[RP à plusieurs] Agonis

  • Auteur de la discussion Asiraa Valli
  • Date de début
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

DeletedUser

Guest
Bonsoir,
Ce RP à plusieurs possèdent déjà quelque participants, que vous découvrirez dans les jours suivants. Si jamais l'aventure vous tente, vous pouvez toujours prendre contact avec moi. C'est avant tout un univers complexe et figé dans une certaine dynamique, que, de la même façon, vous découvrirez dans les jours qui suivent.

Avant tout et pour tout, ce prélude sert à mettre en place l'univers dans lequel évolueront les futurs personnages. Univers que vous découvrirez sous peu également.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Asiraa Valli.

PS : les commentaires, c'est là bas.

Prélude d’Agonis – Partie une

Nous avons essayé de comprendre pourquoi. Nous avons essayé de comprendre comment nous en étions arrivés à cela, réduits à mendier la clémence à ces êtres d’un autre âge. Réduit à demander un pardon pour une raison sombre, noire, inconnue.

Nous nous sommes donc levés, rebellés, enhardis. Nos poings se transformèrent en arme. Nos voix se muèrent en discours encourageant. Nos corps devinrent les lames et les lances pointées en direction de cet assaillant outrageant, humiliant, mais pourtant si robuste et fort.

Et même aujourd’hui, nous sommes encore présents, à nous battre comme le premier jour. Comme si nous étions encore des milliards à pouvoir écraser cet ennemi sous notre botte et à éparpiller leurs organes avec nos poings fermés ensanglantés. Comme si nous savions que demain, nous pouvions encore leur tenir tête. Comme si nous savions qu’aujourd’hui n’était pas notre dernier jour. Comme si nous étions sûrs de pouvoir vivre et survivre à notre tragique et funeste destin. Comme si rien de tout cela n’était vrai et que simplement, demain, nous pouvions nous éveiller d’un mauvais rêve.

Je tente de laisser une trace de notre passage, de nos actes, de ce que nous avons appris en combattant ces monstres, ces anomalies, ces dégénérés. Mais rien n’est moins sûr sur le fait que ce message puisse un jour parvenir à quelqu’un, n’importe qui. Rien ne me confirme que mon travail n’est pas fait en vain. Mais pourtant, je m’y accroche, comme un fou, un despéré à qui on a promis de vivre alors que la mort le guette. Je me résigne finalement, sachant que cette épée de Damoclès qui siège au dessus de ma tête finira par tomber, me tranchant nettement la tête.

Il y a de nombreuses choses que vous devriez savoir sur nous, sur ce que nous avons fait, ou plutôt, tenté de faire. Notre civilisation était incroyable, s’étendant sur toutes les terres d’Agonis, rivalisant de puissance avec des Dieux inexistants. C’était tout du moins ce que nous étions certain jusqu’à l’arrivée improbable de ces êtres de chair et de métal. Mais je m’égare, une nouvelle fois. Mon esprit souhaite vagabonder, me laissant une liberté improbable sur ces derniers instants alors que le chaos est maître de tout autour de moi. L’anxiété gagne les dernières personnes présentes ici, les faisant suffoquer de peur et pisser comme des animaux qu’on mène à l’abattoir de force. Sauf que nous, nous ne sommes pas des animaux.

Les murs tremblent, je le sens. Le sol me donne l’impression de se déchirer sous ma personne. Nos derniers moments, mes derniers instants sont arrivés, je le crains. Et pourtant, je m’affaire à ma tâche, aussi impassible que je puisse l’être. J’entends des cris autour de moi. J’entends les portes se briser et je vois les lumières vaciller, s’éteindre au fur et à mesure. J’entends le bruit du métal déchirant, massacrant, éventrant la chair qui est notre. J’entends les hurlements de désespoir, les appels à l’aide qui ne sauveront aucun d’entre nous, les pleurs inévitables, le bruit des vomissements de la plus infâme et abjecte peur qui vous prend aux tripes, avant que celles-ci ne se déversent au sol. Mon travail touche à sa fin, j’entends les quelques guerriers autour de moi se débattre pour me donner quelques instants supplémentaires, j’aperçois les éclairs de lumière sortant des bouches des armes de mes soldats. Je sais que la fin est proche.

Je suis Ivan Koloiks, dernier être de chair sur ce monde et l’architecte de notre fin.

Puisse-t-on me pardonner.​

J’avance. Je ne peux faire que cela. Mon esprit m’ordonne d’avancer, bêtement, impassiblement. Mes ordres sont clairs : tuer. Alors, j’avance. Stupidement. Sans raison. Mon esprit est incapable d’autre chose. Je ne peux faire que ce que l’on ordonne.

Je sens le métal ronger et gagner sur ma chair. Petit à petit. Mais je ne peux le dire. Les mots ne peuvent plus sortir de ma bouche, figée dans un rictus macabre. Je ne suis plus celui que j’ai été. Je ne suis plus que l’ombre de moi même. Et pourtant, je peux commander à mes troupes. Je peux ordonner. Tout en étant moi même l’esclave d’une force plus puissante.

Mon peuple s’éparpille devant mon regard. Et rien ne pourra changer ce que nous sommes devenus. Rien.
Je sens que je perds de ma lucidité, que je deviens l’objet d’une force incroyable qui ne devrait pas exister.
Alors, j’ordonne, une dernière fois. Creusons nos propres tombes. Et allons dormir.

Agonis renaîtra de ces cendres, je vous le promets. Et alors nous reviendrons prendre ce qui nous revient de droit. Et nous trouverons la rédemption.



A venir, Prélude d'Agonis - Partie deux.​
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
Prélude d’Agonis – Partie deux
« Rien ne sert de courir. »

Jour 1.

Je pense que jamais je ne m’étais attendu à ça.

J’ai attendu de longues heures, cachée dans ce noir absolu, avec ces quelques enfants. Ivan Koloiks m’avait ordonné de me dissimuler ici et d’attendre. D’attendre de ne plus rien entendre en dehors du silence absolu. J’avais dû demander à ces enfants de taire leurs peurs enfouies, d’être aussi silencieux que des morts. Après tout, nous étions dérobé aux regards sans pour autant croire pouvoir échapper à la mort abjecte et infâme qui semblait nous guetter tous. Je ne sais vraiment pas comme nous avons survécu. Et jamais nous ne le saurons.

Je m’étais attendu à voir des cadavres joncher le sol. À voir le sang recouvrir les dalles. À voir les stigmates d’une ultime résistance. À regarder viscères et membres tapisser chaque recoin de cette immense salle.
Mais bien au contraire : il n’y avait plus rien. Comme s’il n’y avait rien eu ici. Comme si personne n’avait un jour existé. Comme si nous étions seuls au monde.

Je fis sortir les enfants un par un. Aucun d’eux ne prononça un mot. Un silence absolu, immaculé et froid planait au-dessus de nous. Même moi je n’osais prononcer un mot ou un son, de peur de voir une de ces choses infâmes revenir.
La peur, c’était tout ce qu’il nous restait. Mais la vie nous offrait un nouveau départ.

Je m’appelle Sachà et ceci est mon legs ...

- Tarjar, il nous faut creuser plus. L’archiprêtre pense que nous ne sommes pas loin de trouver certaines anciennes reliques.
- Oui, je le sais. Il me l’a dit, lors de notre entrevue d’hier. Mais il nous demande de faire attention également. Les galeries ne sont pas encore solides, et les ruines menacent de s’effondrer si nous ne faisons pas attention. Alors prends ton temps, mon ami.
- Ne t’inquiète pas pour moi, voyons ! M’as-tu simplement déjà vu ne pas réussir quelque chose ?
- Oh oui, et plutôt deux fois qu’une. Cette femme, que tu as tenté de charmer récemment, ça ne te rappelle pas un échec ?
- Elle ne méritait pas qu’on s’intéresse à elle. L’as-tu seulement observé, avec sa poitrine proéminente, sa bouche pulpeuse et ses doigts si boudinés qu’on aurait dit des saucisses ?
- C’est pourtant toi qui l’a charmé Tarjar ! s'exclama-t-il, hilare.
- Continuons à creuser sinon nous n’y arriverons jamais dans les délais qui nous sont impartis.
Tarjar leva la pioche et la planta dans la roche molle. Il recommença plusieurs fois pendant qu’Aronis s’occupait d’évacuer les gravats s’accumulant à leurs pieds. Ils creusèrent ainsi pendant des heures, avançant petit à petit dans la galerie jusqu’à ce qu’un coup de pioche de Tarjar dévoila une cavité ...
- Aronis ... regarde.
- Par les sept Saints ... Qu’est-ce que c’est ?
- Je n’en sais rien. Va vite chercher l’archiprêtre pendant que je tente d’agrandir cette ouverture.

Aronis commença à ramper le plus vite possible dans le boyau étroit pour atteindre la coursive principale. Il entendait les coups de pioche de Tarjar et pria en silence pour que rien ne lui arrive.

Tarjar poussa la roche dans l’immense salle qu’ils venaient de découvrir. Il restait silencieux tout en sachant qu’il devait attendre avant d’y pénétrer. Mais la curiosité qui brûlait au fond de lui même lui disait d’aller en avant, de chercher, de fouiller, de s’approprier cette découverte. Il huma l’air dans la salle et se rendit compte que celle-ci était viciée. Il prit donc le soin d’adapter soigneusement son masque sur son visage et pénétra dans la pièce de façon agile.
La salle était immense. Des colonnades de pierre blanche remontaient les murs et soutenaient un plafond aux gravures innombrables. Tarjar était émerveillé devant la magnificence de cette alcôve. Il avança prudemment, tout en regardant ce plafond aux détails si finement détaillés.

Il baissa immédiatement son regard en attendant un craquement sous son pied ... Des squelettes étaient éparpillés par centaines. Il commença à paniquer et sa terreur le fit glisser. Il tomba lourdement au sol et un morceau d’os lui transperça la chair tendre du ventre. Il hurla en sentant le pic s’enfoncer dans corps. Les larmes lui montèrent aux yeux et il sentit son souffle devenir court. Il ôta alors son masque, ne se souvenant plus de l’air vicié.

C’est ainsi que Tarjar mourru.


Le monde d’Agonis

ZcF5LeFFj7.png

Carte en révision graphique.
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Guest
On peut fermer, il me semble que les autres participants n'ont pas forcément de temps à consacrer sur ce projet ;).
(Merci aux quelques lecteurs).
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Haut