Balbutiements d'une débutante qu'y n'y connait rien

  • Auteur de la discussion Myrina517
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DeletedUser

Guest
Salut à tous,

Voici le lieu où vous pourrez trouver horreurs littéraires, monstruosités textuelles et autres mochetés bricolées par moi-même :D
Surtout : ne hurlez pas.

Voici le premier texte. Je vous préviens, c'est court (je sais pas faire plus long que ça)
~^~ An 2004 ~^~

Elle était là, au sommet d'un bâtiment. Elle regardait à travers la baie vitrée. Dehors, le soleil estival dardait de ses rayons la capitale.
Elle était là, au milieu de l'activité ambiante. Son visage délicat était baigné par la lumière du tropique du Cancer. Ses yeux bruns célestes scintillaient comme deux joyaux éclatants. Yeux qui fixaient l'horizon ardent quand se produit une explosion.

C'était là-bas, au loin, à la périphérie de la ville, là où le béton des buildings contemple le désert.

Elle était là, pétrifiée, ne croyant pas ses yeux. Elle savait qu'il venait de se passer quelque chose de grave. Quelque chose qui allait changer sa vie, celle de tout un peuple et de toute une espèce.

* * *

Il était là, aux abords de la capitale, sur la route qui traversait le petit pays. Il contemplait avec horreur les ruines fumantes du bâtiment qui se tenait là. Qui aurait pu ? Qui aurait voulu commettre un tel crime que de les assassiner - eux, civils innocents ?
S'était tenu là un symbole d'une liberté que son peuple tentait d’acquérir au prix fort. C'était là un fragment de leur fierté. Un pas vers la démocratie, ce rêve et ce mirage qu'ils avaient au plus profond de leurs cœurs. La première des institutions qui était des leurs – la première qu'ils pouvaient enfin contempler sans être pris de dégoût, la première sur laquelle ils pouvaient enfin poser des yeux respectueux, la première qui, enfin, était libre. Et on venait de la leur arracher en un instant.

Il s'approcha des décombres, les yeux pleins de larmes. Les relents fétides de chair calcinée lui donnèrent la nausée. Un instant, il voulut se retourner, partir, s'enfuir de son pays, loin, là-bas, là où de tels crimes n'existeraient pas. Mais sa dignité l'empêchait de détourner son regard de l'atrocité qui se tenait devant lui.

Bientôt, à ses pieds, il vit un fragment de missile. Dessus, imprimé : les couleurs d'un pays, un drapeau de nacre et de sang, et, sur un fond d'un bleu océanique, les cinquante étoiles d'une tyrannie inavouée qui se résumait en un mot : Amérique. Alors, une rage incontrôlable l'envahit. Alors, mû par la fureur dévastatrice de l'oppressé poussé à bout, il se mit à pousser un formidable cri de défiance, un énergique "Allah akbar !", un terrible cri qui allait bientôt se répercuter aux quatre coins du monde. Car ce qu'il venait d'annoncer était, ni plus ni moins, une déclaration de guerre.

Deuxième texte :

Tareq s'assit dans sa misérable maison des quartiers pauvres de Manãma, capitale d'une contrée qui n'aurait pas dû s'effacer des mémoires. Il se mit à repenser à tout ce qui s'était passé dans le pays depuis tant de mois. Tout avait commencé par ces révoltes, au-delà des frontières, dans les États voisins. Ces quelques révolutions, auparavant inimaginables, avaient fait naître l'espoir de changer les choses. Espoir qui frappa bientôt les côtes d'une petite île perdue dans le Golfe Persique, île qui était la leur : le Bahreïn. C'était magnifique. Tous ces manifestants, unis dans un cortège, scandant d'une même voix ces slogans pour la démocratie. Ces dizaines de milliers de personnes réunies au même endroit, autour de ce même rond-point, liées par un même objectif. Ils s'étaient sentis si libres.

Mais les choses ne continuèrent pas ainsi. Pendant la nuit, la police débarqua sur les lieux pour amorcer une longue et cruelle répression. Le sol de la ville s'était alors teinté de rouge. Tareq s'en souviendra à jamais de ces corps mutilés, de l'odeur nauséabonde du sang, des balles qui fusaient. Pour faire taire l'élan de la révolte et chasser les manifestants du rond-point, la dictature avait également envoyé l'armée. Les tanks ont défilé par dizaines, écrasant tout sur leur passage. L'hôpital ne parvenait plus à gérer le flot des blessés qui affluaient, celui-ci au corps fracturé par les coups des militaires, celui-là avec une balle dans le cerveau. On vit même aux côtés de l'armée des policiers étrangers, appelés de Syrie et du Pakistan par un régime qui ne voulait pas entendre la colère de son peuple.

Quelques jours plus tard, les gens décidèrent de reconquérir le rond-point. Celui-ci était occupé par les blindés des forces de l'ordre. Les manifestants se mirent alors à chanter des slogans contre la dictature. Pendant un moment, les policiers sont restés impassibles, contemplant avec froideur la vigueur populaire qui s'exprimait devant eux. Puis, finalement, dans une scène qui avait des allures de miracle, ils sont montés dans leurs véhicules et ont quitté les lieux, laissant le rond-point libre.
Le peuple y installa des tentes, campement qu'il comptait occuper jusqu'à la chute du régime. Des débats furent organisés. Des activistes et des politiciens d'opposition prirent place pour faire des discours. Chaque jour, des manifestations partirent de cet endroit pour s'étendre dans tout le pays. Pour la deuxième fois depuis le début du soulèvement, on sentit flotter ce merveilleux parfum de liberté.

Mais, quelques semaines plus tard, on vit des militaires d'Arabie Saoudite fouler la terre de Bahreïn. Leurs intentions n'étaient pas bonnes. En une journée, ils mirent à sac le campement du rond-point. Le peuple fut délogé sous la menace des armes. On vit sur le sol des hommes agonisants, attendant des secours qui n'arriveraient peut-être jamais. Les enfants sanglotaient sur les cadavres ensanglantés de leurs pères. Les victimes furent nombreuses.
Les gens crurent qu'ils seraient en sécurité au sein de l'hôpital. Mais ils eurent tort. Les soldats encerclèrent le bâtiment, empêchant quiconque d'entrer ou de sortir. Même les ambulances ne pouvaient plus y ramener les blessés. Ensuite, les soldats investirent les lieux et en prirent le contrôle. On les a vu frapper les patients avec sadisme, puis violenter des veuves aux yeux encore ruisselants de pleurs. Et que dire de tous ceux qui furent arrêtés et emmenés en prison. Des rumeurs disent qu'ils furent torturés, certains jusqu'à la mort.

Toute forme de rassemblement fut interdite au peuple, sauf pour honorer ses martyrs. Rien ne pouvait arrêter la progression des marches funèbres qui, déambulant inlassablement dans les rues de Manãma, devenaient les manifestations de cette population meurtrie.

Quant au rond-point, il fut totalement rasé – sous prétexte qu'il était le symbole de la contestation. La sculpture qui le surplombait ne fut plus que poussière.

Les gens voulaient que le monde sache ce qu'il leur arrivait. Mais ils ont été abandonnés. La communauté internationale les a lâché, les médias les ont oublié. Ils appelaient à l'aide – et ils n'ont récolté que le silence. Personne ne voulait les écouter ; alors ils pensèrent qu'au moins la nuit allait les entendre. Ils décidèrent donc que, chaque soir, ils allaient monter sur les toits de leurs maisons pour lancer un appel à l'obscurité.

Depuis, chaque nuit dans la capitale du Bahreïn, résonnent sans fin les cris d'un peuple que les yeux du monde n'ont pas voulu voir.

Les critiques, bonnes et mauvaises, sont bienvenues !

Myrina
 
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DeletedUser19116

Guest
C'était vraiment bien, comme texte ! :)
Après je n'ai pas trop compris de quel pays de quel bâtiment touché durant l'explosion il s'agissait, mais ça c'est peut-être parceque je suis décalé en histoire ! 8D
Un peu court, en effet, mais vraiment bien à lire ( mais tragique tout de même )
Par contre, pour "horreur littéraire", je n'ai pas trouvé cela "horrible" du tout, choquant et triste mais par "horrible":/
Bravo quand même !
 
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DeletedUser162

Guest
Le drapeau aux 50 étoiles, c'est celui des USA. Joli texte pour un début. Mais comme tu le soulignes, c'est court. En tout cas, je t'encourage à poursuivre et faire un truc plus long et plus élaboré ;)
 

DeletedUser

Guest
Quelques fautes d'orthographe à corriger, même s'il y en a peu. (Je peux t'aider pour cela au besoin.)
Texte un peu court, en effet, mais plutôt bien écrit. Continue comme ça !
 

DeletedUser

Guest
Merci pour vos commentaires !
Au passage :

Après je n'ai pas trop compris de quel pays de quel bâtiment touché durant l'explosion il s'agissait, mais ça c'est peut-être parceque je suis décalé en histoire ! 8D

Première chose : c'est une uchronie. Ce bombardement ne s'est jamais produit en vrai, mais on n'est pas passé loin.
Deuxième chose : on n'a quasiment pas parlé de cet événement. Si tu cherches ça sur le wiki français, tu es quasiment sûr de ne rien trouver (et si tu trouves quelque chose, ça se limitera à trois lignes maximum)

Je ne dirai pas de quel bâtiment il s'agit, mais je peux vous dire que c'était dans un riche pays du Golfe, allié des USA qui plus est. Le prétexte du bombardement : le bâtiment appartenait à des terroristes islamistes (allégations dont on s'est aperçu par la suite qu'elles étaient infondées)


Par contre, pour "horreur littéraire", je n'ai pas trouvé cela "horrible" du tout, choquant et triste mais par "horrible":/
Bravo quand même !

Quand je disais "horreur littéraire", je voulais dire que mes textes sont moches :p
 

DeletedUser

Guest
Voici mon dernier texte. J'ai eu du mal à le faire, mais au moins il est deux fois plus gros que le précédent. Et cette fois-ci, ce n'est plus de l'uchronie...

Le rond-point

Tareq s'assit dans sa misérable maison des quartiers pauvres de Manãma, capitale d'une contrée qui n'aurait pas dû s'effacer des mémoires. Il se mit à repenser à tout ce qui s'était passé dans le pays depuis tant de mois. Tout avait commencé par ces révoltes, au-delà des frontières, dans les États voisins. Ces quelques révolutions, auparavant inimaginables, avaient fait naître l'espoir de changer les choses. Espoir qui frappa bientôt les côtes d'une petite île perdue dans le Golfe Persique, île qui était la leur : le Bahreïn. C'était magnifique. Tous ces manifestants, unis dans un cortège, scandant d'une même voix ces slogans pour la démocratie. Ces dizaines de milliers de personnes réunies au même endroit, autour de ce même rond-point, liées par un même objectif. Ils s'étaient sentis si libres.

Mais les choses ne continuèrent pas ainsi. Pendant la nuit, la police débarqua sur les lieux pour amorcer une longue et cruelle répression. Le sol de la ville s'était alors teinté de rouge. Tareq s'en souviendra à jamais de ces corps mutilés, de l'odeur nauséabonde du sang, des balles qui fusaient. Pour faire taire l'élan de la révolte et chasser les manifestants du rond-point, la dictature avait également envoyé l'armée. Les tanks ont défilé par dizaines, écrasant tout sur leur passage. L'hôpital ne parvenait plus à gérer le flot des blessés qui affluaient, celui-ci au corps fracturé par les coups des militaires, celui-là avec une balle dans le cerveau. On vit même aux côtés de l'armée des policiers étrangers, appelés de Syrie et du Pakistan par un régime qui ne voulait pas entendre la colère de son peuple.

Quelques jours plus tard, les gens décidèrent de reconquérir le rond-point. Celui-ci était occupé par les blindés des forces de l'ordre. Les manifestants se mirent alors à chanter des slogans contre la dictature. Pendant un moment, les policiers sont restés impassibles, contemplant avec froideur la vigueur populaire qui s'exprimait devant eux. Puis, finalement, dans une scène qui avait des allures de miracle, ils sont montés dans leurs véhicules et ont quitté les lieux, laissant le rond-point libre.
Le peuple y installa des tentes, campement qu'il comptait occuper jusqu'à la chute du régime. Des débats furent organisés. Des activistes et des politiciens d'opposition prirent place pour faire des discours. Chaque jour, des manifestations partirent de cet endroit pour s'étendre dans tout le pays. Pour la deuxième fois depuis le début du soulèvement, on sentit flotter ce merveilleux parfum de liberté.

Mais, quelques semaines plus tard, on vit des militaires d'Arabie Saoudite fouler la terre de Bahreïn. Leurs intentions n'étaient pas bonnes. En une journée, ils mirent à sac le campement du rond-point. Le peuple fut délogé sous la menace des armes. On vit sur le sol des hommes agonisants, attendant des secours qui n'arriveraient peut-être jamais. Les enfants sanglotaient sur les cadavres ensanglantés de leurs pères. Les victimes furent nombreuses.
Les gens crurent qu'ils seraient en sécurité au sein de l'hôpital. Mais ils eurent tort. Les soldats encerclèrent le bâtiment, empêchant quiconque d'entrer ou de sortir. Même les ambulances ne pouvaient plus y ramener les blessés. Ensuite, les soldats investirent les lieux et en prirent le contrôle. On les a vu frapper les patients avec sadisme, puis violenter des veuves aux yeux encore ruisselants de pleurs. Et que dire de tous ceux qui furent arrêtés et emmenés en prison. Des rumeurs disent qu'ils furent torturés, certains jusqu'à la mort.

Toute forme de rassemblement fut interdite au peuple, sauf pour honorer ses martyrs. Rien ne pouvait arrêter la progression des marches funèbres qui, déambulant inlassablement dans les rues de Manãma, devenaient les manifestations de cette population meurtrie.

Quant au rond-point, il fut totalement rasé – sous prétexte qu'il était le symbole de la contestation. La sculpture qui le surplombait ne fut plus que poussière.

Les gens voulaient que le monde sache ce qu'il leur arrivait. Mais ils ont été abandonnés. La communauté internationale les a lâché, les médias les ont oublié. Ils appelaient à l'aide – et ils n'ont récolté que le silence. Personne ne voulait les écouter ; alors ils pensèrent qu'au moins la nuit allait les entendre. Ils décidèrent donc que, chaque soir, ils allaient monter sur les toits de leurs maisons pour lancer un appel à l'obscurité.

Depuis, chaque nuit dans la capitale du Bahreïn, résonnent sans fin les cris d'un peuple que les yeux du monde n'ont pas voulu voir.

C'est encore un texte triste, mais je vous promet que la prochaine fois j'aborderai un sujet un peu plus léger ;)
 

DeletedUser19116

Guest
C'était très bien écrit.
Je ne vait pas dire super seulement parceque je ne supporte pas les écrits tristes ;(
J'ai pleuré en lisant FMA 4 et 5 --'
Sinon soit pas si modeste, c'est juste géniale ce que tu écrit !! ;) ( enfin de mon point de vue )
 

DeletedUser

Guest
J'ai beaucoup moins accroché. Il est ennuyeux à lire j'ai trouvé. Non pas car l'histoire que tu y racontes n'est pas intéressante mais parce qu'il y a des passages mal dits ainsi qu'une mauvaise concordance des temps.

Pour faire vite, au premier coup d'œil :

Le rond-point

Tareq s'assit dans sa misérable maison des quartiers pauvres de Manãma, capitale d'une contrée qui n'aurait pas dû s'effacer des mémoires. Il se mit à repenser à tout ce qui s'était passé dans le pays depuis tant de mois. Tout avait commencé par ces révoltes, au-delà des frontières, dans les États voisins. Ces quelques révolutions, auparavant inimaginables, avaient fait naître l'espoir de changer les choses. Espoir qui frappa bientôt les côtes d'une petite île perdue dans le Golfe Persique, île qui était la leur : le Bahreïn. C'était magnifique. Tous ces manifestants, unis dans un cortège, scandant d'une même voix ces slogans pour la démocratie. Ces dizaines de milliers de personnes réunies au même endroit, autour de ce même rond-point, liées par un même objectif. Ils s'étaient sentis si libres.

Mais les choses ne continuèrent pas ainsi. Pendant la nuit, la police débarqua sur les lieux pour amorcer une longue et cruelle répression. Le sol de la ville se teinta alors de rouge. Tareq s'en souviendra à jamais de ces corps mutilés, de l'odeur nauséabonde du sang, des balles qui fusèrent. Pour faire taire l'élan de la révolte et chasser les manifestants du rond-point, la dictature avait également envoyé l'armée. Les tanks défilaient par dizaines, écrasant tout sur leur passage. L'hôpital ne parvenait plus à gérer le flot des blessés qui affluaient, celui-ci au corps fracturé par les coups des militaires, celui-là avec une balle dans le cerveau. On vit même aux côtés de l'armée des policiers étrangers, appelés de Syrie et du Pakistan par un régime qui ne voulait pas entendre la colère de son peuple.

Quelques jours plus tard, les gens décidèrent de reconquérir le rond-point. Celui-ci était occupé par les blindés des forces de l'ordre. Les manifestants se mirent alors à chanter des slogans contre la dictature. Pendant un moment, les policiers restèrent impassibles, contemplant avec froideur la vigueur populaire qui s'exprimait devant eux. Puis, finalement, dans une scène qui avait des allures de miracle, ils montèrent dans leurs véhicules et quittèrent les lieux, laissant le rond-point libre.
Le peuple y installa des tentes, campement qu'il comptait occuper jusqu'à la chute du régime. Des débats furent organisés. Des activistes et des politiciens d'opposition prirent place pour faire des discours. Chaque jour, des manifestations partaient de cet endroit pour s'étendre dans tout le pays. Pour la deuxième fois depuis le début du soulèvement, on sentait flotter ce merveilleux parfum de liberté.

Mais, quelques semaines plus tard, on vit des militaires d'Arabie Saoudite fouler la terre de Bahreïn. Leurs intentions n'étaient pas bonnes. En une journée, ils mirent à sac le campement du rond-point. Le peuple fut délogé sous la menace des armes. On vit sur le sol des hommes agonisants, attendant des secours qui n'arriveraient peut-être jamais. Les enfants sanglotaient sur les cadavres ensanglantés de leurs pères. Les victimes furent nombreuses.
Les gens crurent qu'ils seraient en sécurité au sein de l'hôpital. Mais ils eurent tort. Les soldats encerclèrent le bâtiment, empêchant quiconque d'entrer ou de sortir. Même les ambulances ne pouvaient plus y ramener les blessés. Ensuite, les soldats investirent les lieux et en prirent le contrôle. (phrase mal formulée) On les vu frapper les patients avec sadisme, puis violenter des veuves aux yeux encore ruisselants de pleurs. Et que dire de tous ceux qui furent arrêtés et emmenés en prison. Des rumeurs disent qu'ils furent torturés, certains jusqu'à la mort.

Toute forme de rassemblement fut interdite au peuple, sauf pour honorer ses martyrs. Rien ne pouvait arrêter la progression des marches funèbres qui, déambulant inlassablement dans les rues de Manãma, devenaient les manifestations de cette population meurtrie.

Quant au rond-point, il fut totalement rasé – sous prétexte qu'il était le symbole de la contestation. La sculpture qui le surplombait ne fut plus que poussière.

Les gens voulaient que le monde sache ce qu'il leur arrivait. Mais ils furent/avaient été abandonnés. La communauté internationale les lacha, les médias les oublièrent. Ils appelaient à l'aide – et ils ne récoltèrent que le silence. Personne ne voulait les écouter ; alors ils pensèrent qu'au moins la nuit allait les entendre. Ils décidèrent donc que, chaque soir, ils monteraient sur les toits de leurs maisons pour lancer un appel à l'obscurité.

Depuis, chaque nuit dans la capitale du Bahreïn, résonnent sans fin les cris d'un peuple que les yeux du monde n'ont pas voulu voir.
 

DeletedUser

Guest
Très beaux textes, il y a un potentiel certain, c'est indéniable ! Maintenant, saches que tout potentiel dans ce genre doit se travailler ! Ne t'étonne pas si les gens ne t'acclament pas dès le début pour ta plume ô combien complexe & parfaite. Si tu continues d'écrire, tout en tenant compte des remarques que te font les plumes averties (je ne parle pas du titre) alors je pense que d'ici quelques mois, le forum pourra te compter parmi les pointures littéraires.
Personnellement, je crois en ta plume. Continue !

Sinon, pour éventuellement te donner quelques conseils, je te conseillerai de faire attention lorsque tu jongles avec les temps. Cela peut-être déstabilisant pour le lecteur.
 

DeletedUser

Guest
Si tu veux continuer d'écrire et progresser dans le domaine, voici quelques conseils :

- Révise bien la grammaire, l'orthographe, la conjugaison, la ponctuation et la syntaxe française. (Notamment la concordance des temps pour ton texte.)
J'en vois beaucoup dire "Ouais c'est bon je sais parler français !", mais le français est une langue tellement riche et complexe que je ne pense pas que quelqu'un soit capable de le maîtriser à la perfection. Il y a toujours à apprendre ;

- Essaye de lire des livres de divers horizons histoire d'élargir ta culture littéraire ainsi que ton vocabulaire.

Et si tu veux vraiment progresser... Change de forum. Car bon, ce n'est pas ici que tu progresseras énormément en écriture.

Va voir des forums tels que Vos écrits (ou bien d'autres). Il y a de réelles pointures littéraires qui ont beaucoup à t'apprendre autant au niveau de la syntaxe que de la structure de ton récit.

Bonne continuation.
 
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