Capharnaüm

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Rassemblements de structures ambiguës, tordus et pourquoi pas tétaniformes; montagnes liquéfiées et bures soulevées; anges fornicateurs et pieux démons; océan de bibelots prêchant aux soldats d'adapter la pointe de leur lance aux dernières tendances (cruciformes, etc); flaques insondables habitées par de ténébreux lutins toxicomanes; ou encore pyramides fantasmagoriques en recherche de nuages peu farouches;
BIENVENUE DANS MA BIBLIOTHÈQUE

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Ici ne régnera qu'un sordide désordre, qui se veut pourtant rangé (que raconte-t-il, cet ours malfamé?), les textes s'afficheront dans la main de leur maître quand celui ci le désirera, et non pas sur une étagère délavée;
N'en déplaise au nain, je posterai comme j'ai toujours eu l'habitude de poster mes textes, à la suite des commentaires :-]


Mais pour avoir des commentaires, faut-il déjà avoir quelques textes à présenter:

Voilà un début de projet & une nouvelle rédigée dans le cadre d'une battle,
Bonne lecture.

…............................................... ..........L'Odyssée.............................. ..........................................Rythmée .................................................. ..du.............................................. ........Bison..................................... .................................................. .................................................. ........​







Un frêle et grand homme farfouille dans sa valise, il cherche un objet qu'il ne trouvera pas là et même ses deux bras à l'effort, il a beau retourner le tout, froncer les sourcils, déverser et trier le contenu sur le sable, se fâcher, s'étrangler à force de hurler, être mécontent et finalement s'attrister, il s'acharne pour un rien. Son haut de forme gigantesque bouge selon ses hochements de tête réprobateurs tandis qu'il se gratte nerveusement la barbiche. Il vient d'abandonner sa sordide quête et ses larmes sèchent déjà quand, soudain, descendant d'un talus couvert de ronces et de divers jachères, une poupée de bois, qui pavanait tout à l'heure sous la robe protectrice des épineux, se coince à une racine et s'estropie en un sourd craquement. Quelques roulades et la voilà pleurant sa résine comme jamais, le bonhomme s'approche à pas de loup et d'une voix douce demande:


Le Voyageur_ «*Tendre demoiselle, si par un hasard des plus féconds pour ma recherche forcenée, vous auriez vu une cloche, dont la dorure vous auriez flatté au point qu'elle se serait soudain appropriée toute votre vision et que vous vous seriez figé dans l'espace comme cloué par le superbe de la scène, me diriez-vous, en cet instant, où elle se trouve ?*»

La Poupée de bois_ «*Hélas, j'ai mieux à trouver. Ma jambe, par l'infortune qui m'est propre, s'est accroché à un piège que me tendit Dame Nature, et ma fragile articulation de frêne n'a pas résisté. Ainsi je me vois maintenant marcher en sautillant péniblement et je me dis que les jours seront durs si je ne parvient pas à mettre la main dessus et je crains que l'heure qui vient soit plus difficile encore. Ta bonté serait-elle suffisante pour chercher ma jambe, qui doit désespérer, seule, là-haut?

Le Voyageur_ «*Cette peine fera couler du sable sur la grande roue du temps, je n'ai guère le choix, et je dois refuser, cela malgré votre piètre état.*»

La Poupée de bois_ «*Hé! Quoi? Tu vas m'abandonner là?*»

Le Voyageur_ «*Ouïssiez-vous autrefois les sages conseils que feu votre sainte mère vous confia? De tout sa bonne foi, elle récitait les versets qui l'avait forgé. Prudence était là son mot clé!*»

La Poupée de bois_ «*Bougre d'homme que tu es, tu invoques le sein qui m'a nourri mon enfance durant, et sans un scrupule tu m'importunes de quelques réprimandes mal senties, alors que ma seule faute fut d'être distraite par la beauté de l'endroit, et que mon seul malheur me vint d'une malfaisante racine qui avait pour cruel objectif de me démembrer.*»

Le Voyageur_ «*Sans perdre un instant, il faut que je cours. Quelques lieux plus loin, de toute culpabilité je m'effacerai. Mes soins sont tous dédiés à la cloche qui m'a vu naître, partons donc et que de cette plage lave mes traces comme si je n'avais jamais foulé ce sable.*»


Il se précipite et dans une course ridicule, on le voit chuter à plusieurs reprises et lancer des regards pleins de peur derrière lui pour être sûr que personne, Ô jamais personne, que ce soit un démon ou une chimère, ne le poursuive. Lorsqu'il juge la distance suffisante, il oublie et continue d'un pas raisonnable et léger. Il se trouve maintenant sous la verte toiture de la forêt, les feuilles craquent sous son pied tout en le guidant à travers une naturelle avenue, tandis qu'Eole souffle à travers les branchages. Cet air, vivifiant, emporte avec lui les odeurs des fougères et de la menthe: voilà un gracieux présent.

Un effrayant frisson lui parcourt le dos et sa chair devint de poule. Cet instinct primaire n'a point été sot, d'un bond il s'écarte du brillant chemin. Une ombre étrangère l'assombrit déjà. Des courbes et des lignes sortent du néant, sans couleurs ni lumières. Elles sont l'absolu pouvoir, issu des impénétrables ténèbres, qui de leurs lourds rideaux, englobent le globe et son futur. Un monstrueux guerrier ou un mage enterré, l'incroyable résultat d'un diabolique marché, où le diable a mis son âme sur la balance, et où le défunt n'a craché qu'un vœu. Un tout petit mot. Sans aucun pouvoir. Une vulgaire utopie sortie d'un imaginaire malade. Rien. Rien. Rien. Résurrection.

La nuit s'est emparée de la scène et sous sa blanche orbe on craint d'étranges créatures somnambules et instinctives qui maraudent sous les bois et la terre. Et s'élèvent leurs voix lorsqu'elles sont aux abois, si rauques sont-elles qu'elles font peur aux roches.

Un trompettiste, capricorne, faune, satyre ou démon, aux écailles jaunes et à la voix digne des sinueuses venelles des sous-sols, sortit d'au-delà des racines. Il a jailli et derrière lui la fontaine de boue en est déjà à son agonie. Un insignifiant nombre de pas plus loin, il s'empare d'une énorme fleur écarlate aux quatre pétales droites, qui croisent la végétation de sa folle géométrie; il la hume puis la noue avec une de ses tresses autour de sa corne de dextre. Sous les yeux du Voyageur, l'incroyable créature annonce la première. Il s'anime d'une profonde solennité et comme s'il sait qu'un précieux destin le regarde, il parle.


Le Prologue_ «*Imaginez-vous un grand loup, face à la lune, au bord d'un rocher, hurlant sa haine. Serait-il blanc ou noir, vous ne le saurez tellement l'obscurité l'entourant vous aveuglerai. Une brume mortelle, des cendres brulantes, une maléfique nappe qui se déroulent sur vous: il s’élancera et vous périrez.

Imaginez-vous que ce monstre hérissé par sa fureur, lancera en vos saines plaines sortilèges et menaces. Contre cet inouïe discours, vous n'aurez plus le choix qu'entre mourir au combat ou mourir au cachot.

La voyez vous, votre mort? Elle n'a pas de longs doigts blancs, un sourd cliquetis qui l'accompagne et une faux qui racle le sol, tuant les fourmis. Non, elle est là. Assise sur un arc de lianes et de racines entremêlées pour supporter son devoir. Attention, elle parle. *»

Le Monstre_ «*Riez, pauvres manants! Mais s’approche doucement votre ombre, insidieuse et malsaine. Elle plantera dans votre gras l’invisible poison qui vous renverra à la poussière. Votre sentiment est faux, vous en voulez à la planète entière. De vos mâchoires désarticulées par la douleur, de vos poignets broyés par vos chaines incestueuses, de vos yeux injectés par vos tourments, tous vous vous tenez la main, tous vous mourrez. A chaque fois que l’ombre de mes vastes haillons planent en vos contrées, viennent vos alliances et partent vos querelles, d’une maudite union vous bottez mes spadassins, d’une sordide solidarité vous survivez à mes coups et d’un céleste effort vous me repoussez. Ces montagnes d’airain ne contiennent plus ma plainte et chaque rocher, et chaque versant, et chaque relief, de vive voix demande à ce qu’on me relâche avant qu’ils n’éclatent. Ma colère infeste les rivières de sa noire robe et la lune où résonne mon cœur broie toutes les nuits mes pensées.
Mes terribles légions, de leur sélénite ambition, viendront frapper vos régions et brûler vos maisons. Et ne croyez pas que par le simple fait d’un hasardeux destin, qui s’est en votre faveur toujours révéler judicieux, vous puissiez encore une fois vous emparer d’une de mes victoires. Celle-ci comblera chacun de mes désirs, à vos dépends, j’y consens.
Cette fois-ci, je gagnerai, quoiqu’il arrive, quoiqu’on fasse. Qu’on m’en prenne à témoin! Je reviendrai ici avec couronne de laurier et maints trophées. Craignez-moi!*»










Tandis que cette voix se dissout dans le flot de mouvements du monde, aux lointains pays d'embrun se déroule une singulière cérémonie. Une délicieuse fontaine jaillit du ciel, frappant tout homme de son éclatante jouvence. Soudain éclairé par ce céleste don, les gens entendent la voix d’un des leurs. Ce dernier, les pieds soigneusement déposés sur une coupole de cristal étreint son peuple de son impérial aura. Majestueusement choisis, même les sourds entendent ses quelques mots. Soutenant de ses bras de granit les gigantesques volutes de ce monde, le Roi parvient toujours à trouver le temps de montrer l’amour qu’il porte à son peuple*; aussi, ce curieux bâtiment qu’il inaugure en ce jour n’est autre, dit-il, que le fabuleux sentier qui mènera les braves gens du Royaume à assouvir leurs plus profonds désirs. Il rajoute que personne ne sera rejeté de cette magnificence, mêmes les plus pauvres, même les plus cruels ou les plus fous, même les ennemis, tous viendront pour s’envoler dans cet Éden terrestre. Aussitôt, tous se pressent sur les marches dorées qui y mènent.

Et en silence ricane le Diable.

Une image parvient à chacun: le rêve d’une vie, un instant minuscule de pur bonheur. Puis on s’empare de tout, mêmes leurs cadavres sont aspirés. Un gigantesque tourbillon s’est formé, il avale le royaume, et de sa noirceur ne résiste personne!

Plus tard se rejoignent deux frères sur une aride colline, l’un respire d’une sainte et sage lumière, l’autre s’enflamme de cruels plaisirs. Ils sont pourtant les mêmes, tous deux cherchent le pouvoir et la querelle, tous deux se détestent et s’aiment. Le diamant et le venin qui s’enroule en une chair commune, ils sont la triste parodie d’un Roi.


Le Diable_ Enfin, les portes de mon enfer se referment! Toutes gens, qu’importent leurs rangs, de leurs âmes vont me permettre de me repaître. Ils furent sots de me croire, même un Roi peut mentir.

Le Roi_ Oui, ils vont maintenant s’amuser éternellement, j’ai rendu à mon peuple l’amour qu’il me portait, je suis maintenant libéré de mes divines attributions.

Le Diable_ Mon plaisir ne fut jamais plus grand. Désormais cesse mon attente, tombent mes obstacles. Je suis libre d’exercer le pouvoir sur toutes les entités existantes, tous m’obéiront. Ma puissance n’a plus d’égale*! Qui donc pourrais-je affronter en premier*?

Le Roi_ C’est décidé, je cours à la mort. Il faut que je brave mes peurs, qu’elles s’évaporent*! Ceinturée à ma taille, ma douce trancheuse d’airain calmera les ardeurs des plus ardues adversaires. Je parcourrai le monde en quête des plus virulents colosses, des plus vicieuses chimères, ou des plus félonnes abominations. Et tous succomberont face à mon ultime assaut. Une pluie de sang noir s’abattra sur toutes les terres du globe!

Le Diable_ Tout d’abord, je vais occire l’Oracle*!

Le Roi_ Je marche donc finalement face à l’incroyable essence de l’Oracle. Il sera le premier*!


Une pourpre cape s'étale sur une colline vierge et une épée s'y plante. La divine coupole d'une nouvelle fresque se laisse envahir et sa céleste voute s'assombrit. Une armée de nuages grimançants gronde dans le ciel, et bientôt, la peur envahira le monde.






(En attente d'une suite, merci d'avoir lu)

Pour la battle a dit:
J'ai à vous parler d'une chose.

Quelques tapis au luxe modeste colle aux semelles d'un garçon de maison. Face à ce piquet rigidifié par la peur, le sublime seigneur s'étale sur sa chaise dorée. Ce dernier aime pourfendre autrui avec autant de facilité que si c'était du beurre, sans se soucier que cruel comme il est, tous jurent de l'égorger.

«*Sire, j'ai passé la cire sur vos bottes et sur vos parquets. Ma corvée achevée et mon front essuyé, j'aurais espéré que vous puissiez m'accorder quelques temps pour me reposer.*»

Cette folle inconscience avec laquelle pavanent les jeunes hommes ne leur porte que cuisances et remontrances, tout du moins lorsqu'ils se présentent avec telle compagnie devant un vieux démon.

«*Mon serviteur n'aime guère la labeur, il ne pense qu'à remplir sa maudite panse, le reste le dépasse! Qu'il trépasse!*»

Deux automates colossaux, deux montagnes de muscles, deux monstres gigantesques; voilà ce qui s'approche alors de l'impertinent. A-t-il beau se débattre qu'on lui fait goûter le fouet puis le sabre! La scène finit sur un râle montant dans les aigus et quelques filets de sang.

Entre soudain le père, poussant avec hâte les portes. Le tapis emporte le cadavre de son fils qu'il a cru tantôt correctement casé en le faisant apprécier au majordome. Ses traits heureux s'égrainent et tombent aux pieds du tyran. Sa barbe s'agite sans que ses lèvres ne dégagent de mots. Sa main se porte tout haut, et chute bien bas, il s'exclame: une syllabe rauque! Il glapit, retient les serviteurs et jure que s'il ne voit pas son fils, il fera bien pire qu'il ne pourrait s'autoriser.

Sous la couronne sourit une paire d'yeux, mesquins et joviaux. Ils voient déjà un autre décès, et ils en prennent déjà du plaisir.

Le tapis est déroulé, et les paumes ensanglantées le père prend son fils et le serre contre son corps. La tête du mort blanche et blonde bave rouge.

Sans qu'on ne sache comment le voilà levé, les courbes de son ventre s'allonge vers ses jambes, son ample pantalon est délesté du pesant fardeau de son épée. Celle ci bande fièrement à quelques enjambées de sa seigneurie, il suffirait d'une fraiche vigueur pour qu'il en soit fini. Mais le vieillard se serait époumoné bien avant, aussitôt stoppé par l'âge, aussitôt achevé par un spadassin. Le chef de tout cela, l'œil mauvais, prévoit déjà une mise à mort des plus extravagantes tout en grattant sa noire barbe. Mais cette arme levée n'a pour d'autre objectif que de rendre éloquent le discours d'un simple bourgeois, vieux de surcroit!

«*Monseigneur, aujourd'hui de mon cœur sont violemment partis deux amours, perçant la ridicule membrane qui retenait ma véritable nature! Ceux-ci sont paternité et loyauté. Avez-vous vu l'œil tourné de l'enfant occis par vos soins? Voyez plutôt l'œil furibond de l'homme se présentant contre vous! Hier, vous emportiez ma douce nièce, belle et pure. Vous promettiez à mon frère un mariage dans les conventions, et ce matin qu'avons-nous trouvé ? Les conventions du diable! Un corps mutilé, ouvert en maints points; si elle avait pu parler, elle l'aurait fait non pas par la bouche, comme tout être censé, mais par celle que vous lui créa, plus bas à la gorge. Si elle avait été mauvaise fille, peut être l'aurait-elle même fait par une toute autre, dont vous vous êtes délecté à l'excès, et contre son grès! Elle fut forcée, entendez le bien, valets et bourreaux. Remarquez, qu'importe que je vous dise cela, vous fûtes peut être témoins épeurés ou complices appréciateurs. Pour cela, je ne vous maudis guère, mon frère s'en charge, et en échos, les Dieux aussi. Mais aujourd'hui, ma trop grande confiance me coûte mon fils! J'aurais tout pu passé, mais en voilà trop! Noblesse, ai-je vraiment besoin de toi pour me venger ? Pour s'élever contre les Grands, a-t-on besoin d'être puissant ? Voyez le blanc qui se répand dans ma tignasse, de mon état je suis un vieil arbre. J'ai perdu avec le temps les feuilles qui faisaient de mon apparence celle d'un gentilhomme, mais croyez-en ma parole, j'en ai toujours l'âme. Or, vous m'avez outragé et l'offense se doit d'être réparé. Étant l'offensé je choisis les armes: pour vous, rien de plus que votre stupide château, pour moi les mugissements des venelles!*»

Le frère fait son entrée, entouré de gens de bonne société, tous armés comme de bons guerriers.

«*Ma parole, tyran, tu dégusteras de l'acier qui nous a forgé!*»

Le despote se jette derrière ses hommes.

«*Qu'avez vous donc cru? Vous rebeller est impossible, j'ai de puissantes relations et croyez bien que mon alliance viendra vous rendre raison si jamais à ma personne était faite quelques outrages!*»

«*Votre baillis a déjà envoyé à ces messieurs vos alliés quelques déclarations dont les propos sont fort compromettants, croyez bien qu'en découvrant vos manigances avec leurs ennemis, ils se retourneront tout comme nous contre vous!*», répliqua le père sans enfant.

«*Je … je suis donc trahis?*»

«*Tout est fini.*»

Les portes se referment, elle s'ouvriront plus tard, les marchands retourneront à leurs étales, un nouveau drapeau sera porté à toutes les tours et les gens retrouveront quelques brins de sourires.

Ils s'endormiront plus légers, deux tyrans, jumeaux et victorieux, viendront demain matin les réveiller.

La douleur, sous la vision du pouvoir, s'est détournée.

Un cycle, un infime extrait,
J'ai tout fait pour bien vous le narrer,
Laissez moi maintenant boire ce poison,
Et quitter ce nouveau royaume, ridicule fruit d'une ridicule révolution!




(ce texte est en cours de correction)
 
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Une petite impro datant de cette après-midi:

Yunz marche. Une cloche résonne, on entend les vibrations de son bel or. Un automate la secoue, tranche l'air dans un mouvement de balancier. C'est une machine fantastique, répétant les mêmes gestes par le seul génie de ses engrenages, elle n'a ni besoin d'eau, ni de nourriture, ni de compagnie, ni même d'amour; peut être de temps en temps d'une goutte d'huile, et encore, elle s'en passe!
Mais Yunz marche. Donc une trappe se dessine, un cercle parfait, et cède. L'objet mouvant disparaît sous le sol. Un arbre apparaît comme pour le remplacer. Il possède un frêle tronc se séparant en trois branches, se divisant elles-mêmes en une demi-douzaine de paires de fines tiges, celles-ci partent alors en un jaune feuillage. Le tout frémit sans qu'il n'y ait du vent, au centre des frondaisons une large fente horizontale s'ouvre. Cela s'ébranle de façon à reproduire les mouvements d'une bouche d'où s'échapperait des paroles, or aucun son ne sort de cette gueule végétale.
Néanmoins Yunz marche. Sous le frêne magique, le sol se désagrège et il se laisse happer par les ténèbres. S'élève alors un bipède, un golem minutieusement construis, sa structure bien étrange mue très rapidement. Des millions de fourmis le forment, il est l'œuvre d'un petit peuple rouge. Ce colosse naissant met un pied devant l'autre jusqu'à croire pouvoir barrer la route de l'humain.
Non, non, non; Yunz marche. La colonie s'écroule dans le trou, ce dernier s'efface pour laisser passer l'homme
De l'albâtre à l'obsidienne, du rouge primaire au bleu du même qualificatif, du jaune pissenlit au vert plantain; l'espace se change, se peint d'une robe nouvelle, un soudain flash d'une blancheur absolue, voilà que la route s'enroule à la verticale. Elle forme un temple, ou plutôt un volcan dont on aurait sculpté les versants. Malgré les gravures et les orfèvreries, il reste la bande blanche du sentier goudronné. Une poudre scintillante sort de son cratère et meurt dans les nuages le bordant.
Yunz marche jusqu'aux bords du gouffre. Là une poussière d'or l'agrippe pour l'emmener à folle vitesse sur une paire de fesses vaporeuses, deux nuages magnifiquement formés.
Face à lui, un banc. Une grenouille y danse en pleurant. «*J'ai mal, j'ai mal.*» répète-t-elle. Elle porte une queue-de-pie et un haut de forme d'algues et de coquilles.
Elle s'arrête, regarde l'arrivant, l'examine sous toutes ses coutures. «*Tu es humain?
Yunz prend peur, il a un mouvement de recul, il froisse le cul sur lequel il est assis, et balbutie une réponse qui n'en est pas une. «*Quoi?!*»
L'amphibienne détourne son regard.
«*Trop banal.
Yunz implose.
Sa chair nourrit encore de nombreux lapins.
 

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Gropatapoufcity

« Sortez les poubelles, le salami est cuit. Le rideau n'est pas vide, voyez l'eau qui coule encore. Sortez les éléphants, ils fanent à l'ombre. Les vases sont ridés, voyez la grisaille qu'ils produisent. »​

Mon père, enfermé de bon aloi en clinique depuis quelques décennies, a autrefois de sa clique construit une compagnie et expérimenté en fou savant deux ou trois manipulations sur une pauvre femme. Femelle que j'ai tué il y a quelques années, croyant me débarrasser d'une mendiante insistante. Ce qu'alors j'ai frappé d'un club de golf avait été en réalité ma mère biologique, mais sous ses poussiéreux fripons je n'ai alors pu reconnaître une quelconque parenté, si simple soit elle à identifier!


C'est ma malapprise de grande grand-mère qui est venu la première me conter cette indésirable information. Puis un lot impossible de juges improvisés, le plus souvent des voisines éhontées, de grasses mégères dont la poisse colle aux cheveux, ont sonné à ma porte pour me faire part de leurs insultes personnelles, de leurs condoléances les plus condescendantes et du sermon matinal du bon abbé. Elles ont eu l'habitude, pendant un mois et quatre jours, de venir à la même heure, semble-t-il à la sortie de la messe. Ce sont dans ces horaires, que moi, couche-tard, j'émerge. Et dans ces brumes qui couvrent toutes personnes saines d'esprit sortant du sommeil, leur discours, plus que barbant, m'a poussé le trente-quatrième jours de harcellement, à décharger mon browning sur leurs manteaux de fourrures sibériennes. Je me rappelle encore de la joie d'alors!


Le lendemain de ce plaisant événement, je me suis permis une entorse à l'emploi du temps gouvernant mes journées et je suis resté jusqu'à quatorze heure dans les bras de Morphée, mon brave oreiller; ah! et j'oubliais le soir-même, où je me suis offert une prostituée roumaine et du caviar à gogo.


Il est d'ailleurs d'une grande importance que je me lance pour vous dans la description de ma chambre, et plus généralement de ma maisonnée. Depuis tout gosse, ballotant dans les voitures des services sociaux d'une famille à l'autre, il me plaisait à admirer les châteaux d'eau, domptant les champs de maïs et leurs vertes allées. Aussi, il m'est apparu naturel d'acquérir un de ces bâtiments pour y établir mon nid. J'ai œuvré une année avec mon camarade Guy, dont je vous parlerai bientôt, avant d'enfin y loger. Composé de deux pièces, une cuisine et mon dortoir. La première, relativement modeste, se compose d'une petite table de bois rectangulaire, d'un buffet, d'un micro-onde et d'une bouilloire. Le tout peint de bleu et de blanc. Dans la chambre, tout est autre. Les couleurs sont rouges et jaunes pâles, l'écarlate pour le lit monoplace et ses draps, et la pisse pour les murs et les rideaux. Le cadavre d'une affiche « Sex Bob-omb » relève le niveau en servant de tête de lit.


Parlons maintenant de ma sombre existence. Je suis marchand, ou plutôt, je le fais croire. Mes babioles se prennent pour des saphirs, des émeraudes ou des rubis tant que le touriste, blond de préférence, veut bien les caresser éternellement pour une somme modique.


Néanmoins, ce n'est là qu'une activité à mi-temps qui ne sert qu'à remplir mes après-midi ennuyeux. La nuit se révèle plus généreuse avec mon porte-feuille, je gère alors une entreprise tout autre que la distribution de contrefaçons. Tel que vous croyez me voir, je suis l'humble propriétaire d'une discothèque que j'ai voulu construite en forme de boîte de sardines.


Et sous la noire couverture de la lune, je me fais inspecteur en démêlant les intrigues nocturnes. Dans mes enquêtes, mon Watson est Guy dont je vous parlais tout à l'heure pour m'avoir aidé à m'installer! Ses pinces pourpres contrastent certainement avec son gros corps d'américain, mais je l'aime ainsi, quoique que ses chemises hawaïennes me révulsent.


Pourquoi, me demanderez-vous, mon ami est pourvu d'une paire de membres de crabes ? Pour la même raison qui me fait homme-hippocampe sûrement.




« Mon père », ou « Comment l'originalité corporelle apparut grâce aux modifications biologiques supposées involontaires effectuées sur une jeune humaine d'une vingtaine d'année sous la direction d'un professeur en mal de patients ? »



La suite prochainement!
 
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DeletedUser162

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Mouarf, t'abuses,les deux premières, je les ai déjà commenté dans tes battles :s (j'ai vraiment la flemme de commenter tu vois xD). J'ai aussi lu la dernière, un poil en-dessous de ce que tu as pu faire. je pense que c'est parce que cette fois, je n'ai pas réussià êtreembarqué dans ton délire comme les autres fois. Problème d'écriture ou problème d'histoire ? Je penche pour la deuxième.
 

DeletedUser

Guest
Comme c'est pas équivalent O.O

Tu m'as arnaqué! x)


Oui, j'ai aussi constaté une légère "baisse", mais je vais me reprendre U.U j'ai recommencé à lire du classique, ça va m'inspirer <3
 

DeletedUser162

Guest
Boarf, je te ferais un truc plus long d'ici peu, mais j'ai tellement de truc à faire en ce moment. Et puis bon, en général, j'ai quand même bien commenté en battle donc bon >_<

(Mais sinon, oui, tu t'es fait pigeonné xD)
 

DeletedUser

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LA GRANDE EXPÉDITION

A travers les mémoires de DECAPITOR


CHAPITRE 1
BLASPHEME






Henri de Navarre sirotait un café à l'extérieur d'une brasserie, tout près de ma tanière. Il n'était alors qu'un seigneur comme les autres, rien ne le distinguait de la masse à part quelques liens de sang avec le Roi dont il se souciait peu. C'était un garçon fort aimable, qui aimait la tendre chair des humaines et le doux plaisir des vins. On ne le voyait jamais seul ou pire, mal accompagné, c'était là une de ses grandes qualités. Parfois, autour d'un gigot d'agneau, il se disait même capable de me surpasser en avalant plus de nourritures que je ne pourrais jamais. Hélas, et on l'a jamais avoué, il en est mort. Oui, ces histoires de Ravaillac, ça ne tient pas la route, ce n'est qu'une mise en scène pour que la France ait un Roi martyr au lieu d'un Roi gourmand, vous l'aviez deviné sans que je vous le dise, j'en suis certain. Mais ce n'est pas la question. Cette fois-ci, et c'est bien là que se trouve l'originalité de mon histoire, les deux sièges qui encadraient Henri étaient vides; tout du moins c'est ce dont je me rappelle, il est tout à fait possible que deux hommes à l'allure et aux gestes insignifiants fussent présents. Quand il me vit approcher, il me tint ce discours: " Déca, bon ami de toujours, j'ai mal aux dents et c'est affreusement insoutenable, venez-moi en aide. " Sur quoi je lui répondis: " Va donc prendre rendez-vous chez un barbier, qu'il t'arrache carie ou autres malices du Malin! "


Mais par expérience, le futur Roi se méfiait de ces sagouins. " Jamais je ne mettrai les pieds dans leur abattoir ", cria-t-il, et toute la rue l'entendit. Toutefois les passants ne jugeaient pas bon de se retourner, reconnaissant là la terrible voix de leur suzerain, ils connaissaient que trop bien le châtiment que tout ceux qui s'opposait à lui encourait. J'avais d'ailleurs moi même failli y laisser ma peau, une fois en hurlant des propos trop salaces en pleine réunion administrative (quoiqu'il ne fut pas contre, mais ses subordonnées lui forcèrent la main dans la voie de la sanction exemplaire, en effet, toute la ville avait ouï mes propos et cela ne faisait pas bonne réputation aux dirigeants de la contrée) et une autre fois, un bout de ma fourrure s'était accrochée à un de ses boutons de manchette. Cette seconde affaire m'énerve encore, car il aurait pu sacrifier son bouton en or, mais il aimait trop sa redingote pour l'abimer ainsi, aussi il a voulu sacrifier mon beau pelage et il s'en fallut de peu pour qu'il ne le fasse. Fort heureusement, mes poils sentirent le danger et parvinrent à se défaire d'eux-même (je suis assez fier de leur éducation malgré leurs dérapages à répétitions).


La tourmente me prit, je ne savais quoi lui dire et me sentant incapable de satisfaire ses besoins, connaissant déjà son majestueux avenir (en effet, j'ai longtemps pratiqué la divination par les osselets), je me résolus à en finir. Mais quand je sortis de ma seule poche (mon fondement) un poignard, et que celui-ci, pointé sur ma gorge, menaçait de m'envoyer au trépas, il bloqua mon bras et m'annonça :

" Aujourd'hui, vous me fûtes inutile. Partez loin. "

J'eus alors une longue période de chagrin, brisé net par ces paroles, je n'avais pu trouver de consolation quelconque chez ces bonnes gens mes parents, et lorsque chez mes femmes je m'étais élancé, je n'avais trouvé sans aucune surprise que fornications et plaisirs coquins qui ne permirent en rien l'oubli de mon malheur. Il arriva un jour néanmoins où je pus démontrer au nouveau Roi à quel point je lui étais nécessaire et ce fut en mangeant les enfants de ses maîtresses que je lui servis, la main sur le cœur.


Ces anecdotes narrés, je dois maintenant vous expliquer le choix du titre de ce chapitre premier, en effet il m'est apparu nécessaire de vous en révéler l'origine.
Voilà, je ne sais pas moi même.
 

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LA GRANDE EXPÉDITION

A travers les mémoires de DECAPITOR


CHAPITRE 2
LA NAISSANCE D'UN HÉROS



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Ah, je n'en suis pas particulièrement fier, mais il est vrai qu'il me plaît d'en parler aux gens: j'ai été un héros. Certains ont même poussé leurs compliments jusqu'à dire que j'ai été le seul véritable héros qu'a connu cette Terre. Je n'ai jamais eu cette prétention, croyez-moi.


Oui, moi aussi j'ai porté une cape et un masque dans ma jeunesse, moi aussi j'ai sauvé les belles demoiselles des flammes, moi j'ai capturé les plus grosses ordures mondiales. Mais je ne fus pas un de ces justiciers dont l'identité est resté secrète. Ma célébrité depuis longtemps établie, mes faits et gestes ont toujours été surveiller, et lorsque j'ai décidé de prendre d'assaut le mal qui rongeait ma ville, tous le monde sut qui j'étais.


Je pourrais vous citer toutes mes aventures, comment j'ai dégommé Mister Café, qui inondait la ville de son abjecte jus à la limite du fécal, comment j'ai sauvé Marilyn Monroe de l’infâme Capitaine Mordor, ou bien quand j'ai fait comprendre aux Gossips Girls qu'elles étaient de grosses dépravées et que pour leur salut, il fallait qu'elles rejoignent au plus vite un couvent; mais je pense que cela manquerait de piquant, aussi passerons-nous au plus vite au Chapitre Trois.


A plus tard.
 
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Hum, cela ressemble à une tentative de reconstitution du fait historique sans aucune source comme au XVIII°s tout à fait diffamatoire ! je soutiens la thèse du meurtre cher Watson ! :D
 

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Pourquoi y a plus le chapitre 3? J'ai lu les deux premiers, il me faut la suite:p
 

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Et Après DECA ... Son fils :D

JE vais te suivre longtemps avec cela :p
 

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Je suis prêt à parier que Deca terminera un jour comme un écrivain célèbre que l'on étudiera tel un Baudelaire ou encore un Victor Hugo, je vois d'ici les jeunes générations en cours de Français, et le professeur, jeune bobo gauchiste érudit devant sa classe tel David devant Goliath narrer la vie de débauche de Deca, entre drogue et pute de luxe, entre alcool et dépression, puis commencer la lecture des chefs d'oeuvres de Decapitor, celui qui atteint de schizophrénie, se prenait pour l'Ours magique de la contrée enchantée, ah Deca, ce nom restera gravé à jamais dans les annales.:D
 

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Je suis prêt à parier que Deca terminera un jour comme un écrivain célèbre que l'on étudiera tel un Baudelaire ou encore un Victor Hugo, je vois d'ici les jeunes générations en cours de Français, et le professeur, jeune bobo gauchiste érudit devant sa classe tel David devant Goliath narrer la vie de débauche de Deca, entre drogue et pute de luxe, entre alcool et dépression, puis commencer la lecture des chefs d'oeuvres de Decapitor, celui qui atteint de schizophrénie, se prenait pour l'Ours magique de la contrée enchantée, ah Deca, ce nom restera gravé à jamais dans les annales.:D

Plutôt dans les anals (pour les putes de luxe) :)
 

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Plutôt dans les anals (pour les putes de luxe) :)

Toi tu m'as l'air d'être quelqu'un de très fin.:)

Saches que Deca n'exerce pas ce genre de pratique. En effet, pour parler de façon vulguaire veuillez me le pardonnez, Deca ne passe jamais dans les eaux sombres et boueuses de la "boîte à caca".:D

M'enfin là est un tout autre débat qui mérite de plus amples approfondissements...(non pas de blagues sur cette phrase! Gentil garçon...:D)
 

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afan.gif




Ceci est un titre. Oui, oui, tout ça ! Une douche d'apothicaire, un torrent d'artificier, voilà ce qu'il vous faut, prenez !
Me voilà grisé, plume à la main, de vous avoir fait essuyé tout mon jus.
Vos paupières repues, j'espère que vous puissiez maintenant lire comme il se doit et déguster comme il le faut,
Qu'on ne m'inculpe pas d'interprétation frelatée, tout cela est assumé :
La breveté, la nullité, l'ennui, la perversité et l’inutilité !
L'innocence de certain, je la préviens,
Si elle se dit innocente vraiment,
Cela lui paraîtra cru,
Mais peut être de bon cru.
Je ne suis pas prêt à cuire ce texte pour m'adapter à votre palais,
Bleu, saignant, à point, autre ? Qu'en ai-je à faire ? Je suis vert comme un auteur outré, rouge comme un breakfast mal-aimé et penaud comme je devrais;
S'il faut le tuer, ce texte, ce misérable texte, que vous le fassiez franchement,
Avec la netteté d'un ophtalmologiste,
Et la meilleure scie de bûcheron que vous pourriez alors trouver,
Mais si vous n'en avez pas le talent, partez, fuyez, dès maintenant !​




Policier alarmé ne sut trouver gangster recherché. Il alla trouver les binocles du bibliothécaire qui faisait jouer les cuisses de sa grue. Tourmenté, piégé et tout drôle, il le reçut pourtant à moitié nu, fusil au vent, l'dard en avant. Feignant un nudisme assumé, ils retrouvèrent à la cuisine la femme qui remplissait la théière, les fesses en arrière. Ils posèrent tout droit leurs derrières autour d'une table bleue claire. Le problème partagé, l'inspecteur troublé rougit autant des méfaits du bandit qu'il ne put empêcher que de la vision du couple dévêtu. La dame, faisant fi de son embarrassante apparence débauchée, tint le langage qu'on avait l'habitude d'entendre d'elle :

" Fort bon monsieur, par quelques regards et pensées communes, mon mari et moi-même venons de nous consulter sur la déplaisante situation qui nuit à votre plumage. En effet, il semble que votre poil se soit blanchi sous la terreur, le stress et ses démangeaisons n'y sont sans doute point étrangers. Aussi par charité, cela guérirai plus bonnement si nous cravachions à vos côtés.

- Si cela est une proposition, je vous trouve des coutumes peu communes, déjà que mon entrée s'est trouvée étrangement cueillie. Soudain des questions taquinent, mon esprit fouine ...

- Qu'il aille donc chiner d'autres services, s'exclama le mari, élevant la table de son membre dans sa coléreuse levée, je n'accepte pas chez moi de si grossiers rongeurs qui viennent mater seins et sexes de ses voisins.

- Ces derniers menacent d'être bourrin, demanda, fiévreux, l'autre garçon, il y d'autres sens du verbe mater que la police apprend fort bonnement à des mutins tels que vous.

- Calme pour les mâles ! Bien trop de mal font vos mots ! Restez pensants et la colonne fière sur vos tabourets et laissez-vous bercer, au-delà du voyeurisme et de jalousie, par les sagesses d'un femme actionnée comme il s'entend.

- Je ne me soumettrai à ce discours que s'il touche, malaxe et tord suffisamment mon appendice éclaireur, mes instincts si aux aguets de vos petits reins et mes cris sous la vérité accablante et pourtant toute dressée et dominante ! Je ne suis pas pour rien chasseur des Lupin et de leurs larcins, j'ai le gant pour mettre la main !

- Nom d'un lycanthrope ! Il outre-borne mes limites ! Parlera mon arquebuse plutôt que ma poche à plaisir ! J'le trouerai, foi d'foie d'rat d'bibliothécaire, le plomb va traverser airs et chairs.

- Dédé, des tueries il n'y a plus raison qui vaille, ce n'est à la mode que si l'on en croit Lucifer, mais sache que ce n'est plus de notre ère. Tu me choques dans tes paroles autant que cet homme, odieux et plus malfrat qu'on en croirait, me met en rage - et non en nage - pour la sournoise façon avec laquelle fonctionne sa vessie à pensées. Qu'il aille uriner ses propos à des faciles gourdasses toujours prêtes à ça, mais sachez qu'une femme n'est pas le défouloir des envies masculines, tout du moins n'est-elle pas que ça. Aussi ne nous rabaissez pas, je vous en prierai volontiers, mais le moment est aux ordres, et je me dois de vous y obliger. Videz mon espace, allez quereller sur le pavé, vous m'agacez !

- Soit ! Qu'entre hommes et en dignité, nous réglons ce problème de suite !

- Un duel, balbutia, moins hardi, le limier, qui savait ce que lui coûterait, au commissariat, pareil carnage.

- Exact ! Que périsse le faible, l'outrageant, le fruit du scandale ou sa cause, j'hésite !

Ils sortent avec l'arrogance des hommes, graves, imperméables et tout à fait opaques.

- N'est-ce pas là trop fort ? s'inquiéta le jeune homme.

- Trop fort, dîtes-vous ?

- Oui, trop fort après tout.

- Ce sera tout de même. Je suis le bafoué, me plaît donc l'épée.

- Des témoins vais-je donc quérir.

- Heureux que vous ne décliniez. Vous appréciez finalement l'honneur, vil gredin ?

- Oui, toutefois y suis-je obligé, à mon grand regret. Voyez-vous, gredin, nous le sommes tous à la police, mais vous avez eu raison en ajoutant l'adjectif qualificatif " vil " ! Je suis la vilenie même, et sachant un jour être pris à ces jeux-là, j'ai passé ma jeunesse à apprendre l'art de larme jusqu'à ses extrémités, néanmoins je ne suis pas aussi fin que ces gentlemen escrimeurs qui font rires des grosses marquises et jalousies des grands barons dans la haute société !

- Croyez-vous m'effrayer ? répliqua le bonhomme par dessus ses rondes lunettes, asphyxiant l'air d'une arrogance incongrue.

- Vous prévenir, seulement. Mais si vous préférez rejoindre la liste des panses fendues, tranchées ou trouées ou bien celle des tripes à l'air, c'est bien là votre soucis, et à vous seul ! "

La vision de son ventre crachant ses entrailles, ce fut cela qui détruit alors la volonté du littéraire, qui partit, ruines de répartie, sans dire plus de mots, laissant là l'affaire, dans la rue et la misère. Certains dirent que d'autres personnes, de plus ou moins bonne société, vinrent à subir pareille réception. Le mari, lassé d'être pris, mais surtout arrêté, en plein limage conjugual, se décida finalement à provoquer un véritable duel qui se solda sur son propre décès. Les plus mauvaises langues rajoutèrent que sa femme fut prise par le vainqueur comme une femme tout d'abord, puis comme sa femme ensuite.

Toutefois, les rapports de l'enquêteur n'avaient pas avancé. Il fallait un coupable, c'était une recommandation du ministre, autrement dit un ordre, qui s'il n'était pas rapidement exécuté se suivrait d'un remerciement des plus succincts. Mais la bizarrerie du dossier était palpable et n'offrait aucun suspect et pas l'ombre d'une piste.

Il était une fois, il y a un mois, dans un petit bois vivait une famille de bourgeois. La mère et la fille avait pour habitude mondaine d'aller tous les matins faire les marchés, les foires et les boutiques. Le père quand à lui, appréciait le calme de la nature jusqu'à lever une biche et la foudroyer aussitôt. La chasse était le seul plaisir qu'il avait, même l'accouplement à côté n'avait ni goût ni saveur, tuer était là sa passion, sa sphère, sa bulle. Tous le laissait à cela, sa femme le trompait pour s'assurer, à sa mort, une vie meilleure, dans les bras d'un riche qui saurait vivre comme tel et non dans cette extravagance meurtrière.

Seulement voilà, un matin, le majordome trouva l'enfant de ce couple usé, complètement lézardé, affreusement saigné, morte et salie. La mère, dans son chagrin, parvint néanmoins à trouver le machiavélisme nécessaire à renverser sa pénible situation. Elle manœuvra suffisamment bien pour que personne ne se rende compte de rien, et fit accuser le chef de famille de cet odieux crime.

Mais elle s'était crue trop forte ou elle l'avait cru trop faible. Cet homme-là, même reculé à des loisirs sordides, possédaient encore maints pouvoirs qu'il lui avait caché en ville et par ailleurs. Il fut libérer et une enquête montra du doigt la corruption de certains agents en charge de l'affaire, qui ne tardèrent pas à avouer le plan de madame.

Ce point-ci, Jean-Marc Café n'en avait que faire ! Ce qui l'embêtait, lui, c'était le véritable meurtrier. Si ce n'était pas le père, qui était-ce ?

Le jeune enquêteur se fit progressivement vieux, ça se fit par palier, par enquêtes anodines, puis à la circulation, puis aux archives, là-bas, il expira, avec dans la main, son vieux dossier incomplet.

Je puis vous dire, mesdames et messieurs, que l'histoire n'est pas finie. L’édredon tueur répétera ses terribles actions, il violera, griffera et infligera toutes sortes de souffrances à toutes formes de vie. Craignez tous, l'édredon vengeur ! Trop longtemps asservi, il viendra prendre votre vie ! Il est éternel, n'espérez pas fuir à travers âges et continuels déménagements ! Vous êtes d'avance mort.

Crénom, dommage.
 
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J'aime bien mais évite les expressions lourdes comme dans cette phrase :

La vision de son ventre crachant ses entrailles, ce fut cela qui détruit alors la volonté du littéraire, qui partit, ruines de répartie, sans dire plus de mots, laissant là l'affaire, dans la rue et la misère.


C'est ça qui, ce fut cela qui...
Pas très joli ><

Je sais pas... peut-être un truc du genre :

La destruction de la volonté du littéraire devint alors inéluctable. Bouche-bée, laissant l'affaire dans la rue et la misère, il disparut...
 

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J'aime bien mais évite les expressions lourdes comme dans cette phrase :

La vision de son ventre crachant ses entrailles, ce fut cela qui détruit alors la volonté du littéraire, qui partit, ruines de répartie, sans dire plus de mots, laissant là l'affaire, dans la rue et la misère.


C'est ça qui, ce fut cela qui...
Pas très joli ><

Je sais pas... peut-être un truc du genre :

La destruction de la volonté du littéraire devint alors inéluctable. Bouche-bée, laissant l'affaire dans la rue et la misère, il disparut...

Je vois, j'essaierai de corriger :)

J'aime pas la mise en page.

Développe un peu :x


D'autres commentaires ?

Ps: j'aimerai savoir pourquoi Gandalflerouge a mis en majuscule le " C " de capharnaüm è_é
 
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