendre le lendemain matin pour entrer, une nuit de plus dehors ne le gênant pas outre mesure. Il accueillit le rêve avec appréhension, mais cette fois-ci ce fut différent, ce ne fut pas un sentiment de colère qui l'habita, mais une curiosité maladive. Son esprit se déplaça à une vitesse folle, tourbillonnant autour du temple à la recherche d'une ouverture. Après plusieurs minutes son esprit aperçut enfin une fine ouverture sur le côté du bâtiment. Il se rapprocha pour examiner l'entrée, c'était une simple fente quasiment invisible. Il n'y avait pas de lumière à l'intérieur, mais Gillion décida quand même de s'y aventurer. Son esprit s'était à peine introduit à l'intérieur qu'il sentit une énorme force mentale faire pression sur la sienne. Il se dégagea en vitesse et regagna son corps, ce qui le réveilla instantanément. Il resta de longues secondes assis, à l'affût de tout geste ou bruit inhabituel dans la nuit. Rien ne se produisit, et il finit par se rendormir, sans rêver cette fois-ci.
Il se leva aux premières lueurs du jour, bien décidé à en savoir plus sur la présence qu'il avait ressentie. Il retrouva l'entrée du bâtiment et s'engagea à l'intérieur, tous les sens en alerte et l'épée dégainée. Sa carte n'indiquait pas où il devait aller dans le bâtiment, aussi il choisit d'aller tout droit malgré les multiples embranchements présents. Au bout de longues minutes il aperçut une large voûte donnant sur un grande salle. Il s'en approcha prudemment, prêt à tout. Alors qu'il s'apprêtait à franchir le pas de la porte, l'attaque le prit totalement au dépourvu. Il se sentit compressé, comme si une énorme main le serrait et l'emmenait au-dessus du sol. Il fut emmené à l'intérieur de la pièce, et ce qu'il vit lui arracha un haut-le-cœur. Des carcasses d'animaux de différentes tailles jonchaient le sol dans toute la salle. C'était comme si un massacre avait eu lieu ici. En y regardant de plus près, il put voir que certaines carcasses paraissaient bien plus vieilles que d'autres. Il n'eut pas le loisir d'inspecter encore plus la pièce, il fut retourné et se retrouva nez à nez avec un enfant qui flottait dans les airs. Il fut plongé dans des yeux d'un bleu profond, presque noir. Il avait les cheveux blonds et bouclés, la peau sombre du peuple du désert et un tatouage partait de sa pommette droite pour se perdre sous sa cape. Sa cape était d'un bleu éclatant, avec pour seul signe distinctif un œil rouge peint sur la capuche. L'enfant écarta sa cape d'un grand geste, dévoilant le reste de son tatouage. Il représentait un motif compliqué qui semblait se mouvoir en même temps que son corps. Il portait seulement un pagne rouge en dessous et était nus pieds. L'enfant rejeta violemment la tête en arrière, et Gillion entendit une voix retentir dans sa tête.
-Je suis le Silphas, sais-tu pourquoi tu es ici ?
-Je suis ici pour prendre contact avec l'esprit d'une morte, expier mes fautes et apprendre à contrôler mon pouvoir, répondit Gillion.
L'enfant le regarda alors d'un air incrédule, puis éclata de rire.
-Tu as vraiment cru cela ? Non, imbécile, tu es là pour être jugé de tes crimes perpétrés dans mon royaume : le sommeil.
-Non ! Hurla Gillion. C'est une erreur, on m'a promis que je pourrais expier mes fautes !
L'enfant ne lui répondit pas, il se retourna et écarta les bras. Rien ne se passa pendant plusieurs secondes, puis Gillion vit apparaître de nombreux visages. La salle fut rapidement remplie d'esprits de tous âges, arborant tous un œil rouge sur le front et un tatouage semblable à celui du jeune garçon. Celui-ci prit la parole.
-Mes disciples, je vous ai appelé pour juger cet homme, coupable d'avoir tué atrocement une jeune fille dans son sommeil en abusant de ses pouvoirs. Nos lois requièrent la mort par retrait de l'âme, êtes-vous d'accord ?
Gillion vit toutes les mains se lever les unes après les autres avec horreur.
Il essaya de se débattre et de parler pour se défende, mais son corps ne lui obéissait plus. Leurs manières le mirent dans une rage indescriptible, il se jura que sa vengeance allait être terrible si il arrivait à se sortir de ce guêpier.
-Bien, nous sommes d'accord mes disciples, vous pouvez vous retirer ou assister à la sentence.
L'enfant se retourna alors vers lui et fit jaillir ses bras vers son visage. Gillion voulut hurler et bouger la tête, mais l'emprise du Silphas était bien trop forte. Il sentit une pression énorme sur ses orbites, comme si il cherchait à les lui enfoncer dans le cerveau. Cherchant à fuir la douleur, Gillion entra en transe, son esprit s'échappant de son corps.
Il fut ramené de force à l'intérieur.
-Tu ne m'échapperas pas comme ça, projeta le Silphas dans son cerveau.
Gillion tenta de nouveau de s'échapper espérant épuiser celui-ci, il fut de nouveau ramené sans ménagement. C'est alors qu'une nouvelle voix retentit dans sa tête.
-Laisse-toi aller mon frère, laisse-toi aller et je t'aiderai à assouvir ta vengeance.
-Qui es-tu ? Que me veux-tu ?
-Tu n'as qu'une seule chance, tu devras me faire confiance.
Gillion sentait ses forces diminuer peu à peu, c'était sa dernière chance et il décida de la saisir.
-Vas-y, fais ce que tu souhaites de moi.
Il sentit alors une énorme vague d'énergie courir à travers son corps, son esprit fut rejeté au loin juste avant que son corps n'explose dans un jet d'un liquide d'un noir de jais. Il entendit le hurlement du Silphas dans son esprit, comme si celui-ci était brûlé par le liquide.
Gillion sentit son esprit être emmené de force par la puissance qui l'avait sauvé, il traversa le désert et les plaines environnantes en un clin d’œil, puis ils traversèrent ensemble les Monts Kranach. Enfin il sentit la puissance le lâcher. Il était devant un énorme trône d'obsidienne. Il sentit le léger frôlement d'une main froide au-dessus de son crâne, et son fantôme apparut autour de son esprit. En face de lui apparut une jeune fille, fantomatique comme lui. Gillion remarqua alors un tas à côté du trône, il vit la jeune fille se glisser dedans et prendre forme humaine. Une jeune femme à la peau extrêmement pâle se dressa alors devant lui. Elle avait les cheveux roux qui descendaient le long de sa nuque fine. Sa robe était d'un vert extrêmement clair, presque turquoise. Son visage était fermé, le regard fixé sur lui, un regard que nul ne pouvait supporter. Elle irradiait une puissance et une beauté froide.
Gillion mit immédiatement une genou à terre, bien conscient que sans elle il n'existerait plus, de corps comme d'esprit.
-Que dois-je faire pour vous remercier ? Demanda-t-il.
-Tu vas me jurer allégeance Gillion, et ensemble nous prendrons notre revanche sur ceux qui nous ont trahi.
-Je vous suivrai, lui jura-t-il, je vous suivrai où que vous m'emmeniez !

Salut, moi c’est Max Sinlow. J’ai 25 ans, je suis un beau brun au regard ténébreux. Le parfait exemple du séducteur. Un clin d’œil et n’importe qu’elle femme me tombe dans les bras. C’est impressionnant ce que l’on peut obtenir à l’aide d’une belle gueule. Et j’en profite ! J’aurais bien tord de ne pas le faire. Grâce à ça j’ai voyagé partout dans le monde, je vis la grande vie accompagnée de cette gente féminine qui m’adule.
J’allais oublier, je ne dors pas. Ou du moins très peu. Je n’ai qu’une seule philosophie, profiter de la vie et à fond !
Quand d’autres passent le tiers de leur vie au fond de leur lit à dormir, moi je jouis de cet instant d’existence qui m’a été donné. Le temps passe vite, trop de gens l’oublient.

J’en ai pris conscience très tôt dans ma vie, dès mes années de collège j’ai su que je ne voulais pas hériter de la vie qu’avaient mes parents. Eux et leur travail, cette soif de reconnaissance que jour après jour ils attendaient et espéraient de toutes leurs forces. Leurs retards à répétition le soir, les repas monopolisés par leur souffrance vis à vis de leur supérieur inattentif à leurs demandes.
Les nuits je les entendais gémir pendant leur sommeil : ils rêvaient de promotion, d’augmentation. D’une vie meilleure. Ce monde, en plus de pourrir leurs journées, hantait leurs nuits.
Je déteste mes parents. Je dirais même que je les hais. Rien que de parler d’eux, des milliers de reproches inondent ma bouche.
J’ai passé une enfance horrible, entouré de leurs peurs et de leurs échecs. Impuissants dans la masse et esclaves d’une société qui les a engloutis au plus profond de ses entrailles. Profondément égoïstes et formatés, des humains d’une banalité déconcertante.
Il n’y a qu’une seule chose que je hais encore plus que mes parents. Les rêves. Cette pourriture omniprésente dans mon enfance, cette espérance de l’irréalisable, cette course vers l’impossible.

Aujourd’hui je suis à New-York. Ville de la décadence de notre monde, tellement de grandeur, de hauteur… J’en ai le vertige. Ma compagne de la nuit, Melinda, une femme atteignant la cinquantaine, élancée, pulpeuse et sans doute adepte de chirurgie esthétique. Fraichement divorcée d’un riche actionnaire dans une entreprise de production d’armes, elle n’a pas manquée d’emmener sa part du gâteau du lobbying de la NRA.
Ce soir nous nous rendrons à une soirée organisée par une amie de Melinda, une occasion de faire de nouvelles rencontres et développer mon carnet de contact. Je vais sans doute me faire harceler pendant les prochaines semaines par ceux-ci, mais cela fait parti du processus. Les rencontrer, les intriguer. Ils verront en moi la personne qu’ils voudraient tous être. Je suis la seule chose qu’ils ne pourront jamais s’offrir, je leur vendrai du rêve.
Après une après-midi d’achats dont un passage chez Bergdorf sur la cinquième avenue, je me retrouve vêtu d’un magnifique ensemble en soie bleue et d’escarpins en cuir de chevreaux marron d’une très grande élégance.
Arrivés chez Jenny, l’amie de Melinda, je me retrouve enfin dans l’élément où j’excelle. J’ai simplement ajouté un mouchoir blanc avec mes initiales, cadeau de Melinda, dans ma poche gauche, rendant la tenue encore plus distinguée. Ce soir je vais faire des ravages. La salle dans laquelle a lieu la réception est ornée d’œuvres d’art contemporain horribles, d’un incomparable mauvais goût qui ne m’étonne guère sachant que Jenny est elle aussi une vieille divorcée. Ça leur donne des ailes. Le buffet est composé de monticules de petits fours, de toasts de dizaines de saveurs différentes disposés en pyramides de couleurs et de légumes taillés en étoile. Il est situé sur deux tables à chaque extrémité de la salle, mais déjà inaccessibles d’accès à cause de la barrière humaine les entourant. A chaque coin de la salle ainsi qu’en son plein centre des centaines de verres à pied remplis aux trois quarts de champagne sont superposés les uns aux autres sur une table avec une belle nappe en dentelle. Des serveurs traversent cette foule hautaine un plateau de verre à la main.
Depuis mon arrivée dans la salle avec Melinda, je suis en compagnie de Jenny bien évidemment mais aussi certains de ses plus fidèles amis qui étaient jusqu’alors en sa compagnie. J’engage alors la discussion, j’aborde les sujets d’actualité, les banalités mondaines, j’enchaine les blagues et les flatteries. « Quel magnifique œuvre tu as là Jenny, je ne sais vraiment pas où tu trouves toutes ces merveilles, tu as vraiment l’œil ! » « Votre robe est à ravir, même si elle n’est pas égale à votre beauté » Au bout d’un moment, je décide de m’excuser auprès de mes partenaires de soirée et m’engouffre dans la foule d’inconnus. Je m’approche alors d’une serveuse pour prendre deux verres de champagne. Elle est jeune, rousse, semble perdue et honteuse de son humble situation à coté de ces riches personnages. J’étais à coté d’elle. Elle pose ses yeux tristes sur moi, je lui souris et la fixe d’un regard respectueux. Je sens que cela l’apaise et qu’elle reprend confiance en elle. Je m’éloigne alors de celle ci et commence l’observation des autres participants de cette orgie. Des présentateurs télévisés, des vieux PDG, des jeunes traders, de jeunes mannequins, en clair des représentants du soit disant beau monde de notre société sont présents. Resplendissant d’une joie de vivre malsaine et tombant dans les décadences faisant la une des journaux people chaque jour. Soudain j’aperçois sur ma droite une jeune femme assise sur un des bancs mis à la disposition des invités. Elle parait bien seule et maintient mon attention. Je me mets à avancer dans sa direction et m’assoies à coté d’elle. Je lance alors la conversation.

« Bonsoir mademoiselle, voudriez vous un verre de champagne ? demandai-je en lui tendant un des deux verres que j’avais précieusement gardé en main.

Non, merci .Je ne bois pas. »

Elle semblait plus gênée que flattée de ma compagnie et du début de notre conversation. Son regard ne semblait pas vouloir se tourner vers moi et elle continuait à scruter avec intérêt son portable.

« Vous êtes sure ? C’est dommage il est vraiment excellent. Mais je ne me suis pas présenté, je suis Max Sinlow et vous ? »
Toujours très renfermée et désormais avec une pointe de colère dans sa voix elle me répliqua :

« Je ne souhaite pas vous parler et je vous prie de me laisser tranquille.

Très bien, faites moi signe quand vous serez moins occupée alors. »

Je lui fis un sourire en coin en m’éloignant mais elle ne daigna même pas porter son regard en ma direction.
Malgré moi ce refus m’a blessé au plus profond de mon être. Jamais je n’ai reçu un seul refus de la part d’une femme.
Je la fixe, elle continue son activité sans faire attention à ce qui l’entoure. Elle est comme coupée de cette société envahissante et reste imperturbable à la cacophonie ambiante. Je retourne alors vers la maîtresse de la soirée pour connaître l’identité de la belle inconnue.

« La jeune femme sur la banquette ? C’est Meredith Borming. Une journaliste montante du NYT. Elle a énoooormément de potentiel. Une vraie acharnée au travail. Elle n’a pas l’air de savoir s’amuser la pauvre.

Le NYT ?

Le New York Times mon chou ! Qu’il est drôle. »

Je pars sur la grande terrasse prendre l’air. Le ciel est d’un sombre terrifiant, la nuit est déjà bien avancée. Le vent frais me caresse la peau du visage. Au loin, des milliers de vitres illuminées éclairent le quartier des affaires comme en plein jour. Autour de moi, les maisons d’architectes toujours éclairées elles aussi se succèdent. Elles sont entourées de hauts murs et de haies drues. Murailles artificielles face aux habitants d’un monde qu’ils ne comprennent pas. Paradoxalement ils se protègent d’eux mêmes, de leur propre œuvre avec tout ceci. Leur réussite est leur propre peur.
Je retourne dans la salle. Les regards se détournent vers moi. Je ressens une attirance croissante de la part de deux ravissantes jeunes femmes. Celles-ci sont en compagnie d’un homme de petite taille, le ventre rebondi, le crâne lustré, les yeux vitreux, un sourire idiot traverse son visage, pas de doute son compte est bon. Je ne m’arrête pas mais n’oublie pas de leur lancer un sourire. J’évite de justesse un serveur un peu distrait par le décolleté plongeant d’une trentenaire en robe de soirée noire, un collier de perles autour du cou.

Je marche dans le labyrinthe humain dans lequel je suis, esquissant un sourire aux personnes me lorgnant jusqu’à la banquette de Meredith. Me voilà dans la même situation que précédemment, assis à coté de cette jeune journaliste.

« Un verre ne vous tente toujours pas Meredith ?

Mais… dit-elle hésitante. Elle me dévisage cette fois-ci avec un froncement de sourcil. Que me voulez-vous ? Son ton est sec.

Vous parler tout simplement, avoir une conversation, passer tous les deux une bonne soirée dis-je en souriant pour camoufler mon hésitation.

Bon maintenant que nous avons parlé, bonne soirée. Et ne m’appelez plus par mon prénom.

Heu, bon d’accord. Bonne soirée. »

Je me lève et marche jusqu’à Melinda, je lui fais comprendre que je vais rentrer à l’appartement. Elle semble surprise mais me donne les clés de la Porsche tout de même.
Je remercie Jenny et pars de son appartement. Une fois dans le véhicule, je ne peux me retenir de souffler longuement. J’ai besoin de sortir ma colère qui est en moi. Je frappe de la paume de mes mains le volant de toutes mes forces puis me prend la tête avec celles-ci.

« Qu’est ce que j’ai ! C’est pas possible ça. »

Je mets la voiture en marche et m’éloigne en trombe de la demeure de Jenny. Je roule hors de la ville pour me vider l’esprit. Après une heure de conduite à une vitesse effrénée, je rentre chez Melinda.

J’ouvre la porte et vais prendre un verre d’eau à la cuisine. La vue sur la ville est toujours la même. Lumineuse dans les ténèbres, pleine de secrets. Je m’allonge sur le sofa. J’aperçois l’horloge, il est trois heures du matin. J’observe la ville et je ne peux m’empêcher de penser à la jeune journaliste. Je me détourne et observe désormais le plafond du salon. Blanc, pur, sans imperfection. Elle est encore là, elle me hante. Je repasse dans ma tête ses deux refus. Je ne comprends pas la raison de ceux-ci. Je suis perdu et triste. Tout ceci ne m’est pas habituel. J’avais pour habitude de toujours être maître de la situation, en pleine confiance dans ce que j’accomplissais. Cette fois je me retrouve dans une situation où je ne contrôle plus rien.

« Oh ! »

Je me retrouve sur le sol. Je me suis endormi. Je me sens oppressé, ce mal que je hais m’a atteint. Il m’a pris de court. Et pourtant, les bribes de souvenir que j’arrive à me remémorer me remplissent de joie et me réconfortent. Je la vois sur le sofa, proche de moi, je suis étonné mais heureux à sa vue.

« Que… Mais, comment es-tu …

Chut, tais-toi » dit elle en me mettant son index sur les lèvres.

Puis elle remplace celui-ci par ses lèvres. Je sens presque sa respiration et d’un coup je chute. Cet instant d’égarement que je crains tant m’a fait tellement de bien, je n’avais qu’une seule envie, recommencer. Je regarde l’horloge, il est six heures. Je vais tenter le tout pour le tout. Je me lève, prend une douche et enfile une tenue propre prise dans le placard. Je saute dans la Porsche. Melinda n’est toujours pas revenue à l’appartement, sans doute a-t-elle trouvée un nouveau partenaire de jeu. Me voilà qui roule à pleine vitesse en direction de la huitième avenue où est situé le siège du NYT.

Je suis en bas de l’immeuble, le titre du journal traverse intégralement la largeur du bâtiment. Je me présente à l’entrée. A l’instant même je la vois arriver, une jupe noire mi-jambe, un sac à main Dior au bras, fraiche comme la rosée. Je m’approche alors vers elle, elle ne me lance même pas un seul regard. Je m’avance alors vers elle, le bras en avant.

Meredith !

Elle se retourne vers moi et augmente la cadence de ses pas, une grimace d’agacement sur le visage.

Attendez Meredith !

Je lui prends le bras. Elle tente de se libérer de mon étreinte en agitant celui-ci.

Oh mais c’est du harcèlement ! Lâchez moi tout de suite où j’appelle les agents de sécurité.

Ecoutez, je voulais m’excuser de mon attitude d’hier soir, je me suis rendu compte que j’étais totalement hautain, déplacé et lourd avec vous. J’aurais dû respecter le fait que vous étiez occupée et espère ne pas vous avoir mis en retard ou nuis d’une façon ou d’une autre.

J’accepte vos excuses, pouvez vous me lâcher maintenant ?

Pour me faire pardonner je vous propose de venir prendre un café avec moi au Think Cafe à midi et demi. Si vous êtes disponible bien évidemment !

Bien. J’accepte votre demande. A plus tard.

Super ! Bonne journée et à tout à l’heure.

Je suis heureux, j’ai réussi à avoir un rendez vous avec elle. En y pensant je trouve mon attitude absurde, ce n’est pas la première fois et sans doute pas la dernière mais j’ai ce drôle de ressenti, comme un soulagement. Je me sens léger. Je décide de me balader en ville dans la foule croissante en attendant l’heure convenue.

Il est midi et demi, je suis au Think Cafe et attend Meredith avec impatience. La voilà qui arrive, toujours avec son attitude très sobre mais rayonnante. Je me lève de la table où je suis et m’approche d’elle en souriant. Elle me rend mon sourire. Un léger frisson me traverse le corps. Elle s’assoit en face de moi. Je lui parle de son début de journée, comment elle est arrivée à son poste, son parcours de vie. Elle me raconte comment dès ses quatorze ans elle est entrée dans l’écriture du journal de son lycée, que sa passion pour l’écriture s’est développée, ses premiers écrits parus dans les journaux régionaux, les concours et ses études poussées pour enfin arriver aux NYT. Je suis intimidé. Je n’ai pas la même fluidité dans mes propos lorsque je lui parle que d’habitude. Mais son sourire me le fait presque oublier. J’arrive même à la faire rire. Un petit rire aigu mais doux comme un chant d’oiseau.

Cela fait deux semaines que nous nous voyons quotidiennement et j’ai sauté le pas pour lui proposer de passer ce week-end ensemble. Je prévois de l’emmener dans le New Hampshire en Nouvelle-Angleterre. Cette terre encore sauvage, naturelle et colorée est un décor tellement saisissant que je suis persuadé que cela la touchera en plein cœur. Nous logeons dans une demeure pittoresque. Intégralement en bois d’un rouge flamboyant, les contours de fenêtres peints en blanc. Sous le porche un banc balançoire avec vue sur le lac situé sur la propriété.

« Quel lieu magnifique, me dit-elle.

Pas autant que toi, soufflé-je »

A l’intérieur, une grande table avec nappe blanche et chandelier occupe la salle à manger. Je me suis affairé toute la semaine pour préparer les lieux. Dans la cuisine une tourtière et du jus d’airelle attendaient le repas pour être mangé.

Ces deux jours passent vite, le temps court et je ne parviens pas à le freiner. Meredith que je n’avais jamais vu aussi souriante semble passer un moment inoubliable, tout comme moi. Voilà le dimanche après midi qui pointe son nez, le temps du retour à la civilisation est venu. Mais je ne le souhaite pas, nous pouvons continuer à profiter de ces instants de bonheur.

Meredith, restons ici, je ne souhaite pas que ces deux jours avec toi se terminent maintenant, nous avons encore tout notre temps.

J’aimerais, mais… Non, je dois aller travailler, j’ai un dossier à terminer et à rendre pour demain soir.

Ce n’est pas grave, nous ne passons pas des instants exceptionnels ici ? Restons, ton journal peut bien se passer de toi quelques jours.

Non, c’est non. Je ne peux pas laisser mon travail ainsi. Tu ne te rends pas compte des efforts que j’ai fourni pour atteindre la place que j’occupe.

Son ton monte et elle fronce les sourcils

Et moi je n’ai pas fait des efforts peut-être ? crié-je exaspéré.

Ne me parle pas sur ce ton ! Je rentrerai par mes propres moyens, ne te dérange pas. Ce n’est plus la peine de rester ici plus longtemps.

Oui c’est ça ! dégage, tu n’es qu’une égoïste ! Tu ne penses qu’à toi, uniquement à toi !

Je vois par la fenêtre le taxi dans lequel elle est montée s’éloigner au bout de l’allée. Elle l’a bien cherché, c’est de sa faute, elle aussi est asservie par cette société. J’ai l’impression que tout cela me dépasse. Les heures passent et je me rends compte que son absence me pèse. Elle me manque, je me sens seul, je suis dépendant de sa présence. Sans elle ma vie me paraît monotone désormais.

J’ai sans doute été un peu injuste avec elle… me dis-je. Elle a le droit elle aussi de vivre sa vie comme elle l’entend, si c’est en travaillant et en étant dépendante de cette société infecte, elle en a le droit. Moi j’ai fait le choix de ne …

A cet instant je me rends compte que mes plus profondes convictions sont faussées et que moi-même je ne suis pas indépendant. Si je souhaite prendre l’avion, je dois le faire avec l’argent d’autres personnes même si celles-ci me l’offrent… Je ne suis pas moins dépendant de cette société que les autres après tout. Je prêche ainsi quelque chose que je ne respecte pas moi-même. Je comprends alors que je me suis trompé toutes ses longues années. Et que ce n’est pas les autres qui étaient injustes et cruels avec moi, mais bien moi-même. Je pleurs.

Relève toi, idiot ! crié-je.

Il est le milieu de la nuit. Je suis dans le lit recroquevillé sur moi-même, les bras autour des genoux.

Tout n’est pas perdu, je peux encore réparer mes erreurs, dis-je à haute voix.

Mais je ne peux m’empêcher de penser à l’ensemble des choses à rectifier et je me décourage devant la quantité de travail à abattre. Mais je pense à Meredith et mon envie de la retrouver et de revivre avec elle des moments de joie intense me pousse à effacer de mon esprit mon découragement.
Je prends la route et me rends à Détroit. Ma ville d’enfance et lieu marquant le début de ma perte de repère. J’y ai beaucoup à faire. Les lieux sont identiques à mes souvenirs, plus ternes et vieillis par le temps qui passe et l’affaiblissement économique de la ville.
Des bulldozers et des grues sont disposés de part et d’autre de la ville et mettent à mal les bâtiments abandonnés par leurs habitants.
Au milieu de deux immeubles, une maison bleu clair émerge. Une femme à la fenêtre arrose des fleurs d’un rouge flamboyant. Un brin de soleil dans la pénombre qui envahit les lieux. Je m’approche et me gare à une cinquantaine de mètres de la demeure. Je l’observe tout hésitant. Je sors de la voiture et m’avance vers elle. La femme lève les yeux, me voit et se met à pleurer. Cela me fait mal au cœur. Je la vois ouvrir la porte et venir vers moi. Elle me dévisage, me prends la tête avec ses mains et me caresse les joues avec ses doigts fins. Je n’avais jamais vu ma mère dans cet état. Son regard ne montre aucune colère ou mépris. Ces retrouvailles pleines d’émotions me mettent les larmes aux yeux.

Nous entrons dans la demeure, la tapisserie bordeaux avec les motifs de fleurs sur les murs n’a pas perdu sa couleur et semble comme neuve, maman en a pris énormément de soin, elle l’aime tant. Nous arrivons dans le salon où je m’installe sur le canapé, maman va dans la cuisine et revient avec un verre de citronnade et des cookies dans une assiette. Elle entame la discussion, avide de connaître l’homme que je suis devenu depuis mon départ. Un peu honteux, je lui raconte mes déboires des premiers temps puis mes voyages et mon avancée dans la haute société.

« Je suis fier de toi » me dit-elle un grand sourire aux lèvres. Des larmes coulent le long des rides de son visage vieillissant.

« Je… Je voulais m’excuser, j’ai été odieux et égoïste… Je vous ai tellement fait souffrir par mon attitude désinvolte. Je ne comprenais pas que vos absences étaient pour moi, que vous travailliez pour me faire grandir dans le meilleur cadre possible et non pas pour votre propre satisfaction personnelle, je m’excuse, ô mon dieu je m’en excuse.

Ne t’en fais pas mon grand, ce n’est pas grave, nous faisons tous des erreurs, le tout c’est de ne pas les refaire.
*
Je ne sais… Je… Enfin.

Arrête de te tourmenter ! Parles moi encore de toi ? Nous avons tellement à rattraper. Dis moi, as-tu quelqu’un dans ta vie ?

J’avais quelqu’un je crois. Mais j’ai été ignoble avec elle et je crois que j’ai tout gâché. Et pourtant je sais que je ressens quelque chose que je n’ai jamais ressenti pour n’importe quelle autre femme.

Qu’est ce que tu attends pour la rejoindre et t’excuser ? Ce n’est pas en te morfondant que tu vas la récupérer.

Je ne peux pas partir d’ici alors que je viens d’arriver, je ne vais pas te quitter maintenant…

Nous avons tout le temps pour rattraper cela Max, tu es venu ici c’est déjà un énorme effort de ta part, ne lui fait pas vivre ce que nous avons vécu mon chéri. Le temps court quand on est jeune, il faut en profiter, quand on est vieux on a bien plus le temps, papa et moi t’attendrons le temps qu’il faudra. »

Je remercie ma mère et cours à la voiture pour faire route chez Meredith.

Elle habite une superbe brownstone dans le quartier d’Harlem. Lorsque je suis venu la chercher le vendredi soir pour l’emmener dans le New Hampshire, j’ai eu l’occasion de voir cette demeure de l’intérieur. Meredith l’avait complètement modernisée et la décoration était d’un chic sobre mais profond. J’adhérais complètement au résultat de ses efforts. Le petit escalier menant au palier est devant moi. Il ne me reste plus qu’à le gravir. Je m’élance et avance pas à pas, le temps ralentit, à chaque marche montée je me repasse les plus beaux moments de bonheur partagés avec Meredith, mon cœur s’emballe. Je frappe à la porte. J’entends des pas sur le parquet en chêne. Des goûtes de sueurs perlent sur mon front. La poignée s’abaisse, la porte s’ouvre et Meredith m’apparaît. Involontairement je commence à pleurer. Elle me dévisage, je fais de même. Elle a les sourcils froncés mais dans son regard, je ne perçois aucune colère, aucune frustration, mais de la tristesse, presque de la pitié. Je m’aperçois que ses yeux sont rouges et gonflés, qu’elle tient un mouchoir dans sa main gauche et que sous la longue veste qu’elle porte elle n’est vêtue que d’une chemise de nuit. Je comprends qu’elle est dans le même état que moi. Ces échanges de regards ont duré seulement quelques secondes mais me paraissent pourtant être des minutes. Mon cœur arrête de battre. Je tends mes bras vers elle, avance d’un pas, elle me regarde, ses yeux brillent. Et d’un coup elle me saute au cou, nos deux corps sont collés l’un à l’autre et nos deux cœurs battent désormais à l’unisson.

-Je suis désolé Meredith, je n’aurais jamais du te parler ainsi, je t’aime et je n’avais pas le droit de te faire cela.

A cet instant elle met ses doigts sur ma bouche, m’entraîne dans le hall, ferme la porte à clé et m’embrasse. Je me rends alors compte que mon rêve vient de se réaliser.

Et voici les formulaires de notation (merci KILLERMAT ;) )

HTML:
[B]Texte N°1[/B]
[B]Note : [/B][SIZE=4].../20[/SIZE]
[B]Commentaires :[/B]

[B]Texte N°2[/B]
[B]Note : [/B][SIZE=4].../20[/SIZE]
[B]Commentaires :[/B]

[B]Texte N°3[/B]
[B]Note : [/B][SIZE=4].../20[/SIZE]
[B]Commentaires :[/B]
 

Lapin.

Vidame
Score de réaction
186
Bon je me lance, personnellement je suis vraiment pas du genre à vouloir noter les autres par peur d'être injuste et cruel sans doute ainsi que nous n'avons pas une sorte de barème permettant de nous baser sur les mêmes critères de notations. Je ne serais donc pas trop sévère dans mes notations.

Texte N°1
Note : 14/20
Commentaires :Ton idée était bonne et je me suis assez laissé aller dans l'imagination de la scène, mais je dois bien t'avouer que j'aurais terminé ton histoire dès le premier retour à la réalité. J'ai trouvé (peut-être injustement) que tu as cherché à rallonger ton histoire le plus possible et je trouve que ta fin est sans doute trop bateau et bâclée. Dommage parce que tu étais bien parti!
PS: je me rends déjà compte que mes notes collent pas à mes critiques :D


Texte N°2
Note : 17/20
Commentaires : Très très bon style d'écriture, j'aime beaucoup ton vocabulaire littéraire (beaucoup d'expression que j'apprécie), un univers très décrit, ton personnage en est presque attachant malgré son caractère. Tu as su mêler un coté fantastique intéressant dans ton texte. J'ai retrouvé un univers qui me fait penser à Bel-Ami ou ce genre de livres là. Enfin bref ça m'a beaucoup plus. Par contre (faut bien égaliser les critiques) je trouve dommage ta fin, car au bout du compte cela donne plus une fin de chapitre qu'une fin d'histoire.

Texte N°3
Note : X/20
Commentaires : Je ne vais pas m'autonoter mais je vaisfaire une autocritique sur les points négatifs uniquement (je suis pas en politique, je m'en fou de me congratuler). J'ai eu du mal à finir mon texte sans doute par manque d'expérience sur le fait d'écrire un texte long. La fin aurait pu être bien mieux travaillée (du moins le passage avec la mère jusqu'à la fin). Après l'autre chose qui aurait pu être mieux faite (et là j'en suis en partie responsable) c'est que j'aurais du faire le choix soit de mettre des guillemets partout soit ne pas en mettre du tout :D
Le problème dans le cas présent, c'est que j'avais mis à chaque dialogue des - malheureusement je pense que les différentes versions de Word n'ont pas reconnu les tirets et donc, ils ont disparu. Ce qui a du rendre la lecture de mon texte bien plus difficile qu'initialement.


Au final je trouve que les textes sont plutôt bons/très bons.
J'espère que beaucoup de gens vont noter, même si vos critiques sont redondantes à la longue c'est pas un soucis! :)

Bonne chance à tous et à vos notes!
 
Dernière édition:

DeletedUser24505

Guest
Lapin, tu as gâché le plaisir que j'ai de retrouver les auteurs par moi-même, c'est dommage de t'auto désigner ainsi, tu aurais du tout simplement mettre une note.

Je voterai dans la soirée !
 

Lapin.

Vidame
Score de réaction
186
Ba je voulais juste voter :'(

J'aime pas ça (voter), donc plus vite c'est fait mieux je me porte :D
 

DeletedUser

Guest
Je note au fur et à mesure car je manque d'objectivité si je fais tout d'une traite :p
Donc demain soir pour la dernière critique

Texte N°1
Note : 13/20
Commentaires :Alors, je sais pas par où commencer.. Enfin d'un coté cette double vie et de comment tu la présentes c'est vraiment plaisant.
Mais l'écriture est tellement.. lourde. Enfin tu l'as dit toi-même (il me semble) tu as fait le texte en 1h c'est ça ?
Donc ça explique un peu le tout, mais je trouve qu'il manque des passages. Par exemple, on n'a pas put s'attacher à ton personnage.
Enfin vraiment dommage, du potentiel en tout cas !




Texte N°2
Note : 17/20
Commentaires :

Très bon style malgré quelques maladresses au niveau des choix des mots. Mais ça reste rare tout de même. Après quelques fautes de frappes, des erreurs d'inattentions quoi mais concretement rien d'horrible à mon sens.

Sinon, au niveau de l'histoire je la trouve assez dépaysante et exaltante. L'univers choisit est celui que j'affectionne probablement le plus donc autant de dire que ça m'a plus ! Ça me fait penser aux Royaumes Oubliés ;)

Je pense qu'une petite relecture (à tête reposée) aurait permis d'avoir un texte presque irréprochable au niveau de l'écriture.
Principale critique sur ton histoire, la fin. Même si je suppose que c'est voulut ça m'embête un peu de pas en savoir plus ! :p

Enfin donc globalement, très bon style / Histoire exaltante même si on reste un peu sur notre faim.





Texte N°3
Note : 16/20
Commentaires :

Alors, on va commencer par les (enfin le) points négatifs, au niveau de l'écriture il y a des passages assez lourds. Enfin c'est surtout au niveau des dialogues on s'attend à plus de ressenti ou d'explication. Enfin il y a quelques endroits où il manque quelques choses je trouve.
Sinon, il y a la limite de caractères qui est dépassé (j'aurais bien vérifié si j'avais encore word -_-) mais ça.. m'en fout ^^

Mais sinon, gros Gros GROS point fort sur l'histoire en elle-même.
L'histoire en elle-même est touchante faisant réfléchir à la fois, je vais pas te cacher que j'arriverai presque à m'identifier au personnage (pas pour la beaugossitude hein) enfin tmtc ! :p
Mais sérieusement, dans les 20 dernières lignes tu as réussit à me filer des frissons et à m'émouvoir. Chose assez rare pour un Roman et encore moins pour une nouvelle.

Enfin, un gros potentiel à mon avis. Suffit de développer un peu ton style ! ;)
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser24505

Guest
Texte N°1

Note : 11/20

Commentaires : Une note qui paraît peut-être un chouilla sévère, mais bon on est entre jeunes écrivains, on peut se permettre de se dire les choses en toute franchise. Je n'ai pas été du tout transporté par ton univers, par cette idée qui ma foi, paraît bonne, mais qui n'est à mon sens pas assez mise en scène. Je n'ai pas été du tout transporté par ta manière d'écrire, qui ne me "touche" pas, car c'est un texte très peu narratif, ou seule l'histoire est présentée telle qu'elle est, crûment, sans que l'univers ne soit décrit avec précision, et insistance, comme j'aime le faire, ou le lire. Pourtant l'idée est bonne, bien qu'elle soit "basique" entre guillemet, tu as essayé de créer une histoire autour du thème, mais ce n'est pas assez developpé à mes yeux, y compris sur la longueur, j'ai l'impression que ton texte est beaucoup moins long que les deux autres, ou alors c'est un effet d'optique avec les espaces vides que tu laisses dans ta mise en page, mais bon.. Au fond, ton écriture ne m'a pas plu, et ne m'a pas accroché, ce qui ne m'a pas permis de prendre plaisir à lire cette histoire comme j'ai pu le prendre en en lisant d'autres, et cela fait qu'en fait, j'ai un sentiment mitigé sur ce texte, car j'ai l'impression qu'il a été fait "à la va-vite", à la dernière minute, histoire de rendre quelque chose de passable sans pour autant avoir donné le meilleur de soi-même, c'est pourquoi j'accorde cette note tout juste moyenne, car je sais riririri, que tu es capable de faire infiniment mieux que ce texte-la. Bravo quand même !

Texte N°2

Note : 17.5/20

Commentaires : Je n'ai pas pour habitude de donner d'aussi bonnes notes, mais très sincèrement, c'est à mes yeux le meilleur texte que j'ai jamais lu, sur ce forum. Peut-être que j'octroie cette note car le style employé ressemble beaucoup à celui que j'aime utilisé, pour ce qui est des descriptions, de la touche fantastique qui vous transcendent et vous fait entrer dans un univers en quelques lignes à peine, autant que pour le vocabulaire, mais franchement, un grand chapeau Bachtel, tu as écris la un texte vraiment, vraiment génial. J'adore l'histoire, j'adore les personnages pensés pour être intéressants, j'adore le décor et les descriptions qui en sont faîtes, bien que j'aurai aimé que le Temple soit un petit plus décrit qu'il ne l'a été, et qu'il en va de même pour la grande salle intérieure. J'imagine qu'à ces deux-moments, comme à d'autres d'ailleurs, il y a avait matière à faire quelques belles descriptions du décor, pour montrer la splendeur, la beauté, ou l'horreur (avec les dépouilles d'animaux), des lieux.

Ce que je déplore, c'est qu'à ton niveau, tu puisses encore nous sortir des fautes de frappe et les laisser telles qu'elles sans prendre la peine de les corriger au fur et à mesure de ta relecture, et je suis sévère avec toi, car j'attends de toi, tout comme de riririri ou de quelques autres, la perfection à ce sujet. Bien qu'il est possible de faire des fautes d'orthographe, que je ne sanctionne pas, les fautes de frappe, je trouve que ça fait tâche dans un texte, qui plus est lorsque celui-ci est admirablement bien écrit. Une dernière petite remarque, les tournures de phrase au début de ton texte n'aident pas à pénétrer immédiatement dans ton univers, lorsque tu utilises par exemple, "cherchant à vendre ses marchandises". Enfin après, ce n'est peut-être que mon avis, mais je pense qu'il y aurait matière à retravailler, à ce niveau-la. Pour le reste, un grand, grand bravo, c'est un texte de très grande classe, et à mes yeux, le plus beau texte que j'ai lu sur ce forum (si ma mémoire ne défaille pas). Félicitations.

Texte N°3

Note : 13.5/20

Commentaires : Première remarque :
"Un clin d’œil et n’importe qu’elle femme me tombe dans les bras. C’est impressionnant ce que l’on peut obtenir à l’aide d’une belle gueule. Et j’en profite ! J’aurais bien tord "
Deuxième phrase, 2 fautes dans la même phrase, dont une qui me fait lever les cheveux sur la tête : "tord" du verbe tordre, à la place de "tort" du sens "avoir tort" qui signifie s'être trompé. Ca ne passe pas, et c'est le genre de chose qui fait qu'un texte se commence très mal, à mes yeux.

Une autre remarque : carnet de contact, on l'appelle plus communément "carnet d'adresse".

Pour ce qui est du reste, je relève quelques fautes d'orthographe qui ne sont pas des fautes de frappe, et c'est un petit peu dommage, mais cela reste assez peu visible dans l'ensemble. Pour ce qui est de l'écriture en elle-même, j'ai eu du mal à accrocher à ce style au début de l'histoire, et je dois avouer que la longueur de ton texte joue en ta faveur, car j'étais beaucoup plus absorbé par ma lecture lorsque les dernières lignes se sont profilées, qu'aux premières que j'ai lues. Tu fais de jolies descriptions à certains moments, que j'apprécie, et c'est un très bon point à mes yeux. Je te conseille par contre de t'attacher à décrire les personnages dans leur ensemble, et pas seulement dans leur aspect physique, car les descriptions plus profondes aident le lecteur à mieux comprendre ton histoire, et à être plus à-même de comprendre ce que vit ton personnage, à éprouver de la peine, de la pitié, ou de la joie pour lui, plutôt qu'une quasi-indifférence. Pour un premier texte, je trouve quand même que c'est un écrit admirable, même s'il y a beaucoup de choses à corriger je pense, dans l'écriture en elle-même, dans la manière de narrer les choses et de découper ton texte, également. Pour le reste, l'histoire est plutôt bien choisie, même si je trouve que le rapport avec le thème est assez mince, contrairement aux deux autres textes qui ont tenté d'aller plus profondément dans le sujet du "rêve", puisque toi, tu t'es contenté de nous faire un personnage avec des parents qui font des rêves d'amélioration de leurs vies professionnels, ce qui accable ton héros, et une petite chute : "mon rêve s'est réalisé". Je trouve que ça fait un petit peu mince, mais je ne peux pas dire que tu es hors-sujet pour autant. Tu as du travail à réaliser, mais tu pars d'une bonne base je trouve, car tu as de l'imagination, et tu possèdes je pense, un certain goût de l'écriture. Le meilleur conseil que je puisse te donner, c'est de lire un maximum de livre possible, de tout style, de tout genre et de tout horizon, pour enrichir ta culture littéraire, et te permettre de croiser des styles d'écritures différents, et intéressants, que tu pourras tenter d'exploiter pour créer le tien, en piochant dans chacun de ceux que tu croiseras. Aussi, cela enrichira sans que tu t'en rendes compte, ta "vision" des choses lorsque tu écris, car au début, on est un petit peu tout feu tout flamme, à écrire ce qui nous passe par la tête sans penser à des petits détails qui ont leur importance, et pourtant, un texte ne se construit pas à pile ou face, mais avec une structure choisie, et ça, ça s'apprend beaucoup avec la lecture. Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est ; Bravo pour ton texte !
 
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DeletedUser9745

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(Je redis juste, j'ai mit une heure, j'ai vraiment pas eu le temps.

9073 caractère, je triche en plus :/).

J'ai vraiment lâché un truc car j'ai dit que je participerais, mais mon texte ne vaut pas grand chose...
Vaut rien excusez moi :p.

PS : Je ne vote pas, et je critiquerais quand j'aurais fini le texte de Lapin (sûrement ce soir).
 

DeletedUser24505

Guest
C'est dommage, car l'idée n'était pas mauvaise, et t'as réussi à rendre quelque chose de passable, en si peu de temps, mais bon, pas étonnant venant de toi. Comme je l'ai dit à Lapin en privé, y'a des écrivains qui peuvent faire un truc à l'arrache qui tient un minimum debout, et d'autres qui doivent plancher pour rendre quelque chose d'un chouilla meilleur. C'est injuste mais c'est la vie :)
 

DeletedUser

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Texte N°1
Note : 12/20
Commentaires : L'idée de base est intéressante, qu'un élément déclencheur fasse permuter quelqu'un d'une vie à une autre c'est franchement une idée sympa, que j'aurais bien aimé avoir. Malheureusement je trouve qu'elle n'a pas été complètement exploitée dans ton texte, tu aurais pu faire bien mieux que ça. Rien que l'élément déclencheur : une simple cuite c'est déjà une mauvaise idée je trouve. D'autant plus qu'un simple "Grosse cuite" entre chaque changement c'est vraiment la solution de facilité et je trouve ça bien dommage. On n'a pas le temps de s'attacher pleinement à ton personnage, tout va trop vite on ne s'attarde sur rien mais du coup on ne connait rien. Du moins c'est ce que j'ai ressenti en lisant dans ton texte. Avec le délai rajouté, je pense qu'il y avait moyen de faire mieux :).

Texte N°2
Note : .../20
Commentaires : Je ne commenterai ni ne noterai mon propre texte et je répondrai aux remarques faites après avoir noté mes deux adversaires :).

Texte N°3
Note : 16.5/20
Commentaires : Par où commencer ? J'ai bcp aimé ton texte mon Lapinou, je l'ai trouvé plus cohérent, plus réfléchi que celui que tu avais fait pour le concours de Noël. On est bien embarqués dans ton histoire et on réussit à s'attacher voire s'identifier à ton personnage, ce qui est vraiment une très bonne chose. J'ai remarqué quelques fautes par ci par là, rien de bien méchant ni de vraiment préjudiciable à la lecture. Même l'absence des tirets n'est pas si dérangeante en fin de compte :p. J'aurais mis une note plus haute si je n'avais pas été gêné par le "girouettisme" de ton personnage. On commence à s'attacher à lui, il fait la rencontre de Meredith, il est plus heureux que jamais et commence à comprendre la vie, bam il redevient comme avant et gâche tout, puis de nouveau il revient avec elle... J'ai trouvé que parfois tu allais trop vite à ce niveau-là. Pareil pour Meredith qui accepte rapidement d'aller boire un café après l'avoir rejeté toute la soirée :). Ce sont les seuls vrais points noirs du texte je trouve. Un peu plus de soin dans ces transitions et j'aurais mis une note plus haute encore ! En tout cas si tu me refais des textes comme ça, ça sera un plaisir de te lire, et également un plaisir d'être en compétition avec toi :p.


Voilà pour les notes.

______________________________________________

@Lapin : Etonnant que tu trouves des ressemblances avec Bel-Ami au niveau de l'univers, en tout cas ce qui est sûr c'est que je ne m'en suis pas inspiré, je ne suis pas du tout frillant de ce genre de bouquins :). En ce qui concerne ma fin, elle n'en est pas une car je n'aime pas clore une histoire aussi rapidement, j'aurais eu l'impression de gâcher mon temps à réfléchir au caractère de mon personnage, aux lieux dans lesquelles les actions se déroulent. J'ai une tendance à écrire des choses qui seraient des débuts de roman plutôt que des nouvelles. En l'occurence, j'ai eu l'inspiration, j'ai écrit ma trame et jme suis rendu compte que je n'allais pas avoir de vrai fin. J'ai quand même réussi à imaginer quelque chose qui pourrait ressembler à une fin de chapitre pour que le texte soit bon pour la battle, tout en me laissant de la marge si j'ai envie de creuser sur ce personnage et ses aventures :).

@Jah : Je suis vachement content que l'univers te fasse penser aux Royaumes Oubliés car j'ai pensé et me suis inspiré de cet univers tout au long de l'écriture, alors je prends ta remarque pour un très bon compliment, ça veut dire que j'ai réussi à bien retranscrire ce que j'avais dans la tête. Pour la fin je te renvoie à ce que j'ai dit à Lapin juste au-dessus :). Content que mon texte t'ait plu en tout cas !

@Ita : Merci pour ces compliments :). En ce qui concerne les descriptions finales je me suis retrouvé en panne d'inspiration, c'est d'ailleurs mon coplay B@rba-papa qui est à l'origine de la description de la salle et de l'enfant ! Il m'a donné l'inspiration en proposant pas mal de choses et en me donnant sa vision du personnage suivant ce que je voulais en faire. C'est vrai que j'aurais pu m'attarder plus longtemps sur la description du Temple mais il était tard, et j'étais déjà en retard pour rendre mon texte (sans parler de la limite de caractères fixée, que j'ai dépassé mais que j'aurais pu exploser si je m'étais lancé dans les descriptions prévues quand j'ai commencé mon texte^^). Je m'excuse pour les fautes de frappe/fautes d'orthographe, je me suis relu une fois, mais à 4h du mat on loupe certaines choses xD. Je tâcherai de me relire plusieurs fois la prochaine fois :).


En tout cas merci à vous d'avoir voté, en espérant que pas mal de gens se bougent pour venir donner leur avis :).
 

DeletedUser

Guest
@Jah : Je suis vachement content que l'univers te fasse penser aux Royaumes Oubliés car j'ai pensé et me suis inspiré de cet univers tout au long de l'écriture, alors je prends ta remarque pour un très bon compliment, ça veut dire que j'ai réussi à bien retranscrire ce que j'avais dans la tête. Pour la fin je te renvoie à ce que j'ai dit à Lapin juste au-dessus :). Content que mon texte t'ait plu en tout cas !

Bah comme ça ! :)
Si tu fais une suite à ce texte, je compte sur toi pour me l'envoyer ! :p
 

DeletedUser

Guest
Je tâcherai d'y penser :). Mais faudra déjà que je réfléchisse sérieusement à la suite. J'ai une vague idée, comme d'hab, mais rien d'encore très précis.
 

DeletedUser23729

Guest
Texte N°1
Note : 15/20
Commentaires : Je pense que l'introduction peut-être améliorer, elle n'est pas assez accrocheur à mon goût. Je me suis "forcé" à rentrer dans l'histoire. Cependant, une fois rentrer, j'ai bien aimer l'histoire :) Mais la fin n'est pas assez travailler à mon goût..

Texte N°2
Note : 18/20
Commentaires : Tous simplement génial, ça a été ma lecture du soir hier. J'ai bien aimer ta façon d’aborder le thème ;) En plus, c'est exactement le genre d'histoire que j'aime lire donc ça m'a beaucoup plu et je pense sincèrement que ça pourrait faire un bon roman si jamais il te prenais l'envie de continuer cette histoire :)

Texte N°3
Note : 14/20
Commentaires : Le texte est bien, le sujet respecter mais je l'ai moins bien aimer que les autres. Peut-être car le style d'écriture ne me correspond pas et c'est purement un avis personnel, le texte est très bien en lui-même

Bravo à tous pour ces beaux textes et pour votre participation. Vous avez tous les 3 beaucoup de talent et j'espère que vous n'allez pas vous arrêter d'écrire d'aussi tôt ;)
 

DeletedUser24736

Guest
Texte N°1
Note : 12/20
Commentaires : Point positifs : La transition entre les mondes, le coup de la cuite est assez drôle, ça donne envie d’essayer… :p Texte facile à suivre, à comprendre.

Points négatifs : La taille du texte est un peu juste. Je trouve un peu incohérent le fait qu’il raconte à ses enfants qu’ils prenaient de grosses cuites, et régulièrement en plus. Le fait de gagner au loto est trop utilisé, banal presque.
EDIT : -Effectivement tout juste en dessous de la limite :(
Ca reste du bon boulot pour 1h de taf !


Texte N°2
Note : 18/20
Commentaires : Points positifs : J’aime beaucoup le contexte, l’époque des grands navigateurs, des pirates. Les descriptions sont cohérentes. Je n’ai pas énormément de référence donc je m’appuierai sur celle que je connais, ce que j’adore avec les descriptions c’est qu’elles sont précises mais sans faire une tartine. On a tos lu le père Goriot ou encore Victor Hugo qui ont écris des pages et des pages de description. La description est importante mais à double tranchant. Pas assez ou mal décrite la scène est ratée et l’effet ou le lieu que l’auteur veut reproduire sur le lecteur sera raté. En revanche trop de descriptions peuvent lasser le lecteur et ça, la description aura beau être parfaite, le lecteur (comme moi ^^) n’adhèrera pas forcément. Je voulais mettre un point d’honneur à cette qualité.

Points négatifs : -Gillion, est un personnage très bien trouvé, stéréotype de l’homme bourré. J’ai l’impression qu’il n’est pas tout le temps bourré, ou plutôt qu’il s’exprime de différentes façons. Je donne un exemple. Il s’exprime ainsi « -Je ne vois pas comment je pourrais aller pire, grommela Gillion. Que s'est-il passé bordel ? » Parfait ça colle à la description à la mentalité ect. « Des accidents ? Comment ça des accidents ? » Admettons qu’il soit curieux, aurait-il vraiment dis cela de cette manière, dans mon imagination, ça collait plus à ça « Un accident ? Mais qu’est ce que tu me racontes là ».
Second petit bémol, la fin. Non pas qu’elle me déplaise mais trop brêves, Je pense qu’il aurait fallu un peu plus d’épopées dans le temple. Les événements suivants se succèdent aussi trop rapidement. Je pense que le problème vient surtout de la limite de caractères, fin faut pas écrire de roman :p


Texte N°3
Note : 15/20
Commentaires : Points Positifs : Le côté réaliste de ton histoire, le déclin de Detroit qui est réel ainsi que le NYT. Les descriptions sont justes, les sentiments, les regards ne sont pas extravagants. Une petite histoire d’amour dans ce monde de brute O . Je pense que tu as essayé de faire passer quelques messages et c’est réussi de mon côté. Ton texte m’a fais réfléchir, me remettre en question (même si les choses n’avaient pas forcément de lien clair)

Points Négatifs : Il manque à mon goût, quelques étapes de transition, notamment quand il rentre de la soirée. Ainsi que pourquoi accepte elle finalement ce rendez vous ? Ton texte justement est réaliste et c’est rarement aussi facile. Je pense qu’un évènement la faisant rire (comme une situation embarrassante) pour la mettre en confiance détendrait cette fille et ensuite accepterait le rendez vous. Après à toi d’imaginer ton histoire. Ah oui, j’allais oublier, il manque un titre ^^’
Ton second texte est beaucoup mieux construit que le premier, petite point bonus pour la progression ;)
 

DeletedUser162

Guest
Texte N°1
Note : 10/20
Commentaires : Bon, je tiens à dire que tout ce qui est dit en commentaires l'est fait sans animosité aucune, et qu'il s'agit de remarques pour aider à progresser. Ce que je peux souligner dans ce texte, les dialogues sont peu percutants, et manquent un peu de naturel pour certains. La narration aussi est en peine, trop mécanique à mon sens. En effet, on repère des structures de phrases trop redondantes. Globalement, les phrases sont trop longues. C'est particulièrement souligné par le nombre de participes présents employé. Il faut les limiter au maximum car ce ne sont pas des verbes actifs, et donc ça rend moins dynamique ton récit. Ca peut se remplacer par un "ce qui" dont il ne faut pas abuser non plus. Bref, il faut raccourcir certaines phrases. Attention non plus à ne pas trop utiliser le verbe être. Essaie d'enrichir ton vocabulaire en cherchant des alternatives. Des répétitions aussi (ex : pâtissier/pâtisserie en trois ligne). Trop d'écriture numérique quand ce n'est pas nécessaire. La syntaxe est défaillante parfois, mais c'est le cas de tout le monde en général, c'est dur de se corriger sur ce point. En ce qui concerne l'histoire elle-même, il y a une certaine prévisibilité, mais la fin m'a fait sourire. Une petite incohérence fiction/réalité, il me semble que le tirage Euromillion se fait sur le service public, et non TF1. Une dizaine de fautes d'orthographe à signaler.

Texte N°2
Note : 12/20
Commentaires : Bon, c'est mieux que le texte précédent, et il y a peut-être moiti moins de fautes. Néanmoins, quelques défauts. Etrangement, tu emploies moins de participes présents que ton premier adversaire, mais tu les utilises encore moins bien je trouve. Parce qu'en plus de les utiliser lorsque ce devrait être un verbe conjugué, l'inverse est aussi vrai, tu écris un verbe conjugué quand le participe présent est idéal. On voit aussi un peu trop le verbe être, mais c'est moins flagrant que ton prédécesseur. La syntaxe s'est dégradé (et le français en général de toute façon) à ,partir du premier tiers. On sent trop les étapes de ton écriture, lorsque tu es face à une panne d'inspiration ou pas. Mais ton plus gros défaut d'écriture, ce sont les répétitions. Il y en a vraiment énormément (ville/ville, nuit/nuit, tenancier/tenancier, et mille autres). Quant à l'histoire, je trouve la mort de la prostituée très mal amenée. A partir de ce moment, tout va trop vite. Et le dénouement, pas génial. Ce que j'ai aimé surtout, c'est le côté un peu foisonnant de la ville, l'ambiance développé. En fait, j'ai trouvé le premier tiers intéressant, et après, je me suis ennuyé.

Texte N°3
Note : 11/20
Commentaires : Bon, l'écriture la plus épurée du lot, moins riche que le précédent texte, mais plus efficace, j'apprécie. J'appréciais aussi le début du texte, dynamique, énergique même. Mais de la même façon au texte 2, ça périclite qualitativement. On ne trouve plus le même rythme, c'est moins entrainant, l'ambiance est moins fun, etc. Bref, à partir de la moitié, on tombe clairement dans une histoire très gnangnan, l'ennui total. Niveau style, quelques répétitions, mais moins que les autres. La syntaxe défaillante par moment. Un style plus épuré, mais tout de même quelques tournures maladroites, comme une phrase non verbale bizarre par exemple. Et surtout, j'ai trouvé qu'à partir d'un moment, les dialogues semblaient peu naturels, s'enchainant moins bien.

Bilan : bravo aux participants pour le travail. Désolé d'être devenu plus tatillon qu'auparavant, mais il n'y a rien de méchant là dessous. J'espère que vous progresserez tous ;)
 
Dernière édition par un modérateur:
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